Troubles alimentaires : ça n’arrive pas qu’aux autres !

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C’est un sujet délicat dont on n’ose jamais parler. Pourtant, les troubles alimentaires ou TCA (Troubles du Comportement Alimentaire) touchent de nombreuses personnes. Les femmes, certes, mais les hommes aussi en sont parfois atteints. Alors, d’où viennent-ils ? Peut-on les soigner définitivement ? Comment ? Cet article tentera de répondre à toutes ces questions.

Définitions et différents types de troubles

Tout d’abord, le trouble le plus connu est l’anorexie. Ce mot vient du grec « anorexia » voulant dire « absence d’appétit ». Elle consiste en l’arrêt de nutrition pour une quelconque raison : traumatismes, complexes… L’anorexie peut conduire à la malnutrition, ce qui engendre beaucoup de complications telles que les carences alimentaires, la chute de cheveux, une fatigue constante, un ralentissement de la capacité de réflexion dû à la fatigue, une certaine fragilité physique, parfois même une chute de dents… On parle le plus souvent d’anorexie mentale : il n’y a pas de perte d’appétit, mais la personne qui en est atteinte mène un dur combat contre sa faim. On distingue deux types d’anorexie : anorexie par restriction et anorexie purgative. Le premier est le fait que la personne se prive de nourriture, le second est le fait de se faire vomir après avoir ingéré des aliments, ou le fait de prendre de grosses quantités de laxatifs pour que l’organisme élimine les calories. Mais certains malades expliquent que manger est au-dessus de leurs forces : en effet, ils ne se battent pas contre la faim, c’est la faim elle même qui n’est pas présente. Ils auraient plus tendance à se battre pour avoir faim.

Ensuite, on peut parler d’un autre trouble : la boulimie. Elle consiste à ingérer une grande quantité d’aliments en peu de temps, parfois allant jusqu’aux vomissements. On apparente cette maladie à une forme d’addiction : la nourriture peut vite devenir une sorte de « drogue » pour la personne atteinte. Elle va ressentir une soudaine envie de manger sans avoir faim et va donc absorber des quantités considérables d’aliments variés, mais va ensuite ressentir une profonde culpabilité et un dégoût d’elle-même. Elle se provoquera alors des vomissements ou utilisera, elle aussi, des laxatifs en grosse quantité. Parfois, la personne fera aussi du sport intensif afin de stabiliser son poids.

Enfin, en termes de troubles alimentaires bruts, il y a l’hyperphagie. On parle aussi de « boulimie sans vomissement ». En effet, cette maladie est très semblable à celle que je vous ai présenté au-dessus : de grandes quantités d’aliments sont ingérées dans un délai très court, généralement en moins de deux heures, avec une perte de contrôle de soi-même et de la quantité avalée. L’individu mange jusqu’à une impression de distension de l’estomac. Comme la boulimie, après la crise, le malade ressent un dégoût de lui-même, une dépression. L’hyperphagie concerne autant les hommes que les femmes et 50% des personnes souffrant de cette maladie seraient aussi atteintes d’obésité.

Les symptômes

Anorexie :
– Refus d’avoir un poids santé, ou poids idéal par rapport à la taille et à l’âge ;
– Angoisse extrême de prendre du poids ;
– Perception inappropriée du corps et de ses formes ;
– Pour les femmes : absence de règles pendant au moins trois cycles.

Boulimie :
– Épisodes de compulsion alimentaires (avaler de grandes quantités, comme expliqué précédemment) ;
– Intention de vomissements juste après la crise ;
– Crises et comportements dits « compensatoires », c’est à dire le fait de forcer le vomissement, la prise de laxatifs, la pratique de sport extrême comme expliqué ci-dessus, et ce, de manière régulière (deux fois par semaines pendant trois mois) ;
– Image de soi inappropriée.

Hyperphagie :
– Aucun contrôle sur la consommation de nourriture ;
– ingestion d’une grosse quantité de nourriture ;
– Fait de manger seul pour éviter le regard des autres ;
– Sentiment de dégoût de soi-même.

Les causes

On en distingue plusieurs :
– Les causes biologiques : hérédité, antécédents familiaux de dépression (si, durant la jeunesse, la personne a été baignée dans une ambiance dépressive), anxiété (stress par rapport à une chose particulière, qui peut « couper l’appétit » pour une personne fragile), troubles de l’alimentation et problèmes de poids ;
– Les causes sociales : familiales (si l’enfant a vu un parent souffrir de ces troubles, entre autres), modèles de beauté idéale, les médias qui « poussent » les femmes à devenir plus minces, culte de la minceur ;
– Les régimes : les médias diffusent un bon nombre de publicités sur les « régimes miracles » et autres types de techniques infaillibles pour perdre du poids. Les régimes ont très souvent un rôle déclencheur dans les troubles alimentaires ;
– Les causes psychologiques : troubles affectifs, anxieux, du contrôle des impulsions, et parfois, du comportement, émotivité négative, perfectionnisme…

Les conséquences

Dans les conséquences psychologiques, on retrouve l’anxiété démesurée, l’impulsivité, une mise à l’écart, une perturbation du sommeil, des pensées obsessionnelles, des changements émotionnels, des problèmes de concentration, ainsi qu’une humeur dépressive et irritable.
Dans les conséquences physiques, on retrouve un amaigrissement poussé (sauf dans le cas de la boulimie et de l’hyperphagie, la personne faisant, au contraire, le plus souvent de l’embonpoint), une hyperactivité sportive, une perte de cheveux, des changements hormonaux, une coloration bleue des extrémités, un teint orangé, un ralentissement du rythme cardiaque, de l’anémie, un système reproducteur perturbé et un arrêt des menstruations.

Quels remèdes ?

Plusieurs remèdes peuvent aider à soigner la personne atteinte. Pour certains, on parle de thérapie familiale, qui pourrait aider le malade. On peut aussi utiliser des médicaments qui empêcheraient notamment les purges. Ils sont aussi utilisés pour réduire l’anxiété et aider à surmonter la dépression. Ils ne peuvent traiter les troubles en eux-mêmes, mais arrivent au moins à apaiser les autres problèmes et pourront aider au rétablissement de la personne. Cependant, en cas de graves symptômes, l’hospitalisation est recommandée.

Comment éviter les troubles ?

Certaines sources expliquent qu’il y a plusieurs possibilités pour éviter ces troubles, comme valoriser qui l’on est, ce qui demande déjà un gros travail psychologique, éviter les remarques sur l’apparence, surtout pendant l’adolescence. On peut facilement entendre d’une jeune fille, ayant quelques rondeurs de femme avant les autres, qu’elle est « grosse » ou autres. Pendant l’adolescence, on a déjà tendance à refuser de voir son corps changer, et si les autres le remarquent vraiment, cela peut créer des complexes et provoquer un « blocage » de la personne sur elle-même. On peut aussi valoriser les plaisirs de la vie, selon les hobbies de la personne notamment, faire ce qui lui plaît, ce qui lui tient à cœur… La nourriture peut faire partie de ces plaisirs simples, mais essentiels. On peut aussi tenir une sorte de journal alimentaire pour vérifier que tout se passe bien. Par exemple, écrire qu’à telle date on a mangé telle chose, si on a ressenti un sentiment en particulier ou si tout s’est bien passé…

Et si un proche en est atteint ?

C’est un sujet délicat à aborder avec une personne malade. Il faut s’armer de patience et de détermination. Dans le cas où un proche est souffrant, vous pouvez exprimer votre inquiétude sans pour autant chercher à contrôler, vous pouvez encourager la personne malade à consulter un spécialiste qui ne pourra que l’aider, évitez tous types de conversation sur la nourriture en présence de la personne atteinte, ne la menacez pas, ne la brusquez pas. Elle peut nier son problème, ne soyez donc pas surpris et évitez toute forme d’insistance, cela pourrait la frustrer. Essayez d’être le plus présent possible et favorisez les activités qui lui plairont pour lui changer les idées et lui redonner goût à la vie.

Il faut savoir que l’anorexie touche 0.7% des adolescentes et la boulimie 1% à 2% des femmes de 16 à 35 ans. Des études récentes montrent que le nombre de jeunes femmes anorexiques n’a cessé d’augmenter depuis les 50 dernières années. Environ 10% des anorexiques décèdent, un tiers guérissent et un tiers restent fragiles à vie. Si vous ou quelqu’un de votre entourage est touché par un de ces troubles, j’espère que cet article aura pu vous donnez des pistes pour en sortir. Cela n’arrive pas qu’aux autres.

 

Source article:

http://www.passeportsante.net

Sources images :

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2 réflexions sur “Troubles alimentaires : ça n’arrive pas qu’aux autres !”

  1. Après lecture de cet article je reste pas mal… sur ma faim ! xD
    Il n’y a pas que les 3 troubles cités qui existent, il y en a d’autres, donc je trouve dommage de ne pas les avoir mentionnés aussi (comme ces gens qui ne mangent que les aliments qu’ils considèrent comme purs, que des aliments blancs,/crus/archi lavés… que sais-je encore)

    J’ai trouvé les conseils sur la fin très généralistes et un peu trop « faites ceci » ‘faites pas ça »… comme si y’avait qu’une « bonne » réaction à avoir. En matière de conseils, relationnels surtout, j’avoue que les « il faut », « vous devez » et autre certitudes assénée me hérissent le poil.

    L’article reste une base d’infos pour quelqu’un qui ne connaîtrait pas du tout les TCA mais sans plus pour moi, désolée.

    En fin d’article, un lien vers un site pour les personnes souffrant de ces troubles ou connaissant quelqu’un qui en souffre et qui voudraient trouver de l’aide n’aurait pas été de trop 😉

    (désolée si je donne l’impression de démonter l’article, c’est pas le but :s )

     
  2. Je trouve que cet article permet de donner quelques informations assez générales sur les troubles les plus « communs »/ »connus » (désolée, ça n’est pas le mot). Dans ce sens il est intéressant, même si bien sûr il y a bien d’autres TAC.
    Dans tous les cas il s’agit de réelles maladies, donc c’est sûr que les conseils peuvent être maladroits, mais dans tous les cas il semble important d’essayer de se faire aider d’un spécialiste, si la personne atteinte accepte cette aide aussi c’est mieux, mais en tant que proches ça peut être important aussi.
    Merci pour cet article qui m’a appris beaucoup de choses!

     

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