Le pottok, le « petit cheval » basque

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Le pottok est un poney originaire du pays basque français et espagnol. Son nom est la traduction littérale du terme « petit cheval » en basque, mais il s’agit bel et bien d’un poney. Cet article vous permettra de découvrir cette race officielle, icône de sa région natale.

À quoi ressemble le pottok ?

Il existe deux sortes de pottok, en effet l’intervention de l’Homme a fait que cette race s’est divisée en deux branches :
– Le pottok des montagnes, le plus ancien représentant de la race, il vit dans les massifs montagneux en semi-liberté.
– Le pottok des prairies, il s’agit du poney qui est élevé par l’Homme en dehors de son environnement d’origine. C’est lui qui est destiné à être utilisé comme poney de loisir et partenaire d’équitation.

La taille de ces poneys varie en fonction de leur milieu naturel. Le pottok des montagnes ne dépasse pas les 132 cm au garrot, alors que le pottok des prairies peut atteindre les 147 cm.

Le pottok porte les robes alezane, baie ou noire quand il vient des montagnes, alors que son voisin des prairies sera le plus souvent pie du fait de différents croisements. Ses crins sont très garnis et très raides. En hiver, il possède un poil relativement long qui lui permet d’avoir une protection imperméable pour faire face aux intempéries. Pendant la première année de vie d’un poulain pottok, celui-ci garde une crinière frisée.

Le pottok possède une tête particulière : elle est très droite avec un front légèrement creux, son encolure est large et musclée. Ses oreilles sont de taille moyenne et sont implantées bien droites sur le devant de la tête. Il possède un nez assez imposant avec une lèvre supérieure plus grande que l’inférieure.
Son dos est long et son large poitrail lui permet d’avoir de bons appuis pour arpenter les montagnes. Ses membres sont relativement courts et sa croupe légèrement descendante. Il possède des sabots de petite taille et très durs pour pouvoir supporter les terrains rocheux.

Le tempérament du pottok et son utilisation

Il s’agit d’un poney très énergique et docile, qui se laissera facilement guider par l’Homme. Il s’adapte aux différentes situations auxquelles on le confronte et également aux types d’environnement, car il s’agit d’un équidé très rustique. Ce n’est pas étonnant puisque ce poney vivait à l’origine dans les montagnes et a subi les intempéries de dame nature.

Son caractère docile fait de lui un très bon compagnon, gentil, sûr et généreux. Il est utilisé pour l’aide aux personnes atteintes de déficience mentale lors d’un accompagnement thérapeutique, car il est doté d’une grande patience.
Sa douceur et son sang-froid font de lui un très bon équidé pour l’apprentissage de l’équitation pour les débutants et les enfants, il pardonne facilement les erreurs et se montre très rarement peureux ou agressif.

Sa démarche assurée lui permet d’être un partenaire idéal pour les disciplines sportives telles que la randonnée, l’attelage, le saut d’obstacles… Vous l’aurez compris, le pottok est un poney polyvalent et très accessible, il s’agit d’une race idéale pour débuter en équitation.
Il est également très endurant, vous pourrez le voir lors de concours de TREC et de complet, dans lesquels sa constitution lui permet d’obtenir de très bons résultats.

Dans l’univers des concours hippiques, on peut retrouver de nombreux champions de race pottok dans des disciplines bien variées, comme Néron, un pottok champion de France d’endurance, Mounky, qui a fait l’exploit de sauter 1 m 80 en étant monté ou encore Iseult Sonnenberg, qui a été classée vice-championne de dressage en 2002 en catégorie C2 (compétition amateur). Il s’agit donc d’un équidé ayant déjà fait ses preuves dans bien des domaines !

Les origines et l’élevage du pottok

La race a été officialisée en 1972, mais elle existe depuis bien plus longtemps ! On retrouve des peintures rupestres datant de milliers d’années dans lesquelles les équidés représentés ressemblent fortement aux pottoks des montagnes. Il s’agit donc d’une race primitive, comme le célèbre cheval de Przewalski.

Comme dit précédemment, le pottok des montagnes est bien différent du poney utilisé en équitation, car il vit en semi-liberté dans les montagnes. L’Homme intervient pour vermifuger et identifier les équidés sauvages, mais son action s’arrête là. Il fut un temps où l’on en prélevait pour les utiliser dans les mines (de par leur petite taille et leur docilité) ou pour la viande mais, actuellement, le projet de conservation de cette race emblématique permet à ces équidés de paître paisiblement dans les montagnes.

De par les deux sortes de pottoks existantes, le stud-book officiel de la race se divise donc en deux livres :
– l’un pour les équidés pure souche, dits des montagnes ;
– l’autre pour les équidés croisés avec des reproducteurs ayant une apparence proche du pottok. On y retrouve des chevaux de race Connemara, Welsh ou encore des Pur sang Arabe ayant participé à la production de pottok de ce second livre. Néanmoins, un poney est considéré comme pottok s’il a au moins 50 % de sang pottok en lui.

Il existe une association officielle pour défendre et faire connaître la race : l’association nationale du Pottok. Cette association française a été créée en 1970 et travaille à promouvoir la race, gérer les standards du stud-book, recenser les pottoks, y compris ceux de montagnes, et organiser des concours nationaux d’élevage.
L’association recense 45 éleveurs de pottoks en France, principalement situés en Nouvelle-Aquitaine, mais vous pourrez également retrouver quelques élevages dans d’autres régions comme l’Ile-de-France et la Franche-Comté. Il existe de nombreux autres élevage produisant cette race en France.
Avis aux amoureux de la race, vous pouvez suivre l’actualité de l’association et les dates des prochains rassemblements via leur site officiel.

Comment trouvez-vous cet adorable poney ? Préférez-vous la forme sauvage ou celle des prairies ? Connaissiez-vous cette race avant de lire cet article ? Partagez vos impressions en commentant cet article !