L’expérimentation animale : la fin d’un massacre ?

Chat
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Ça y est ! Les animaux sont enfin mis hors de danger dans les laboratoires de cosmétique ! Enfin… C’est du moins ce que promet la loi mise en vigueur le 11 mars dernier. En effet, une loi avait déjà restreint l’expérimentation animale au point de ne plus pouvoir tester ni les produits de beauté finis, ni leurs ingrédients séparément. Avec cette nouvelle loi, plus rien ne peut être testé sur le moindre animal, et les nouveaux produits de beauté qui ont fait subir ces tests sur des animaux seront interdits à la vente. Mais des dérogations sont déjà données pour contourner ces interdictions.

Avec tout cela, on ne sait plus ce que l’on doit croire ! C’est pour cela que j’essayerai dans cet article d’éclairer la question et, qui sait, d’aiguiller vos futurs choix de produits de beauté.

Une nouvelle loi, une nouvelle victoire ?

On aurait pu le penser, effectivement, et c’est d’ailleurs ce que clament beaucoup d’associations. Certes, nous avons fait un pas vers le salut pour nos amies les bêtes, mais avec du recul, les choses changent-elles réellement ?

La loi entrée en vigueur le 11 mars 2013 aurait dû mettre un terme à la souffrance des animaux dans le domaine de la cosmétique. Et pourtant, cette promesse n’est que partiellement tenue. En effet, la Commission européenne a reconnu que la recherche sur des méthodes alternatives aux tests sur les animaux n’était pas encore assez avancée pour abolir cette souffrance animale entièrement et ce, malgré les sommes astronomiques qu’elle a investies à cet effet.

10 ans, ce n’est manifestement pas assez

Pour interdire l’utilisation abusive d’animaux comme cobayes, il faut des méthodes alternatives pour tout de même assurer la santé du consommateur. Ces méthodes, malheureusement, ont l’air de prendre plus de temps à être élaborées que prévu.

En effet, c’est en 1993 que voit le jour un projet pour mettre définitivement fin aux tests sur les animaux. Les interdictions sont apparues progressivement : d’abord en 2004 avec l’interdiction de tester sur eux les produits finis, en 2009 s’ajoutent en plus les ingrédients destinés aux produits cosmétiques, pour arriver enfin en 2013 à une interdiction totale de la commercialisation des nouveaux produits mis sur le marché en Europe et ce, quelle que soit leur provenance.

Mais ce que l’on oublie de préciser, c’est que malgré la multitude de méthodes déjà trouvées (comme EpiOcular ou Eyetex, qui utilisent des reproductions d’épidermes pour tester la capacité d’irriter l’oeil, Corrositex, un test in vitro – donc, dans des tubes en verre – pour la corrosion cutanée, différents tests sur de la peau humaine ou animale déjà morte pour l’absorption percutanée, divers autres tests in vitro, tests informatiques, etc.), il n’y a toujours pas assez de méthodes validées pour cesser définitivement l’expérimentation animale malgré les sommes et la recherche engagées sur le sujet.

Cela implique donc que des méthodes comme la vivisection (opération sur des animaux encore vivants) ou encore le test de Draize (pulvérisation d’ingrédients chimiques entrant dans la fabrication de shampoings ou de rouges à lèvres dans les yeux) aient toujours lieu.

Lapin blanc

 

Les tests sur les animaux nécessaires à l’évolution de la cosmétique

En effet, une seconde ombre s’ajoute au tableau : le dispositif nommé REACH lancé par le Parlement et le Conseil européens. Il garde en mémoire tous les résultats des tests effectués pour les divers ingrédients employés dans les usines afin d’éviter de les tester à nouveau. Il demanderait le retour des tests sur les animaux si d’éventuels nouveaux ingrédients venaient s’ajouter à la liste, puisqu’à l’heure actuelle, c’est la méthode sur laquelle se base la majorité des compagnies. L’industrie de la cosmétique a donc toutes les cartes en main si elle désire contourner la loi, car il lui suffira de clamer l’innovation scientifique pour obtenir l’autorisation de faire de nouveaux tests.

L’Oréal confirme la nécessité de ce dispositif et l’affiche sans honte sur son site, expliquant que pour rester innovant, remplacer certains ingrédients et satisfaire au mieux les attentes du consommateur, l’expérimentation animale serait nécessaire. Mais ne serait-ce pas plutôt pour une question de facilité et de bénéfices ?

Le label One Voice explique en effet que l’expérimentation animale ne permet en aucun cas de vérifier les effets néfastes d’un produit pour l’être humain, puisqu’aucun organisme ne pourra jamais être parfaitement le même que celui de l’Homme. Les animaux sont pourtant testés, parce qu’ils présentent l’une ou l’autre des caractéristiques qui conviennent à une ou plusieurs sortes de produits.
Le chat est testé en général pour les crèmes solaires, shampoings, rasoirs, crèmes d’épilation ;
Le singe pour diverses expériences (réactions psychologiques, tests occulaires, etc.) ;
Les rongeurs sont épilés pour tester des produits solaires ou subiront diverses injections de virus pour traiter les maladies. Ce sont les animaux les plus utilisés dans le domaine de l’expérimentation animale (faciles à élever, à manier, etc.) ;
Le chien est testé pour à peu près tout.

Pourtant, on sait qu’ils ne réagissent pas tous de la même façon à ce qu’on leur fait (le singe ne réagit pas à l’arsenic, pourtant il est mortel pour nous, l’opium à forte dose ne fait rien au chien, pourtant il peut tuer une personne, les feuilles de digitale sont inoffensives pour nous, alors qu’elles augmentent la pression sanguine du chien, … Et la liste est encore longue !), alors comment peut-on prévoir si les ingrédients testés sur les animaux ne risquent pas d’être nocifs pour l’Homme ?

Chien Beagle

Associations et labels, les alliés essentiels pour la cause des animaux.

Une chose est sûre, sans eux, les animaux subiraient encore aujourd’hui d’innombrables sévices. Il en existe bien évidemment beaucoup et il ne tient qu’à vous d’aller vous renseigner plus en profondeur. Il s’agira ici de ne citer que quelques-uns de ceux qui se battent contre ces tests barbares.
On citera bien sûr les associations les plus connues, comme Peta et Gaia, mais plus généralement International Campaigns, qui rassemble les actualités des différentes associations se battant pour les animaux.

En ce qui concerne les labels, si vous voyez sur vos produits des noms comme Ecocert, Cosmebio, ECEAE ou encore One Voice, vous pouvez acheter votre produit sans crainte, car ces labels se seront assurés qu’aucun animal n’aura été touché. Il est d’ailleurs déjà arrivé que des marques se soient vues retirées des labels, parce qu’elles ne respectaient pas la politique du « 100% non-testé sur les animaux ».

Logo One Voice

À quelles marques peut-on faire confiance ?

Il est vrai que ce n’est pas du tout simple de savoir si oui ou non les produits que nous utilisons ont été testés sur les animaux. Même en se renseignant sur internet, on se rend compte que les avis divergent, les listes se contredisent et, au final, on ne sait plus à qui faire confiance. On se rend facilement compte que cette affaire cache beaucoup de dossiers obscurs et que le fait de ne pas tester sur les animaux (même si on le fait quand même partiellement) est un gros argument de vente, si on parvient à arriver sur ces listes.
Le label One Voice, entre autres, a eu la belle initiative de créer un moteur de recherche, qui permet de vérifier nos produits et de ne plus se faire berner par certaines marques. Ceux qui souhaitent adhérer à la cause ont donc leur tâche facilitée, puisqu’il leur suffit simplement de visiter ce site pour se rassurer sur ce qu’ils achètent.

À vous de peser le pour et le contre !

Vous l’aurez compris, le sujet est tendu et se forger un avis sur l’expérimentation animale est devenu une tâche des plus ardues, mais j’espère vous avoir éclairés et donné des pistes assez précises pour éviter que des petites bêtes aient à endurer tout cela pour notre bien-être. La bataille continue et peut-être qu’un jour, plus aucun animal n’aura à souffrir pour notre beauté. Je tiens à préciser que je n’ai pas illustré dans cet article les diverses tortures endurées, car cela pourrait choquer beaucoup d’âmes sensibles, mais si vous êtes curieux, il vous est possible, à l’aide de quelques clics, de vous rendre compte du massacre.

Et vous, faites-vous attention aux produits que vous achetez ? La cause des animaux vous préoccupe-t-elle ? N’hésitez pas à venir donner vos avis sur la question !

 Didou

Sources :

Consoglobe.com
20minutes.fr
Crioc.be
Vegactu.com
Lemonde.fr
Plurielles.fr
Onevoice.fr
Ec.Europa.eu
Animauzine.net
Artezia.net

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2 réflexions sur “L’expérimentation animale : la fin d’un massacre ?”

  1. Pattenrond

    Je comprend l’intérêt de l’expérimentation animale pour tout ce qui est médicaments, mais pour des choses aussi futile que le maquille non.

     

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