Après avoir découvert l’attelage, vous voulez en savoir plus sur l’équitation western ? Vous voulez mieux connaître le reining, la discipline la plus connue de cette monte traditionnelle américaine ? Lisez la suite de cet article !
Présentation de l’équitation western et du reining
L’équitation western est originaire des États-Unis et servait initialement aux cow-boys des grands élevages. Les chevaux devaient se montrer rapides, réactifs et précis pendant les longues heures de travail. Peu à peu, les techniques et les figures associées à cette équitation sont sorties du cadre du travail et des chevaux ont été dressés au western pour le loisir.
Plusieurs disciplines ont ensuite dérivé de l’équitation western :
– le reining, dont je parlerai plus longuement plus tard dans l’article ;
– le barrel racing, où les chevaux doivent tourner le plus rapidement possible autour de trois tonneaux ;
– le pole bending, dont le principe est similaire à la discipline précédente, mais le parcours est un slalom autour de six poteaux ;
– le trail, une épreuve de maniabilité entre celle qui existe en attelage et le TREC ;
– le cutting, dont le but est d’isoler une vache de son troupeau et de l’empêcher de le rejoindre ;
– le team penning, dont le principe est le même que le cutting, mais qui se fait en équipe de trois cavaliers qui doivent isoler trois vaches ;
– le showmanship, une épreuve à pieds qui évalue le cavalier (son attitude, la conduite en sécurité du cheval…) ;
– le horsemanship, qui est l’équivalent d’une reprise de dressage en équitation western ;
– le western pleasure, une discipline évaluant la régularité des allures des chevaux ;
– le western riding, centrée sur l’évaluation des changements de pieds au galop.
Le reining se pratique sur un terrain clos mesurant au minimum 20 m x 40 m. Pour les compétitions Amateur Elite et Pro (épreuves de niveau le plus élevé), le terrain est plus grand : au moins 20 m x 50 m. Un pattern est communiqué aux participants : il s’agit d’un enchaînement de huit figures obligatoires que le cheval doit exécuter de façon très précise. Sa docilité est aussi évaluée : le cavalier doit contrôler chaque mouvement, mais les aides doivent être presque invisibles, comme en dressage classique. Les rênes sont ainsi tenues de façon très souples : elles sont flottantes et il n’y a aucune résistance dessus.
Tous les chevaux peuvent être utilisés en équitation western, bien que les races américaines soient plus répandues. Ainsi, ce sont majoritairement des Quarter Horses, des Paint Horses et des Appaloosas qui participent à ce genre d’épreuves.
Chaque couple cavalier-cheval est ensuite noté. À partir d’une note initiale de 70, chaque figure peut rapporter ou faire perdre des points, jusqu’à plus ou moins 1,5 points par manœuvre. En plus de cela, des pénalités peuvent être données en cas d’erreur (changement d’allure non demandé, changement de pied hors de la zone définie pour cette figure, galop à faux sur un cercle…) et des bonus pour l’attitude générale (fluidité, finesse, rapidité…). Des fautes peuvent entraîner directement un score de 0 : utilisation de la main libre, erreur de parcours, désobéissance du cheval, mauvaise tenue…
Aujourd’hui, le reining est une discipline reconnue par la Fédération Équestre Internationale, bien qu’elle ne soit pas présente aux Jeux olympiques. Par contre, le reining est présent dans de grandes compétitions internationales comme les Jeux Équestres Mondiaux ou les Championnats d’Europe. En plus de ces compétitions, de nombreuses démonstrations sont faites lors de grands évènements équestres, comme le Salon du Cheval.
Équipement nécessaire à la pratique du reining
En discipline d’équitation western, le reining exige un équipement particulier, différent de celui de l’équitation classique.
Concernant la tenue, il faut se mettre à la mode américaine ! Le chapeau western est de rigueur et ne doit pas comporter de jugulaire. Il est possible de remplacer le chapeau par un casque, qui est d’ailleurs obligatoire pour les épreuves Club ou pour les jeunes concurrents.
Des bottes western doivent aussi être portées. Il est possible de monter en jean, idéalement surmonté de chaps de western. Pour parfaire la tenue, il faudra une chemise ou un chemisier à manches longues. Attention, les vestes à franges sont à proscrire !
Il faut savoir que la cravache est interdite. L’utilisation et le placement des mains sont souvent très précis dans ce genre de discipline, la cravache serait gênante. De la même façon, il est interdit d’utiliser un fouet. Par contre, le port d’éperons est autorisé.
Concernant le cheval, il est le plus souvent monté en bride, les rênes sont alors tenues à une seule main. Pour les équidés de cinq ans ou moins, ils peuvent aussi être harnachés avec un filet ou un Hackamore western (le Hackamore mécanique est interdit), auquel cas les rênes peuvent être tenues à deux mains. En aucun cas le harnachement ne doit comporter de martingale ou de muserolle. Le mors de filet doit être simple et ne doit pas avoir d’effet de levier. La selle doit être de type western. Elle ne doit pas être équipée d’étriers couverts. Le collier de chasse est autorisé.
Figures de reining
Sept figures sont particulièrement utilisées dans les épreuves de reining. Leur enchaînement particulier permet de définir l’un des 12 patterns officiellement reconnus.
Le sliding stop est l’une des plus impressionnantes. Le cheval est tout d’abord lancé au galop, puis doit faire un arrêt glissé en ligne droite. Il arque le dos et ramène ses postérieurs sous lui pour amorcer la glissade, tout en maintenant un mouvement des antérieurs pour alimenter le déplacement.
Les spins, aussi appelées vrilles, sont des rotations de 360 ° autour d’un postérieur. Il s’agit donc d’un mouvement sur place. Il y a aussi toujours au moins un antérieur au sol. Les appuis, la finesse d’exécution et la cadence sont importantes pour rapporter des points.
Le rollback est un demi-tour sur les postérieurs en un seul mouvement, grâce à un déplacement des épaules. Le cheval arrive sur cette figure au galop et en repart directement au galop, sans changement d’allure. Cette figure permet de juger la réactivité et l’équilibre du cheval.
Les patterns de reining sont souvent composés de cercles, plus ou moins grands. Ils sont toujours réalisés au galop, sur le bon pied. Les petits cercles sont à exécuter au galop plutôt rassemblé, alors que les grands cercles sont à effectuer plus rapidement. Le changement de vitesse doit être net lors du passage d’un cercle à l’autre. Cette figure est souvent symétrique (une fois à gauche, une fois à droite) ; il est important que l’exécution soit homogène entre les deux côtés.
Le back up ou reculer est un mouvement vers l’arrière, qui doit être réalisé sur une ligne parfaitement droite d’au moins trois mètres. Ce déplacement doit être franc, sans hésitation de la part du cheval qui doit se fier entièrement au cavalier pour savoir quand commencer ou s’arrêter.
La pause est un mouvement à part entière. Il s’agit du temps qui sépare deux figures. Les épreuves n’étant pas chronométrées, c’est au cavalier de choisir combien de temps il prend entre chaque manœuvre. Le cheval doit être parfaitement immobile et sembler détendu. À la fin de chaque pattern, une pause particulière est demandée : l’hésitation ou hesitate. Elle permet de montrer aux juges que la reprise est terminée.
La dernière figure que je vais décrire est plus classique puisqu’on la retrouve aussi en dressage traditionnel : les lead changes ou changements de pieds. Ils sont le plus souvent réalisés au galop et ne doivent pas présenter de changement d’allure, de vitesse, de cadence. Ils sont nécessaires pour que le cheval soit toujours sur le bon pied même quand il change de cercle.
Vous connaissez maintenant les bases du reining. L’avez-vous déjà pratiqué ou souhaitez-vous essayer prochainement ? Dites-nous tout dans un commentaire !
Ursuline
Sources texte :
– fei.org
– ffe.com
– nrha.fr
Sources images :
– Image 1
– Image 2
– Image 3
J’adore regarder cette discipline, je me rappelle qu’il y avait pas mal de démonstrations au Salon du Cheval, les figures sont vraiment impressionnantes ! *.*
Wuaw super impressionnantes les figures ! Merci pour la découverte de cette discipline, ça m’a donné envie d’en voir plus ^^
C’est impressionnant et très agréable à regarder.
Je ne connaissais cette discipline que de nom, merci de m’avoir permis d’en apprendre davantage !
Le sliding stop est génial !
En fait ça me fait un peu penser au dressage où il y a des figures à réaliser. Mais les figures font plus western ! ^^
Magnifique!
J’aime beaucoup cette discipline bien qu’elle soit très exigeante pour le cheval.
Mon oncle la pratique avec sa jument Quarter Horse et j’ai eu la chance de pouvoir m’y exercer.
Le sliding stop c’est une sensation de fou mais ce qui m’impressionne le plus c’est la souplesse et la vitesse du cheval lors des spins.
Est-ce que vous connaissez Stacy Westfall’s? Ce qu’elle arrive à faire avec son cheval m’impressionnera toujours! Vous pouvez la voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=p2VQhFTtnpA
J’ai une amie qui commence cette discipline avec son cheval, ce qui m’a permis d’en apprendre un peu plus sur cette discipline