Les araignées : ces héroïnes qui nous font peur

Une araignée crabe blanche sur fleur un iris
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De longues pattes pleines de poils, des yeux multiples, des crochets… Ces petites bêtes effrayent la plupart d’entre nous. Pourtant, tout en sachant qu’elles chassent les nuisibles de nos maisons, beaucoup aimeraient les voir écrasées sous leurs chaussures plutôt que les voir se balader sur les murs.

Pourquoi autant d’aversion pour ces petits arachnides ? Qu’est-ce qui nous rebute tant ? Si vous n’avez pas peur, partez à la découverte de ces petits êtres absolument fascinants !

L’araignée est un arachnide       

Il faut déjà rectifier ce détail : les araignées ne sont pas des insectes mais des arachnides. Elles n’ont ni ailes ni antennes et ont huit pattes et non six. De plus, la majorité des insectes ont un corps composé de trois parties alors que les araignées n’en ont que deux. Contrairement à ces autres petits animaux qui peuvent posséder une trompe, des antennes et des mandibules, les arachnides en sont dépourvus.

Par contre, comme pour l’autre famille, on peut retrouver les araignées partout dans le monde : des zones les plus froides jusqu’aux déserts arides.

Parmi les arachnides, on compte également les scorpions, mais aussi les acariens ! En effet, l’un et l’autre ont huit pattes et un abdomen relié à un céphalothorax.

Que l’on mette les choses au point immédiatement, les petites bêtes que l’on appelle des faucheux ne sont pas des araignées ! Les opilions (de leur vrai nom) sont des arachnides différents : ils n’ont pas de venin et ne peuvent pas produire de soie. Par contre, ils se nourrissent aussi d’insectes, même s’ils sont moins difficiles que les araignées puisqu’ils peuvent parfois manger des proies déjà mortes. De plus, leur corps est tout rond, ce qui ne sera pas le cas d’une araignée.

Un opilion (ou faucheux)

L’anatomie d’une araignée

Même si toutes les espèces d’araignées ont leurs particularités, la constitution de celles-ci est semblable.

Si on reprend le dessin d’une araignée vue du dessus, on peut déjà regarder la manière dont elle est formée.

Un petit dessin pour se situer

D’abord, on reconnaît les deux parties constituantes de l’arachnide : l’abdomen et le thorax, ou plutôt le céphalothorax, car ce dernier et la tête de la bête sont sur la même partie du corps. C’est sur cette partie que se trouvent les quatre paires de pattes caractéristiques.

Si on regarde la tête d’une araignée, on se rend compte qu’elle a plusieurs paires d’yeux (en général, six à huit). On remarque aussi qu’elle semble avoir deux mini-pattes, mais qui n’en sont pas. En réalité, ce sont les pédipalpes de l’araignée : ils lui permettent de sentir ou de pincer les fils de soie avec précision et, chez les mâles, les pédipalpes sont des organes d’intromission (organes reproducteurs).

Autour de la bouche, on retrouve les chélicères. Ce sont des crochets venimeux amovibles qui servent à tuer et à manger des proies.

Tout à fait à l’opposé, si on regarde le bout de l’abdomen, on constate que l’arachnide possède de petites glandes qui produisent de la soie. Toutes les araignées en ont, même si elles ne tissent pas de toiles ! La soie peut toujours avoir d’autres utilités comme tapisser un terrier ou protéger un nid.

La dernière chose qu’il faut retenir sur l’anatomie d’une araignée, c’est qu’elle mue. Elle est constituée d’un exosquelette dont elle se débarrasse quand celui-ci devient trop étroit. Durant quelques jours, l’araignée devra se mettre à l’abri, car son corps sera mou et vulnérable. Selon l’espèce et le sexe de l’animal, le nombre de mue reste variable.

L’araignée est une prédatrice           

L’araignée fait un cocktail d’insectes             

Si vous avez bien fait attention à ce qui a été écrit auparavant, vous avez sûrement constaté que l’araignée avait une minuscule bouche, des crochets, mais que nous n’avons pas parlé de dents. Comment peut-elle donc se nourrir d’insectes, voire d’animaux plus gros ?

En réalité, l’araignée sécrète du venin : celui-ci lui permet non seulement de se défendre et de tuer ses proies, mais il lui permet également de se nourrir puisqu’elle n’a pas de dents. En injectant le venin, elle libère aussi de puissantes enzymes qui permettent de liquéfier l’intérieur de l’insecte pour le boire, comme un cocktail. Ces enzymes sont tellement puissantes qu’elles peuvent même dissoudre de petits os.

Au menu, on retrouve des insectes, parfois même plus gros que l’arachnide ! Moustiques, grillons, papillons… Excepté les guêpes, peu de ces proies résistent. Dans les régions tropicales, il n’est pas rare de voir des spécimens d’arachnides plus gros qui se nourrissent de petits poissons, d’amphibiens ou d’autres araignées. Certains peuvent même manger un serpent entier quand ce dernier n’est pas trop gros !

Une araignée dévorant un serpent

Les araignées ont différentes manières de chasser

Puisque ce petit être est un prédateur, il use et abuse de techniques fourbes pour chasser et saisir ses proies. Il y a plusieurs méthodes, mais les plus connues sont les pièges et l’affût.

Le piège typique de la majorité des araignées, ce sont les toiles. Il faut environ une demi-heure à une araignée de notre jardin pour constituer une toile digne de ce nom. Quand elle a trouvé un espace de chasse, la petite bête crée d’abord un cadre sur les parois puis constitue une charpente de soie : les rayons. Ensuite, elle forme une spirale de soie collante en prenant soin de ne pas s’agglutiner dans sa propre toile. Elle se poste soit au centre de la toile sur une autre soie non collante ou dans un coin du cadre reliée par un fil qui bougera en même temps que la toile si un insecte est pris.

L’autre exemple où la soie joue un rôle important, c’est chez les mygalomorphes (famille des mygales) qui vivent en terrier. Elles vont tapisser toute la cavité ainsi que les alentours à l’extérieur avec de la soie. Si un insecte approche trop près, la mygale le happe de ses pattes avant ou de ses pédipalpes et le dévore. D’autres espèces créent un opercule en soie, comme un couvercle au-dessus du terrier et comptent sur l’effet de surprise pour saisir les proies.

La soie est donc un atout pour la chasse. Chaque spécimen l’utilise à sa manière et les exemples sont multiples. On peut encore parler de l’araignée cracheuse qui parvient à propulser sa soie jusqu’à 3 cm pour attraper un insecte avant de l’immobiliser pour lui injecter le venin. Une autre espèce construit une toile grossière qu’elle tient entre ses pattes puis elle se place en hauteur pour jeter cette toile sur une proie, tel un filet de pêche.

Une technique, par contre, qui ne nécessite pas de soie, c’est la chasse à l’affût. Dans ces conditions, il faut que l’araignée puisse être rapide et ait une bonne vue, ce qui est rarement le cas. Pourtant, c’est devenu la technique de prédilection chez tous les salticidés (les araignées sauteuses).

L’araignée est une pondeuse

La reproduction des araignées est plus ou moins semblable chez toutes les espèces. Le mâle stimule la femelle en effectuant des mouvements sur sa toile ou devant le terrier de la femelle.

Cette dernière va décider si le mâle est digne d’elle ou non, en sachant que si ce n’est pas le cas, elle le dévorera. L’accouplement est bref, et il arrive bien souvent que la femelle mange le mâle juste après.

Pour donner naissance aux petits, en revanche, chacun sa méthode de prédilection. La plupart créent des nids qu’elles abandonnent dans un endroit néanmoins bien protégé : sous terre, accroché à une paroi, dans le corps d’un animal ou dans un fruit. D’autres préfèrent transporter le nid partout avec elles pour monter la garde sur leur progéniture.

Une dolomède qui promène ses petits

À la naissance, les petites araignées explorent rapidement leur cadre de vie. Chez plusieurs espèces, les petits repèrent un point élevé. Une fois ce point atteint, ils créent un fil de soie qui va être emporté par le vent. Le fil finira par se coller à un endroit plus éloigné et c’est ainsi que les araignées se répartissent dans l’environnement. On dit qu’elles chevauchent le vent. Une petite araignée est indépendante dès sa naissance, elle peut se mouvoir, elle peut manger et son premier exosquelette est constitué en quelques heures.

 Pour d’autres espèces, comme les mygales, la mère crée une nurserie. Les petits naissent par centaines dans une tanière où ils grandissent pendant plusieurs jours. Ils se nourrissent de petits insectes qui pourraient s’aventurer aux abords de la nurserie, mais en général les bébés vont s’entre-dévorer. Seulement 10% de la progéniture survivra et pourra sortir de la pouponnière pour vivre indépendamment.

L’araignée est domestique           

Depuis plusieurs années, les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) font fureur dans le monde entier : les lézards, les caméléons, les serpents, les scorpions… et les araignées.

 Les mygales d’Amérique du Sud et d’Australie sont très prisées des collectionneurs. Cependant, les mygales d’Australie sont difficiles à élever : il faut en moyenne 4 ans pour qu’elles soient assez matures et dignes d’être commercialisées. De plus, il n’y a que les femelles qui intéressent les éleveurs puisque les mâles ont une durée de vie moitié moins longue que leurs homologues féminins, à savoir qu’une femelle en captivité vit plus de dix ans. Ce qui pousse, on s’en doute, au braconnage de dizaines d’espèces.

 Au Mexique, la situation est pire. Les mygales autochtones, dont l’originalité est une coloration particulière de leurs pattes, ont presque été décimées de leur environnement naturel. Depuis, certaines espèces sont d’ailleurs protégées.

 Si vous désirez acquérir une de ces petites bêtes, il vous faut obligatoirement un certificat de capacité. Ce genre de permis vous autorise à vous occuper d’animaux venimeux comme les mygales. Pour plusieurs espèces, il faut aussi l’obtention d’un certificat de cession qui confirme que l’araignée appartient bien à un vendeur et par conséquent qu’elle ne résulte pas du braconnage. Ces certificats coûtent cher et, même si s’occuper de mygales semble moins éprouvant que s’occuper d’un chiot, cet animal demande d’être chevronné. La décision de prendre ce genre de compagnon chez soi demande donc une grande réflexion.

 Une araignée en captivité

 

 

Les araignées à retenir    

Les araignées que l’on peut retrouver chez nous

Les tégénaires  

Nom latin : Tegenaria spp. 

Répartition : partout dans le monde

Taille : 5 cm en moyenne mais peuvent dépasser 10 cm (pattes comprises)

Longévité : quelques années pour les femelles, moins d’un an pour les mâles (données non enregistrées)

Nourriture de prédilection : tous les insectes de même taille ou plus petits qu’elles

Danger pour l’homme : aucun

Les tégénaires sont des araignées qui peuvent être assez grandes (une dizaine de centimètres) et qui aiment entrer dans les maisons, en particulier les endroits sombres comme les caves ou les garages où on ne les dérange pas. Elles font des toiles en nappes, avec un entonnoir dans lequel elles s’engouffrent.

 Il y a quelques mois, une grande panique a envahi le nord de la France et la Belgique. En effet, à Calais, une dame a alerté les pompiers en disant avoir découvert une araignée géante. Sitôt la nouvelle propagée, des centaines de personnes prenaient des photos de gros sujets retrouvés dans leurs salles de bains, chambres, jardins… Tous prétendaient également avoir trouvé l’araignée étrangère au sein de leur domicile. En réalité, il ne s’agissait que de grands spécimens de tégénaires, dont la présence est tout à fait normale par chez nous, elles cherchent juste à rentrer dans les maisons quand il fait trop froid et ressortent quand la chaleur revient.

Une tégénaire domestiquée

Les pholques                

Nom latin : Pholcus phalangioides       

Répartition : partout dans le monde (pourvu qu’il y ait assez de chaleur)

Taille : 8 à 10 mm (pattes non comprises), 7 à 9 mm pour les mâles

Longévité : 1 à 2 ans

Nourriture de prédilection : insectes, araignées (parfois plus imposants qu’elles)

Danger pour l’homme : aucun

Les pholques sont les fameuses araignées presque invisibles au premier regard. Elle ont un tout petit corps et de longues pattes filiformes qui peuvent être plus de cinq fois plus grandes qu’elles. Elles ne survivraient pas à l’extérieur de nos maisons, car elles ne supportent pas le froid. On ne sait donc pas vraiment déterminer d’où viennent ces petites bêtes : logeaient-elles dans les grottes avant de s’étendre à nos habitations, ce qui expliquerait leur besoin constant d’humidité ? Seraient-elles originaires de pays du sud et auraient effectué une migration jusqu’à nous ?

 En tout cas, ce sont sans nul doute ces arachnides qui nous débarrassent de tous les nuisibles de la maison, parfois au détriment d’autres araignées dont les pholques se nourrissent également.

 L'araignée de maison

Les épeires

Nom latin : Araneus spp.                  

Répartition : Europe (partout à l’extérieur)

Taille : jusqu’à 20 mm pour les femelles, entre 5 et 10 mm pour les mâles

Longévité : 1 an

Nourriture de prédilection : insectes

Danger pour l’homme : aucun

Les épeires sont les fameux êtres à huit pattes que l’on peut croiser dans les jardins, juste au milieu de leurs toiles. Elles doivent la refaire tous les jours, car elle s’abîme sitôt qu’un insecte s’y fait prendre. Ces araignées, qui tissent des toiles géométriques, sont appelées des araignées orbitèles.

 Pour l’anecdote, on fait référence à l’épeire diadème dans les aventures de Tintin (L’Étoile mystérieuse). Elle porte ce nom, car elle a une triple croix blanche sur l’abdomen qui ressemble un peu à un diadème. Cet attribut lui donne l’autre nom d’araignée porte-croix. Une autre épeire très aguichante est l’épeire frelon, qui flamboie sous ses rayures jaunes.

 Deux épeires que l'on peut trouver en France et dans les environs

Les salticidés (ou les araignées sauteuses)  

Nom latin : Salticidae 

Répartition : presque partout dans le monde

Taille : 7 à 22 mm pour les femelles, 6 à 18 mm pour les mâles

Longévité : 2 à 3 ans

Nourriture de prédilection : insectes, araignées

Danger pour l’homme : aucun

Les salticidés sont des araignées qui ne chassent pas avec des toiles, mais qui traquent leurs proies à vue. Leur nom sous-entend qu’elles bondissent pour attaquer, c’est bien le cas. Elles sautent parfois jusqu’à 50 fois leur longueur ! Elles ont deux gros yeux médians qui peuvent se mouvoir alors qu’elles ne bougent pas la tête (un peu comme les humains) et perçoivent la couleur.

Elles n’ont que quatre yeux mais placés de telle sorte que les saltiques (autres nom commun des salticidés) ont un champ de vision à 360°.

Avec les araignées loups qui, elles, sont même dotées d’une vision nocturne, il s’agit du seul groupe d’araignées pourvu d’une bonne vue. Il y en a bien plus dans nos jardins que nous le pensons, mais elles sont si petites qu’il est difficile de les apercevoir.

une saltique arlequin et une Heliophanus

La dolomède des marais

 Nom latin : Dolomedes fimbriatus

Répartition : continent européen

Taille : 22 mm pour les femelles, 10-13 mm pour les mâles (pattes non comprises)

Longévité : indéterminée

Nourriture de prédilection : insectes et larves aquatiques, alevins, petits batraciens

Danger pour l’homme : aucun

Toutes les dolomèdes (parce qu’on en retrouve tout de même plusieurs à travers le monde) sont des araignées aquatiques. Celles-ci peuvent encore être trouvées en France, mais leur environnement se raréfie : il est donc plus rare de l’apercevoir. La petite bête chasse parfois sous l’eau, mais aussi en équilibre sur sa surface.

La dolomède peut marcher à la surface de l'eau

Les araignées d’Amérique du Nord  

La veuve noire

Nom latin : Latrodectus mactans

Répartition : États-Unis et Mexique

Taille : 15 mm pour les femelles, 7 à 9 mm pour les mâles

Longévité : 1 an à 1 an et demi pour les femelles, 8 mois pour les mâles

Nourriture de prédilection : insectes

Danger pour l’homme : moyen (traitement disponible)

La veuve noire est connue pour deux choses. La première, c’est qu’elle a longtemps été considérée comme l’araignée la plus dangereuse pour l’homme avant d’être détrônée par l’araignée banane. Cependant, les personnes qui risquent vraiment quelque chose sont les enfants, les personnes âgées ou souffrantes. De plus, il existe un anti-venin efficace s’il est administré dans les vingt-quatre heures après la morsure. L’autre particularité de la bête est qu’elle dévore presque chaque fois son mâle après l’accouplement. Certes, d’autres araignées le font, mais la veuve noire a intégré ce geste à son mode de vie, il est très rare que le petit mâle puisse s’échapper.

Cette petite araignée peut être très dangereuse

Les araignées d’Amérique du Sud

L’araignée banane

Nom latin : Phoneutria nigriventer    

Répartition : Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay

Taille : 17 à 48 mm (pattes non comprises)

Longévité : 1 à 2 ans

Nourriture de prédilection : insectes

Danger pour l’homme : conséquent (traitement peu efficace)

L’araignée banane, ce nom fait sourire, mais derrière ce sobriquet se cache une véritable tueuse. Elle a hérité de ce nom parce qu’elle se cache souvent dans les plantations de bananes, par conséquent, il arrive que ce type d’araignées ou son nid soit retrouvé chez nous à cause des importations de fruits.

Le nœud du problème, c’est que l’araignée banane est reconnue comme étant l’araignée la plus venimeuse du monde. Non seulement son venin est mortel puisqu’il peut facilement tuer un homme en bonne condition physique, mais la bête est aussi très agressive.

 Le plus venimeuse des araignées

La mygale Goliath

Nom latin : Theraphosa blondi     

Répartition : Brésil, Venezuela, Guyana

Taille : 30 cm d’envergure

Longévité : 6 à 15 ans pour les femelles, 3 à 6 ans pour les mâles

Nourriture de prédilection : insectes, serpents, grenouilles, rongeurs…

Danger pour l’homme : mineur

Le surnom anglais de cette araignée est Goliath birdeater, la Goliath mangeuse d’oiseau. Bien que ce ne soit qu’un mythe, car il serait difficile pour elle de s’attaquer à une proie aussi rapide, cela traduit tout de même le fait qu’elle puisse se nourrir d’animaux bien plus grands qu’elle. On la considère comme la plus grande de toutes les araignées : elle peut atteindre jusqu’à 30 cm d’envergure.

Elle est plutôt agressive mais ne mord pas facilement, elle va surtout frotter son abdomen pour libérer des soies urticantes et ainsi faire fuir son agresseur.

La plus grande araignée du monde

Les araignées d’Afrique    

La portia

Nom latin : Portia spp.   

Répartition : Afrique principalement (mais peut être rencontrée en Asie ou en Australie)

Taille : moins de 20 mm

Longévité : indéterminée

Nourriture de prédilection : araignées

Danger pour l’homme : aucun

La portia est une toute petite araignée de la famille des saltiques, qui a la particularité d’user de différentes techniques de chasse et dans le but de se nourrir d’autres araignées, souvent plus grosses qu’elle. Quand une tactique ne fonctionne pas, elle en change jusqu’à ce que la victime tombe dans le piège. On reconnaît aussi à la portia une façon de communiquer avec ses congénères. En effet, les chercheurs ont recrée les gestes d’une portia sur ordinateur puis ils ont présenté cette fausse araignée à une vraie portia. Cette dernière répondait et imitait les gestes de l’arachnide virtuel.

 Elle est très étudiée, car ce serait l’une des seules araignées qui puisse innover et qui ne chasserait pas en suivant uniquement son instinct, alors que les autres espèces ont acquis leurs techniques de chasse dès leur naissance et qu’elles ne suivent que celles-ci.

 Une petite saltique qui ne mange que d'autres araignées

Les araignées d’Océanie

La mygale australienne

Nom latin : Atrax robustus  

Répartition : Australie

Taille : 70 mm pour les femelles, jusque 55 mm pour les mâles

Longévité : indéterminée

Nourriture de prédilection : insectes, araignées

Danger pour l’homme : conséquent (traitement peu efficace)

Cette mygale est un véritable problème pour l’homme. D’abord, elle n’est pas dérangée par la présence des humains et on la trouve très bien acclimatée à la ville de Sydney. Le second souci, c’est qu’elle est très agressive et qu’elle n’hésite pas à mordre. De plus, ses crochets peuvent facilement percer les couches de vêtements. Le dernier point négatif, qui n’est pas des moindres, est que son venin est très toxique pour l’homme alors que la plupart des autres animaux, eux, sont immunisés.

 On a tenté de créer un anti-venin, mais il ne fonctionne que s’il est injecté dans l’heure qui suit la morsure.

Une petite araignée qui peut faire beaucoup de mal

L’araignée n’est pas un monstre

Ces petites arachnides ont tout pour faire peur, c’est vrai. Pourtant, elles nous débarrassent de tous les insectes nuisibles, régulant ainsi l’écosystème. Elles sécrètent également de la soie qui, étudiée plus attentivement, pourrait apporter quelques révolutions dans l’ingénierie en général. Et puis, il reste les toiles qu’elles tissent, des chefs-d’œuvre qui mêlent la précision et le talent.

 Pour information, la plus grande toile du monde est en train de faire le tour du monde sur les réseaux sociaux. Elle aurait été retrouvée dans une usine abandonnée des États-Unis, The Baltimore Wastewater Treatment Plant, et compterait près de 107 millions d’araignées selon les scientifiques. Les araignées sont partout, sont utiles et importantes.

 Alors, voulez-vous toujours les exterminer ?

Enley Tyler

Sources

  • Battaglia V. L’atrax robustus. s.l.: Dinosoria, 2003. Disponible à l’adresse 
  • Bestioles, insectes et animaux [en ligne]. Canada : s.n., 2005. Disponible à l’adresse
  • C’est pas sorcier ! : Les araignées. France : France 3, 2011.
  • Deborah Van Thournout. Faut-il s’inquiéter de l’arrivée d’araignées géantes chez nous? In: RTLinfo, octobre 2014. Disponible à l’adresse
  • Delattre Jean-Philippe, Goudeseune Marie et Sagot David. L’araignée découverte mardi dans le centre-ville de Calais fait le buzz sur la toile (VIDÉO). Publication du 28-08-2014. In: Hardoin Monsieur Jacques [dir.]. Lavoix du Nord. Lille: La voix du Nord. ISSN : 0999-2189. Disponible à l’adresse
  • Encyclopédie Questions Réponses. Paris: Éditions Nathan, 2004. 128. ISBN 2-86606-008-3.
  • Farndon, John et Kirkwood, Jon [dir.]. Mon grand livre des animaux. Paris: Nathan, 2000. P. 16. ISBN 2-09-206473-8.
  • Ferar Émeline. L’araignée banane, la Phoneutria nigriventer, provoque des érections douloureuses à ses victimes. IN: Gentsides Découverte, septembre 2012. Disponible à l’adresse
  • La toile d’araignée qui agite le web. IN: 7sur7, novembre 2014. Disponible à l’adresse
  • Le pouvoir des araignées. Etats-Unis : National Geographic, 2008.
  • Les araignées : Classification et anatomie.l. : Tegenarius, [2005]. Disponible à l’adresse
  • L’étrange venin de l’araignée banane. IN: Le saviez-vous ?, novembre 2010. Disponible à l’adresse
  • Mathieu Michel. Quel est cet animal ? [en ligne] : L’épeire diadème. s.l. : WordPress, [2014]. [Consulté le 26-11-2014]. Disponible à l’adresse
  • Shear, Willaim. Les faucheux. IN: Pour la science, n°393, juillet 2010. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Les araignées. Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Les tégénaires. Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Atrax robustus. Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Portia. Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Theraphosa blondi. Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Phoneutria nigriventer. Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Veuve noire. Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Dolomedes fimbriatus . Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Pholcus phalangoides. Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Salticidae. Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse
  • Wikimedia Foundation, Inc. Wikipédia: l’encyclopédie libre [en ligne] : Dolomede . Etats-Unis: Wikimedia Foundation, Inc., 2014. Disponible à l’adresse

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13 réflexions sur “Les araignées : ces héroïnes qui nous font peur”

  1. Glaçon_Congelé

    cet article sur les araignées est très intéressant et très bien fait.
    J’aime beaucoup le style.

    Par contre, je ne suis pas d’accord avec la phrase « les araignées ne sont pas des monstres »

    Si si, quand on est phobique, ce sont des monstres

     
  2. Personnellement, je les trouve plutôt mignonnes avec leurs pattes velues! J’aimais bien prendre celles qui étaient dans ma cour quand j’étais petite… Bon article !

     
  3. Ah et au fait, c’est cool de voir une vraie bibliographie.
    C’est plus varié que pour certains autres articles (y a pas que wikipedia comme source quoi ^^ ).

     
  4. Je les tue uniquement si elles sont dans ma chambre. Dans la nature je les laisse tranquille 🙂
    N’empêche, je ne suis pas phobique loin de là, mais j’ai vraiment du mal à les trouver « mignonnes ».
    Super article en tout cas !

     
    1. LittleBunny

      Faut utiliser la technique du tupperware! C’est ce que je faisais à l’époque, mais depuis le temps j’ai appris à les accepter: je les vire que quand elles sont autour de mes rongeurs (c’est bête mais là je suis pas très à l’aise à l’idée qu’elles s’en approchent).
      Aaah mon Dieu les mygales, le traumatisme… Aux Etats-Unis on s’est retrouvées avec une de ces bestioles juste devant la porte de notre bungalow, donc on est sorties en hurlant pour trouver l’équipe de Sécurité… Bonjour l’affiche… xD

       
      1. Haha quand je vois une araignée dans ma chambre bien souvent je suis tellement empressée de ne pas la perdre de vue que je ne pense pas à aller chercher autre chose qu’un mouchoir (la boîte étant sur ma table de chevet haha )

         
      2. Enley Tyler

        Étant arachnophobe (si, si, c’est vrai), non je ne peux pas comprendre ce que tu as ressenti face à cette bête. Déjà toutes petites elles me font très peur 🙁

         
  5. Enley Tyler

    Au fait, saviez-vous qu’il existe maintenant des pinces à araignées ? Vous prenez gentiment la bête avec la petite brosse, ce qui ne lui fait pas mal du tout, et vous pouvez la relâcher dehors sans aucun risque ni pour elle, ni pour vous 🙂

    J’en ai une depuis quelques mois et j’avoue que je me sens moins triste depuis que je ne dois plus les écraser ^^

     
  6. Merci pour cet article qui m’a permis de mieux comprendre ces insectes (indispensables à l’écosystème, disons nous le). Certaines capturent même des guêpes et des frelons ou bien d’autres nuisibles qui nous dérangent.

     

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