J’ai testé pour vous : Alice Retour au Pays de la Folie

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Qui n’a jamais rêvé, enfant, de partir dans un monde imaginaire au même titre qu’Alice et de prendre le thé avec le Chapelier, de faire un brin de causette avec le Lièvre de mars ou le Chat du Cheshire, et même de faire une partie de criquet avec un flamand rose ? Mais que se passerait-il si la petite Alice sombrait dans la folie ? Âmes sensibles s’abstenir, c’est parti pour une descente, non pas en enfer, mais dans une démence qui vous fera perdre l’envie de découvrir le Pays des Merveilles !

Présentation de Alice Retour au Pays de la Folie   

Comme beaucoup le pensent, il s’agit en effet d’une adaptation du très célèbre Alice au Pays des Merveilles. Il fait suite au jeu American McGee, immaginé par le même créateur, qui est lui-même inspiré des romans de Lewis Caroll Alice au Pays des Merveilles et De l’autre coté du miroir.

Le jeu a été développé par Spicy Horse (studio de développement indépendant basé en Chine), édité par Electronic Arts et est sorti en 2011 sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360. C’est un jeu solo, classé pegi 18, c’est-à-dire qu’il est déconseillé aux moins de 18 ans à cause notamment de quelques scènes violentes et un peu dérangeantes.

Le jeu commence à Londres, dans les années 1900. Alice Liddell, orpheline âgée d’environ 20 ans, rêve encore de cette nuit où toute sa famille a péri dans un incendie. Toute sauf elle. Après cet incident dont elle se croit responsable, Alice passe 10 ans à l’asile psychiatrique. Lorsqu’on débute le jeu, elle est chez le psychiatre dans un orphelinat et essaye de se souvenir de cette nuit, en vain.

L’ambiance est lugubre, sombre, glauque. Les enfants et les autres personnages qu’Alice rencontre sont rachitiques, le teint pâle, les cernes aux yeux. Les rues sont sales, bref, l’avant pays des merveilles est un « joyeux » mélange de blanc et de noir, sans oublier toutes les nuances de gris au milieu. À défaut d’un lapin, c’est un chat blanc immaculé et la peau sur les os, qu’Alice suit en sortant de l’orphelinat sans trop savoir pourquoi.

Après de nombreuses hallucinations, elle finit par « tomber » dans un immeuble et se retrouve téléportée dans le monde des merveilles où le ciel est bleu, l’herbe verte, où il y a des papillons-écrous violets et des oiseaux-vaches roses et jaunes, enfin de la couleur !

monde_des_merveilles

C’est alors que le Chat du Cheshire fait sa première apparition. Il s’agit d’un des personnages clés du roman de Lewis Carol. Il philosophe beaucoup et son discours, très rhétorique, trouble Alice. Il peut disparaître et apparaître selon sa volonté.

Dans le jeu, son apparition ne semble pas choquer le moins du monde Alice qui, on l’aura compris, n’en est pas à sa première visite dans le monde des merveilles. Par contre le Chat n’est pas du tout comme on l’imagine. D’apparence squelettique, des piercings aux oreilles, il n’a pas de poils et sa peau grisâtre est marquée de signes noirs semblable à des tatouages. Il lui reste du chat original qu’il parle de façon énigmatique et qu’il apparaît et disparaît comme il le veut quand on s’y attend le moins.

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Il apprend à Alice que le Pays des Merveilles, qui semblait si beau, est en train d’être détruit par un Train Infernal et, au fur et à mesure des niveaux, ce pays se métamorphose et devient de plus en plus glauque. Alice va s’armer d’un glaive, d’un moulin à poivre, d’un cheval de bois et d’autres objets loufoques (que l’on peut améliorer en ramassant des « dents » par terre) afin d’arrêter ce train qui ne détruit, non pas le Pays des Merveilles, mais bien sa mémoire et sa santé mentale.

Plus le jeu avance, plus Alice recouvre la mémoire au sujet du drame de son enfance et plus on s’enfonce avec elle dans une folie qui devient sombre et destructrice, alternant Londres et Monde des Merveilles jusqu’à ne plus savoir dans lequel on se trouve.

Personnages de Alice Retour au Pays de la Folie

On retrouve bien évidemment tous les personnages présents dans Alice au Pays des Merveilles :

Le Chapelier, ainsi que ses compagnons le Lièvre de mars et le Loir. En temps normal, ces trois compères boivent du thé tous ensemble en se souhaitant un « joyeux non-anniversaire ». Mais dans ce jeu, ils ne boivent pas de thé. Le Lièvre de mars et le Loir, qui ressemblent à présent à deux animaux mécaniques à la steampunk (voir ci-après), ont fait prisonnier le Chapelier dans sa propre demeure en le privant de ses bras, de ses jambes et de son chapeau. Ce dernier n’a pas d’autre choix que de se faire aider par Alice et de l’aider en retour.

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Le Morse et le Charpentier (qui a des clous plantés un peu partout). Dans Alice au Pays des Merveilles, ces deux compères veulent manger des huîtres, mais finalement, seul le Morse les mange et le Charpentier, fou de rage, veut le tuer. Dans le jeu, le Charpentier tient un théâtre sous la mer où il invite des spectateurs pour que le Morse (qui est le principal acteur de la pièce) les mange. Cela permet au Charpentier d’assouvir la faim du Morse et donc de rester en vie.

Tweedledum et Tweedledee, les deux jumeaux qui tiennent l’asile. Le passage du jeu le plus mémorable consiste à s’en échapper alors qu’Alice porte une camisole, a le crâne rasé et se trouve dans une pièce dans laquelle des vis géantes pleines de sang traversent murs et plafonds.

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La Reine de Cœur, dont on ignore si elle est gentille ou bien méchante. Ses cartes, quant à elles, veulent toujours vous trancher la tête dans un des chapitres du jeu.
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Coté Graphisme, Gameplay et Ambiance de Alice Retour au Pays de la Folie

Les graphismes sont, comme vous avez sûrement pu le constater par vous-même, très particuliers mais vraiment très bien réalisés. Alice revêt des robes très élégantes en fonction des niveaux où elle se trouve : tantôt une robe bleue classique (mais avec des tâches de sang tout de même), tantôt une robe du monde des cartes avec des cœurs, des carreaux… Chaque robe dispose d’un « pouvoir spécial » par exemple faire plus de dommages avec les armes, deux dents pour une récupérée, etc.

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Coté gameplay, Alice se contrôle comme de nombreux personnages de jeux vidéo, elle est de dos, mais n’est pas à la première personne, on la voie donc en entier lorsque l’on joue. Le contrôle de la caméra est à part, ce qui permet une grande liberté de regard, que ce soit en combat ou autre. Les armes ont chacune leur commande associée et la visée pour les armes à distance peut être automatique ou manuelle. Alice dispose d’un pouvoir qui lui permet de rétrécir à volonté (en rapport à la fameuse potion « buvez-moi »). Lorsqu’elle est plus petite, Alice dispose d’une « micro-sensibilité » qui lui permet de repérer des chemins cachés ou invisibles, de récupérer ses points de vie si elle passe dans des roses ou qui peut aussi lui indiquer le chemin et/ou les ennemis quand elle est perdue.

Elle ramasse, au fur et à mesure des niveaux, des souvenirs qui se classent en plusieurs catégories (famille, docteur, nourrice…), mais également des Groins volants, des bouteilles, des dents qui vont l’aider dans sa quête.

Coté ambiance, les cinématiques sont très belles et étranges à la fois, faites en 2D version papier alors que le jeu est en 3D, elles valent le détour ! Voici la vidéo de la cinématique d’introduction :

La musique est, quant à elle, digne d’un film d’horreur : elle a presque réussi à me faire regretter d’avoir acheté ce jeu dès la première image ! Il faut préciser que je suis loin d’aimer jouer aux jeux qui font, de près comme de loin, allusion à la folie, à la démence, aux zombies ou à toutes ces choses qui peuvent vous hanter la nuit !

Mon avis sur Alice Retour au Pays de la Folie

Ce jeu, bien que très dérangeant au premier regard, vaut le coup. L’intrigue est menée de façon exemplaire du début à la fin et le dénouement est quasiment inattendu ! La folie d’Alice nous donne un tout autre regard sur le Pays des Merveilles qui nous a bercé durant notre enfance.

Après les nombreuses heures que j’ai passées dessus (qui se comptent en semaine, voire en mois), je ne me lasse jamais de refaire certains passages (eh oui, de la même manière que dans la plupart des jeux, on ne réussit jamais à trouver toutes les petites choses cachées du premier coup !) même si la musique me fait toujours autant frissonner.

Et vous, serez-vous assez fou pour aider Alice à retrouver la mémoire ? Connaissiez-vous ce jeu ou d’autres jeux du même genre ?

Lisa F.

Sources textes :

jeuxvideo.com

Spicyhorse.com

pcgamer.com

Sources images :

Devianart.com

xbox360france.fr

fr.kingdomhearts.wikia.com

mad-movie.com

buykey.com

7 réflexions sur “J’ai testé pour vous : Alice Retour au Pays de la Folie”

  1. LittleBunny

    Ahben merci de m’avoir fait envie! Je suis pas très jeux mais pour le coup ça me tenterait bien!

     
  2. Mais ça a l’air génial ! Je n’y jouerais pas parce que je suis nulle, mais regarder quelqu’un y jouer ça je pourrais !

     
  3. La vidéo est bien BIEN angoissante ! Je connaissais que de nom et même si le jeu à l’air très bien mené je crois que ça me mettrai super mal de jouer à ça ! Comme Katouee je préfère regarder quelqu’un y jouer à la limite !

     
  4. Et bien, je viens justement de me lancer dans ce jeu ^^J’adore trop le graphisme du chat de Cheshire.

     
  5. Justine Boucher

    Tu me donnes réellement très envie d’avoir ce jeu, il a l’air très chouette et les illustrations que tu nous montres dans ton article me donnent encore plus envie, les graphismes ont réellement l’air sympas !

     
  6. Pour l’avoir essayé, je confirme, ce jeu est vraiment super ! J’ai beaucoup aimé l’ambiance angoissante et mélancolique, les graphismes sont plutôt pas mal, par contre niveau maniabilité du personnage, j’accroche moins, comme la plupart des jeux sur PC…

     
  7. Ce jeu est juste génial.Moi qui déteste Alice au Pays des Merveilles, j’ai juste adoré ce jeu, ne serait-ce de par son concept original.

    Ton article est très bien fait et très intéressant

     

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