Les maladies cardiovasculaires (Partie 1)

Maladie cardiovasculaire partie 1
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Vous voyez ce terme régulièrement, mais vous ne savez pas vraiment qu’est-ce que ça englobe ? Vous avez des proches qui en sont atteints et vous souhaitez mettre les chances de votre côté pour éviter d’en développer vous aussi ? Poursuivez votre lecture pour en apprendre un peu plus sur les maladies cardiovasculaires.

Que sont les maladies cardiovasculaires ?

Les maladies cardiovasculaires sont en fait un regroupement de pathologies qui portent toutes atteinte au cœur ou aux vaisseaux sanguins. Que ce soit en affectant le côté mécanique ou électrique du cœur, elles viendront toutes nuire à son bon fonctionnement. C’est bien beau tout ça, mais concrètement les maladies cardiovasculaires, c’est quoi exactement ? Eh bien, c’est simple ! C’est la principale cause de mortalité dans le monde. En 2012, c’est 30 % des décès mondiaux qui étaient reliés aux maladies cardiovasculaires et ce pourcentage ne fait qu’augmenter années après années.

Ça reste tout de même un terme très vague qui englobe beaucoup plus de maladies que l’on pourrait croire. En voici la liste :

  • Amyloïdose ;
  • Angine de poitrine ;
  • Artériosclérose/maladie coronarienne ;
  • Arythmies cardiaques ;
  • Plusieurs types de cardiomyopathie ;
  • Déficit en lécithine-cholestérol-acyl-transférase (LCAT) ;
  • Endocardite ;
  • Fibrillation auriculaire ;
  • Insuffisance cardiaque ;
  • Le syndrome de Brugada ;
  • Le syndrome du QT long ;
  • Différentes maladies valvulaires ;
  • Mort subite inexpliquée ;
  • Myocardite ;
  • Péricardite ;
  • Syncope cardiovasculaire ;
  • Syndrome coronarien aigu ;
  • Syndrome d’Andersen-Tawil ;
  • Tachycardie ventriculaire ;
  • Tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique.

Dans cet article, il sera question de l’angine de poitrine, de la maladie coronarienne et du syndrome coronarien aigu qui ont toutes un lien entre elles, à savoir, l’athérosclérose.

Qu’est-ce que l’athérosclérose (ou maladie coronarienne) ?

L’athérosclérose est causée par l’accumulation des graisses sur les parois des vaisseaux sanguins. Cette accumulation aura donc pour conséquences de réduire le diamètre des vaisseaux et de les rendre plus rigides ce qui entraînera une diminution de la quantité d’oxygène délivrée aux cellules du corps. Ces plaques de gras (plaque d’athérome) peuvent se retrouver partout dans le corps, mais c’est surtout au niveau du cœur, des jambes et du cou qu’on les observe.

Suite à la formation de cette plaque, un problème peut se poser : la rupture de cette plaque. Le corps réagira en formant un caillot sanguin (thrombus) qui pourra obstruer la circulation sanguine à cet endroit ou pourra être délogé et obstruer un vaisseau plus petit plus loin dans le réseau.

Plaque d'athérome

Image d’une plaque d’athérome. Source : https://www.coeuretavc.ca/

L’athérosclérose n’est pas visible que chez les personnes ayant de mauvaises habitudes de vie. En effet, tout le monde en développe et ce dès que l’on commence à s’alimenter. Par contre, des facteurs de risque viennent accélérer la vitesse de formation de ce problème de santé. Ainsi un homme n’ayant aucun de ces facteurs de risque pourrait atteindre l’âge de 60 ans sans jamais avoir eu de symptôme de maladie coronarienne alors que son voisin, cumulant les facteurs de risques, pourrait en développer à l’âge de 40 ans. Veuillez noter, cependant, que l’absence de facteur de risque ne signifie pas forcément qu’un individu ne développera pas éventuellement des symptômes de la maladie coronarienne. Les facteurs de risques sont les suivants :

  • Différentes maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, la dyslipidémie, l’insuffisance rénale et le diabète ;
  • Une mauvaise alimentation ;
  • Des antécédents familiaux de maladie coronarienne ;
  • Le tabagisme ;
  • La sédentarité ;
  • Un surpoids ;
  • Le stress ;
  • La dépression.

Mais qui dit facteurs de risque dit aussi prévention. En vous assurant de manger sainement et en faisant du sport vous pouvez faire baisser votre risque de développer des symptômes de maladie coronarienne. Cependant, le facteur de risque le plus important dans ces maladies est le tabagisme. En cessant de fumer, vous pourriez vraiment mettre toutes les chances de votre côté. Cesser d’autres mauvaises habitudes de vie comme la consommation d’alcool ou de drogue et mieux gérer le stress pourrait également vous aider sur ce travail sur vous. Mais voyons voir ce vers quoi peut mener un problème d’athérosclérose.

Angine de poitrine

Dans la section précédente je vous mentionnais que la plaque d’athérome pouvait finir par obstruer les vaisseaux sanguins suite à l’accumulation de mauvaises graisses dans les vaisseaux. Ce phénomène est la cause de l’angine de poitrine. La plupart du temps, il y a encore un bon pourcentage de l’artère coronaire (vaisseau sanguin au niveau du cœur) libre pour la circulation sanguine, mais lors d’un effort physique ou d’un événement stressant, les vaisseaux vont se comprimer pour augmenter la vitesse de circulation du sang afin de favoriser l’oxygénation du corps. C’est suite à cette réaction physiologique normale qu’une privation d’oxygène se produira au-niveau des cellules puisque la circulation sanguine sera bloquée à cause de la plaque d’athérome. Bien souvent, la situation retournera à la normale lors de l’arrêt de l’effort physique. Il y a deux types d’angine :

  • Angine stable : l’angine est stable lorsque les épisodes de douleur se reproduisent suite aux mêmes événements et cessent de la même façon. Elle durera généralement entre 5 et 15 minutes et cessera au repos ou lors de la prise de médicament comme la nitroglycérine.
  • Angine instable : l’angine est instable lorsque la douleur survient lorsque le corps est au repos et durera plus longtemps que l’angine stable. De plus, elle ne se soulage pas par les mêmes moyens puisque la nitroglycérine n’a bien souvent aucun effet sur ce type d’angine. L’angine instable fait partie du syndrome coronarien aigu.

Symptômes de l’angine de poitrine

Le symptôme typique de l’angine est le serrement dans la poitrine, mais il peut se présenter de diverses façons. Chez certaines personnes, cette douleur sera perçue comme une indigestion. La présentation typique reste tout de même une douleur qui progresse jusqu’au bras gauche, dans le dos et au-niveau de la mâchoire. Il faut toutefois savoir que les symptômes de l’angine de poitrine chez la femme peuvent être très différents et ne se manifester que par une vague douleur ou par de la fatigue ou des symptômes ressemblant à de l’anxiété. Dans tous les cas, si vous ressentez des symptômes ressemblant à des douleurs cardiaque, il faut de ce pas contacter les secours et ne surtout pas se rendre à l’hôpital soi-même, vous pourriez alors provoquer ou être la victime d’un accident si la douleur augmente en intensité ou si vous faite un malaise. L’effort physique demandé pourrait également empirer votre épisode.

Syndrome coronarien aigu

Lorsque l’angine stable devient instable ou que la condition de la personne se dégrade, c’est pour progresser vers le syndrome coronarien aigu. Le cœur manque d’oxygène à cause du blocage des artères coronaires. Si aucune séquelle ne demeure, ce sera considéré comme de l’angine instable. Malheureusement, si le cœur présente des séquelles suite au manque d’oxygène, nous parlerons alors d’infarctus du myocarde.

Les causes et les symptômes du syndrome coronarien aigu sont évidemment les mêmes que ceux pour l’angine de poitrine. De plus, comme cela est lié pour la majorité des cas à l’athérosclérose, les facteurs de risques seront les mêmes également.

Diagnostic et traitement du syndrome coronarien aigu

Il va sans dire que le diagnostic de l’angine de poitrine sera le même que pour le syndrome coronarien aigu. Les valeurs recueillies ne seront simplement pas les mêmes, il sera donc possible d’évaluer la gravité de l’atteinte cardiaque.

Tout d’abord, il sera primordial de faire un ECG (électrocardiogramme) au patient. Cet examen non invasif permet de voir l’activité électrique du cœur. Lors d’un infarctus du myocarde, il sera possible de voir des modifications dans le tracé électrique ce qui ne sera pas forcément le cas en présence d’une angine stable. La présence de modifications au tracé électrique est un bon indicateur de l’urgence de la situation.

En plus de l’ECG, les médecins demanderont plusieurs prises de sang pour pouvoir aller vérifier le niveau des enzymes cardiaques dans le sang. En temps normal, une infime quantité de ces enzymes se retrouvent dans la circulation sanguine. Si la valeur augmente, cela indique que des cellules cardiaques présentent des dommages entraînant la libération de ses enzymes dans le sang. Généralement les médecins demanderont que ces prises de sang soient répétées six heures plus tard pour avoir une bonne idée du niveau de dommages et aider à orienter le traitement.

En plus d’une surveillance des signes vitaux du patient, il sera nécessaire de procéder à une coronarographie dans les heures ou jours suivant l’arrivée à l’hôpital. Cet examen permettra au cardiologue de visualiser les artères cardiaques à l’aide d’un produit de contraste qui sera injecté dans le système du patient. À l’aide d’imagerie médicale, il sera alors possible de visualiser le blocage puisque le produit de contraste ne passera pas ou aura un débit ralenti. Pendant la même procédure, le cardiologue pourra insérer un tuteur coronarien au niveau du blocage ce qui ré-ouvrira l’artère. Dans l’éventualité où le blocage est trop important, le patient sera alors éligible à une chirurgie cardiaque.

La chirurgie cardiaque pratiquée lors d’un blocage d’artère coronaire est le pontage coronarien. Le chirurgien cardiaque ira prélever une veine au niveau mammaire ou au niveau de la saphène et fera un pont par-dessus le blocage. De cette façon, la circulation sanguine pourra à nouveau se faire en contournant le blocage. Cette opération n’est cependant pas sans gravité puisque le patient devra séjourner en moyenne trois jours dans une unité de soins intensifs et une autre semaine dans une unité de médecine cardiaque. Une fois son congé de l’hôpital obtenu c’est trois autres mois de convalescence à la maison qui seront nécessaire. Malheureusement, si l’individu ne change pas ses habitudes de vie après cette opération, il serait tout à fait possible de refaire un infarctus du myocarde dans la même année.

Les maladies cardiaques sont bien présentes et il est primordial d’en être informé pour pouvoir mieux prévenir ces problèmes de santé. En avez-vous appris un peu plus sur ces maladies ? 

Katouee

Sources textes :

WHO
Coeur et AVC 1234
ICM-MHI 12345
Connaissances professionnelles

Sources images :

Coeur et AVC
Image à la une : Mohamed Hassan sur Pixabay

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