La communication animale

Les animaux jouent un rôle particulièrement important dans le développement affectif de leurs humains. Ils sont autant de petites lumières jalonnant notre route, nous montrant parfois la voie à suivre et nous accompagnant à travers les épreuves que la vie nous réserve.
Beaucoup d’humains souhaitent se rapprocher de leur ami à poils, à plumes ou à écailles et aimeraient s’assurer de leur bien-être ou leur venir en aide. C’est pour cette raison qu’ils ont parfois recours à la communication animale.
Cette technique faisant de plus en plus parler d’elle, nous avons décidé de lui dédier cet article.

La communication animale, qu’est-ce que c’est ? 

Avant tout chose, il faut savoir que la communication en tant que telle s’établit entre deux êtres au minimum : un émetteur et un récepteur.
Le rôle de l’émetteur est de produire un signal informatif grâce à son langage physique ou verbal. Ce signal, adressé au récepteur, provoque une modification de son comportement. L’information donnée par l’émetteur permet au récepteur de prendre des décisions qui auront bien évidemment des conséquences. Celles-ci peuvent toucher le récepteur, l’émetteur ou encore d’autres individus.

La communication animale met en relation un être humain et un animal. L’être humain utilise sa perception afin de recevoir un message intuitif de la part des animaux qui l’entourent, et ce, quelle que soit la distance qui le sépare d’eux, y compris lorsqu’ils sont décédés. Il s’agit bien évidemment d’une théorie et chacun est libre d’y croire ou non.

Lorsqu’un être humain rêve, son cerveau continue de travailler sur une certaine fréquence, à l’image des ondes hertziennes d’une radio. Cela permet à l’humain qui rêve de recevoir des informations sous forme d’images, de sons, d’odeurs : tous ses sens restent en alerte.
Afin de communiquer avec les animaux, l’être humain va volontairement demander à son cerveau de se brancher sur cette fréquence pour ensuite entrer en contact avec l’animal de son choix.

Qui peut communiquer avec les animaux ? 

Tout être humain peut apprendre et développer cette technique, mais cela ne signifie pas qu’une fois cette méthode apprise, un individu puisse devenir un professionnel de la communication animale.
Chaque nouvel apprentissage exige de l’entraînement, du temps, de la disponibilité, de l’énergie ainsi qu’une bonne santé mentale et physique. En effet, lorsqu’il communique avec les animaux, l’être humain engage toute sa personne.

De plus, si la communication animale se base sur l’intuition, elle exige des connaissances approfondies des besoins physiques et psychiques des animaux avec lesquels le communicateur travaille. Ainsi, les messages et sensations reçus peuvent être interprétés au plus juste.
Cela demande également de la part du communicateur de posséder des connaissances au niveau des relations humaines puisque, derrière chaque animal avec lequel il communique, se cache un être humain soucieux de son bien-être.

Comment devient-on communicateur avec les animaux? 

Plusieurs formations existent afin de devenir « communicateur avec les animaux ». Celles-ci peuvent se faire auprès de vétérinaires, comportementalistes, ostéopathes ou encore de zoothérapeutes.
Fabienne Maillefer, communicatrice animale spécialisée dans la communication avec les ânes et vivant depuis 52 ans avec des chevaux, a fondé une école afin de former des individus à la communication animale : l’École de la Conscience.
Pour la psychopédagogue et hypnothérapeute, la conscience animale dépasse même l’entendement de la conscience humaine, parce que les animaux ont conscience de tout ce qui vit autour d’eux et ne le hiérarchisent pas. Les animaux ne fonctionnent pas selon notre principe pyramidal plaçant l’homme au sommet. Ils vivent de manière harmonieuse avec leur environnement.
Fabienne Maillefer propose avant tout de se reconnecter avec soi-même, avec ses vraies valeurs et avec son soi profond. C’est pourquoi École de la Conscience invite régulièrement des spécialistes dans le développement de la conscience et de la communication intuitive et consciente.
Ces intervenants accompagnent les personnes en formation de manière plus individualisée, notamment afin de les aider à surmonter leurs blocages physiques ou psychologiques.
Une fois la reconnexion avec soi-même et les connaissances au sujet de l’espèce animale avec laquelle un individu souhaite communiquer acquises, il doit encore se soumettre à une charte éthique rigoureuse. En effet, la communication animale doit se réaliser dans un climat de confiance et de sérénité. Un communicateur se doit de faire preuve de compassion et de compréhension et ne se permettra jamais de juger qui que ce soit.
Enfin, grâce à sa formation, le communicateur pourra cibler et objectiver les éléments ressentis lors de ses connexions avec l’animal traité.
Il devra également les valider. En effet, comment peut-il savoir qu’il communique bien avec Poulinet et pas avec SuperChval ? Le communicateur devra donc se focaliser sur des éléments de validation propres au caractère de l’animal, à ses caractéristiques physiques (d’où le fait qu’il demande souvent une photo en entier de l’animal avec lequel il communiquera), à son environnement, aux relations qu’il entretient avec celui-ci et à ses habitudes de vie. Il pourra même s’intéresser à quelques anecdotes. C’est ainsi qu’il pourra s’assurer d’avoir ciblé le bon animal et qu’il possédera alors les moyens de percevoir ses émotions et son ressenti.
Il s’agit aussi d’un moyen pour le propriétaire de l’animal d’être sûr qu’il n’est pas en train de se faire avoir par un individu malveillant ou s’étant auto-proclamé communicateur avec les animaux.
Attention, le communicateur n’est pas un comportementaliste ou un vétérinaire. Il ne peut se substituer à eux. Il n’a pas non plus de pouvoirs magiques.
Tous les communicateurs ne possèdent pas les mêmes approches et les mêmes degrés de compétence en la matière. C’est pourquoi ils doivent faire preuve d’humilité et reconnaître leurs limites. Si certains souhaitent se spécialiser dans ce domaine, d’autres se contentent de suivre des formations pour leurs loisirs ou pour se rapprocher de leur propre animal. Chacun est libre sur ce point. Suivant son niveau de formation, le communicateur peut accepter de communiquer en même temps avec l’animal qu’il traite et son propriétaire afin de s’assurer de l’authenticité des éléments de validation et poursuivre la communication de manière plus approfondie.
D’autres préfèrent, au contraire, ne pas entrer en relation avec la propriétaire de l’animal durant la communication afin d’éviter certains éléments parasites ou de subir une certaine pression et de se conformer à ce que le propriétaire de l’animal veut entendre.
Le retour du propriétaire est également important pour le communicateur. Cela le rassure sur sa méthode et lui permet de vérifier si les éléments ressentis proviennent de sa communication avec l’animal, d’une interprétation bonne ou mauvaise ou de son imagination.

L’École de la Conscience propose des stages et des séminaires en Suisse, en France et en Belgique. Vous pouvez trouver toutes les informations qui y sont relatives sur son site Internet.

Mon expérience et mon avis en tant que propriétaire

Durant de longues années, j’étais persuadée que la communication animale vendait plus de rêves qu’elle n’en créait. J’étais en réalité influencée par ce que je lisais dans les médias, vantant le « pouvoir » de communicateur comme un don hors-norme venu du ciel.
J’y étais donc plutôt réticente.
En réalité, j’ignorais tout ce qui se cachait derrière la communication animale.
En effet, la communication avec le cheval exige dans un premier temps de connaître les besoins physiologiques et psycho-affectifs de la plus noble conquête de l’Homme. Elle ne s’improvise pas, bien que certains individus puissent se sentir plus proches et éprouver plus d’empathie pour ce type d’animal plutôt qu’un autre.
Lors d’une conférence sur la Communication Animale Intuitive en juin 2018 à Lausanne, Fabienne Maillefer a affirmé que la communication avec le cheval a commencé à prendre de l’ampleur aux États-Unis dès les années 1970, notamment grâce à Pat Parelli et Penelope Smith.
En réalité, cette dernière se base sur des connaissances ancestrales et sur l’étude de la nature équine. Elle s’intéresse non seulement à la manière dont le communicateur perçoit le cheval, mais à la manière dont le cheval se perçoit lui-même et appréhende son environnement. Le communicateur doit donc se mettre à la place de l’animal. Il doit partir du principe que le cheval, comme n’importe quel animal, a une conscience et qu’il n’agit pas de manière robotisée.

Une de mes amies, nommée Clémence, suivant une formation de communication avec les animaux, m’a demandé si elle pouvait s’entraîner avec l’un de mes chevaux. D’abord sceptique, j’ai finalement accepté et lui ai proposé de communiquer avec mon papi des prairies, mon fabuleux Leader du Nil.
Je n’avais pas de questions particulières à lui adresser, si ce n’est que je souhaitais savoir comment il se sentait de manière générale dans son corps et dans sa tête.
Mon amie, qui débute dans le domaine, a donc communiqué avec Leader et m’a rappelé des souvenirs que j’avais oubliés. Ceux-ci n’appartenant qu’à Leader et moi, faisant partie de notre intimité, j’ai été sincèrement bluffée et touchée par les ressentis de Clémence (et donc ceux de Leader). Je me sens encore plus proche de mon cheval, maintenant que je sais que nous partageons une vision commune de notre relation.
En me renseignant sur l’École de la Conscience, je me suis rendue compte qu’un code éthique devait être adopté par tous les élèves. Cela m’a rassurée : j’avoue avoir pensé que la communication animale ne représentait qu’un attrape-nigaud pratiqué par certains ayatollahs s’autoproclamant gourous de la discipline.
Je m’aperçois que j’avais tort et suis désormais beaucoup moins dubitative vis-à-vis de la communication animale. J’avoue que cette séance et les quelques connaissances acquises sur le sujet ont suscité ma curiosité.
Je m’interroge encore beaucoup à son sujet et, du fait que je me base sur mon intuition et mon ressenti lorsque je travaille avec mes chevaux, je souhaiterais suivre quelques cours dispensés par l’École de la Conscience pour, je l’espère, me rapprocher de mes animaux.

Et vous, qu’en pensez-vous? Avez-vous déjà eu un recours à un communicateur pour votre animal? Connaissez-vous une personne qui pratique cette méthode?
Merci de nous en faire part en postant un commentaire ci-dessous.

Renard

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