La Remplaçante – Un récit en BD sur le post-partum

Notez cet article :

Le post-partum ou post-accouchement reste encore un sujet tabou dans notre société. C’est une période parfois difficile, traversée par les jeunes mamans après leur accouchement, tant sur le plan physiologique que psychologique. Cette bande dessinée raconte avec franchise le post-partum d’une femme parmi tant d’autres.

Caractéristiques de La Remplaçante

 

Bande dessinée de Sophie Adriansen illustrée par Mathou
152 pages
Sortie le 12 mai 2021
Maison d’édition : First Editions
Prix de vente : 19,95 euros

Résumé sur la quatrième de couverture :

Marketa et Clovis, amoureux fous, attendent un bébé. Mais l’accouchement signe la fin du conte de fées. La naissance de Zoé ne s’est pas passée comme Marketa l’imaginait, et l’instinct maternel tarde à se manifester. Tandis qu’elle ne reconnaît plus son corps, Marketa se sent perdre pied face à ce bébé si vulnérable dont elle a désormais la responsabilité. Réussira-t-elle à se sentir mère ? à aimer son bébé ? à cesser de penser qu’une remplaçante ferait mieux qu’elle ?

L’autrice : Sophie Andriansen

 

Sophie Adriansen a 37 ans et vit dans le Morbihan. Elle a été formée à l’écriture de scénario à la FEMIS (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son qui forme aux métiers de l’audiovisuel et du cinéma). Elle a publié une cinquantaine d’ouvrages depuis 2010, tant en littérature générale qu’en littérature jeunesse. La maternité est le sujet de plusieurs de ses parutions, dont son roman Linea nigra (Fleuve, 2017) qui aborde notamment la question de la dépression post-partum. Son site: http://www.sophieadriansen.fr/ 

L’illustratrice : Mathou

 

Mathou a 36 ans et vit à Angers. Elle se fait connaître grâce au succès de son blog « Crayon d’Humeur », en 2007. En 2016 paraît son premier livre : Les Wonderwomen aussi mettent une culotte gainante (Monsieur Pop Corn), puis sort la même année Tout plaquer et aller prendre un bain. Depuis 2017, Mathou publie chaque année son Joyeux Journal, agenda-bullet journal optimiste et drôle (First Editions). En septembre 2018 est publié Et puis Colette, son premier roman graphique (Delcourt, scénario Sophie Henrionnet). Suivent, en 2020, Peurs bleues (Delcourt) qui répertorie ses angoisses dans un album plus personnel, et A volonté (Delcourt, co-écrit avec Mademoiselle Caroline, qui dénonce la grossophobie avec humour et beaucoup d’autodérision.) Son site: https://www.mathou-illustrations.com/ 

Mon avis 

 

C’est le premier livre que je lis de cette autrice, ainsi que de cette illustratrice, bien que je les connaissais de nom. J’ai choisi de l’acheter, car le thème me parlait beaucoup, étant jeune maman d’une petite fille de bientôt 2 ans.

J’ai donc précommandé cette bande dessinée, et ai commencé à la lire dès le jour de son arrivée. J’ai lu les trente premières pages et puis, j’ai fait une pause. Pourquoi ? J’avais les larmes aux yeux. L’histoire de l’héroïne résonnait tellement en moi ! J’avais l’impression de revivre mon accouchement et mon séjour à la maternité. Ce ne sont pas de bons souvenirs, alors j’ai pris le temps qu’il fallait avant de reprendre ma lecture.

Une semaine après j’ai donc continué (et terminé) cette BD. J’ai tout lu d’une traite ! Le post-partum est un sujet dont on parle assez peu, et il est ici traité avec beaucoup de délicatesse, de poésie et de sincérité.

Un allaitement qui ne se passe pas comme prévu, un corps en vrac, l’impression d’être l’ombre de la femme que l’on était avant, l’incompréhension face aux pleurs de son enfant, la culpabilité que l’on ressent quand on est à bout… Tout cela, je l’ai vécu, et le voir mis en dessin m’a beaucoup remuée ! J’aurais aimé lire cette bande dessinée avant d’accoucher, je pense que cela m’aurait aidée à relativiser les choses, à me dire que je ne suis pas seule, ni bizarre, ni même une mauvaise mère. 

Pour ma part, j’ai mis presque 18 mois et une thérapie (qui n’est pas terminée) avec une psychologue spécialiste de la périnatalité pour sortir la tête de l’eau. L’accouchement est un moment très difficile pour le corps d’un point de vue purement physique, mais il ne faut pas négliger non plus son impact psychologique. N’hésitez pas à demander de l’aide si vous avez l’impression de perdre pied : à votre moitié, une sage-femme, un psychologue, un proche… En parler permet déjà de se libérer d’un poids. Cette bande dessinée est un vrai plus pour appréhender toutes les questions qui gravitent autour du post-partum, que l’on soit en train de le vivre ou non. À offrir ou à s’offrir !

En conclusion, je peux sans hésiter dire que c’est une BD vraiment très émouvante, à la fois triste et drôle. En fonction de notre passé et de notre rapport à la grossesse, au post-partum et à la maternité en général, elle fait écho à des souvenirs plus ou moins enfouis. Mais surtout, elle rassure. Oui, la maternité, ça n’est pas tous les jours facile. Oui, parfois, on peut se demander « mais pourquoi j’ai fait un enfant ? ». Oui, on peut en avoir marre d’être mère, ou le regretter, sans pour autant ne pas aimer son ou ses enfants. La maternité, c’est une histoire de femmes ; chacune la vit différemment, chacune en parle différemment. Le tout, c’est de s’écouter soi-même et d’écouter les autres  !

Pour aller plus loin

Pour aller plus loin sur la question du post-partum et de la maternité en général, je vous propose les lectures suivantes :

 

Et vous, avez-vous peur du post-partum ? Est-ce que cela influence votre désir d’enfant ? Avez-vous lu ou pensez-vous lire cette bande dessinée ? Racontez-moi votre expérience dans les commentaires !

Absolem

2 réflexions sur “La Remplaçante – Un récit en BD sur le post-partum”

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