Les soins des membres : un impératif pour chaque cavalier

Cheval gris galopant
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Garder son cheval en bonne santé et au travail le plus longtemps possible est le rêve de tout propriétaire. Pour cela, il suffit juste de suivre quelques règles.
Cavaliers de club, si vous avez à cœur le bien être de votre monture, ne zappez pas.

Dans cet article, je vais vous donner quelques petites techniques, afin de préserver au mieux les membres de votre cheval. En effet, l’adage, « pas de pieds, pas de cheval », pourrait tout à fait s’appliquer aux membres !
Avant tout, un petit rappel historique s’impose. À l’origine, le cheval est un animal sauvage, passant de longues heures à brouter et marcher. Depuis plusieurs générations, nous avons transformé son mode de vie afin de faciliter son emploi, que ce soit dans un but utilitaire ou de loisir. De nos jours, les chevaux sont beaucoup plus sollicités. Une fois sortis de leur box ou pré, un effort intense va leur être demandé, lors d’une compétition, d’un travail sur le plat ou d’un trotting.
Ainsi, les brillants Totilas, Hidalgo et Silvana ne sont pas les seuls à devoir bénéficier de soins réguliers pour leurs membres.

 

Les soins à faire avant le travail

La règle d’or afin de prémunir les blessures est d’opérer une surveillance quotidienne. Comment détecter une anomalie sur les membres ? Rien de plus simple, il suffit d’accomplir quelques gestes élémentaires. Tout d’abord, à l’œil nu, regarder s’il n’y a pas de blessures apparentes. Ensuite, palper les canons et tendons, pour voir s’il n’y a pas de chaleur suspecte ou de déformation. Enfin, vérifier le creux des paturons : un début de gale de boue, en ces temps humides, peut vite apparaître (elle sera souvent détectée par l’apparition de croûtes au niveau du paturon).

Antérieur d'un cheval

Lors de la préparation du cheval, une seule consigne est donnée : ne pas oublier de protéger les membres.
Au cours du travail monté, les membres sont la partie la plus vulnérable du cheval et sont exposés aux agressions extérieures (coups, chocs). Même durant une simple séance sur le plat, un cheval peut prendre peur et venir se taper. Il est donc nécessaire de minimiser ces risques. Ainsi, lors de chaque sortie, une paire de guêtres est conseillée.

Elles se posent sur des membres propres afin d’éviter tout frottement. Les randonneurs y trouveront également leur compte aux détours de chemins escarpés et remplis de ronces. Ces protections sont d’autant plus importantes pour les chevaux ayant un défaut d’aplomb, plus sujets aux heurts.
Que ce soit pour le plat, la ballade ou le CSO, de simples guêtres ouvertes suffiront. En revanche, en complet, des guêtres fermées sont nécessaires afin de protéger les chevaux au mieux sur les obstacles fixes.

Guêtres ouvertes

Guêtres fermées

Celles-ci ne sont pas les seules réponses pour la préservation des membres de nos chères montures. Les bandes de polo et de travail peuvent fournir une alternative intéressante. Les bandes de polo, par rapport aux guêtres, ont l’avantage d’éviter l’irritation des membres des chevaux ayant une peau sensible. L’inconvénient est qu’elles ne sont pas aussi efficaces que les protections face aux chocs. Elles sont donc plutôt recommandées lors d’une séance sur le plat.

Les bandes de travail, quant à elles, sont très difficiles à mettre (aucun pli n’est toléré) et peuvent faire plus de mal que de bien au cheval. Mal mises, elles entraînent des tendinites. De plus, de part leur effet de soutien des tendons, elles conduisent à un affaiblissement de ceux-ci qui, peu utilisés, se fragilisent. Les professionnels sont les plus aptes à les manier et à en faire une utilisation judicieuse.

Les guêtres semblent être le moyen le plus simple, rapide et efficace de protéger les membres de son cheval lors d’un travail au quotidien. Les bandes de polo peuvent fournir un choix créatif éclairé du fait de leur relative simplicité et du large panel de couleurs disponibles.

Les soins à faire après le travail

Une fois descendu à terre, la mission de veille du cavalier ne s’arrête pas là. Ici encore, une seule consigne est donnée : apporter des soins adaptés à chaque cheval. Si celui-ci ne présente aucun problème particulier de membres, la douche sera la meilleure des précautions. Elle permettra d’enlever le sable de la carrière, de laisser les membres propres et de refroidir les tendons. Cependant, elle sera à éviter par temps de grand froid et un bon pansage s’y substituera. Eh oui, il ne sert à rien de chercher très compliqué.

Après un effort important (compétitions, séance de cross, etc.), des argiles et gels existent afin d’éviter les engorgements (gonflements). Les gels sont faciles d’utilisation, ils s’appliquent à la main sur un membre nettoyé et aident à reposer les tendons.

L’argile se passe d’abord à rebrousse-poil du canon vers le genou puis dans le sens du poil. Elle n’est efficace que durant le laps de temps où elle est encore humide, c’est pour cela qu’un film plastique enveloppant les tendons peut être posé afin de prolonger son action. Pour l’enlever, il suffit de rincer à l’eau claire. Les deux solutions facilitent le drainage des membres, il ne tient qu’à vous de choisir ce qui vous convient le mieux.

Les bandes de repos peuvent être utilisées après un effort intense. Néanmoins, tout comme les bandes de travail, utilisées quotidiennement, elles entraînent une accoutumance des membres, s’adaptant à l’effet drainant, qui seront fragilisés. Elles sont plus régulièrement placées sur les chevaux ayant des molettes (déformations au niveau des articulations ou des tendons). Leur pose est délicate, elle doit se faire sans pli et avec des cotons comme « sous-bandage ».

Pose d'une bande de repos

Ces conseils seront bien évidemment vains si le travail s’avère inadapté ou trop intensif pour votre monture. Monté, il est recommandé de faire marcher son cheval 15 minutes avant et après chaque séance. Cela permettra d’échauffer en douceur en début d’activité et de détendre, puis de refroidir à la fin. Les lendemains de compétitions, il est important de ne pas laisser le champion au box, un petit stretching (séance d’étirements musculaires) permettra de lui faire passer ses courbatures.

La thalassothérapie, le remède miracle ?

Depuis quelque temps, un phénomène se développe de plus en plus en matière de soins des membres du cheval, c’est celui de la thalasso.
Traitement naturel s’appuyant sur la mer (eau, algues, boue) et son environnement, elle conquiert de plus en plus d’adeptes. Outre le fait de redonner le moral au cheval en le sortant de sa carrière, la mer dispose de réelles propriétés curatives.
Tout d’abord, elle a un effet drainant sur les membres, ensuite, de par les mouvements de l’eau, ceux-ci seront massés, décontractés. Enfin, la fraîcheur du flot rafraîchira les tendons.

Au bout d’une heure passée dans l’eau, les membres ressortiront plus secs, plus fins.
Ces centres double espace de thalasso sortent donc quotidiennement les chevaux sur la plage. De plus, ces cures proposent de nombreux soins annexes, algothérapies, ostéopathies, massages.

Laurent Bousquet (sélectionneur de l’équipe de France de complet) dans une interview accordée au « Point » donne un court avis sur le concept : « tout le monde est assez conscient des bienfaits de la thalasso ». Le problème majeur reste le prix, élevé, opéré par ces centres, comptez environ 1 000 € par mois. Du fait des montants pratiqués, les plus nombreux patients sont donc les chevaux de courses, de compétitions, envoyés la plupart du temps pour des soins ou une remise en forme.
Une complication inattendue suite au développement de ces thalassos est apparue. Les plages, soudainement prises d’assaut par les cavaliers, ont été le lieu de quelques accidents, notamment entre promeneurs et chevaux. Les communes, afin de pallier ces accidents, devront donc mettre en place une réglementation spécifique.

En marge de la thalassothérapie, des piscines pour chevaux se développent. Moins chères et proposant des tarifs journaliers, elles attirent les particuliers. Émergé dans l’eau, le cheval va faire travailler tous ses muscles sans pour autant faire un effort important. Par ce fait, ses articulations seront préservées. Peu développées en France, elles se trouvent principalement dans les grands centres d’entraînement.

Le nouveau phénomène la piscine

Que pensez-vous de cette nouvelle méthode ? Et vous, soignez-vous les membres de vos montures ? Quelles techniques employez-vous ?

Carlita

Les sources :

http://infocheval.blogspot.fr/2009/01/les-soins-des-membres.html
http://attelagepeda.info/bandesrepos.html
http://www.lepoint.fr/insolite/en-normandie-la-thalasso-pour-chevaux-fait-fureur-sur-les-plages-13-08-2010-1224956_48.php
http://www.ecuriedefrehel.com/pages/thalassotherapie/les-bienfaits.html

Images:

http://www.le-site-cheval.com/dossiers/cheval-environnement/parasites.php

http://www.laboutiqueducheval.com/cheval-au-travail/proteges-boulets/guetres-et-protege-boulets-norton-pro.html

http://www.equipeo.com/guetres-smb2-pro-choice-guetres-fermees-equipement-du-cheval-78541-196-6-12.z.fr.htm

http://www.equi-services.fr/cheval/protections/bandes/bandes-de-travail-eskadron-climatex.html

http://chevalogie.free.fr/cheval/poser_bandes.htm

http://www.aquine.be/fr/piscines

1 réflexion sur “Les soins des membres : un impératif pour chaque cavalier”

  1. Je ne doute pas des bienfaits de la thalasso même sur les chevaux, mais j’avoue qu’avant de s’engager dans de telles dépenses, commencer par de bonnes protections et des soins adaptés après l’exercice semble déjà être un bon début !

     

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