Le sauvetage en mer en France

Le sauvetage en mer en France
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Pour certains, la mer est synonyme de loisir : la plage, la nage dans les vagues, la plaisance, le surf, ou la planche à voile… Pour d’autres, c’est une source de revenus : pêche, tourisme… La mer étant un milieu qui peut très vite devenir dangereux, tous les usagers sont protégés par ceux que l’on appelle les « sauveteurs en mer ». Si la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) est l’entité la plus connue, partez avec moi à la découverte des hommes et femmes, civils et militaires, qui risquent leur vie pour sauver la nôtre !

La Société Nationale des Sauveteurs en Mer (SNM)

Le sauvetage en mer en France

Ce sont sûrement les plus connus du grand public : qui n’a jamais aperçu, au détour d’une plage française, des nageurs-sauveteurs veillant sur les baigneurs depuis leur poste de secours ? Ou une petite vedette orange prête à aider les bateaux en difficulté ? La SNSM protège les baigneurs du littoral grâce à ses bénévoles. Eh oui, la SNSM n’est pas un organisme étatique, mais une association à but non lucratif reconnue d’utilité publique. La moitié de son budget provient donc des dons des particuliers !

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La SNSM s’est donnée trois missions à remplir :

–          La prévention des risques et la sensibilisation du public. Les volontaires interviennent auprès des différents usagers pour leur enseigner les règles importantes. Par exemple, j’ai pu assister à une intervention qui concerne les courants puissants des baïnes (courant dangereux assez fréquent sur certaines plages de la façade Atlantique). J’y ai appris qu’il ne faut jamais chercher à nager contre un courant, au risque de s’épuiser jusqu’à la noyade !

–          La formation des sauveteurs. Il faut compter huit mois pour former un nageur-sauveteur qui sera ensuite affecté à la surveillance d’une plage. La transmission des savoirs est l’un des objectifs les plus importants de la SNSM.

–          La surveillance des plages et le sauvetage en mer. Les nageurs-sauveteurs affectés sur le littoral peuvent intervenir jusqu’à 300 m des côtes ; au-delà, ce sont les sauveteurs embarqués sur une vedette qui prennent le relais pour secourir les personnes en détresse.

 

Les hélicoptères de la Marine Nationale

Hélicoptère, sauvetage

La Marine Nationale, ce n’est pas seulement les sous-marins nucléaires ou le porte-avions, c’est aussi l’Aéronavale ou les « Marins du Ciel ». Cette force compte des avions et hélicoptères embarqués sur les bâtiments (les bateaux) de la Marine, mais aussi des avions de patrouille maritime et des hélicoptères basés à terre. Nous allons nous intéresser à cette composante, dont l’une des missions principales est la surveillance du littoral et l’aide aux usagers en détresse.

Les avions de surveillance maritime peuvent contribuer au repérage d’un éventuel bâtiment en difficulté. La vitesse de l’avion et son large rayon d’action lui permettent de se rendre rapidement sur une zone définie en fonction des informations envoyées par le navire en détresse, et de noter précisément la position du bateau et d’éventuels naufragés. Ces appareils sont également équipés d’une trappe ventrale rendant possible le largage d’un canot de sauvetage à destination des personnes tombées à l’eau, ce qui augmente leurs chances de survie avant l’intervention d’un bateau à proximité ou d’un hélicoptère.

En fonction des informations obtenues, l’hélicoptère de sauvetage peut ensuite se rendre sur place et procéder à l’évacuation des blessés ou des naufragés. Pour cela, un plongeur-sauveteur descend sur le bateau ou plonge à l’eau, puis accroche les personnes devant être hélitreuillées jusqu’à ce qu’elles soient récupérées dans l’hélicoptère, où elles pourront recevoir despremiers soins si le besoin se fait sentir. L’hélicoptère les dépose ensuite à terre, généralement à proximité d’un hôpital.

À noter que les avions et hélicoptères des Douanes, ainsi que les hélicoptères de la Sécurité Civile et de la Gendarmerie, peuvent être appelés en renfort.

Avec autant d’intervenants dans ce schéma bien rodé, qui appeler en cas de problème ? Qui se charge de prévenir la SNSM ou l’hélicoptère ?

 

Coordination du sauvetage

Si je vous dis “cross”, à quoi pensez-vous ?À l’épreuve phare du concours complet d’équitation ? À la course en forêt ? Ici, ce n’est pas le cas !

Les CROSS sont les Centres Régionaux Opérationnels de Sécurité et de Sauvetage, présents en France métropolitaine, aux Antilles et à la Réunion (il existe aussi les MRCC, pour Maritime Rescue Coordination Centre à Nouméa et Papeete). Leur rôle consiste à assurer la surveillance de la navigation maritime, des pêches et de la pollution. En termes de sauvetage en mer, ils reçoivent les alertes émises par radio ou par téléphone. Ils coordonnent ensuite les actions menées depuis la recherche d’un véliplanchiste éloigné par le courant jusqu’au naufrage d’un grand navire.

Pour mener à bien la mission de recherche et sauvetage, ils peuvent faire appel aux moyens précités (SNSM et Marine Nationale), au moyen des collectivités locales (les pompiers) et peuvent demander à tout navire se trouvant à proximité d’un autre en difficulté de participer, par exemple en se déroutant pour aller au plus près du bateau en détresse.

La mer reste un milieu dangereux, et mieux vaut connaître quelques règles de sécurité élémentaires. Par exemple, ne jamais s’épuiser à nager contre un courant (mieux vaut nager parallèlement à la plage et signaler ses difficultés, par exemple en levant le bras), se méfier de la marée qui remonte lors d’une promenade à pied sur la plage ou encore ne pas s’éloigner trop de la plage en nageant. Informez-vous sur les éventuelles particularités de votre lieu de baignade (courants forts, récifs, trous d’eau…) et surveillez la météo. Le numéro à contacter pour appeler le CROSS le plus proche est le 196, ou, par radio, le canal 16 de la VHF.

Prenez également garde aux coups de soleil : la fraîcheur de l’eau ne vous protège absolument pas des ultraviolets ! Ne rentrez pas brusquement dans une eau très fraîche, vous risqueriez une hydrocution (choc thermique entraînant un malaise) ; mouillez-vous le corps et avancez progressivement.

Vous pouvez retrouver ici des fiches conseils éditées par la SNSM. N’hésitez pas à les feuilleter avant de plonger dans les vagues ou de démarrer votre bateau !

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Enfin, si vous souhaitez aider la SNSM à assurer ses missions, vous pouvez leur faire un don (déductible fiscalement à 66%),et pourquoi pas vous porter volontaire pour être nageur-sauveteur !

Connaissiez-vous nos anges gardiens des mers et océans ? Cet article vous donne-t-il envie de les soutenir ou de les rejoindre ? Venez en parler dans les commentaires !

Petit Javelot

Sources :

SNSM

Wikipedia

Marine Nationale : magazine Cols Bleus n°3049 p.34

Netmarine

Développement durable

Sources images :

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2 réflexions sur “Le sauvetage en mer en France”

  1. Très bel article Petit Javelot, ce n’est pas un corps de métier que je connaissais très bien… A part ce que j’ai appris grâce au film Coast Guards, je n’en savais rien en fait haha

     
  2. Petit Javelot

    Merci de ton commentaire Siran ! Je n’ai jamais vu ce film, à noter toutefois que le corps des Coast Guards aux US n’a pas d’équivalent français. De ce que je sais, c’est un peu un mélange de défense côtière + interventions de sauvetage, bref un corps indépendant et non une synergie de moyens.

     

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