Équitation et grossesse : peut-on monter à cheval enceinte ?

La pratique de l'équitation peut présenter des risques pendant la grossesse
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L’équitation est le sport le plus pratiqué en France par les femmes de tous âges. Cependant, il comporte certains risques, en particulier de chute. Faut-il éviter de monter à cheval pendant la grossesse ? Vous trouverez la réponse dans la suite de cet article !

La pratique du sport pendant la grossesse

L'exercice physique est important pendant la grossesse

Qu’une femme soit enceinte ou non, l’exercice physique est important pour sa santé. La pratique d’un sport est donc recommandée pendant la grossesse (à part en cas de contre-indications particulières formulées par un médecin), car elle permet d’évacuer le stress, de se défouler et d’avoir une « bonne fatigue » qui améliore la qualité du sommeil. Le sport est aussi un élément important pour faire attention à son corps et contrôler la prise de poids.

Malgré tous ces avantages, il faut être conscient qu’il est nécessaire d’adapter la pratique sportive à la grossesse. Il peut s’agir de changer l’intensité, la fréquence ou même le sport en lui-même en fonction du stade de la grossesse. En effet, certains sports sont déconseillés : c’est le cas de la plongée qui peut entraîner un manque d’oxygène ou encore des sports collectifs tels que le basketball ou le handball à cause des risques de coups.

La pratique de l’équitation pendant la grossesse

Le danger majeur lié à l’équitation est celui d’une chute. C’est pourquoi le premier conseil à donner aux cavalières enceintes est de limiter ce risque. Les plus prudentes iront alors jusqu’à arrêter toute pratique équestre, tandis que d’autres l’adapteront simplement : en fonction de l’avancée de la grossesse, les risques sont plus ou moins importants.

Pratique de l’équitation au premier trimestre

Jusqu’au troisième mois, le risque de fausse couche est important. En effet, la majorité des fausses-couches interviennent avant la douzième semaine de grossesse et elles concernent entre 15 et 25 % des grossesses. C’est un stade où le futur bébé s’implante dans l’utérus de la mère et commence à s’y développer, c’est pourquoi il est essentiel de limiter les secousses trop importantes ainsi que les coups violents qui peuvent entraîner la perte de l’embryon. Le premier trimestre doit donc être celui des précautions maximales pour éviter de perdre le bébé.

Compte tenu des secousses ressenties lorsqu’on est à cheval et du risque de chute, beaucoup de femmes préfèrent arrêter et c’est le conseil de la plupart des médecins, ne serait-ce que pour éviter de se poser la question « est-ce que ça serait arrivé si j’avais arrêté l’équitation ? » en cas de fausse couche.

Cependant, les personnes faisant régulièrement de l’équitation et réduisant l’intensité des séances peuvent continuer à monter si elles le souhaitent et si elles s’en sentent capables. Les séances peuvent être plus courtes, en privilégiant les déplacements au pas, en évitant le trot qui remue énormément, en montant un cheval sûr et calme… Il est important de maintenir une activité physique, mais celle-ci ne doit pas générer un stress supplémentaire.

Pratique de l’équitation au second trimestre

Entre quatre et six mois, le risque de fausse couche diminue de façon importante. Le corps n’a pas encore trop changé et le ventre ne prend donc pas encore beaucoup de place. La femme enceinte peut donc être plus sereine dans sa pratique sportive.

Bien sûr, la prudence reste de rigueur, mais une femme pratiquant l’équitation avant sa grossesse peut continuer à le faire. C’est simplement plutôt le moment de se mettre aux balades ou aux randonnées au pas plutôt qu’aux parcours de saut d’obstacles ou d’endurance.

Pratique de l’équitation au troisième trimestre

À partir de sept mois de grossesse, le ventre de la femme prend une place considérable et modifie son centre de gravité. Il devient beaucoup plus compliqué de repérer complètement son corps dans l’espace, de l’équilibrer et de se rattraper pour éviter de tomber. Ainsi, en cas de chute, le ventre risque d’être le premier touché, ce qui peut avoir des conséquences sur le bébé : une naissance prématurée, un décollement du placenta…

Il est donc conseillé d’arrêter complètement l’équitation pendant les trois derniers mois de grossesse. Une activité sportive présentant moins de risques est cependant souvent conseillée pour maintenir de l’exercice, comme la natation ou la marche. Ça n’est pas pour autant qu’il ne faut pas aller voir les chevaux pendant les trois derniers mois : les séances à brouter, les pansages et le travail à pied ne sont pas déconseillés !

En conclusion, les médecins conseillent de ne plus pratiquer l’équitation lorsque vous êtes enceinte de six mois, mais en adaptant les séances, c’est toujours possible de monter à cheval lors des premiers mois de la grossesse. L’essentiel est d’écouter son corps et ses envies pour que la pratique de cette activité ne soit pas une source de stress supplémentaire et de rester prudente. Et vous, avez-vous continué à pratiquer l’équitation une fois enceinte ou pensez-vous le faire si vous apprenez une grossesse ? Si c’est le cas, comment avez-vous adapté vos séances à cheval ? Dites-nous tout dans un commentaire !

Ursuline

Sources texte :

 – enfant.com

 – magicmaman.com

Sources images :

 – Image 1

 – Image 2 : montage entre cette image et cette image

7 réflexions sur “Équitation et grossesse : peut-on monter à cheval enceinte ?”

  1. Quaramel-Love

    Super article, c’est exactement la question que je me posais et qui freinait mon envie d’avoir un bébé hahaha, tellement pas envie d’arreter le cheval.. :’)
    J’espere ne pas avoir autant de soucis que ma mère et ma soeur pour pouvoir monter un peu pendant la grossesse..!!!
    Parce que je crois que je ne pourrais pas vivre sans..!

     
  2. Merci pour ton commentaire Quaramel-Love ! Ce sont bien sûr des conseils généraux à adapter à chaque cas en fonction des recommandations médicales individualisées, mais en tout cas, comme tu as pu le lire, ça n’est pas forcément incompatible ! J’espère que tu pourras continuer à monter quand ça t’arrivera !

     
  3. Bonjour, j’ai continué de monter jusqu’à un peu plus de 3 mois. J’ai arrêté car ça me tirer trop dans le bas du ventre. J’ai par contre continué le travail à pied et fait quelques petits tours à cru de 10 minutes après une séance de longe, jusqu’à 5 mois.
    Je suis à presque 8 mois et il me tarde de pouvoir remonter…

     
  4. Enceinte de 5 semaines J’attends avec impatience l’avis de ma gynécologue… en espérant qu’elle m’autorise au moins les balades au pas. Sachant que je suis au courant depuis une semaine et que du coup bébé a déjà monter 5 chevaux par jours et a déjà sauté ?
    Ayant une structure avec mon fiancé (qui n’est lui pas très ok pour que je monte), étant enseignante et cavalière de compétition c’est vraiment ce qu’il y a de plus dure pour moi : imaginer ne pas monter jusqu’en 2020 !! ?

     
  5. Bonjour, je suis cavalière de dressage enceinte de 8 mois et je continue toujours à monter. Selon moi, le choix de la monture est primordial si vous en avez la possibilité. Je ne monte plus que mon propre cheval, mon complice depuis 18 ans et dont, quoiqu’on puisse en dire, je connais les réactions par coeur. Je ne vais plus en extérieur et ne fais plus que des petites séances de travail en carrière (30min). Le pas et le galop sont les allures à privilégier; ce sont celles qui secouent le moins et qui sont les plus faciles à accompagner suite au déplacement de votre centre de gravité lié à votre développement abdominal. Il faut savoir qu’historiquement le cheval à bascule pour enfant a été créé pour reproduire les sensations que pouvaient ressentir le foetus dans le ventre de sa mère et lui permettre de se rassurer une fois sorti. Votre enfant apprécie donc particulièrement les séances d’équitation au cours desquelles il est bercé (Vous aurez d’ailleurs sans doute remarqué qu’il ne donne aucun coup ;-))
    Les professionnels de la santé vous déconseilleront toujours de monter à cheval pendant votre grossesse pour ne pas engager leur responsabilité en cas d’accident. A vous de fixer vos limites sans oublier que prendre sa voiture ou descendre un escalier peut être mortel.

     
  6. Bonjour,
    C’est exactement la question que je me pose, et que se pose mon entourage ! Il est très difficile pour nos proches (surtout non cavaliers) de comprendre ce besoin de monter à cheval. C’est d’ailleurs la première question que mes proches ont posée lorsque j’ai annoncé ma grossesse :  » alors, tu vas mettre ta jument au pré ? Ça ne doit être difficile de ne plus monter ! « . Et bien non ! Après en avoir discuté avec mon médecin, et bien que les sages-femmes l’aient très fortement déconseillé (de toute façon je n’attendais pas une réponse différente en raison de leur responsabilité), je continue de monter à cheval environ 2 à 3 fois par semaine sur des séances de 30 minutes. Actuellement à 3 mois de grossesse, je ne ressens aucune douleur ni aucune gène à cheval. Je prends toutes les précautions nécessaires et ne monte que ma jument dont les allures sont confortables et le comportement est prévisible. Je pense que c’est une question très personnelle et qu’il appartient à chaque future maman, selon son état de santé, d’apprécier s’il lui est bénéfique de poursuivre l’équitation (en adaptant ses séances). Le cheval étant un animal très sensible, si on appréhende je pense qu’il est préférable de ne pas prendre de risque. En parallèle je poursuis les longes et le travail à pieds qui prendront peu à peu d’avantage de place lorsque je ne me sentirais plus capable de monter !

     
  7. Pour une grossesse simple c’est peut-être possible de monter à cheval même au dernier trimestre mais clairement très compliqué lors d’une grossesse multiples. La taille du ventre et toutes les douleurs associées apparaissent dès 5 mois de grossesse. Pour ma part, à 5 mois de grossesse, je ne peux même plus marcher sur des surfaces irrégulières comme dans un champ ni même nourrir les chevaux moi-même à cause de la sciatique et autres douleurs de dos liés à la position et au manque de place des bébés dans le ventre alors monter ça serait impensable ! Le seul endroit tolérable c’est dans l’eau. C’est très difficile de passer d’un entrainement sportif quotidien à plus rien mais malheureusement dans certains cas, pas le choix d’accepter.

     

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