Le pato argentin

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Vous pensez connaître sur le bout des doigts toutes les disciplines équestres ? Alors saviez-vous que l’une d’entre elles est un sport national en Argentine ? Lisez la suite de cet article pour tout savoir du pato argentin ! Mais attention, bien qu’il s’agisse d’un sport proche du polo, le pato est beaucoup plus violent que ce qu’on a l’habitude de voir en Europe, vous serez prévenu !

L’origine du pato argentin

Le mot espagnol el pato signifie « le canard » en français, et ce n’est pas une coïncidence si ce sport équestre porte ce nom. Pour comprendre il faut remonter à ses origines.

Le pato a vu le jour dans la pampa argentine, au cœur du peuple des gauchos. En Amérique du Sud, ce nom désigne les gardiens de troupeaux toujours accompagnés de leur monture. En effet, pour mener à bien leur mission, les gauchos ne se séparent jamais de leurs chevaux : ils montent au moins 6 heures par jour d’une manière bien différente des cavaliers européens. Leurs rênes sont tenues dans une seule main tandis que l’autre est réservée au maintien d’un fouet. Leur selle est recouverte d’une peau d’agneau épaisse qui leur sert également de matelas et d’oreiller lorsqu’ils dorment à la belle étoile. Ce peuple avait la réputation d’être violent et de s’adonner à certaines pratiques barbares, le sport qu’ils ont inventé ne dérogeant pas à la règle.

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Le premier match de pato connu eut lieu en 1610 à Buenos Aires, lors de fêtes en l’honneur de Saint Ignace de Loyola. Le principe était alors le suivant : deux équipes s’affrontent sur un terrain long de 5 km. Le but est d’emmener une balle à un endroit désigné dans le camp de l’équipe adverse. Le pato peut ainsi sembler plutôt basique jusqu’à ce que la signification de ce mot prenne tout son sens. En effet, la balle est en réalité une pièce en cuir, pourvue de poignées, dans laquelle est introduit un canard vivant dont seul la tête reste à l’extérieur. Le match commence par un affrontement entre les deux cavaliers les plus forts de chaque équipe pour récupérer la balle. La violence du combat entraîne bien souvent la chute du cavalier perdant. Il s’ensuit alors une course poursuite des autres cavaliers pour récupérer la balle avant qu’elle puisse être amenée au point désigné.

L’évolution du pato jusqu’à aujourd’hui

En réponse aux dangers de ce sport, le pato a été interdit à la fin du XVIIIe siècle par les autorités civiles et religieuses, mais est resté pratiqué jusque dans les années 1850. C’est en 1938 que le gouverneur de Buenos Aires, Don Manuel Fresco, autorisa à nouveau la pratique du pato après l’établissement de nouvelles règles. En 1941, la Fédération argentine de pato fut créée et, en 1953, face à son succès, le pato devint un sport national.

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Bien qu’aujourd’hui le pato se joue avec une balle en cuir remplie d’une chambre à air, le jeu reste toujours brutal et violent, bien plus que le polo. Cavaliers et chevaux doivent donc être en très bonnes conditions physiques et très entraînés pour supporter la puissance des chocs. Selon les règles actuelles, chaque équipe est composée de 4 joueurs qui s’affrontent sur un terrain mesurant entre 180 et 220 mètres de longueur et 80 à 90 mètres de largeur. Des paniers d’1 mètre de diamètre et d’une hauteur de 2,4 mètres sont disposés aux deux extrémités du terrain. Ainsi, le but est de faire rentrer le pato dans un panier en faisant des passes aux différents cavaliers. Lorsque l’un d’entre eux possède la balle, il doit la tenir à bout de bras et perpendiculairement à son corps sans faire aucun mouvement sous peine de sanction – exception faite pour les passes et pour marquer. Il y a entre 4 et 6 phases de jeu au cours d’un match, qui durent 8 minutes chacune.

Aujourd’hui, l’Argentine compte plus de 3000 licenciés, l’open de pato est un évènement incontournable dans le pays. Ce sport a également été introduit en France et ailleurs en Europe, où il a été modifié pour devenir le Horse-Ball.

En 2006, a eu lieu le premier championnat du monde de pato à Buenos Aires, qui a rencontré un grand succès. Et le résultat a été une grande surprise puisque ce sont les Portugais qui ont remporté la coupe devant les Argentins. Les Français n’ont également pas démérité puisqu’ils ont terminé en 3e position.

Connaissiez-vous le pato argentin ? Saviez-vous qu’il a inspiré le Horse-Ball ? Dites-nous tout dans un commentaire !

 

Sometimes

Sources texte :

Argentine-info

Latitud Argentina
Horse-Ball
Arecotradicion

Sources images :

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2 réflexions sur “Le pato argentin”

  1. MrsMinette

    OMG, ça a l’air trop violent quoi ! J’espère que les chevaux ne se rentrent pas trop dedans.
    En tout cas, je ne connaissais pas du tout, merci pour cet article ! 🙂

     
  2. Je ne connaissais pas du tout cette discipline ! Et ne comprends pas trop pourquoi ils mettaient un canard, qui plus est vivant (pas pour tout le match j’imagine :'( ) dans la balle ?!?!
    Ils ont bien réduit le terrain entre le jeu original et sa version actuelle haha

     

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