Les Jeux équestres mondiaux

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Ces jeux ont lieu tous les quatre ans, deux ans après les Jeux olympiques, et ils  regroupent, depuis 1990, les championnats du monde de toutes les disciplines équestres reconnues par la Fédération équestre internationale. Avant leur création, les différents championnats du monde étaient organisés séparément. Ils ont lieu cette année à Lexington, dans l’État du Kentucky, aux États-Unis.

La première édition a eu lieu à Stockholm, en Suède, en 1990. Les autres pays organisateurs ont été les Pays-Bas (La Haye, 1994), l’Italie (Rome, 1998), l’Espagne (Jerez de la Frontera, 2002), l’Allemagne (Aix-la-Chapelle, 2006) et les États-Unis (Lexington, 2010). Le prochain pays organisateur sera la France, avec les Jeux équestres mondiaux de 2014 qui seront organisés en Basse-Normandie.

L’édition 2010 dans le Kentucky, terre d’élevage très importante aux États-Unis, est la première édition qui se situe hors d’Europe.

 

Jeux équestres mondiaux : les différentes épreuves

Les Jeux équestres mondiaux regroupent huit épreuves (la huitième – le dressage para-équestre – ayant été introduite lors de la présente édition, à Lexington). Ces épreuves ont un déroulement particulier, propre à cette compétition. En effet, la particularité de l’équitation, c’est de proposer des « formules  » différentes aux Championnats Continentaux, Championnats du Monde (Jeux équestres mondiaux) et aux Jeux olympiques. Passons donc en revue ces différentes épreuves et leur déroulement.

L’Attelage

L’épreuve d’attelage est divisée en trois parties : le dressage, la maniabilité et le marathon. Elle est disputée par des attelages de quatre chevaux guidés par une personne.

Lors de l’épreuve de Dressage, les compétiteurs doivent tous effectuer la même reprise et ils sont jugés sur de nombreux points, dont la régularité des allures, l’impulsion, l’harmonie, la légèreté ou la facilité de mouvement de leurs chevaux. Ils sont aussi jugés sur le contrôle qu’ils ont sur leurs chevaux et sur leur style (vêtements, voiture, harnachements).

L’épreuve de Marathon est un parcours en extérieur qui permet de tester la condition physique, l’endurance et l’entraînement des chevaux ainsi que l’habileté du driver. La distance maximale est de 18 kilomètres, à parcourir dans un temps maximum imparti. La dernière partie du parcours comporte des obstacles à franchir avec également des temps impartis. Le dépassement de ces temps entraîne des pénalités.

L’épreuve de maniabilité permet de tester les aptitudes, l’obéissance et la souplesse des chevaux après l’épreuve du Marathon qui est très exigeante physiquement. Dans un temps limite imparti, l’attelage doit effectuer un parcours entre des plots sur lesquels sont posées, en équilibre, des balles. Faire tomber des balles ou dépasser le temps imparti entraîne des pénalités.

Le gagnant final est l’attelage qui aura accumulé le moins de pénalités sur le total des trois épreuves.

Le Concours Complet d’Équitation

Le Concours Complet regroupe trois épreuves : une épreuve de dressage, une épreuve de cross et une épreuve de saut d’obstacles, le tout entrecoupées de contrôles vétérinaires primordiaux en raison de l’exigence physique très importante de ces épreuves. En effet, les trois épreuves ont lieu trois jours de suite et elles doivent impérativement être courues avec le même cheval.
L’épreuve de dressage a lieu le premier jour ; c’est une reprise imposée.
Le cross a lieu le jour suivant. Chaque cavalier part individuellement dans un parcours assez long (une dizaine de minutes, au galop) parsemé d’obstacles fixes (tables, troncs, barrières…). Il existe aussi un certain nombre d’obstacles dans l’eau. Des pénalités sont accordées en cas de dépassement du temps imparti ou de refus sur les obstacles.
Le saut d’obstacles a lieu le jour suivant. L’épreuve est chronométrée et des pénalités sont infligées quand les cavaliers font tomber des barres ou quand leur cheval refuse les obstacles ou dérobe.

La victoire finale revient au cavalier qui aura accumulé le moins de pénalités en dressage, au cross et en saut d’obstacles et qui aura passé sans embûche les contrôles vétérinaires.

Retrouvez ici une vidéo du cross.

Le Dressage

Le dressage est lui aussi composé de trois épreuves visant à montrer le calme et la confiance du cheval ainsi que sa parfaite compréhension des ordres du cavalier sans que les aides utilisées par celui-ci ne soient trop brutales ou trop visibles. Harmonie et souplesse sont les maîtres mots de cette épreuve.
Les deux premières épreuves sont le Grand Prix et le Grand Prix Spécial dans lesquelles les cavaliers effectuent tous la même reprise imposée. Ils sont jugés par cinq juges qui notent séparément et qui sont placés à différents endroits de la carrière. Pour obtenir la note finale, on enlève la note la plus haute attribuée ainsi que la note la plus basse et on fait la moyenne des trois notes restantes.
Lors de la Reprise Libre en Musique, le cavalier effectue une reprise qu’il a lui-même chorégraphiée, sur une musique de son choix (sans paroles), mais qui doit comporter un certain nombre de figures imposées.

Le vainqueur final est celui qui a obtenu les meilleures notes (en pourcentage) de la Reprise Libre (à laquelle on accède en terminant dans les meilleurs des deux précédentes reprises).

La reprise de Moorlands Totilas, mythe naissant du dressage. La qualité est malheureusement mauvaise…

 

L’Endurance

Il s’agit d’une épreuve de 160 kilomètres, qui comporte au moins cinq contrôles vétérinaires. Le gagnant est celui qui boucle les 160 kilomètres (100 miles) le plus rapidement, sans être écarté par les contrôles vétérinaires, dont le dernier a lieu le lendemain de l’épreuve et qui peut être éliminatoire.
Le premier Français, Jean-Philippe Frances, termine au pied du podium, avec Hanaba du Bois, mais remporte le prix de la meilleure condition physique au lendemain de l’épreuve.

Le Reining

Le Reining est la seule discipline Western à être présente aux Jeux équestres mondiaux, et ce, depuis 2002 lors des Jeux de Jerez de la Frontera (Espagne).
C’est l’équivalent Western de l’épreuve de dressage classique. Le cavalier doit effectuer, rênes longues tenues impérativement dans une seule main, huit figures imposées (l’enchaînement de ces figures est un pattern – il en existe 11 officiellement approuvées). Outre le reculer (qui n’est pas présent dans tous les patterns), les cercles au galop et  les changements de pieds, il existe des figures spécifiques au reining. Le détail de ces figures :
– Roll back : demi-tour sur place (sur les hanches) en restant sur une ligne droite. Le cheval doit être fortement appuyé sur son arrière-main pour pouvoir pivoter autour de ses hanches et repartir au galop dans l’autre sens, sur le bon pied.
– Sliding stop : littéralement « arrêt en glissant« . Le cheval, lancé au galop, doit s’arrêter en glissant ses postérieurs sous sa masse tout en pédalant des antérieurs (il doit trotter de l’avant-main jusqu’à l’arrêt).
– Spin : pivot sur place du cheval autour de ses hanches sur 360°. Les antérieurs doivent se croiser et la précision de l’arrêt après le spin au point exact de départ est primordiale.

L’épreuve n’est pas chronométrée : le cavalier dispose d’autant de temps qu’il le veut pour effectuer ses figures. Il est noté positivement si la figure est correctement réalisée et il peut être pénalisé en cas de mauvaise réalisation ou de défense du cheval.

 

La vidéo n’est pas tirée des Jeux équestres mondiaux 2010, mais elle illustre bien ce qu’est un pattern de reining.

Le Concours de Saut d’Obstacles

Il est décomposé en quatre épreuves, dont une ne concerne que les cavaliers qui concourent pour leur équipe.

La première épreuve est l’épreuve de chasse (épreuve de vitesse) qui permet d’établir un classement initial individuel et par équipe.
Se court ensuite la première manche de la Coupe des Nations (par équipe), sans chronomètre. Les obstacles sont plus hauts que dans l’épreuve de chasse. Seules les dix premières équipes de cette épreuve peuvent poursuivre la compétition. En revanche, les cavaliers éliminés au cours de la première manche sont tout de même autorisés à poursuivre la compétition pour tenter d’entrer dans le top 25 individuel. Une seconde manche, qui consacre les meilleures équipes, est organisée : les cinq premières sont automatiquement qualifiées pour les Jeux olympiques à venir. À noter que ces deux manches de Coupe des Nations se déroulent le même jour, sauf dans le cas où il y a un trop grand nombre de participants, comme à Aix-la-Chapelle en 2006.
S’ajoute à ces épreuves celle du top 25 qui réunit les 25 meilleurs cavaliers de la compétition. Elle se déroule en deux manches.
Enfin, on procède à une épreuve tournante pour laquelle sont sélectionnés les quatre meilleurs couples. Chaque cavalier réalise quatre parcours avec chacun des quatre chevaux qualifiés. Il s’agit de démontrer que le talent des cavaliers ne tient pas qu’à leur cheval, et inversement.

Retrouvez ici l’interview de l’équipe de France qui a fini seconde à l’épreuve par équipe (Coupe des Nations) !

La Voltige en Cercle

La Voltige a été reconnue comme discipline équestre par la Fédération Internationale en 1983, bien plus récemment donc que les autres disciplines. Dans cette discipline, les éléments techniques et artistiques sont évalués.
La compétition se fait en individuel, par paire ou par équipe. Les cavaliers doivent toujours effectuer des figures imposées et y ajouter des figures libres, en deux manches. Les juges notent sur une échelle de 1 à 10 les différentes figures en tenant compte à la fois du cheval, du voltigeur et du longeur.

Le Dressage para-équestre

C’est une nouveauté des Jeux équestres mondiaux cette année. Les épreuves sont les mêmes que pour les cavaliers valides : Grand Prix, Grand Prix Spécial et Reprise Libre en musique. Toutefois, les cavaliers sont répartis en quatre catégories :
– Grade I : Pas seulement ou pas et trot (utilisateurs de fauteuils électriques)
– Grade II : Pas et trot (utilisateurs de fauteuils manuels ou marche difficile)
– Grade III : Pas, trot et galop (hémiplégiques, amputés fémoraux, aveugles)
– Grade IV : Pas, trot et galop avec des mouvements latéraux (amputés tibias, mal-voyants).

Pour plus de vidéos (mais axées sur les performances françaises), rendez-vous ici !

 

Snøball

3 thoughts on “Les Jeux équestres mondiaux”

  1. J’ai trouvé cet article très intéressant! Assez général pour qu’on puisse comprendre même si on ne connaît pas trop ces compétitions mais quand même des infos sur les épreuves! Je trouverais d’ailleurs ça intéressant d’avoir des articles plus détaillés sur les différentes épreuves ^^ Les vidéos sont aussi superbes aussi!

    Vivement 2014!!

     
  2. Même avis qu’Ursuline, c’est clair et bien listé. C’est cool qu’il y ait aussi l’attelage et e l’équitation western !

     
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