La chirurgie bariatrique : une seconde chance, pas un miracle ! – Partie 2 –  

Le recours à la chirurgie bariatrique, partie2
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Comme déjà évoqué dans la première partie de cet article sur la chirurgie bariatrique, je suis passée par ce type d’opération il y a deux ans. À la suite d’une longue période de préparation, le jour de mon hospitalisation a sonné et s’en est suivi une nouvelle période de réapprentissage. Se nourrir autrement, bouger différemment… Pour en savoir plus sur le parcours que l’on suit généralement après ce type d’opération et des conséquences qui en résultent, lisez la suite de cet article.

L’opération en elle-même

Les visites pré-opératoires  

Avant mon admission à l’hôpital, il a été impératif de prendre deux rendez-vous importants. Le premier a consisté consiste à revoir le diététicien.

Ma diététicienne m’a présenté deux régimes différents :

– le régime pré-opératoire ;

– le régime post-opératoire.

Le premier s’étale sur une durée d’un mois, à suivre juste avant l’admission. Il s’agit d’une alimentation sans graisse dans le but de désengorger le foie.

Le second est le régime alimentaire à suivre juste après l’opération. Elle m’a expliqué précisément de quelle manière j’allais manger et après combien de temps j’avais le droit d’introduire de nouveaux types d’aliments, etc. Cette étape, j’y viendrai plus tard.

L’admission à l’hôpital  

L’opération en elle-même était prévue pour le 1er juillet. Je suis donc entrée à l’hôpital le 30 juin à 14 heures.

Ce jour-là, on vint prendre les paramètres pour la première fois, l’infirmier allait aussi répondre au mieux aux dernières questions éventuelles que l’on peut se poser avant l’opération. Il laissa aussi le lavement (le produit à ingérer afin de laver et vider le système digestif) et, éventuellement, un sédatif très léger pour m’aider à dormir la nuit.

Je parle ici d’expérience, mais pour avoir déjà goûté beaucoup de choses dans ma vie, je peux assurer que le lavement était la pire chose que je n’ai jamais eu à boire. J’avais deux petites bouteilles que l’infirmier m’avait conseillé de diluer avec de l’eau. C’était tellement infâme que je n’ai pas voulu diluer la seconde bouteille pour en avaler le moins longtemps possible. En plus, le produit pesait très fort sur mon estomac, je me sentais malade.

Plus tard, j’ai dû prendre une douche avec un produit désinfectant, ainsi qu’une seconde le matin, juste avant l’opération.

La nuit sur place était difficile, je n’arrivais pas à trouver une position confortable et heureusement que le sédatif faisait effet pour me permettre de me reposer quelques heures. Ce sont les infirmières qui m’ont réveillée le matin pour me demander de me laver et de me préparer. Je n’ai pas mis plus d’un quart d’heure pour m’apprêter, puisque j’étais la première à être opérée et que l’on m’attendait tôt. J’étais seule et j’ai à peine eu le temps de prévenir ma mère par un message que l’on m’emmenait.

Quand je suis arrivée sur la table d’opération, on m’a placé une intraveineuse dans le bras pour l’anesthésie, puis je me suis endormie très vite. L’équipe a alors enlevé cette aiguille pour passer l’intraveineuse, qui allait me suivre pour toute la durée de l’hospitalisation, à la jugulaire.

Si le chirurgien a opté pour ce choix, c’est parce que les éventuels produits à administrer passent plus rapidement par cette voie.

D’un point de vue théorique, voilà comment l’opération se déroule sans entrer dans les détails : le chirurgien réalise une légère incision au niveau du nombril, qui sera la seule entrée par laquelle passera la caméra et les instruments. On n’a donc pas de cicatrice visible, contrairement à certains hôpitaux qui percent quatre trous pour manipuler plus facilement les instruments.

Le réveil et les premiers jours  

Le réveil a été le plus difficile pour moi, sans doute parce que la morphine faisait trop d’effets. Cela m’a causé des sortes d’hallucinations. Je me souviens par exemple d’avoir imaginé la douleur, je croyais même avoir crié aux infirmières que j’avais mal, alors qu’en réalité je marmonnais à peine. Dès l’instant où l’équipe a compris ce que je disais et m’a expliqué que ce n’était pas possible puisque j’étais déjà au maximum des doses d’antidouleurs prescrites. Dès ce moment, je n’ai plus rien senti et je me suis rendormie comme si rien ne s’était passé.

Je suis restée longtemps en salle de réveil avant d’être amenée dans ma chambre, après presque deux bonnes heures. Ce premier jour, je l’ai passé à dormir et à divaguer. J’ai essayé de répondre aux messages de mes proches pour les rassurer, mais c’était difficile parce que je somnolais en permanence.

Le jour même, on doit rester allongé toute la journée et toute la nuit. On est relié à l’intraveineuse, mais aussi à une sonde urinaire. On ne peut ni manger ni boire avant l’examen qui a lieu le lendemain. On est encore sous le coup de l’anesthésie, ce qui aide à rester tranquille durant la journée.

Pour ma part, le moment le plus difficile était la nuit. Puisque les effets des produits se faisaient de moins en moins sentir, je me suis éveillée et, en plus, je n’avais pas d’autre choix que de dormir sur le dos.

Il faut savoir aussi que, dans mon cas, nous étions en pleine canicule et, qu’en plus de ma robe de nuit et du drap, j’avais aussi une bande de maintien autour de l’abdomen ainsi que des bas de contention très chauds qui servent à limiter les risques de phlébite. Cette bande de maintien, je vais d’ailleurs devoir la garder six semaines, de nuit comme de jour. Il faudra donc m’y habituer.

Le matin, j’avais hâte de me lever pour la première fois. L’infirmier est venu prendre d’abord les paramètres, il réalisa une piqûre de produit contre la phlébite, puis retira la sonde urinaire. Il m’expliqua ensuite comment se lever sans trop de mal et j’ai pu aller faire ma toilette seule.

Ce matin-là, j’ai pu commencer à faire quelques pas, mais je n’ai pas encore l’autorisation de manger ni de boire (malgré le plan canicule déclenché). Il fallut attendre un autre examen pour regarder si l’opération fut une réussite.

On réalisa donc un transit baryté : il faut avaler un produit de contraste (qui ressemble de la colle à tapisser) qui va permettre de vérifier si le circuit est normal. Si l’examen est bon, on est alors autorisé à boire son premier verre d’eau. Quand on m’a donné le feu vert, j’ai donc eu pour mission d’absorber l’équivalent de trois verres d’eau avant la visite du chirurgien pour avoir l’autorisation de sortir le lendemain.

Malheureusement, je n’y suis pas parvenue. C’était déjà très lourd pour moi de boire plus de deux gorgées d’affilée et, malgré la forte chaleur, je n’avais aucune sensation de soif. J’ai dû rester un jour de plus pour réitérer ce test.

Ce premier jour après l’opération, j’ai aussi reçu la visite d’un kinésithérapeute. Il m’a fait faire quelques mouvements simples pour me pousser à marcher. D’ailleurs, on m’a souvent demandé souvent de marcher dans le couloir et de faire des aller-retours : ça permet de mieux évacuer (et plus rapidement) les dernières traces de produits anesthésiants et ça pousse à reprendre une activité physique.

La veille de ma sortie, une infirmière est venue me faire mon nouveau pansement. Celui-là ne devait pas être changé avant la visite chez le chirurgien, une semaine plus tard. Les douches étaient autorisées, mais il ne fallait pas trop insister avec le savon à l’endroit où les collants étaient posés pour qu’ils restent le plus imperméables possible. Ce jour-là, j’ai déjà marché un peu plus et je bus plus facilement les trois verres demandés. J’étais en meilleure forme pour accueillir les personnes qui me rendaient visite.

Le jour de ma sortie, j’allais pouvoir prendre mon premier repas. Le matin, on me proposa un café, mais aussi une brique de lait. Le lait ne me réussit pas quand je le pris seul, mais passa mieux avec le café, même si je n’arrivais qu’à en prendre un tiers de tasse. Ah oui, parce que les aliments solides étaient encore proscrits.

Attention, cette façon de s’alimenter après l’opération change beaucoup selon le chirurgien, l’établissement et même en fonction de l’opération que l’on effectue. J’ai connu des personnes avec un bypass chez un autre chirurgien qui ont eu l’autorisation de manger de la nourriture solide dès le premier jour, mais c’était plus douloureux. Je me base donc surtout sur mon propre parcours, encore une fois.

Mon premier repas signa aussi le retrait de la perfusion que j’avais toujours dans le cou. On me donna également mes premières vitamines. J’étais autorisée à prendre des médicaments, mais je devais les passer dans un broyeur que l’hôpital m’a fourni. C’est de cette façon que j’ai également appris par les infirmières que, dorénavant, la prise de la pilule contraceptive serait inefficace dans mon cas. Sur l’heure de midi, je me suis régalée avec un bouillon de légumes, même si je n’en ai bu que la moitié d’un petit bol.

Le dernier jour, c’est aussi le moment où on reçoit la date du rendez-vous avec le chirurgien, que l’on doit rencontrer sept à dix jours plus tard. On me donna également les dernières recommandations d’usage : je dois marcher le plus possible, en revanche je suis exempte de toute activité physique ainsi que de porter des poids dépassant un kilo pour une durée minimale de six semaines.

Le régime post-opératoire  

La première semaine qui suivit l’opération, mon régime fut strict et très peu varié puisque je n’étais autorisée qu’à consommer du liquide. Attention, pas n’importe quoi ! Du café et du thé léger non sucré, du bouillon dégraissé sans aucun morceau, de l’eau à volonté, du lait de soja (qui peut être parfumé) et du lait écrémé.

tasse de thé fumante

 

Mon quotidien alimentaire se résumait à la moitié d’un berlingot de lait de soja pour le petit déjeuner, du bouillon le midi et un thé ou une nouvelle tasse de bouillon le soir. J’essayais de boire un peu d’eau le long de la journée, mais je n’avais aucune sensation de faim, je dois me forcer pour absorber quelque chose.

La semaine des liquides passée, une nouvelle étape de sept jours se mit en place : celle des yaourts. Comme son nom l’indique, il s’agit de consommer uniquement des yaourts ou des compotes sans aucun morceau. Je devais veiller à ce que les produits ne soient pas trop sucrés pour éviter au maximum le syndrome du dumping. J’avais aussi le droit de consommer du fromage à tartiner : juste le fromage à la cuillère, pas de pain ni aucune nourriture solide. Même un pot de yaourt standard, je ne parvenais pas à l’achever, je le terminais en deux repas.

Encore à l’heure actuelle, j’ai du mal à manger un yaourt ou une compote pour le plaisir. J’en suis écœurée.

C’est au cours de cette période que j’ai revu le chirurgien. Il a soigneusement inspecté le pansement et l’a enlevé pour de bon. J’ai reçu un traitement pour diminuer l’acidité de l’estomac dès ce jour-là ainsi que des applaudissements : plus de sept kilos perdus en dix jours ! Sans avoir rencontré de syndrome de dumping ni de douleurs incontrôlables. Je suis donc repartie avec la bande de maintien, sans pansement (ce n’était plus nécessaire, car la cicatrisation était bonne) et avec un sentiment de fierté. C’était la première fois en quatre ans que j’avais vraiment perdu du poids.

La dernière étape difficile du régime post-opératoire dura deux semaines environ, c’était la période de la nourriture mixée. Je devais réduire tout ce que je mangeais en purée sans qu’il n’y ait de morceau. C’était sans nul doute le plus difficile. J’ai pourtant essayé beaucoup de choses, pour varier les goûts, mais c’est difficile d’apprécier une panade saumon-épinard sans gras. À ce propos, encore aujourd’hui, je dois toujours autant éviter le sucre et les graisses, puisque ce sont les deux choses les plus difficiles à digérer.

Après un mois de nourriture liquide, semi-liquide et mixée, je rencontrai à nouveau ma diététicienne qui me donna une nouvelle feuille de régime à suivre. Je pus enfin consommer des aliments solides ! Cependant, il fallait suivre un certain ordre. Par exemple, je pouvais commencer à manger des viandes blanches, mais je devais attendre de voir si je les digérais bien avant de passer à des viandes rouges, plus complexes à digérer pour mon organisme. Même chose avec le pain : dans un premier temps, on ne peut manger que des biscottes, puis du pain rassis, et enfin passer à une vraie tranche de pain frais.

Au terme de quelques mois, quand j’ai vraiment pu intégrer tous les aliments à mon régime alimentaire, la diététicienne m’a donné une nouvelle mission : je devais noter tout ce que je mangeais sur une période d’une semaine avant la rencontre avec elle. De cette façon, elle pouvait voir si ma façon de m’alimenter était correcte ou si je faisais fausse route. Bien sûr, d’autres visites avec le chirurgien ont été effectuées. Je dus aussi prendre des compléments alimentaires (vitamines, zinc, fer, etc.), ainsi qu’un traitement pour protéger l’estomac pendant un an environ.

 

Les conséquences : peser le pour et le contre

Personnellement, j’ai choisi délibérément de ne pas parler de mon projet d’opération à mon entourage pour plusieurs raisons. La principale était de revenir sans cesse sur les avantages et (surtout) sur les inconvénients de ce type de chirurgie.

Tout le monde connaît quelqu’un de proche ou une simple connaissance qui est passé par la table d’opération pour perdre du poids et qui subit maintenant les retours de l’opération. Je ne voulais pas écouter ces personnes qui ont toujours évoqué les dangers de l’obésité avec moi, alors qu’elles n’approuvent pas mon choix. Surtout qu’elles ne connaissent pas tout à fait le sujet pour parler de chirurgie bariatrique ni de la façon dont on doit vivre par la suite. C’est un vrai changement de mode de vie, il faut l’admettre, mais ce n’est pas non plus insurmontable.

On ne peut plus manger ce que l’on veut

C’est souvent la question qui revient quand je parle de mon expérience du bypass. Pour être honnête, c’est vrai que selon l’opération que l’on a faite, on ne suit plus le même régime qu’auparavant.

D’abord, d’un point de vue des quantités, les portions seront fortement réduites. Les enfants qui m’entourent à table mangent parfois plus que moi ! En revanche, ce n’est pas le cas de tout le monde sur le long terme. Par exemple, suite au retrait de l’anneau ou après la sleeve, si le patient n’apprend pas à suivre un nouveau régime alimentaire, il mangera progressivement dans des quantités plus importantes jusqu’à reprendre ses anciennes habitudes alimentaires. Ce n’est pas le but recherché bien entendu, mais cela peut arriver.

Il est donc important de garder à l’esprit que si la chirurgie bariatrique offre la possibilité de perdre du poids rapidement, il faut aussi se contrôler afin de ne pas retomber dans ses travers.

Maintenant, passons aux aliments interdits. En réalité, quand la phase de « rééducation alimentaire » est passée, une personne opérée pourrait manger de tout, mais en quantité modérée. Par la suite, et selon les personnes, il y a des aliments qui ne conviennent plus.

Bien souvent, on trouve les viandes grasses et le pain frais que l’on ne digère plus très bien. On doit aussi exclure les boissons gazeuses qui donnent des douleurs et des ballonnements. Sans oublier l’alcool qui, trop fort, donne des crampes d’estomac quand il est bu trop vite. De plus, il monte vite à la tête et ce n’est pas rare de finir pompette avec un simple verre de vin. Les personnes avec un anneau vont devoir exclure au maximum tous les aliments très sucrés ou gras à l’état liquide (crème glacée, boissons sucrée, sirop d’érable, etc.), car c’est une nourriture qui passe très facilement dans l’estomac et l’anneau ne freine pas son absorption.

Un autre gros taux d’échec qui est lié à toutes les chirurgies, ce sont les problèmes de grignotage. Alors oui, les tentations sont grandes : quelques chips entre deux repas ou une demi barre chocolatée avec votre café juste après avoir mangé… Il faut se contenir. Pour quelqu’un comme moi qui s’est réfugié dans ce genre de consommation pour soigner son stress ou l’ennui, c’est un lourd combat. Pour le moment je fonctionne avec un système de minuterie sur mon portable pour m’empêcher de grignoter à des moments où je ne dois pas. Si j’ai vraiment du mal, je me fais une soupe ou un smoothie, pour essayer de combler la sensation de faim.

On vit avec des carences toute sa vie

Soyons plus précis, on aura des risques de carences toute sa vie. Du fait que nous ne mangeons plus beaucoup, mais aussi parce que le parcours du système digestif a été modifié, les nutriments ne sont plus aussi bien absorbés par le corps. On peut donc manquer parfois de vitamines ou de minéraux. Pour pallier ce problème, il est nécessaire de prendre des compléments alimentaires.

série de médicaments

Notons que ce souci est plus important avec certains types de chirurgie comme le bypass, mais ce n’est presque pas le cas pour d’autres formes de chirurgie comme celle de l’anneau gastrique.

Quelques médicaments sont aussi à éviter comme les anti-inflammatoires, ceux-ci peuvent plus facilement causer des ulcères. Toujours à cause du problème d’absorption des produits, il faut mentionner à son médecin que l’on a été opéré pour choisir un traitement adapté que le corps pourra assimiler simplement. D’ailleurs, au début, je me souviens avoir dû broyer les médicaments que je prenais pour que cela fonctionne, sinon ils devenaient inefficaces.

Une autre conséquence liée aux carences, qui m’a un peu effrayée au début avant que le chirurgien ne me rassure, est la perte intensive de mes cheveux. Dès que je passais la brosse dedans, ils venaient par poignée.

Ce problème est dû à ce manque de vitamines et de minéraux. Le corps va choisir de conserver les nutriments pour le fonctionnement des organes vitaux et de notre santé en général. La chevelure devient secondaire, elle est moins nourrie, alors les cheveux tombent. Malheureusement, même en changeant de compléments alimentaires pour prendre les plus riches possible, le problème a persisté.

C’est vrai que je ne suis pas devenue chauve non plus. C’est juste que j’avais beaucoup moins de volume qu’avant et qu’il m’a fallu patienter plusieurs mois avant de retrouver des cheveux normaux.

Personnellement, j’ai eu de grosses carences en fer, malgré mon alimentation la plus équilibrée possible et la prise quotidienne de compléments. J’ai donc eu une période de plusieurs semaines où j’ai souffert d’anémie avant que mon chirurgien ne règle le problème au moyen d’une transfusion de fer. Depuis ce jour-là, je n’ai plus jamais rencontré ce problème.

Les moyens de contraceptions doivent changer

Voici le gros inconvénient dont on ne m’avait pas parlé avant le bypass et que j’aurai aimé connaître plus tôt.

Au moment de sortir de l’hôpital, l’infirmière m’a dit que la prise de la pilule n’était plus une garantie, ce qui a engendré de nouveaux frais puisque j’ai dû changer de moyen de contraception.

D’accord, c’est un problème exclusivement féminin. Cependant, c’est tout l’intérêt de le souligner. En effet, cela fait deux ans que je me suis faite opérer et cela ne fait que quelques mois que ce problème est vraiment réglé. C’est quelque chose que j’aurais pu anticiper si on m’avait prévenue.

J’ai dû changer de méthode à plusieurs reprises avant de trouver un semblant de contraception qui me convienne. Désormais, ce n’est pas facile tous les jours, mais c’est déjà mieux que sans. J’ai dû opter pour un stérilet hormonal, puisque l’implant ne me convenait pas malgré un an d’essai.

On ne doit plus faire de sport

C’est sans doute l’idée reçue la plus difficile à laisser passer pour moi. Bien au contraire, pratiquer une activité physique de façon régulière est une des étapes les plus importantes quand on adopte un nouveau mode de vie.

Personnellement, je n’avais rien contre le fait d’être active. C’était plutôt le manque de temps et mon obésité qui me freinait.

D’ailleurs, me sentir mieux me pousse à marcher plus. J’aime sortir de chez moi, prendre du temps pour sortir et me promener alors que j’étais plus souvent enfermée avant l’opération.

J’envisage même de prendre des cours d’escrime, ce que j’ai toujours voulu faire, mais que je redoutais énormément à cause de mes kilos en trop.

On devient plus désagréable

Il est vrai que quand le corps change, l’état mental d’une personne évolue également. Pour ma part, je me suis affirmée davantage et j’ai cessé de me cacher. J’admets aussi que si j’attends trop longtemps avant de manger, je deviens irritable.

Toujours d’un point de vue personnel, je suis moins honteuse d’aller manger à l’extérieur. Je sais que ce n’est qu’une idée, mais j’avais l’impression que les gens qui m’entouraient me regardaient manger avec dégoût à cause de l’obésité dont je souffrais.

D’autres personnes s’affirment et changent suite à la perte de poids. Elles trouvent par exemple le courage de réaliser des rêves qu’elles n’osaient pas faire avant. D’autres peuvent devenir plus maniaques, plus coquettes aussi.

Le regard de l’entourage va aussi évoluer en voyant leur proche fondre au fil des semaines. Ce qui peut modifier certains liens avec des membres de la famille ou des amis. Le look peut aussi changer radicalement, puisque l’on trouve plus facilement des vêtements à nos goûts et que l’on doit changer progressivement en fonction de sa silhouette. Dans mon cas, j’ai acheté des vêtements d’une taille intermédiaire que je n’ai gardés que deux saisons avant de trouver la taille qui me convenait. J’ai également perdu une à deux pointures de chaussures. Les friperies sont devenues mes boutiques préférées pendant cette période pour éviter d’exploser mon budget consacré aux vêtements. Encore aujourd’hui je retrouve dans le fond de mes armoires des pantalons ou des robes de mon ancienne taille que je cherche à revendre.

En tout cas, que l’on perde du poids en faisant plus de sport, par un régime drastique ou au moyen d’une chirurgie bariatrique, il n’y a aucune solution miracle qui demande de ne pas faire d’effort pour conserver la ligne. Et vous, connaissiez-vous cette façon de vaincre l’obésité morbide ? Dites-nous ce que vous en pensez dans un commentaire.

Enley Tyler

Sources

Sources texte

Expérience personnelle

Obésité : prise en charge chirurgicale chez l’adulte / Haute Autorité de Santé (HAS)

La chirurgie bariatrique / CHU de Namur

Obésite-solution-chirugie.com

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1 réflexion sur “La chirurgie bariatrique : une seconde chance, pas un miracle ! – Partie 2 –  ”

  1. Je trouve que se lancer dans ce genre d’opération montre un réel courage, une réelle détermination. Ca n’est pas une solution miracle, mais c’est un nouveau départ. C’est comme ça que je l’ai perçu quand une personne de mon entourage proche y a eu recours, après avoir essayé de nombreuses méthodes pour se sortir de son obésité morbide. C’est un nouveau chemin qui commence, avec ses embûches et ses espoirs. Personnellement ça m’impressionne !

     

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