Le caméléon est un animal déroutant : ses yeux vont dans tous les sens, il a une drôle de démarche, mais il est absolument fascinant. Pour apprendre à mieux le connaître, lisez la suite de cet article.
Le caméléon est un lézard
Le caméléon, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est bien un lézard. En réalité, il fait partie de la famille des « Chamaeleonidae », que l’on différencie surtout en fonction de leur physique.
La majorité des espèces connues sont du genre des Chamaeleo, et sont caractérisées par leur queue qui est plus longue que leur corps. Ce n’est pas le cas des Brookesia, qui ont une queue plus courte. D’autres critères permettent bien sûr d’établir ce classement comme le territoire que les animaux occupent, par exemple, mais l’astuce de la queue permet souvent de ne pas se tromper.
Leur taille, de façon générale, varie d’une espèce à l’autre. Les plus petits spécimens ne mesurent pas plus de quatre centimètres tandis que les plus grandes espèces dépasse trente centimètres.
Le caméléon vit dans les arbres
De manière générale, les « Caméléonidés » vivent surtout dans les forêts ou dans les zones arboricoles. Quand on a découvert cet animal, on les retrouvait exclusivement sur le continent africain, mais des colonies ont pu s’établir ailleurs sur le globe et on aperçoit aujourd’hui des espèces de caméléons à Hawaï, en Australie, etc.
Certains caméléons ont quitté leur environnement de prédilection pour un écosystème bien différent auquel ils se sont aujourd’hui parfaitement adaptés. On trouve maintenant des espèces dans les zones côtières par exemple. Il existe aussi des caméléons taillés pour des climats désertiques ou arides qui peuvent s’épanouir dans les régions les plus chaudes d’Afrique comme le Yémen ou le désert d’Algérie.
L’anatomie du caméléon
Certaines espèces de caméléons vont avoir des particularités, comme une corne, un casque proéminent, etc. Concentrons-nous plutôt sur les caractéristiques qu’ils possèdent tous.
Des yeux qui louchent
Les orbites du caméléon se trouvent de part et d’autre de sa tête pyramidale. Cet espèce de cône qui ne laisse apercevoir que la pupille de l’animal est en fait composé des deux paupières jointes entre-elles par l’évolution.
Les yeux peuvent se mouvoir indépendamment l’un de l’autre. Le lézard peut donc regarder dans deux directions à la fois sans le moindre problème. Cette vision à 360° lui permet d’observer une proie tout en surveillant aux alentours si un éventuel prédateur n’est pas dans les parages.
Autre fait intéressant : les caméléons perçoivent les ultraviolets et voient donc plus de couleurs que l’Homme.
Une longue langue collante
Les caméléons sont connus pour déployer une longue langue gluante qui attrape les insectes dont ils se nourrissent. Chez la plupart des espèces, leur langue atteint deux fois la taille de leur corps, pouvant ainsi surprendre les proies même si elles sont éloignées.
Leur langue est recouverte d’un mucus qui colle à la proie, l’empêchant ainsi de s’enfuir une fois attrapée.
Des pattes griffues
Le caméléon possède quatre pattes avec des articulations souples qui permettent des déplacements fluides, ce qui est pratique quand on est un animal arboricole.
Chaque patte possède cinq doigts, mais ils sont presque soudés entre eux, un groupe de deux doigts et un autre de trois. Ces doigts sont opposables pour prendre la forme d’une pince, très utile pour s’accrocher aux branches.
Enfin, au bout de chaque doigt se trouve une griffe incurvée qui facilite l’escalade dans un environnement naturel… ou non. En effet, un caméléon peut aussi grimper sur le sommet de votre crâne en s’accrochant à vos cheveux, ce qui peut être assez drôle.
Une queue qui s’enroule sur elle-même
Comme déjà dit plus haut dans cet article, le caméléon possède une queue qui s’enroule en spirale. Chez les Chamaeleo qui ont une queue plus longue, il s’agit d’un membre très important puisqu’il va être utilisé comme un membre à part entière qui leur permet de s’accrocher aux arbres sans tomber. L’animal peut aussi laisser tomber le bout de sa queue pour fuir les prédateurs, comme d’autres espèces de lézards, mais celle-ci ne repousse pas comme celle de ses cousins.
Chez les Brookesia, la queue plus courte leur offre la possibilité de maintenir leur équilibre pour faciliter les déplacements, mais ces espèces n’utilisent pas leur queue comme un cinquième membre.
Une peau qui change de couleur
Tout d’abord, il faut savoir que les caméléons, comme les serpents et d’autres reptiles, muent. Ils peuvent perdre leur ancienne peau (qu’on appelle l’exuvie) en une seule fois ou par morceau en se frottant aux branches des arbres.
Maintenant, on peut aborder la particularité de la peau : elle peut changer de couleur. D’autres animaux font cela : certains poissons, des poulpes, des insectes, etc. La peau du caméléon possède des cellules qu’on appelle les chromatophores. Il en existe quatre types pour jouer sur quatre couleurs à savoir le bleu, le rouge, le jaune et le noir. En variant l’intensité de ces cellules, les « Caméléonidés » peuvent changer la couleur de leur peau.
Cela offre la possibilité au caméléon de se camoufler, il est vrai. Toutefois, il semblerait que cette particularité lui permette avant tout de communiquer avec ses congénères.
Ils marchent d’avant en arrière
Cette démarche que peut avoir le caméléon n’est pas liée à un problème d’équilibre. C’est un moyen de camouflage supplémentaire. En se déplaçant de cette façon, le caméléon imite le mouvement que peuvent faire les branches de l’arbre sur lequel il se trouve quand le vent les fait bouger.
Le caméléon ne mange pas que des mouches !
Le caméléon mange essentiellement des insectes lorsqu’il évolue dans son environnement naturel, mais il lui arrive toutefois de consommer les fruits qui se présentent à lui.
Quand l’animal est en captivité, c’est un peu la même chose : l’éleveur doit veiller à diversifier son alimentation, bien que les grillons composent principalement son régime alimentaire. Quand on se sent l’âme d’un chasseur, on peut aussi glisser d’autres sources de nourriture attrapée dans le jardin : papillons de nuit, araignées, mouches, vers, etc. On complète ensuite avec des fruits, mais aussi des vitamines. Néanmoins, pas d’insectes dangereux comme les guêpes, qui peuvent se montrer virulentes et s’attaquer au lézard.
Dans la nature, le caméléon boit la rosée ou la pluie qu’il trouve au gré de ses balades. En reptarium, il faut vaporiser l’eau à la main, même si certains éleveurs parviennent à donner à boire à leur animal à la bouteille.
La reproduction chez le caméléon
Selon l’espèce face à laquelle on se trouve, les mœurs peuvent changer d’un caméléon à un autre. D’ordinaire, ils suivent un cycle précis qui se base sur le climat de leur territoire d’origine mais, en captivité, si les conditions climatiques idéales sont réunies, l’animal est capable de se reproduire toute l’année.
Souvent, c’est le mâle qui tente de séduire la femelle. Pour cela, chacun son astuce en fonction de l’espèce : un va se parer de ses plus belles couleurs tandis qu’un autre va adopter des postures impressionnantes pour montrer comme il est beau et fort.
Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que le mâle chez le caméléon possède non pas un pénis, mais deux hémipénis qui sont internes. Lors de l’accouplement, un des deux hémipénis sort et un seul est utilisé.
La durée du coït, encore une fois, varie d’une espèce à une autre. Chez certaines, ce sera plusieurs minutes, puis le couple réitèrera l’expérience plusieurs fois sur la journée. D’autres vont rester sur le dos de la femelle (qui est souvent de taille plus imposante) du coucher au lever du soleil.
En tant que reptile, les caméléons pondent des œufs, ils sont donc ovipares. Les œufs restent en incubation quelques semaines avant que la femelle ne les ponde dans le sol humide. Souvent, la ponte a lieu la nuit, puisque la future maman descend des arbres et reste donc à découvert pendant parfois plusieurs heures. Selon le territoire et la période de l’accouplement, la période d’incubation peut varier aussi : s’il fait plus froid, les embryons ne se développeront pas avant le retour d’une température plus douce. Dans d’autres cas, les petits œufs vont éclore quelques jours après la ponte. Toutefois, certains spécimens de caméléons, grâce à l’évolution, sont devenus ovovivipares et les petits naissent auprès de leur mère : une bonne astuce pour éviter que les œufs ne soient trouvés puis dévorés par des prédateurs.
Le caméléon est devenu un animal domestique
Depuis plusieurs années, le caméléon est devenu un NAC (nouvel animal de compagnie) très populaire, notamment parce que c’est un reptile qui peut développer facilement des liens avec la personne qui est responsable de lui.
Cependant les conditions pour adopter cet animal sont nombreuses. Il faut pouvoir prouver que l’on peut s’occuper de reptiles, posséder un reptarium qui offre assez d’espace au caméléon et pouvoir élever la nourriture qu’il va manger au quotidien. C’est une occupation de tous les jours, qui limite radicalement les vacances ou les excursions loin de la maison. Il faut se dire aussi que cela ne durera pas un an ou deux, car même si quelques espèces vivent moins de quatre ans, d’autres dépassent la décennie en captivité !
De plus, si on compte l’achat du matériel de base de l’animal en lui-même, des démarches pour obtenir légalement votre caméléon, sans compter les dépenses régulières en nourriture et nettoyage d’enclos, avoir un tel animal chez soi coûte cher. En faisant le compte approximatif, on atteint un budget à quatre chiffres juste pour son acquisition.
On ne peut pas résumer tout ce qu’il faut savoir sur l’univers fascinant des caméléons, mais si ces quelques petites informations vous ont appris des choses sur eux, pourquoi ne pas en parler davantage dans un commentaire ?
Enley Tyler
Sources
Sources texte
Wikihow : Comment prendre soin d’u caméléon ?
10 choses que vous ignorez à propos du caméléon
Ce sont des animaux que je trouve fascinants, mais j’ai du mal à les voir comme animaux de compagnie et je ne pourrais pas en avoir moi-même, je ne me sentirais pas bien à l’aise avec un reptile !
Le caméléon est un animal très attirant et discret avec sa prise de couleur du milieu qu’il aborde.