Huile de palme, Santé et Environnement

Huile de palme santé environnement
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Les Nutelladdicts n’ont qu’à bien se tenir : le Nutella contient dans sa composition la très controversée huile de palme. Controversée et bientôt taxée ? Rien n’est moins sûr, les amateurs de Nutella ont encore de beaux jours et de belles tartines devant eux. Mais l’huile de palme reste néanmoins dans la ligne de mire des écologistes. Intéressons-nous donc à cette huile, son utilisation, ses bienfaits et ses méfaits ! Cet article peut être lu, cuillère dans une main et pot de Nutella dans l’autre, bien évidemment à vos risques et périls.

Huile de palme santé environnement

Huile de palme, Santé et Environnement

Qu’est-ce que l’huile de palme ?

L’huile de palme est un lipide extrait du fruit du « palmier à huile », Elaeis guineensis. Cet arbre fait partie de la famille des Arecaceae. Si les cocotiers de cette même famille nous font rêver, ces palmiers nous font donc saliver ! Il peut mesurer de 20 à 30 mètres (soit environ 16 fois la taille d’une petite journaliste du Mag’). Les « grappes » produites (ou, techniquement parlant, les spadices), peuvent peser jusqu’à 30 à 40 kg (soit… Ne soyez pas trop indiscrets !) et contenir jusqu’à 2000 fruits. Ces fruits sont noirs puis deviennent orange en murissant. Cette couleur est due aux caroténoïdes contenus dans le fruit, c’est cette même substance qui donne aux carottes leur couleur. Les fruits sont de couleur jaune à orange-rouge selon le taux de caroténoïdes.

 

Figure 1. palmier à huile.

 

Figure 2. fruit du palmier à huile.

La majorité de sa production est localisée en Indonésie et en Malaisie. Ces deux pays représentent 87% de la production mondiale. Elle est consommée depuis l’époque de l’Égypte ancienne, il y a environ 5000 ans. Si Cléopâtre avait vraiment eu du nez, elle se serait lancée dans l’import/export d’huile de palme.

En effet, l’huile de palme, avec une production de 11 356 millions de tonnes entre 1989 et 1991, compte pour 18,6% de la production d’huile végétale dans le monde (61 409 millions de tonnes). L’huile de palme est moins chère que l’huile d’arachide, de maïs et de soja. En effet, selon le rapport Oil World 2007, l’industrie de l’huile de palme produit une moyenne de 3,72 tonnes d’huile/hectare et offre donc un meilleur rapport production/superficie que la culture du soja (0,40 tonnes/hectares) et celle du colza (0,72 tonnes/hectares). En d’autres termes, le palmier à huile produit près de dix fois plus de matière grasse par hectare que le soja et plus de cinq fois plus que le colza : la culture d’huile de palme est donc très rentable. De même, ce palmier ne nécessite pas beaucoup d’engrais, d’insecticides et de carburants pour la production d’huile comparé à celle d’autres huiles végétales. De plus, la robustesse de cet arbre le rend moins sensible aux aléas du climat et est par conséquent plus fiable. Efficace et pas cher donc, c’est le palmier qu’on préfère !

Utilisations du palmier à huile

En ce qui concerne l’huile de palme, son utilisation est variée : 80% dans l’agroalimentaire, 19% dans l’oléochimie et 1% dans les biocarburants.

L’huile de palme peut être utilisée dans l’alimentaire pour les sauces, les huiles de fritures (elle donne notamment une couleur attractive aux frites, de quoi les rendre encore plus appétissantes !), dans la margarine, les matières grasses pour la boulangerie, les glaces, les gâteaux et nombreux autres types de préparations culinaires… Sans oublier bien évidemment le Nutella.

L’huile de palme a aussi un rôle socioéconomique important : en effet, toutes les parties du palmier sont utilisées. Le tronc (ou stipe, techniquement parlant) est utilisé comme bois de construction ou comme source de carburant, et non pas directement injecté dans le Nutella, comme certains pourraient le croire…

Les nervures des feuilles peuvent être utilisées pour la construction des abris et des clôtures, les fibres pour la fabrication de cordes, les feuilles pour la toiture et le pétiole pour la construction et la protection des murs. En somme, un palmier à huile de palme, c’est le Ikea du palmier : une véritable maison en kit. Et, de même, on peut obtenir de cet arbre le vin de Palme, une boisson sucrée qui ravira vos convives lors de la pendaison de crémaillère !

Les cendres, riches en potassium, sont utilisées dans la production locale de savon. Qui a dit que l’industrie de l’huile de palme n’était pas propre ?!

La Palme d’or des huiles alimentaires ?

L’huile de palme présente des caractéristiques qui lui permettent d’être incorporée dans la nourriture : résistance à l’oxydation, consistance, stabilité.

Sa résistance à l’oxydation lui confère une longue durée de vie. Si prendre une bouffée d’oxygène nous est bénéfique, il n’en est pas de même pour les huiles ! Cependant, la richesse en acides gras saturés permet à l’huile de palme de tenir le choc. C’est-à-dire qu’elle ne rancit pas rapidement : elle ne change donc pas de goût, de couleur et d’odeur facilement. Sa forte teneur en acides gras saturés lui donne aussi la consistance souhaitée sans hydrogénation : c’est une graisse concrète, elle est semi solide à température ambiante. Cela permet de donner la texture et le moelleux souhaité au produit. De même, les processus d’hydrogénation sont à l’origine de la formation des acides gras trans-artificiels, qui sont mauvais pour la santé. L’huile de palme échappe donc à ces petits mécréants : « notre amour est éternel et pas trans-artificiel ! »

Cette huile a un point de fusion élevé : le point de fusion est la température à laquelle le passage de l’état solide à l’état liquide a lieu. En effet, au-delà de la température de fusion, les huiles se dégradent, perdent leurs qualités et peuvent devenir dangereuses. Le haut point de fusion de l’huile de palme est utile pour la fabrication de produits avec une large gamme plastique : c’est-à-dire qu’ils gardent leur consistance et leur malléabilité sur une un vaste éventail de température. Cette caractéristique est notamment particulièrement nécessaire dans la fabrication de confiseries. Vous l’aurez compris, quand l’ambiance est chaude, l’huile de palme reste de glace ! Elle est donc plus facile à travailler et permet notamment la conservation des aliments la contenant et l’augmentation de leur valeur nutritionnelle et sanitaire. De plus, un prix compétitif vient s’ajouter à son palmarès.

Composition de l’huile de palme

L’huile de palme, comme toute huile qui se respecte, contient quasiment 100 % de lipides : c’est-à-dire de la matière grasse (bouh ! de la matière grasse !). Ces lipides sont sous forme de triglycérides, molécules de glycérol auxquelles sont attachés trois acides gras.

Elle contient des acides gras saturés et insaturés en quantité équivalente. Les acides gras saturés hypercholestérolémiants (laurique et myristique) sont présents en faible proportion (et heureusement, car ce n’est vraiment pas les plus sympas !). Elle contient en quantité non négligeable des acides oléiques (hypercholestérolémiant, c’est le mal) et des acides linoléique (acide gras essentiel, c’est-à-dire que le corps ne fabrique pas et qu’il faut donc lui fournir) en quantité raisonnable. Et, bien évidemment, elle est riche en acide palmitique, c’est comme le Port Salut, c’est écrit dessus !

Cessons de parler de matière grasse, qui, je le sais, fait frémir les cuisses et les fesses de beaucoup ! L’huile de palme est aussi très riche en caroténoïdes. Ces petites molécules dont sont friands les lapins et qu’on retrouve dans les carottes ! Les alpha- et bêta-carotènes sont les caroténoïdes majoritaires. Malheureusement, la plupart sont détruits lors du raffinage, du blanchiment et de la désodorisation.

L’huile de palme contient des tocophérols et des tocotriénols : ces substances sont actives en tant que vitamine E, vitamine connue pour ses propriétés antioxydantes.

Les composants mineurs sont : les stérols, qui n’ont pas d’effet majeur, mais servent de source pour les hormones stéroïdiennes, des phospholipides et des glycolipides connus eux aussi pour leur rôle antioxydant, des squalènes et des composants phénoliques (responsables du noircissement à la friture).

Ces composants, aux noms plus obscurs les uns que les autres, ont-t-il des conséquences sur la santé ? Ces acides, qui riment en « -ic », font-ils hic ? Ces molécules en « -ol» sont-elles un bémol ?

Impact de l’huile de palme sur la santé

L’huile de palme est l’huile végétale la plus riche au monde en caroténoïdes. Les caroténoïdes avec la vitamine E, les acides ascorbiques, les enzymes et les protéines, font partie du réseau biologique antioxydant. Ils permettent la conversion de certains radicaux, qui ne sont ni plus ni moins que l’équivalent biologique des casseurs de vitrines et autres fauteurs de troubles, en espèces moins actives. Les cellules sont ainsi protégées de tous dommages. Les caroténoïdes auraient un rôle inhibiteur dans certains types de cancers : cancer du pharynx, des poumons, de l’estomac. De véritables petits CRS biologiques, Caroténoïdes Responsables de Sécurité, me direz-vous !

Le bêta-carotène (caroténoïde et composant majeur de l’huile de palme) peut être converti en vitamine A. Sa fonction la plus connue sur le plan de l’œil est sa participation à la vision. D’où la fameuse blague : savez-vous pourquoi les carottes sont bonnes pour la vue ? Vous avez déjà vu un lapin avec des lunettes ?! (Ah ! qu’est-ce qu’on se gausse ici !). Elle joue aussi un rôle dans la reproduction via la synthèse des stéroïdes sexuels, dans la différenciation de l’épithélium cellulaire, dans la régulation de la division cellulaire, dans la régulation génétique, dans le renforcement de la réponse immunitaire et dans le développement des poumons. La vitamine A est donc nécessaire au développement et à la croissance. Elle joue un rôle dans beaucoup de fonctions métaboliques dans de nombreuses cellules. De plus, c’est un antioxydant. En somme, la vitamine A, On A-dhère !

L’huile de palme est aussi riche en vitamine E (tocophérols et tocotriénoles), possible antioxydant permettant de protéger la membrane cellulaire des radicaux libres. Ces molécules jouent un rôle dans la protection des systèmes biologiques contre le stress oxydatif (qui peut endommager les cellules) et le stress carcinogénique (qui peut provoquer un cancer). Les tocotriénoles et les tocophérols favorisent un état anti-thrombotique : elles vont réduire l’agrégation des plaquettes (qui peut aboutir à la formation d’un caillot) et réguler la synthèse de prostanoïdes (qui favorisent l’accolement des plaquettes). En effet, si la mère supérieure interdit les slows et l’abus de punch, aucun flirt entre plaquettes, ni aucun abus de prostanoïdes ne seront tolérés avec la vitamine E au « bal dans sang » de fin d’année. De plus, l’huile de palme est la seule huile végétale disponible en grande quantité et qui soit riche en tocotriénoles. Ces tocotriénoles sont connus pour être des inhibiteurs naturels de la synthèse de cholestérol. La vitamine E a été aussi mise en évidence dans la prévention et la thérapie de certaines formes de cancer. Bref, la vitamine E, c’est E-xtra !

La présence de provitamine A (b-carotène), de vitamine E, ainsi qu’une faible teneur en acides linoléique et linolénique, font de l’huile de palme, l’huile alimentaire la plus stable, « oxydativement » parlant, du monde. Les produits oxydatifs sont en effet toxiques pour les cellules : les huiles oxydées peuvent causer de l’hyperlipidémie, de la thrombocytopénie, l’agrégation des plaquettes, une élévation du taux métabolique basal, ainsi que des dommages tissulaires, soit tout un tas de trucs aux noms compliqués qu’on aimerait ne pas avoir !

L’huile de palme contient des acides gras saturés et insaturés qui ont des effets opposés sur le système cardiovasculaire. Les acides gras saturés peuvent engendrer une élévation du taux de cholestérol et de la pression sanguine, ainsi que des problèmes cardiovasculaires, alors que les acides gras insaturés seraient bénéfiques pour la santé.

Ainsi, la consommation normale d’huile de palme réduirait le taux de cholestérol, mais une forte consommation peut être un facteur de risques de maladies cardiovasculaires : en effet, elle réduit le HDL cholestérol (le côté lumineux de la force, le bon cholestérol, qui nettoie et transporte le cholestérol vers le foie pour son élimination) et augmente le LDL cholestérol (soit le côté obscur de la force, le mauvais cholestérol, qui se dépose sur les parois et encrasse les vaisseaux sanguins). De même, l’huile de palme ne semble pas augmenter la pression sanguine et protègerait aussi l’endothélium, la paroi interne des vaisseaux sanguins.

De plus, les graisses et les huiles font partie de l’architecture de la membrane de beaucoup de cellules et jouent par conséquent un rôle (à un degré plus ou moins fort) sur le poids du corps et des organes, ainsi que sur la morphologie des tissus. Des études expérimentales ont montré que l’huile de palme avait engendré une baisse de poids sur les rats testés. Quoi, une baisse de poids !? Oui, mais avec une consommation normale et sans excès : ne vous jetez donc pas à cuillère perdue dans votre pot de Nutella. Une consommation normale d’huile de palme n’aurait pas d’effet négatif sur le corps et la morphologie des organes.

L’huile de palme aide l’absorption intestinale des acides aminés, en modifiant l’épithélium. De même, l’absorption des protéines, des sucres, graisses, calcium, sodium et potassium, magnésium, manganèse et du cuivre décroît avec l’huile de palme, ce qui est un bon point. Bref, une sorte de super physionomiste de boîte de nuit, pour votre body !

Et, bien sûr, pour finir : l’info X « interdit aux moins de 18 ans » ! Eh, oui ! Comment ne pas parler de l’effet de l’huile de palme sur la reproduction *clin d’œil aguicheur* ? Certains scientifiques ont montré que l’huile de palme favorisait la biosynthèse de protéine et leur utilisation, aidant ainsi la fonction hormonale sexuelle (de quoi faire bouillir vos hormones !). De même, la vitamine A est connue pour son rôle dans la synthèse de stéroïdes sexuels, l’embryogénèse et la spermatogénèse.

En conclusion, l’huile de palme ne présente pas de dangers réels pour la santé. Cependant, passé une certaine dose, l’huile de palme se révèle néfaste et entraînerait des problèmes cardiovasculaires notamment dus à la présence d’acides gras hypercholestérolémiants. C’est donc la dose qui fait le poison ! En revanche, l’huile de palme consommée sous sa mauvaise forme, c’est-à-dire ayant subi des transformations et des dégradations, est mauvaise pour la santé.

Si l’huile de palme n’a pas d’impacts conséquents sur la santé, qu’en est-il de l’environnement ? Car si notre corps est notre temple sacré, qu’en est-il de la terre sur laquelle on l’a bâtie ? Eh oui ! C’est Maître Bouddha qui m’a soufflé la transition.

Impact de l’huile de palme sur l’environnement.

Si le Nutella et bien d’autres produits contenant de l’huile de palme nous ravissent, il n’en est pas de même pour l’environnement, même si certains s’interrogent…

Ah, mais il ne suffit pas d’en manger pour en souffrir !

D’un point de vue général, l’expansion et l’intensification de l’agriculture sont les principaux facteurs qui menacent la biodiversité. En effet, l’expansion des plantations d’huile de palme augmente de 9% tous les ans. Si l’industrie de l’huile de palme permet un développement économique et une réduction de la pauvreté rurale dans les régions concernées, l’expansion des plantations peut avoir des impacts sur l’environnement et notamment la biodiversité. La majorité des plantations est localisée en Indonésie et en Malaisie où il reste encore beaucoup de forêts vierges qui abritent des espèces endémiques (qui sont exclusives à la région : par exemple le Chval pointcommunus est une espèce de cheval endémique de MonChval.com). Ainsi, ce sont les orangs-outans qui sont menacés par les plantations, et non pas les koalas, espèce endémique de l’Australie…

L’expansion des plantations d’huile de palme, « ça fait de la déforestation des forêts », eh oui ! Et ce par différents facteurs :

– le premier étant le défrichement des forêts intactes

– le second, le remplacement des forêts déjà dégradées par l’exploitation du bois ou les incendies

– le troisième, l’intégration de la production d’huile de palme à un groupe d’industrie

– le dernier facteur étant de rendre accès indirectement à une forêt inaccessible ou le recul des autres cultures sur la forêt

De même, les plantations sont des systèmes moins complexes que les forêts naturelles : elles sont composées d’arbres du même âge, d’une plus petite canopée, d’un sous-bois plus clairsemé, d’un microclimat moins stable et de plus fortes perturbations humaines. De plus, elles sont défrichées et replantées tous les 25-30 ans. L’écosystème est donc complètement perturbé et les espèces végétales et animales ne peuvent pas toutes s’adapter et vivre dans des systèmes de ce type, très différents d’une forêt naturelle, dans laquelle les interactions sont beaucoup plus complexes. Ces plantations contiennent moins de la moitié des espèces de vertébrés des forêts vierges : leur richesse spécifique est plus petite. De même, les plantations d’huile de palme présentent un nombre d’espèces plus petit que les habitats perturbés (forêts exploitées pour le bois et de seconde génération). Seulement 15 %  des espèces des forêts vierges sont retrouvées dans les plantations. Des études ont notamment montré que la diversité des oiseaux et des papillons diminuait. La diversité spécifique est donc plus faible dans les plantations, à l’image d’une reconversion immobilière où certains locataires ne pourraient plus se loger après.

De même, si le nombre d’espèces recensées est plus petit, la composition spécifique est différente. C’est-à-dire qu’on ne retrouve pas les mêmes espèces dans les plantations de palmiers à huile et dans les forêts. En effet, celles qui ont un régime alimentaire et des habitats dépendant de certaines structures inexistantes dans les plantations ne peuvent pas s’adapter à ce nouvel environnement. Les animaux de petite taille ainsi que les espèces déjà menacées ne sont plus recensés dans les plantations. En revanche, les plantations sont dominées par certaines espèces invasives, introduites, dont certaines sont très nuisibles. Ces espèces ont profité des niches restées vacantes, c’est-à-dire qu’ils ont profité de la reconversion pour s’installer dans un appartement laissé vide. La densité des rats est notamment de 600 par hectares : quand la forêt n’est plus là, les rats dansent !

En comparaison avec les autres agricultures, les plantations d’huile de palme abritent moins d’espèces. De même, en fragmentant le paysage, les plantations peuvent bloquer la circulation de certains animaux et agissent donc comme une barrière. Ces fragments de forêts isolées par les plantations sont aussi moins riches en terme d’espèces, et des espèces invasives y sont piégées aussi. L’arroseur arrosé, me direz-vous !

L’impact de l’huile de palme sur l’environnement dépend aussi du développement et de la gestion des plantations. En effet, le défrichement et la préparation du terrain seraient les étapes causant le plus de dommages en tuant les graines et les animaux sédentaires. Pour favoriser un développement durable de l’huile de palme, la RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oïl, www.rspo.org) a été mise en place : cette initiative internationale a été créée en 2008 pour la certification et la promotion d’une huile de palme durable.

 

Figure 3. plantation RSPO.

En conclusion, la production d’huile de palme semble avoir des effets néfastes sur l’environnement. Elle perturbe l’écosystème, menace la biodiversité et détruit l’habitat d’espèces déjà en danger comme les orangs-outans. Et comme disent les sages : un monde avec beaucoup plus d’orangs-outans, c’est mieux…

Un point sur la taxe et le Nutella

Eh non ! Le Nutella contient bien de l’huile de palme à hauteur de 20%, comme le révèle le fabricant lui-même. Nutella l’utilise dans sa pâte à tartiner depuis 40 ans, garantissant ainsi « l’onctuosité et la stabilité de la recette ». De plus, Nutella est membre de la RSPO depuis 2005.

 

Figure 4. Nutella.

En ce qui concerne la taxe Nutella, le gouvernement voulait multiplier par 4 la taxe sur l’huile de palme. Rassurez-vous, cet amendement a été rejeté en novembre 2012 ! Vous pouvez encore profiter de votre pâte à tartiner préférée. Mais attention, les écologistes et la prochaine « grande loi de santé » que devrait présenter le Gouvernement en 2013 peuvent encore vous réserver des surprises ! Alors faites chauffer les tartines pendant qu’il en est encore temps, car même les salades s’y mettent !

Moi, ce n’est pas une tonne de Nutella que je vous demande, mais une tonne de commentaires : quel est votre avis sur l’huile de palme ?

Piiix.

 

Sources texte :

-Ardiansyah, F. (2006). Realising Sustainable Oil Palm Development in Indonesia – Challenges and Opportunities * The Growth of Palm Oil, 1–10.
-Ebong, P. E., Owu, D. U., & Isong, E. U. (1999). Influence of palm oil (Elaesis guineensis) on health. Plant foods for human nutrition (Dordrecht, Netherlands), 53(3), 209–22.
-Edem, D. O. (2002). Palm oil: biochemical, physiological, nutritional, hematological, and toxicological aspects: a review. Plant foods for human nutrition (Dordrecht, Netherlands), 57(3-4), 319–41.
-Fitzherbert, E. B., Struebig, M. J., Morel, A., Danielsen, F., Brühl, C. a, Donald, P. F., & Phalan, B. (2008). How will oil palm expansion affect biodiversity? Trends in ecology & evolution, 23(10), 538–45. doi:10.1016/j.tree.2008.06.012
-Fonds français pour l’alimentation et la santé. (2012). État des lieux – L’huile de palme : aspects nutritionnels, sociaux et environnementaux, Novembre, 1–20.
-Koh, L. P., & Wilcove, D. S. (2008). Is oil palm agriculture really destroying tropical biodiversity? Conservation Letters, 1(2), 60–64. doi:10.1111/j.1755-263X.2008.00011.x
-Parker, R. S. (n.d.). Special Issue on Dietary Approaches to Vitamin A Deficiency.
-Shimizu, H., & Desrochers, P. (2012). L’huile de palme : avantages sanitaires, environnementaux et économiques, 2000–2003.
-Stauffer, C., & Debruyne, I. (n.d.). LES MATIÈRES GRASSES AUX PRODUITS DE BOULANGERIE Que sont-elles ? Comment fonctionnent-elles ?
-Wilcove, D. S., & Koh, L. P. (2010). Addressing the threats to biodiversity from oil-palm agriculture. Biodiversity and Conservation, 19(4), 999–1007. doi:10.1007/s10531-009-9760-x
-Wing-Keong, N. (2002). Palm Oil Alternative Lipid Source in Aquaculure Feeds. The Advocate, (April), 40–41.
-www.nutellaparlonsen.fr

Sources images :

Imge de Une : MPOC, RSPO.

Figure 1 et 2 : Bremen Yong, RSPO.

Figure 3 : Dr Asril Darussin, RSPO.

Figure 4 : www.nutellaparlonsen.fr

8 réflexions sur “Huile de palme, Santé et Environnement”

  1. Yeah, super article !!
    Pas grand chose de plus à dire, très bien écrit, un ton très agréable et des infos super intéressantes !

    Protégeons tous les orang-outans et sauvons la planète ! :p

    Sinon pour les huiles, je pense que le mieux c’est de les alterner. C’est comme pour tout, au plus on varie son alimentation, au plus on l’équilibre.

     
  2. Bel article, bien documenté, bravo.

    Un commentaire concernant la partie sur l’environnement : C’est vrai que la sur-production (de quoi que ce soit d’ailleurs) a un impact sur l’environnement. Mais le rendement de l’huile de palme est meilleur que celui d’autres cultures (colza, tournesol ou soja). En d’autres termes, moins de déforestation nécessaire par litre d’huile. Je crois que c’est à noter. On peut en apprendre d’avantage ici : http://parolesdegeographes.blog.lemonde.fr/2012/12/02/amendement-nutella-amendement-langue-de-bois/

     
    1. Merci beaucoup !

      Et je suis d’accord la (sur)production et même une modification de l’environnment en générale a toujours des conséquences sur le système.

       
  3. Super intéressant ! Je ne suis pas une grande fan du nutella puisque je suis malade à chaque fois que j’en prends. (Non je ne fais pas d’abus c’est souvent seulement une tartine qui me met dans cet état)

    Sinon bien que l’huile de palme ait des bienfaits sur la santé, j’aurais tendance à préférer protéger les forêts de cette planète ainsi que les espèces animales qui y vivent. La déforestation c’est le mal, va bien falloir que les gens s’en rendent compte un jour.

    Super article, et bravo, je suis impressionnée de voir que tu as réussis à caser ton clin d’oeil aguicheur 😛

     
    1. Merci Katouee !! Eh oui y’a toujours une place pour mon clin d’oeil aguichueur ! *clin d’oeil aguicheur*

       
  4. Comme les autres commentaires, je trouve l’article très bien écrit et surtout très bien documenté, ce qui le rend très agréable à lire.
    Comme pour tout, il ne faut pas en abuser, que ça soit sur la production ou la consommation, et normalement comme ça il n’y a pas de gros risque…

     
  5. Quand je pense à ces orang outan qui n’ont rien demandé et qu’on voit errer sans but, ça me fait presque pleurer. Merci d’en parler !

     

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