Elisabeth Bathory

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Elisabeth Bathory est aussi surnommée la Comtesse sanglante. Cette Polonaise qui a vécu au XVIe siècle a fait beaucoup parler d’elle à cause de sa peur de vieillir. Vous voulez en savoir plus sur ce personnage historique ? Alors lisez la suite de cet article !

Enfance et jeunesse d’Elisabeth Bathory

Elisabeth Bathory (Erzébeth en hongrois) est née dans une famille noble hongroise le 7 août 1560. Son oncle, André Bathory, était gouverneur de Transylvanie. Elle était également la nièce d’Etienne Bathory, le prince de Transylvanie qui devint roi de Pologne.

La famille de la jeune Elisabeth fait parler d’elle. En effet, l’un de ses frères est connu pour être une brute et se faire plaisir avec toute la gent féminine, peu importe l’âge, qu’elles soient impubères ou ménopausées. L’une de ses tantes est sur le devant de la scène pour son homosexualité, qu’elle assouvit en général avec de très jeunes filles.

Durant son enfance avec ses parents, Elisabeth Bathory est connue pour se réfugier dès que possible dans la solitude.

Dès ses 11 ans, la jeune Elisabeth est promise en mariage à Ferenc Nadasdy et confiée à sa future belle-mère qui lui donne une éducation pieuse et qui tente de la faire devenir totalement soumise à son promis. Mais Elisabeth Bathory ne s’y plie absolument pas et a plusieurs aventures avec des hommes. L’un d’eux la met même enceinte mais, malheureusement, l’enfant est mort-né.

mari d'elisabeth bathory

Ferenc Nadasdy

Vie d’adulte d’Elisabeth Bathory

Son mariage avec Ferenc Nadasdy fut célébré en 1575, alors qu’Elisabeth a 15 ans et Ferenc 21. Comme cadeau de mariage, l’époux offrit à sa femme le château de Csejthe pour qu’ils puissent y vivre et élever leurs enfants ensemble. Très vite, Ferenc Nadasdy quitta le château pour aller faire la guerre. Elisabeth se sentit délaissée et on lui prêta à cette époque de nombreuses aventures, souvent sans lendemain. Malgré tout cela, le couple eut 5 enfants. La première, Anna, vit le jour en 1585, plus de 10 ans après le mariage de ses parents, car ils ne passaient que très peu de temps ensemble. Suivirent Orsolya et Andrei, une fille et un garçon, qui malheureusement ne vécurent pas longtemps. Puis Elisabeth mit au monde Katarina et Pàl, ce dernier donnant ainsi un héritier au domaine de son père.

chateau d'elisabeth bathory

Château de Csejthe

Elisabeth était réputée pour sa grande cruauté avec ses domestiques, pourtant avec ses enfants, elle est décrite comme une mère profondément aimante et à l’écoute.

 

La quête de la jeunesse éternelle

Comme déjà mentionné, Elisabeth Bathory était très cruelle avec ses domestiques, si bien qu’elle les  frappait régulièrement. Son mari était au courant, mais n’y faisait guère attention. La comtesse était une femme très belle mais, comme toute femme, elle vieillissait. Le fait de voir des rides apparaître sur son visage et son corps l’horrifiait au plus haut point. Un jour, en frappant l’une de ses servantes, cette dernière se mit à saigner du nez, éclaboussant ainsi la main d’Elisabeth. C’est alors que la comtesse eut l’impression de voir sa main rajeunir : elle retrouva sa belle couleur ivoire et sa fermeté d’autrefois. Elle décida alors de se couvrir le visage du sang de sa servante et eut ainsi l’impression de voir ses rides s’estomper.

Alors elle continua ainsi pendant de longues années, frappant ses domestiques pour récolter leur sang. Lorsque son mari meurt en 1604, Elisabeth passe à la vitesse supérieure : elle tue ses victimes, en imaginant des dizaines de stratagèmes différents pour récolter le plus de sang possible. Il est même mentionné dans certains ouvrages qu’Elisabeth est allée jusqu’à prendre des bains dans le sang tout juste volé.

La comtesse préfère le sang de jeunes filles, vierges de préférence. Pour en trouver, elle est aidée de certains de ses serviteurs sur lesquels elle n’a jamais levé la main, ainsi que de personnes pratiquant la sorcellerie. Ils sillonnent les alentours et enlèvent les adolescentes se promenant seules. Mais les gens deviennent suspicieux face à ces disparitions et font attention. Alors, les acolytes de la comtesse vont dans les villages aux alentours pour séduire les familles avec de l’argent et de belles robes, en promettant aux parents que leurs filles auront une belle vie au château. Beaucoup acceptent, mais commencent à se poser des questions quand, après plusieurs mois, ils n’ont plus aucune nouvelle de leurs enfants…

 

Arrestation et verdict

Toutes ces disparitions et le fait que les familles n’obtenaient aucune nouvelle de leurs filles ont commencé à faire parler en Hongrie et en Transylvanie. Les rumeurs arrivèrent jusqu’à Vienne, où les ecclésiastiques commencèrent à mener leur enquête. Puis, ce fut au tour du roi Matthias II de Hongrie de se mêler de l’affaire. Il envoya le gouverneur enquêter directement à Csejthe. Ce dernier récolta de nombreux témoignages, notamment celui d’un pasteur qu’il jugeait de grande confiance, qui lui avoua avoir été obligé d’enterrer les corps de 9 jeunes filles après qu’Elisabeth se soit servie d’elles.

Tous ces témoignages recueillis, le gouverneur les transmit à Matthias II qui décida alors de procéder à l’arrestation d’Elisabeth Bathory. Il confia cette tâche à un cousin de la comtesse, Gyorgy Thurzo, qui avait été l’un de ses amants et qui avait assisté aux horreurs perpétrées par Elisabeth. L’arrestation eut lieu le 29 décembre 1610 et la comtesse eut le droit à un procès équitable. Lors de la fouille du château, des jeunes filles à moitié mortes, vidées de leur sang, sont retrouvées ainsi qu’une cinquantaine de cadavres enterrés aux alentours du château. Elisabeth ne niera pas les faits et préférera se taire.

Devant plus de 300 témoignages l’accablant, Elisabeth est reconnue coupable de tous ses crimes. Le roi Matthias II voulait comme sentence la peine de mort, mais plusieurs personnes, notamment Gyorgy Thurzo, s’y opposèrent et optèrent pour un destin plus sadique : Elisabeth est emmurée vivante dans l’une de ses chambres, avec pour seul accessoire un miroir, afin qu’elle se voie vieillir. Une petite fente est laissée ouverte afin de lui passer tous les jours de l’eau et de la nourriture. La comtesse meurt le 21 août 1614, à l’âge de 54 ans. D’après ceux qui ont vu la dépouille, elle aurait conservé sa beauté et sa jeunesse jusqu’à la fin de sa vie.

 

comtesse sanglante

Elisabeth Bathory

Ses complices, quant à eux, ont été décapités sur la place publique.

 

Elisabeth Bathory, alias la Comtesse sanglante, serait ainsi l’un des départs des légendes sur les vampires. Connaissiez-vous cette histoire vraie, mais pas si lointaine ? Qu’en pensez-vous ? Seriez-vous prêts à commettre autant de crimes pour rester jeunes ? Dites-nous tout dans un commentaire !

Justine Boucher

 

Sources texte

L’express

Dark stories

Wikipédia

 

Sources images

Ferenc Nadasdy

Château de Csejthe

Elisabeth Bathory

7 thoughts on “Elisabeth Bathory”

  1. Omg, l’histoire de folie, il faut vraiment être spécial pour aller tuer des gens afin de soi disant rester jeunes !
    J’avais déjà entendu parler de cette femme, mais j’étais loin de connaitre les détails de l’histoire !

     
  2. Très sympa cet article, je ne connaissais pas l’origine de goût pour le sang. Maintenant je suis moins bête.

     
  3. J’aime beaucoup son histoire, c’est super intéressant ! Mais je n’en avais jamais entendu parler !

     
  4. Je ne connaissais pas du tout cette histoire, mais c’est vraiment fou ce qu’elle a fait pour soi-disant conserver sa jeunesse ! C’est vraiment effrayant !

     
  5. Justine Boucher

    Contente d’avoir pu vous apprendre des choses !
    Il y a un film qui retrace son histoire, La Comtesse, je vous le conseille !

     
  6. C’est drôle, je viens de voir un reportage où l’on expliquait tout l’inverse, que justement c’était un complot monté contre elle par un rivale régionale qui voulait l’éliminé de son champ politique… comme quoi, avec l’histoire =P

     

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