Ce que 2018 a apporté à l’écologie

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Ça y est, 2018 s’est finie ! Entre l’attentat de Strasbourg, les gilets jaunes et le tsunami en Indonésie, le bilan de la fin d’année est entaché de mauvaises nouvelles. Pourtant, tout n’est pas si noir dans le monde ! Venez découvrir une sélection de points positifs, concernant l’agro-alimentaire et l’environnement, qu’il faut retenir de l’année 2018.

Les avancées agro-alimentaires

3 millions de repas sauvés en 2018 en France 

Cette belle avancée, nous la devons à l’application To Good To Go, dont Justine Boucher vous a déjà parlé dans son article. Cela fait tout de même 1 500 tonnes de nourriture qui ont évité la poubelle, et 6 000 tonnes de CO2 qui n’ont pas été émis pour rien.
Ce n’est pas tout, car depuis quelques mois, l’application s’est développée dans 8 autres pays européens. Ainsi, ce sont 7 millions de repas qui ont été sauvés en Europe. Pas mal, n’est-ce pas ?

Une épicerie d’aliments « bons à jeter »

Sur le continent américain, ce n’est pas une application qui fait parler d’elle, mais bien un magasin. En effet, des Canadiens ont créé une grande épicerie à but non lucratif avec uniquement des produits qui étaient prêts à être jetés par les grandes enseignes de supermarché ou par les entreprises agro-alimentaires, parce qu’ils n’ont pas le droit de vendre ces aliments (problème d’emballage, mauvais calibrage des fruits, etc.), alors qu’ils sont tout à fait consommables.
Et vous n’avez pas encore tout lu ! Les personnes remplissent leur panier et payent… ce qu’ils souhaitent ! Ce premier magasin mondial du genre n’est sûrement pas le dernier.

Réemployer les céréales invendues

Comme nous en parlions au-dessus, les grandes entreprises agro-alimentaires ont des réglementations strictes en ce qui concerne leurs produits. C’est pour cela que beaucoup de consommables sont jetés à la benne avant même de sortir de l’usine de fabrication, alors qu’ils sont mangeables.
Pour lutter contre cette idiotie (et sûrement pour se faire de l’argent supplémentaire, certes), la filière Kellogg’s de Grande-Bretagne vend ses céréales invendables mais consommables (problèmes de taille ou de cuisson) à une entreprise de bière anglaise : cette dernière utilise le produit pour rendre la bière plus douce que les bières habituelles de la brasserie.
Grâce à cette initiative, Kellogg’s indique que ses déchets alimentaires ont diminué de 12,5 %. D’après la manager de l’entreprise, l’objectif est d’éliminer complètement les déchets alimentaires de la marque… Un bon projet pour les années à venir !

Les avancées écologiques

De nouvelles énergies

Voici un point environnemental des plus importants, qui, heureusement, n’est pas pris à la légère. La preuve :

1. Une mini-éolienne  sur votre balcon, ça vous dirait ? C’est ce qu’ont inventé les vainqueurs 2018 du Dyson Award, qui récompense les grandes avancées technologiques. La « O-Wind Turbine » est une petite éolienne qui génère de l’énergie en s’orientant de manière à profiter le mieux du vent, quelqu’en soit la direction. Plus petite et plus personnalisée qu’un panneau solaire, pourquoi ne pas investir dans cette nouvelle technologie lorsqu’elle sera disponible ? Je vous laisse la découvrir en vidéo, et si cela ne vous suffit pas, voici un article (en anglais) qui en dit plus sur cette nouveauté.

2. Les eaux usées comme source d’énergie, vous y auriez pensé ? L’entreprise espagnole Ingelia oui ! Bienvenue au biocarbone appelé « le biochar » : zéro émission de CO2 et un taux très bas de substances dangereuses dans les émissions, que l’on retrouve pourtant dans d’autres énergies (comme dans le gaz, dans le charbon ou dans le pétrole). En plus des eaux usées, tous les déchets végétaux peuvent être sélectionnés pour devenir du biochar.
Pour se faire, Ingelia utilise la « carbonisation hydrothermale » : la biomasse est plongée dans l’eau et est portée à haute température et à forte pression. Elle perd alors naturellement l’eau qu’elle contient, ce que transforme les éléments en une sorte de charbon. Pour en savoir plus sur cette technique, je vous invite à lire ceci.

3. La gravité comme nouvelle énergie renouvelable, ça aussi c’est possible ! En 2018, un inventeur allemand a réussi à créer un concept grâce auquel il a transformé la gravité en électricité. En effet, le générateur fonctionne grâce au déséquilibre d’un poids ; ainsi, une petite brise suffit pour activer le générateur, et donc créer de l’énergie électrique. Le prototype est terminé, il ne reste qu’à le tester à grande échelle, mais les premières conclusions sont plutôt positives : 93 % de l’énergie générée pourrait être utilisée… Un taux largement supérieur à toutes les énergies renouvelables connues jusqu’à présent !

4. En une trentaine de jours, le Portugal à lui seul est arrivé à générer suffisamment d’énergie renouvelable pour couvrir les besoins du pays entier en électricité pendant un mois. En effet, en mars 2018, le pays a réussi à générer 103 % de la consommation énergétique des Portugais. Donc plus d’énergie créée que d’énergie utilisée. Ceci a été permis par un vent plus fort et par une énergie hydraulique plus puissante due à une saison particulièrement humide chez eux. Leur record précédent était de 99,2 % de la consommation d’énergie nationale, en 2014. Cela a fait baisser le prix de 4 € / MWh pour chaque foyer. Grâce à l’absence d’utilisation d’énergies polluantes, les Portugais ont réussi à éviter l’émission de 1,8 million de tonnes de CO2 sur ce mois de mars.

5. Vous aimeriez voir la « ville du futur », côté énergétique ? Je vous invite à aller visiter Babcock Ranch, bientôt 45 000 habitants, en Floride. Il s’agit de la première ville qui génère entièrement son énergie grâce à plus de 350 000 panneaux solaires (dans des « panneaux solaires », sur les toits des maisons, des bus, etc.). Si vous voulez voir ce à quoi ça ressemble, vous pouvez regarder la vidéo en bas de ce lien. L’objectif de cette ville est d’être autonome en ce qui concerne la consommation d’électricité et de chauffage.

Une prise de conscience sur l’huile de palme

Puisque nous parlons d’avancées en termes d’énergies, en voici encore une : l’huile de palme, utilisée dans certains biocarburants (biodiesel et bioéthanol), a été vivement critiquée un peu partout dans le monde. D’ailleurs, suite à une décision du Parlement, ce matériau n’est plus considéré comme un biocarburant en France depuis le 18 décembre 2018. Concrètement, l’huile de palme ne bénéficiera plus de l’avantage fiscal dont elle profitait jusqu’à présent : les exploitants de cette huile sont maintenant soumis à une taxe qui ne concerne que les activités polluantes, comme les énergies fossiles. Il ne faut pas prendre cette nouvelle à la légère, car cette taxe coûte gros à Total : environ 100 millions d’euros par an !
Mais en matière de débat, la Norvège bat l’Hexagone. En effet, ce pays nordique sera le premier du monde à totalement bannir le biocarburant à base d’huile de palme, afin de lutter contre la déforestation ; la date d’application de ce projet est le 1er janvier 2020, mais « le grand nettoyage » a déjà commencé.

Vers une diminution du plastique

Emballage de canettes biodégradable
E6PR (Eco Six Pack Ring) a créé un emballage de canettes innovant, avec pour objectif de diminuer la pollution marine et les morts d’animaux marins par suffocation ou par ingestion de produits plastiques.
Contrairement aux liens plastiques, cet emballage est biodégradable. Il ne présente pas de danger pour la faune ou la flore, en cas de rejet dans la nature, notamment dans les océans. Souhaitons-leur bonne chance pour leur développement !

Les pailles plastiques disparaissent de certaines multinationales.
Ah, les pailles… Comme nous en avions débattu sur MonChval.com dans le topic sur l’écologie, les pailles ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan, et pourtant, le focus des médias sur le sujet est important. Ce morceau de plastique ne fait pas tout, mais il termine tout comme le reste dans nos océans.

C’est pour cette raison que Disneyland a annoncé en juillet 2018 la fin des pailles en plastique sur ses 11 parcs à thème dans le monde d’ici mi-2019, soit 175 millions de pailles par an. Disney se concentrera sur des matières plus durables comme le bambou ou le papier. Dans cette lancée, la multinationale du divertissement porte aussi ses réductions dans les touillettes, les sacs et les tasses en plastique.

Si cela vous surprend, lisez la suite… parce que Mc Donald’s se met aussi à la réduction des pailles plastiques ! En effet, la deuxième plus grande chaîne de fastfood du monde a déclaré en mars dernier qu’elle allait chercher des alternatives « eco-friendly » aux pailles. Le projet a commencé deux mois plus tard, avec le remplacement du plastique par des pailles en papier. La marque pense tout de même en garder en plastique sous la main, mais ne les fournira que sur demande du client. Le test a été lancé dans les 1 300 restaurants de Grande-Bretagne. Espérons que le plan de Mc Do tienne bon et inspire d’autres multinationales.

Après Disney et Mc Do, penchons-nous sur Starbucks ! Car oui, cette multinationale-là veut aussi se débarrasser des pailles en plastique dans ses 28 000 boutiques d’ici à 2020. Une réduction annuelle d’environ 1 milliard de pailles n’est pas négligeable ! Le système est très similaire à celui de la chaîne de fastfood : les pailles remplaçantes sont en papier, et le test se passe en Grande-Bretagne. Cette initiative fait partie de la campagne pour le respect de l’environnement de la chaîne, qui s’est attribué un budget de 10 millions de dollars pour atteindre son objectif.

Diminution fulgurante des sacs plastiques en Australie
Tout est dans le titre ! En trois mois, l’Australie a réduit de 80 % le nombre de sacs plastiques : en effet, deux supermarchés ont annoncé en août 2018 qu’ils arrêteraient de fournir des sacs plastiques… Cela concerne 1,5 milliards de sacs par an. Grâce à ces deux grandes surfaces, les plus petites entreprises ont été embarquées d’emblée dans le mouvement, car les clients venaient avec leurs propres sacs. Les petits commences ont vu leurs ventes de sacs plastiques chuter de 90 % ! Quasiment tous les commerces australiens ont banni les sacs plastiques de leurs magasins. Seul un État résiste à cette lancée… Serait-ce le début de la fin ?

Réutilisation du plastique
En 2017, nous apprenions qu’Adidas vendait sa millionième paire de chaussures faites à partir de plastique récupéré dans les océans.


En 2018, c’est un tout autre projet qui a été monté : un couple américain a lancé une association pour la récupération du plastique dans l’océan. Grâce à une imprimante 3D, le plastique est ensuite transformé en prothèse. Une application permet de prendre les mesures des personnes concernées afin que leur prothèse leur convienne parfaitement. La matière première étant très bon marché, une prothèse coûte seulement 45 $ (40 €). Entre le lancement du projet en avril et juillet, 18 prothèses ont été créées et vendues. Pour en apprendre plus, je vous invite à aller voir leur site.

Des centaines de millions d’arbres plantés dans le monde

Alors que le mot « déforestation » est sur toutes les lèvres, les médias nous cachent bien que des milliers de personnes plantent des arbres partout dans le monde.
L’Angleterre prévoit de planter 50 millions d’arbres (sur une surface de 250 km²) afin de créer une immense forêt entre Hull et Liverpool. Le projet a commencé en mars 2018 et devrait se terminer en 2050… Il faudra donc être patient avant de se promener dans ce bois.
Mais si on parle de reforestation, il faut nommer le lieu le plus représentatif de la déforestation : la forêt amazonienne. Beaucoup de projets sont en cours pour planter des arbres, allant de dizaines de millions à un milliard !
Que de positif, et encore, on ne parle même pas du développement de la biodiversité, de l’impact sur l’environnement, le paysage et le climat, et du nombre d’emplois  créés dans diverses filières de métier ! De nombreux sites Internet nous permettent de calculer notre empreinte carbone et le nombre d’arbres qu’il faudrait planter pour compenser notre impact sur la planète.

Un milliardaire écolo

Que feriez-vous si vous étiez milliardaire ? Vous ne le savez peut-être pas, mais Hansjörg Wyss, un entrepreneur suisse de 83 ans, a déclaré fin octobre qu’il allait donner 1 milliard de dollars afin de préserver 30 % de la surface du globe (terre et océans) d’ici à 2030, grâce à la création de la Campagne Wyss pour la nature. L’argent sera aussi distribué durant les prochaines années à différents partenaires partout dans le monde.
Cela paraît incroyable ? Pourtant, le Suisse a déjà fait un don de 415 millions de dollars pour aider à préserver environ 40 millions d’hectares de terre sur la planète.

 

D’autres bonnes nouvelles dans Après-demain

 

Tout ce dont je viens de parler n’est finalement qu’une goutte d’eau par rapport aux très nombreuses évolutions de ces dernières années, notamment de 2018. Si vous voulez encore des bonnes nouvelles, je vous invite à regarder le documentaire Après-demain de Cyril Dion. Ce dernier fait écho au long-métrage Demain, du même réalisateur. Trois ans après la sortie de la première œuvre, nous faisons un nouveau tour de France (avec quelques sauts à l’étranger) pour voir les évolutions passées depuis 2015, majoritairement déclenchées après le visionnage de Demain. J’y ai personnellement découvert de nombreuses idées, de nouveaux concepts et le tout, à la fois pour soulager notre planète et pour nous aider à vivre plus sainement.

Je finirai cet article en vous parlant de « l’affaire du siècle ». Cette pétition a pour objectif de poursuivre l’État français en justice afin « qu’il respecte ses engagements climatiques et [qu’il] protège nos vies, nos territoires et nos droits ». Si vous trouvez que le gouvernement n’est pas assez actif dans la lutte pour la préservation de l’environnement, n’hésitez pas à signer la pétition !

N’oublions pas que des centaines voire des milliers d’actions similaires sont en cours dans le monde, et leur nombre ne cesse d’augmenter, que ce soit des initiatives citoyennes ou des stratégies marketings ou financières des entreprises. Certes, il ne faut pas oublier que notre planète est en difficulté, mais il faut surtout penser à tous ces engagements, à toutes ces découvertes qui font que tout peut s’améliorer.
Après la lecture de cet article, qu’est-ce que vous retenez ? Qu’est-ce qui vous a surpris ? N’hésitez pas à partager encore d’autres bonnes nouvelles pour partir du bon pied pour cette année 2018 !

Gwendoline F.-R.

Sources texte

Agro-alimentaire : 1, 2, 3

Nouvelles énergies : 1, 2, 3, 4, 5

Huile de palme : 1, 2

Diminution du plastique : 1, 2, 3, 4, 5

Arbres plantés : consoglobe

Milliardaire : goodnewsnetwork

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