Diablo, ce mot vous dit forcément quelque chose !
Allez un indice : Blizzard.
Un autre ? RPG (Role Play Gaming, traduit littéralement « jeu de rôle »)
Quoi, toujours rien ? Une trilogie connue de tous !
Bon, eh bien, je vais vous présenter les jeux Diablo 1, 2 et 3, dont les sorties se sont échelonnées sur 15 ans. C’est parti pour un bond de 18 ans en arrière !
Diablo I – Présentation
C’est en Californie, dans la petite société Condor Game, qui comptait à l’époque moins de 20 employés, que naît, en 1995, l’idée de Diablo. Les fondateurs de la société, Max Schaefer, Erich Schaefer et David Brevik, travaillent également pour Blizzard sur Warcraft II : Tides of Darkness (un jeu vidéo de stratégie en temps réel, « STR », fonctionnant sous MS-DOS, un système d’exploitation précédant Windows 95). L’idée de Diablo plaît à l’éditeur, qui décide de financer le projet. Il demande également à sa maison mère de racheter Condor Game. La société devient Blizzard North.
Blizzard modifie également le concept du jeu pour en faire un jeu novateur : il tournera sous Windows 95 et aura un mode multijoueur permettant de jouer jusqu’à quatre en réseau local ou par Internet. Blizzard créa pour l’occasion son fameux service Internet, battle.net, qui permet de jouer en réseau via leur serveur. Avant, il n’était pas possible de jouer en ligne.
Sorti finalement en décembre 1996 aux États-Unis et en janvier 1997 en Europe sous Windows 95, Diablo est un RPG en 2D isométrique (comme les jeux de stratégie dans le même registre que Age of Empires), où l’on contrôle un personnage choisi entre barbare, sorcier et archer. Chaque classe dispose de caractéristiques différentes :
– Le barbare est spécialisé dans le combat en corps à corps, il est donc plus fort et plus résistant. Il peut également réparer les équipements endommagés au combat.
– Le sorcier dispose d’un large panel de sortilèges qui le rendent très puissant. Néanmoins, son manque de force l’handicape lors de combat en corps à corps.
– L’archer peut détecter les pièges et est imbattable au tir à l’arc.
Le but du jeu est simple : vider des donjons afin d’accumuler de l’expérience et de l’or, de monter des niveaux et donc de devenir de plus en plus fort. Au fil des niveaux, le joueur s’enfonce de plus en plus profondément dans les entrailles de la terre afin d’aller affronter Diablo et toute sa horde de démons. On appelle ce principe de jeu du hack’n’slash (en français, porte-monstre-trésor) : le joueur ouvre une porte, combat le monstre qu’il trouve derrière et récupère le trésor que protégeait la créature afin de devenir plus puissant et donc de combattre des monstres encore plus puissants pour devenir à son tour plus puissant… Bref, vous avez compris le principe.
Scénario de Diablo I
L’univers de Diablo I prend place dans un monde imaginaire de type médiéval-fantastique. L’histoire commence dans un village du royaume de Kanduras appelé Tristam. Dans ce village se trouve un très vieux monastère qui sert de prison au puissant démon : Diablo, le seigneur de la terreur. Ce dernier, ainsi que ses deux frères, Baal et Mephisto, furent bannis des Enfers par leurs subordonnés et s’exilèrent dans le monde des Hommes où ils semèrent la discorde et la destruction.
Aidé par l’archange Tyrael, un clan de mages nommé les Horadrims réussirent à vaincre les trois frères et les enfermèrent dans trois pierres d’âmes différentes qu’il cacha dans trois forteresses, oubliées aujourd’hui. Les pierres d’âmes servent à enfermer les âmes des créatures afin qu’elles ne ressortent jamais.
Plusieurs années après, un seigneur nordique du nom de Léoric (qui s’est auto-proclamé roi de Khanduras) décida de s’installer dans le monastère où est enfermé Diablo. Celui-ci se réveilla et s’insinua dans les cauchemars du conseiller du roi, le forçant à trouver la pierre d’âme où il est enfermé et à la détruire. Ainsi libéré, Diablo corrompit le roi, mais ne parvint pas à prendre possession de son corps. Il le persuada néanmoins de partir faire des guerres inutiles et en profita pour prendre possession du fils du roi. Après avoir utilisé ses cauchemars pour créer des créatures démoniaques, Diablo reprit sa forme originelle.
Le roi, devenu fou à cause du contrôle de Diablo sur son esprit et apprenant la disparition de son fils, fit exécuter un grand nombre de ses sujets. Un de ses lieutenants se dressa contre lui et parvint à le tuer. Mais lui et ses troupes ne ressortirent pas vivants du monastère.
Le jeu débute peu de temps après dans le village de Tristram, dans lequel vous incarnez un aventurier venu enquêter sur les étranges événements survenus dans la région. Lors de votre exploration, vous descendez de plus en plus profondément dans le monastère qui débouche sur les Enfers. Vous rencontrez Deckard Cain, personnage emblématique de l’histoire, qui vous révèle être le descendant de l’un des derniers membres de l’ordre des Horadrims, ordre qui a enfermé Diablo 200 ans auparavant. Présenté comme un ancien qui possède beaucoup de connaissance et qui sait également manier la magie, il vous guidera dans vos quêtes. Vous aidez également les habitants de Tristram en tuant des créatures et des démons mineurs.
Petit aperçu des graphismes de Diablo I.
Le succès de Diablo I est immédiat : il s’écoule à 2,5 millions d’exemplaires et Blizzard se penche d’emblée sur la production d’une suite…
Diablo II – Présentation
Le deuxième opus voit le jour en 2000. Il succède donc à Diablo I et à son extension, Diablo : Hellfire, sortie en 1997 (1998 en Europe). Le gameplay et le but du jeu restent identiques. Les classes changent quelque peu : on peut choisir désormais entre une amazone, un barbare, un nécromancien, un paladin et une ensorceleuse. De même que pour le premier jeu, ils bénéficient de caractéristiques différentes :
– L’amazone (tout comme l’archer de Diablo I) est spécialisée dans le tir à l’arc, mais maîtrise également le javelot et la lance. Elle dispose aussi de techniques passives défensives.
– Le barbare est spécialisé dans les combats au corps à corps. Il peut tenir une arme dans chaque main et dispose de sorts permettant d’augmenter ses compétences au combat, mais également de cris permettant d’effrayer l’adversaire ou renforcer ses caractéristiques de combat.
– Le paladin est également un personnage de corps à corps. Il dispose d’attaques d’ordre divin (parfois dédiées au combat contre les morts-vivants) et utilise un bouclier. Il dispose également d’auras offensives et défensives qui peuvent améliorer ses compétences ou protéger ses compagnons ou lui-même.
– Le nécromancien est un lanceur de sorts qui peut également réanimer des squelettes ou des cadavres pour les faire combattre à ses côtés. Il utilise également des poisons, lance des malédictions et peut faire exploser des cadavres. Il évite les combats au corps à corps.
– L’ensorceleur dispose de sorts basés sur les éléments et évite également les combats au corps à corps. Ses sorts de froid lui permettent par exemple de ralentir les ennemis.
Comme son prédécesseur, Diablo II bat des records de vente et s’écoule à plus de 10 millions d’exemplaires en seulement deux mois.
Une extension nommée Diablo II : Lord of Destruction sort en 2001. Elle connaît également un bon succès commercial et se vend à plus d’un million d’exemplaires en deux mois.
Scénario de Diablo II
La trame de l’histoire fait suite à celle de Diablo I. Après avoir vaincu le seigneur des Enfers, le héros de Diablo (vous) décide d’emprisonner le démon pour de bon. Il l’enferme dans une pierre d’âme et se l’enfonce dans le crâne, espérant ainsi canaliser la puissance du démon. De retour à la surface, il est accueilli en héros par les villageois. Mais au fur et à mesure des jours, le héros sort de moins en moins et s’enfonce dans un mutisme total. Lors d’une fête donnée en son honneur, il s’éclipse discrètement et finit par être rejoint par Deckard Cain qui le retrouve assis en train de se parler à lui-même dans des langues oubliées. Il remarque que la blessure au crâne du héros s’est réouverte et que ses yeux brillent d’une lueur sanglante. L’aventurier murmure que ses « frères l’attendent à l’Est » et que « leurs chaînes ne doivent pas les lier plus longtemps ».
Il quitte le village le lendemain. Peu après son départ, des créatures de l’enfer reviennent au village, tuant des villageois et faisant Cain prisonnier.
Le jeu ne commence pas à Tristram, mais dans le campement des Sœurs de l’œil aveugle, chassées de leur monastère à cause des créatures de l’enfer apparues après le départ du héros de Diablo. Vous êtes amené à aider les rogues et à libérer Deckard Cain. Comme dans le premier opus, vous tuerez, au fil du jeu, de nombreux démons et autres créatures démoniaques et vous finirez par aller en enfer grâce à un portail ouvert par Diablo, qui a repris sa forme originelle.
Petit aperçu des graphismes de Diablo II
Diablo III – Présentation
Le troisième opus de Diablo voit le jour en 2012, 12 ans après Diablo II. Il sort sur PC, mais est également disponible sur PlayStation 3 et Xbox 360 dès 2013. Le gameplay et le but restent les mêmes. Les personnages à incarner sont légèrement modifiés :
– Le barbare est spécialisé dans les combats au corps à corps. De même que dans les deux premiers opus, il dispose de cris et de compétences qui augmentent son efficacité au combat.
– Le moine est également un combattant de corps à corps. Il se bat avec ses poings plutôt qu’avec des armes et il dispose de puissantes compétences défensives.
– Le sorcier préfère éviter les combats au corps à corps. De même que pour Diablo II, il se sert de ses sorts élémentaires pour combattre.
– Le féticheur est un lanceur de sorts pouvant invoquer des créatures afin de les faire combattre à ses côtés. Il dispose également de sorts destructeurs basés sur l’utilisation de poison ou des flammes. Il peut lancer des malédictions afin de semer le trouble chez les ennemis.
– Le chasseur de démons, comme l’amazone de Diablo II, est spécialisé dans les combats à distance grâce à des armes de distance comme l’arc ou l’arbalète. Il dispose également de pièges et de compétences défensives.
Dans ce dernier opus, il est à présent possible de choisir le sexe de votre personnage, ce qui n’était pas le cas dans les deux premiers.
Le jeu est très bien accueilli par la critique et le public et s’écoule à 4,7 millions d’exemplaires le jour de sa sortie : un record ! Il a finalement dépassé les 15 millions de ventes.
Le jeu a bénéficié d’une extension, Reaper of Souls, sortie en mars 2014 et permettant l’apparition d’une nouvelle classe : le croisé, qui est un combattant de corps à corps utilisant bouclier et fléau (une arme avec une sphère garnie de pics qui pend au bout d’une chaîne, rattachée à un manche en bois). Son armure impénétrable le spécialise dans la défense. Il se sert également de magie sacrée.
Une compilation du jeu original, couplé à son extension nommée Diablo III : Ultimate Evil Edition, est sortie en août 2014 sur Playstation 3 et 4, Xbox 360 et Xbox one.
Scénario de Diablo III
Le jeu débute dans la cathédrale de Tristram avec Deckard Cain et sa nièce Leah, qui consultent d’anciens textes traitant d’une étrange prophétie. Soudain, une étoile tombe du ciel et s’écrase sur la cathédrale créant un profond cratère et emportant Cain avec elle.
Peu de temps après, vous arrivez dans le village pour enquêter sur la chute de l’étoile. À la demande de Leah, vous retrouvez Cain dans le cratère et également l’objet tombé du ciel. Cet « objet » est en fait un homme, ne se souvenant de rien d’autre que d’avoir perdu son épée. Cette dernière étant brisée, vous partez en quête des morceaux. Vous découvrez l’existence d’une ancienne race d’humains, les Néphalem, issue de l’union entre un ange et un démon. Vous vous confrontez à la sorcière Maghda, qui convoite également les morceaux de l’épée. Cette dernière capture Cain et l’oblige à reconstituer l’épée. Mais elle est mise en fuite par la puissance incontrôlée de cette dernière. Cain, sur le point de mourir, utilise ses dernières forces pour réparer l’épée et vous supplie de la donner à l’étranger. Celui-ci se révèle être l’ange Tyrael qui, dégoûté par l’absence de volonté de ses pairs, a décidé de devenir mortel afin de prévenir l’humanité d’un grand danger : l’arrivée dans le monde du démon Bélial, seigneur du mensonge, et du démon Asmodan, seigneur du péché.
Afin de venger la mort de Cain, vous poursuivez Maghda, qui est sous l’emprise de son maître Bélial, et la tuez. Vous libérez ainsi Adria, la mère de Leah, qui vous apprendra l’existence d’une pierre d’âme noire permettant d’emprisonner et de détruire à jamais le seigneur des Enfers…
Petit aperçu des graphismes de Diablo III
Le mot de la Fin
Diablo reste aujourd’hui considéré comme une référence du genre hack’n’slash. Son succès a notamment influencé de nombreux développeurs qui ont repris son gameplay dans des jeux tels que Nox, Throne of Darkness, Dungeon Siege ou Divine Divinty. Diablo aligne des notations toujours au-dessus des 18/20 en Europe comme à l’étranger. Diablo III compte 14,5 millions de joueurs avec une moyenne de 2,1 millions par jour.
Alors, êtes-vous prêt à tenter l’aventure ? Ou êtes-vous déjà conquis par cet univers ? N’hésitez pas à laisser un commentaire !
Lisa F.
Sources :
2 thoughts on “Retour sur la trilogie de Diablo”
Je ne connais pas ce jeu mais après avoir lu cet article, je pense peut être me lancer si j’ai du temps 😀
Je n’ai jamais joué a diablo I mais diablo II a été mon jeu d’enfance ! A l’époque c’était un jeu très compliqué pour moi mais j’adorais le principe qui reste assez simple. Dans le II je n’arrivais pas a jouer un autre personnage que le barbare qui demande moins de subtilité que les autres. Je rêvais d’avoir une ensorceleuse par exemple mais les équipements coûtais beaucoup beaucoup trop cher dès le début et impossible de l’améliorer.
J’ai eu le III pratiquement dès sa sortie et quel bonheur de rejouer a cette série ! Bien moins trouillarde qu’en étant petite et le jeu étant plus équilibré entre les différentes classes j’ai pu avoir ma sorcière !
Diablo reste l’un de mes jeux préférés que ce soit le II ou le III. J’ai un petit regret concernant le III : la difficulté du boss final. Quelque soit le mode choisi je trouve que la difficulté de la fin n’est pas proportionnelle au reste du jeu. J’ai eu bien plus de mal a battre le boss de l’acte III (je crois) que celui de la fin. Un peu dommage ! On s’attend a du très lourd pour un combat final épique qui ne l’est finalement pas tant quand on le compare a d’autre boss (enfin je n’ai jamais dis qu’il etait facile a battre non plus !)
Bref merci pour cet article !