Techniques originales d’attaque et de défense des animaux

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On connait tous les animaux qui fuient pour échapper à leurs prédateurs ou les longues courses des grands félins pour attraper leur proie. Cependant, certains animaux ont développé des techniques d’attaque et de défense plus originales. Après la présentation d’animaux à l’aspect ou aux caractéristiques insolites, voici une sélection de certaines stratégies employées par les animaux pour attraper des proies ou éviter de le devenir !

Techniques originales de défense des animaux

Techniques de défense des animaux n°1 : projeter du sang

Tandis que certains lézards ont une queue qui peut se rompre tout en continuant à bouger pour occuper le prédateur le temps qu’il s’échappe, le lézard à corne a développé une technique bien plus spectaculaire et originale.

Aussi appelé crapaud cornu, cet animal a la particularité de projeter du sang par le coin de ses yeux. La giclée, qui peut aller jusqu’à 1m50, a un goût particulièrement désagréable qui dissuade le prédateur.

Techniques de défense des animaux n°2 : exploser

Les fourmis sont des insectes qui vivent en colonies très organisées. Les ouvrières sont, en particulier, responsables de la construction et de la défense de la fourmilière. Cette organisation collective permet aux fourmis d’attaquer des animaux bien plus gros qu’elles.

Afin de défendre la reine et le reste de la colonie, la fourmi charpentière ou fourmi kamikaze explose tout simplement. Elle projette alors une substance toxique vers le prédateur. Pas besoin de s’approcher ou de mordre afin de maintenir l’attaquant loin de la fourmilière.

Techniques de défense des animaux n°3 : éjecter ses organes

Les animaux marins doivent eux aussi se défendre. C’est par exemple le cas du concombre de mer qui doit échapper aux poissons et aux crabes qui veulent le manger. Il a alors plusieurs moyens de défense, dont l’un est plus conventionnel que l’autre…

Il peut tout d’abord émettre de longs filaments collants qui vont s’emmêler et immobiliser le prédateur afin qu’il ne puisse pas l’atteindre pendant qu’il en profitera pour fuir. Quelques semaines plus tard, ces tubes sont régénérés et l’animal peut à nouveau se servir de ce moyen de défense.

La seconde méthode est plus étrange et utilise une propriété importante de l’animal : en tant qu’échinoderme, il a la propriété de régénérer les parties de son corps qu’il pourrait perdre. Le concombre de mer peut ainsi expulser une grande partie de ses organes à l’extérieur de son corps, comme ses intestins ou son système respiratoire. Ceux-ci peuvent contenir des toxines et occuperont en tout cas le prédateur le temps que le concombre de mer prenne la fuite. Le concombre de mer s’adaptera alors pour survivre le temps que ses organes se régénèrent.

Techniques de défense des animaux n°4 : se casser les os

Certaines espèces ont des techniques de défense pour le moins douloureuses. Peut-être avez-vous déjà entendu parler de certaines salamandres qui font ressortir leurs côtes à l’extérieur de leur corps pour se protéger ? Une grenouille va encore plus loin et se brise complètement les os pour se défendre !

La Trichobatrachus robustus, grosse grenouille poilue, possède des os particuliers dans les pattes. Ils sont situés à l’intérieur de son corps au repos, mais lorsqu’elle est menacée, la grenouille contracte un muscle qui casse son os. Il peut alors ressortir du corps sous forme de griffe en transperçant la peau.

Il s’agit non seulement d’un mécanisme unique, mais la griffe en elle-même est aussi particulière. Alors que de nombreux animaux en possèdent, elles sont généralement entourées de kératine. Pour cette grenouille, il s’agit uniquement d’os.

Techniques de défense des animaux n°5 : étouffement et hyperthermie

Les abeilles ont un ennemi : le frelon. Plus de 30 000 abeilles européennes peuvent être tuées par seulement 30 frelons. Pour se défendre, d’autres espèces ont développé des techniques efficaces : les abeilles japonaises s’attaquent aux éclaireurs des frelons pour les tuer, avant qu’ils ne puissent indiquer aux autres où se trouve la ruche.

Bien plus petites que les frelons, les abeilles sont forcées de collaborer pour venir à bout de l’ennemi. Elles se concentrent autour du prédateur pour former une boule autour de lui et font monter la température à l’intérieur en agitant leurs abdomens et leurs ailes. La température monte alors jusqu’à 45 à 47°C, et le frelon meurt de chaud et d’étouffement. Les abeilles peuvent résister à des températures approchant les 50°C et survivent donc, même si elles sont affaiblies.

Techniques originales d’attaque des animaux

Techniques d’attaque des animaux n°1 : attaquer des proies endormies

La meilleure des armes n’est efficace que si elle est bien utilisée et adaptée à la proie à attraper. Les requins sont fabuleusement armés avec une mâchoire surpuissante qui leur permet de dévorer leurs proies. Malheureusement, le requin du Groenland a un problème : il est tellement lent qu’il n’arrive pas à attraper les animaux qu’il souhaite manger, sa mâchoire ne lui sert donc pas à grand-chose…

Le requin du Groenland n’abandonne pas pour autant les rapides phoques, mais s’attaque à ceux à sa portée : ceux qui dorment ! Les phoques dorment en effet dans l’eau afin d’échapper aux ours blancs, mais deviennent ainsi une proie facile, même pour les prédateurs les plus lents comme le requin du Groenland !

Techniques d’attaque des animaux n°2 : la bioluminescence

Certains animaux ont réussi à s’adapter à leur milieu, par exemple les profondeurs des océans où la lumière n’arrive pas. Pour cela, ils se sont équipés d’organes faisant de la lumière qu’on appelle bioluminescents. Cela peut servir à augmenter leur champ de vision, aux parades amoureuses, à se protéger contre les prédateurs, mais aussi à attirer des proies !

Les prédateurs peuvent, par exemple, imiter les signaux utilisés par leurs proies lors de la parade sexuelle. Les animaux peuvent aussi être attirés simplement parce qu’habituellement c’est de la nourriture en suspension, recouverte de bactéries bioluminescentes, qui émet de la lumière. C’est pour cette raison que le poisson pêcheur dispose d’un organe lumineux sur sa tête !

Techniques d’attaque des animaux n°3 : créer des avalanches

Les phénomènes naturels sont la meilleure source d’inspiration pour les animaux. Et quoi de mieux qu’une avalanche pour piéger sa proie ? C’est la technique employée par la larve de fourmilion, un petit animal de 1 cm sans ailes, qui semble donc assez mal parti pour attraper d’autres animaux.

Cette larve s’installe dans le sable, au fond d’un puits en forme d’entonnoir de 5 cm de diamètre. La paroi est très instable et dès qu’une fourmi s’approche du bord, il provoque une avalanche qui la piège au fond du trou. La larve n’a alors plus qu’à se servir et manger l’insecte qui est tombé.

Techniques d’attaque des animaux n°4 : le crachat mortel

Certaines araignées dites « cracheuses » ne produisent pas de toile, mais pratiquent la chasse à distance. Cette technique, utilisée par les Scytodes thoracica, est possible grâce aux puissants muscles situés au niveau de leurs chélicères, qui sont des crochets ou des pinces localisés près de leur bouche.

Lorsqu’elle a repéré sa proie, l’araignée s’en approche et, quand elle est assez près, contracte les muscles entourant ses chélicères afin d’expulser son crachat. Le mélange contient de la soie et des toxines qui vont immobiliser et blesser sa proie. L’araignée vient ensuite la tuer et la dévorer.

Techniques d’attaque des animaux n°5 : utiliser des cannes à pêche

Parfois, les chercheurs observent un phénomène bien avant de le comprendre. C’est le cas pour le calamar Grimalditeuthis bonplandii. Ses deux tentacules principaux sont minces et fragiles et ne peuvent pas bouger rapidement. Or, habituellement, ils sont grands, forts et très mobiles pour attraper les proies.

Les crustacés et les crevettes seraient attirés par les mouvements d’ondulation du calamar. Les petits tentacules provoqueraient de légères ondes ou des phénomènes de variation de la bioluminescence de l’eau qui séduiraient les proies. Le calamar n’a ensuite plus qu’à se servir puisque le repas vient à lui !

Les animaux ont donc réussi à développer des techniques d’attaque et de défense particulièrement originales et variées. Connaissiez-vous celles présentées dans cet article ? Laquelle préférez-vous ? Avez-vous déjà entendu parler d’autres techniques que vous trouvez surprenantes ? N’hésitez pas à donner votre avis dans un commentaire !