Qualifications pour la FEI World Cup de CSO

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Comme tous les ans, les plus grands cavaliers de saut d’obstacles se retrouvent dans des épreuves qualificatives pour la coupe du monde, dans l’espoir de participer à la grande finale qui se déroulera cette année à Göteborg (Suède) du 3 au 7 avril 2019. Revenons dans cet article sur les épreuves de qualification et sur la ligue d’Europe de l’Ouest à laquelle participent les Français ainsi que les résultats majeurs des autres ligues.

Rappel sur les phases de qualification

Les coupes du monde de saut d’obstacles s’organisent en différentes ligues, qui sont des regroupements de pays organisant des qualifications communes pour leurs cavaliers. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur cet article dans lequel nous vous avons présenté un historique de cette compétition et l’organisation des qualifications.

Les pays du monde se répartissent en 16 ligues et chacune établit un classement de ses meilleurs athlètes pour désigner ceux qui participeront à la finale. Pour la ligue d’Europe de l’Ouest dont fait partie la France, 18 cavaliers sont qualifiés.

L’une des places qualificatives est réservée chaque année au tenant du titre, c’est donc l’Américaine Elisabeth Madden (dite Beezie Madden) qui y a droit cette année grâce à sa victoire en 2018, cinq ans après son dernier titre dans cette compétition. La cavalière est actuellement au 8e rang du classement mondial, loin derrière le Suisse Steve GUERDAT, l’Américain McLain WARD et le Hollandais Harrie SMOLDERS qui composent le podium.

Qualifications pour la finale de la coupe du monde de CSO ligue Europe de l’Ouest

Les phases qualificatives pour la coupe du monde de saut d’obstacles de la ligue d’Europe de l’Ouest se divisaient cette année en 13 épreuves et les 7 meilleurs résultats de chaque cavalier étaient pris en compte pour établir le classement et connaître les 18 cavaliers à se rendre à Göteborg en avril.

Les épreuves qualificatives étaient les suivantes :
– Oslo (Norvège) du 11 au 14 octobre 2018 ;
– Helsinki (Finlande) du 17 au 21 octobre 2018 ;
– Vérone (Italie) du 25 au 28 octobre 2018 ;
– Lyon (France) du 31 octobre au 4 novembre 2018 ;
– Stuttgart (Allemagne) du 14 au 18 novembre 2018 ;
– Madrid (Espagne) du 23 au 25 novembre 2018 ;
– La Corogne (Espagne) du 7 au 9 décembre 2018 ;
– Londres (Grande-Bretagne) du 17 au 23 décembre 2018 ;
– Malines (Belgique) du 26 au 30 décembre 2018 ;
– Bâle (Suisse) du 10 au 13 janvier 2019 ;
– Leipzig (Allemagne) du 17 au 20 janvier 2019 ;
– Amsterdam (Pays-Bas) du au 27 janvier 2019 ;
– Bordeaux (France) du 7 au 10 février 2019.

À l’issue de ces épreuves qualificatives, le classement était le suivant :
1) Daniel DEUSSER (Allemagne)
2) Christian AHLMANN (Allemagne)
3) Steve GUERDAT (Suisse)
4) Pieter DEVOS (Belgique)
5) Kevin STAUT (France)
6) Martin FUCHS (Suisse)
7) Henrik VON ECKERMANN (Suède)
8) Gudrun PATTEET (Belgique)
9) Irma KARLSSON (Suède)
10) Edwina TOPS-ALEXANDER (Australie)
11) Lorenzo DE LUCA (Italie)
12) Franois Jr MATHY (Belgique)
13) Niels BRUYNSEELS (Belgique)
14) Max KÜHNER (Autriche)
15) Eduardo ALVAREZ AZNAE (Espagne)
16) Olivier ROBERT (France)
17) Olivier PHILPPAERTS (Belgique)
18) Peder FREDRICSON (Suède)
19) Ludger BEERBAUM (Allemagne)

Comme l’année dernière, Edwina TOPS-ALEXANDER a participé à la ligue d’Europe de l’Ouest mais, étant Australienne, elle ne peut être qualifiée pour représenter cette ligue. De plus, il n’y a pas d’équivalence de points entre les ligues, donc elle ne peut pas non plus représenter la ligue australienne.

Ce que l’on peut dire, c’est que ce classement présente de nombreuses surprises !
La première vient du Hollandais Harrie SMOLDERS, 3e du classement mondial, qui n’atteint que la 47e place du classement des qualifications pour la finale de la FEI World Cup et ne pourra donc pas y participer.

Le 4e du classement mondial, l’Allemand Marcus EHNING, n’aura probablement pas non plus la chance de participer à la finale de la FEI World Cup avec sa 21e place au classement. Il faudrait que deux personnes se désistent pour qu’il y ait accès. Rien n’est encore perdu pour lui, mais il ne tient plus son destin entre ses mains.

Le Britannique Ben MAHER ne s’était lui pas engagé dans cette compétition, malgré sa 7e place au classement mondial et ses belles chances de réussite. Il n’a participé qu’à deux épreuves qualificatives sur les 13 (Madrid et Londres) mais n’y a remporté aucun point, plus concentré sur les épreuves en extérieur.

On peut également noter l’absence de Nicola PHILIPPAERTS, 17e du classement mondial, tandis que son frère jumeau, Olivier PHILIPPAERTS est qualifié. Le 17e mondial ne s’est lui aussi engagé que sur deux épreuves (Vérone et Malines) ce qui ne lui a permis de se hisser qu’au 48e rang du classement des qualifications.

Ensuite, si nous nous concentrons sur les Français, nous pouvons remarquer qu’alors qu’en 2018 ils nous avaient fait la très bonne surprise d’être 4 à accéder à la finale, cette année ils ne sont que deux à y parvenir. Lors de la saison 2017-2018, 14 Français avaient pris part à au moins une épreuve qualificative, 8 avaient remporté des points et 4 s’étaient qualifié (Kevin STAUT 2e des qualifications, Roger Yves BOST 8e, Simon DELESTRE 20e et Julien EPAILLARD 21e). Cette année, 15 Français ont participé à au moins une épreuve, 9 ont gagné au moins un point, mais ils ne sont que deux à se qualifier pour la finale.

On retrouve tout d’abord l’inarrêtable et le bien connu Kevin STAUT. Le second cavalier est plus une surprise, puisqu’il s’agit d’Olivier ROBERT. Quadragénaire, il a commencé le haut niveau assez tard (en 2015, il avait alors 39 ans) et sa première participation à la finale de la coupe du monde remonte à 2017. Il réitère cette année cette performance.

Les autres Français sont malheureusement loin dans le classement, pour cause de mauvais résultats ou de participation à peu d’épreuves qualificatives. On retrouve Guillaume FOUTRIER au 56e rang, Simon DELESTRE et Nicolas DESEUZES au 60e rang, Penelope LEPREVOST et Emeric GEORGE au 70e rang. Julien EPAILLARD, qui avait créé la surprise l’année dernière, est 90e en 2019. La grosse déception restera la performance de Simon DELESTRE qui avait de belles chances de se qualifier comme ses résultats de la saison le montrent puisqu’il est 19e du classement mondial.

Quelques mots sur les cavaliers attendus des autres ligues

Bien que l’Europe regroupe de nombreux cavaliers dans le haut du classement mondial, tous n’en font pas partie. Nous pouvons en particulier citer la ligue Nord-Américaine de l’Est qui regroupe elle aussi des cavaliers parmi les meilleurs du monde, comme Beezie MADDEN, la tenante du titre.

McLain WARD, le 2e du classement mondial fait partie de cette ligue. Il est classé 4e (3e si on exclut du classement Beezie MADDEN qui est automatiquement qualifiée) après 6 épreuves sur les 7 prévues et est donc presque assuré de participer à la finale.

Eric LAMAZE, 10e mondial, n’a malheureusement pas pu défendre ses chances cette année. Ses dernières compétitions remontent à septembre dernier, les Jeux équestres mondiaux et le CSI5* de Waregem. Depuis, le Canadien a dû déclarer forfait à cause de problèmes de santé.

Kent FARRINGTON, l’Américain 16e au classement mondial, participe lui aussi à la ligue Nord-Américaine de l’Est. Il se trouve cependant en bien plus mauvaise position, puisqu’il est 25e alors que seuls les 7 meilleurs cavaliers sont qualifiés.

L’Américaine Margie GLODSTEIN-ENGLE, 20e mondiale, a malheureusement des chances de rester aux États-Unis avec sa 12e place au classement de la ligue. Même en excluant Beezie Madden (qualifiée automatiquement), Wilhelm GENN (Allemand ne pouvant représenter cette ligue), Conor SWAIL (Irlandais ne pouvant représenter cette ligue) et Shane SWEETNAM (Irlandais ne pouvant représenter cette ligue), elle remonte à la 8e place alors que seuls 7 cavaliers sont automatiquement qualifiés. Elle doit ainsi compter sur le désistement de l’un de 7 cavaliers pour espérer pouvoir s’envoler vers l’Europe.

Laura KRAUT et Devin RYAN, respectivement 25e et 34e mondiaux, ont quant à eux bien défendu leurs chances puisqu’ils terminent 5e et 7e du classement de la ligue et devraient être présents à Göteborg.

C’est la fin de cet article sur les qualifications de la coupe du monde de CSO dans la ligne d’Europe de l’Ouest. Aviez-vous suivi l’actualité de cette compétition équestre ? Êtes-vous surpris par le classement ? Faites-nous part de votre avis dans les commentaires.