En cette période de rhume des foins, nombreux sont ceux qui ressentent des symptômes allergiques. Mais saviez-vous que cela n’est pas réservé à l’humain et que le cheval peut lui aussi avoir des allergies ? Pour tout savoir sur la question, lisez cet article !
Quels types d’allergie et quels symptômes ?
Une allergie est une réponse exacerbée du système immunitaire qui cherche à lutter contre un antigène, appelé allergène, provenant d’une substance étrangère à l’organisme et pourtant inoffensive.
Chez le cheval, on peut observer plusieurs types d’allergie :
– respiratoire : allergie au pollen, à la poussière, aux moisissures… ;
– alimentaire ;
– cutanée : suite à une piqûre d’insecte, par exemple.
Le symptôme principal d’une allergie est une forte démangeaison amenant parfois le cheval à s’auto-blesser : croûtes autour de la queue et de la crinière et poils arrachés, peau plissée à certains endroits et qui peut prendre une coloration noire… Cela peut s’accompagner d’un urticaire, surtout dans le cas d’une allergie cutanée. Il se développe environ 12 heures après l’exposition à l’allergène et touche particulièrement l’encolure et les épaules du cheval. Les autres symptômes les plus courants sont la toux, le larmoiement, les écoulements des naseaux et/ou le gonflement des épaules. Un changement de comportement du cheval (nervosité, baisse d’énergie) peut également être signe d’une allergie. Enfin, le cheval peut présenter une obstruction des voies respiratoires, appelée « pousse », qui se caractérise comme l’asthme chez les humains.
Ces symptômes possèdent une prévalence plus importante au printemps et en été, période pendant laquelle les équidés sont plus exposés au pollen et aux piqûres d’insectes.
Le diagnostic allergique
Le diagnostic d’une allergie est difficile à établir. Tous les symptômes évoqués précédemment peuvent faire penser à d’autres affections qui doivent d’abord être mises hors de cause. Dans le cas d’une suspicion d’allergie, plusieurs méthodes peuvent être envisagées pour confirmer le diagnostic. Tout d’abord, des tests cutanés peuvent être réalisés : des allergènes sont injectés sous la peau du cheval afin d’observer s’il y a une réponse inflammatoire. Néanmoins, cette méthode n’est pas fiable à 100 % et une réaction cutanée peut parfois apparaître chez un cheval non allergique. Une autre possibilité est d’effectuer un test sanguin. En effet, lors de la réponse immunitaire face à un allergène, le corps produit des anticorps spécifiques qui peuvent être détectés dans le sang. Mais, encore une fois, ces résultats ne présentent pas une fiabilité absolue et sont donc à prendre avec des pincettes, bien que la sensibilité de cette méthode ait été considérablement améliorée ces dernières années. Lors d’une atteinte respiratoire, les sécrétions trachéo-bronchiques peuvent également être analysées. Dans tous les cas, votre vétérinaire vous indiquera la meilleure marche à suivre en fonction des symptômes observés.
Le cas de l’allergie alimentaire est particulièrement complexe à détecter et le choix le plus judicieux reste parfois d’utiliser une méthode d’élimination puis de provocation. Le principe est de supprimer des aliments de la nourriture du cheval pendant au moins un mois. Si les symptômes disparaissent, les aliments d’origine doivent être réintroduits dans la ration un par un jusqu’à la réapparition de l’allergie. C’est le moyen le plus efficace pour savoir avec précision la cause de l’allergie de l’équidé, même s’il reste parfois difficile à mettre en place.
Les traitements possibles
Si, par la méthode précédente, vous avez identifié avec précision un aliment qui provoque une allergie chez votre cheval, le plus simple est de mettre en place une ration hypoallergénique. De plus, une étude a montré qu’une diminution du pH dans le gros intestin faciliterait l’absorption d’allergènes à cause d’une augmentation de la perméabilité de la paroi intestinale. Ainsi, une alimentation favorisant le fourrage et réduite en céréales pourrait aider votre cheval à se sentir mieux. Faites bien attention à tous les produits que vous utilisez qui peuvent contenir de manière plus ou moins cachée l’élément indésirable (friandises, shampoings, sprays…).
Pour tous les types d’allergie, le meilleur traitement reste bien entendu d’éloigner le cheval de la source d’allergènes. Ainsi, quelques astuces très simples peuvent être utilisées pour aider l’équidé. Pour lutter contre les piqûres d’insecte, il existe des couvertures spécialisées et des sprays qui repoussent ces parasites. Lorsque votre cheval est au box, vous pouvez adapter sa litière en fonction de ses besoins. Si la poussière lui pose problème, mouillez la paille et le foin et changez-les tous les jours afin qu’aucune moisissure n’ait le temps de se former. Sinon, vous pouvez totalement remplacer la paille : il existe des litières faites de paille défibrifiée, de paillis de miscanthus, de lin ou de granulés de bois, vous trouverez forcément votre bonheur.
Enfin, s’il n’est pas possible d’agir sur la cause de l’allergie ou si vous désirez un traitement complémentaire, des médicaments peuvent lui être donnés pour réduire ses symptômes. Pour désensibiliser le cheval, l’immunothérapie spécifique d’allergènes est une méthode très efficace. Cela se présente sous forme d’injection sous-cutanée d’une suspension d’allergènes qui doit être administrée au cheval tout au long de sa vie. Ce vaccin est réalisé de manière unique pour chaque équidé en fonction de ses symptômes et de son mode de vie. Au cours des 13 premières semaines d’administration, la dose est augmentée progressivement avec des injections toutes les 2 à 3 semaines. Ensuite, le vaccin doit être administré toutes les 4 semaines. Ce traitement possède l’avantage d’être sans effets indésirables et permet de désensibiliser 70 % des chevaux traités.
Saviez-vous que les chevaux peuvent souffrir d’allergies ? Avez-vous déjà été confronté à ce problème et, si oui, comment l’avez-vous découvert ? Dites-nous tout dans un commentaire !
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Sources texte :
– Horse up
– Equinoo
– Laboklin
– Edukra
– Synlab
– Animogen
