Métier de consultant pour l’industrie pharmaceutique

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Vous cherchez un métier qui vous permette de découvrir de nombreuses entreprises, des environnements de travail différents, d’avoir des missions variées pour monter rapidement en compétence tout en restant dans le domaine pharmaceutique ? Le métier de consultant est fait pour vous ! Venez le découvrir à travers cet article.

Être consultant pour l’industrie pharmaceutique, c’est quoi ? 

Consultant industrie pharmaceutique

Un consultant est une personne qui est engagée dans une société de conseil et qui est ensuite envoyée chez un client. Les missions confiées peuvent être très variées, tant au niveau de la durée (souvent entre six mois et un an) que du domaine d’intervention :
– affaires réglementaires (rédaction de dossiers d’autorisation de mise sur le marché, réponse aux autorités de santé suite à des inspections…) ;
– affaires cliniques (mise en place et gestion des études cliniques…) ;
– affaires médicales (pharmacovigilance…) ;
– ingénierie (projets de recherche et développement – mais surtout développement, la recherche est rarement externalisée -, ingénierie, modification des procédés pour les passer à l’échelle industrielle, amélioration de processus…) ;
– qualité (contrôle qualité, assurance qualité, gestion des actions correctives et préventives ou des anomalies, formation, audit, qualification d’équipements, validation de procédés…).

Ce métier existe dans de nombreux types d’entreprises, nous pouvons donc distinguer deux catégories de sociétés de conseil concernant le secteur pharmaceutique :
– celles qui sont spécialisées dans l’industrie pharmaceutique et les dispositifs médicaux : elles sont rares et souvent jeunes, mais leur spécialisation est gage d’expertise dans le domaine ;
– les autres qui sont généralistes (pharmaceutique, mais aussi automobile, aéronautique, défense, banque, assurance, santé…) : elles sont souvent plus anciennes, elles sécurisent leur activité parce qu’elles peuvent se rattraper avec une autre branche d’activité si la pharmaceutique devient moins porteuse. De plus, les managers sont spécialisés dans un secteur. 

Un consultant est donc à l’interface entre sa société et le client. Cette situation fait qu’il a souvent plusieurs managers :
– Le manager hiérarchique : c’est lui qui le suit tout au long de sa carrière dans la société. C’est à lui qu’il demande ses congés, avec lui qu’il fait les entretiens de fin d’année, qu’il parle des évolutions de carrière.
– Le manager projet : ça peut être le même que le hiérarchique ou pas. C’est le manager qui est responsable du projet auquel le consultant est assigné. Il vient sur le site de la mission régulièrement pour voir l’avancée du projet et fait des points avec le client sur sa satisfaction.
– Le responsable sur site : c’est la personne référente sur le site client, donc pas de la société de conseil, mais de l’industrie. 

Un consultant doit avoir certaines qualités :
– avoir de bonnes compétences techniques : c’est la base, c’est pour cela que si un consultant est appelé, il doit être en mesure d’apporter satisfaction au client et d’atteindre les résultats attendus ;
– être adaptable et à l’écoute des besoins du client : le consultant change souvent d’environnement, de client, de mission, il doit donc s’y adapter rapidement et être opérationnel en quelques jours. Certaines sociétés ne l’exigent pas, mais la mobilité au minimum régionale est souvent attendue et peut être internationale dans le cas où la société a des clients à l’étranger. En plus, il faut apporter une vraie plus-value au client, donc déceler tous ses besoins pour qu’il soit le plus satisfait possible ;
– avoir un bon relationnel et une bonne communication : il doit s’intégrer vite et bien pour une durée parfois courte, savoir faire passer ses idées alors qu’il est externe et nouveau. 

Pourquoi faire appel à un consultant dans l’industrie pharmaceutique ? 

Il y a plusieurs raisons qui font que le client a besoin de faire appel à une personne extérieure :
– un pic de charge : il a un gros pic d’activité auquel il ne peut répondre avec ses ressources internes ;
– un manque de compétences : parfois, il n’a simplement pas les personnes sachant faire ce qu’ils attendent ou ont complètement externalisé ce service (par exemple tout ce qui est qualification d’équipements peut être entièrement externalisé). 

Pourquoi l’industriel ferait-il appel à un consultant plutôt qu’à un intérimaire, alors que c’est plus cher ? Il y a plusieurs arguments :
– Faire appel à une société de conseil a un aspect sécurisant. En effet, les industriels ont des critères très stricts pour choisir les sociétés auxquelles ils font appel, donc une fois ce processus de sélection terminé, ils savent qu’ils ne seront pas déçus (il peut arriver que le client n’ait jamais vu le consultant avant le début de la mission, qu’il ait simplement échangé avec les managers). De plus, les consultants sont généralement en CDI, il y a donc un enjeu plus général que le simple enjeu personnel.
– L’appui des services techniques de la société de conseil : souvent, les consultants peuvent faire appel à leurs collègues ou à un service interne à leur société pour avoir des avis ou des conseils.
– La simplicité : la majorité des papiers sont gérés par la société de conseil, les clients n’ont qu’à payer pour un service. 

Comment devenir consultant pour l’industrie pharmaceutique ?

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Comme je l’ai dit plus haut, les consultants peuvent intervenir à de nombreuses étapes industrielles, de nombreuses formations peuvent donc permettre de devenir consultant. 

De manière générale, les consultants ont un niveau bac+5, qu’ils soient issus d’un cursus universitaire ou d’une école d’ingénieur, avec une expérience dans ce type d’industrie. Pour l’industrie pharmaceutique, des personnes ayant suivi une formation de pharmacien sont bien sûr aussi recherchées. 

Concernant le processus de recrutement, il est semblable dans de nombreuses sociétés. Généralement, il y a un premier entretien téléphonique avec un chargé de recrutement. Son but est d’avoir un aperçu général de la personne, savoir à qui il s’adresse, ses expériences, ce qu’il veut, ce qu’il pourra vendre au client. C’est souvent très rapide (15 minutes) et il propose directement l’entretien suivant, à part dans le cas où il y a un élément bloquant qui arrête le processus de recrutement (par exemple, n’avoir aucune expérience). 

Pour préparer le second entretien, il faut généralement compléter un dossier de compétences. C’est un document très important, il faut qu’il reflète bien ce que le consultant sait faire, parce que c’est ce qui est donné au client lorsque la société de conseil propose la candidature. Il faut réussir à y mettre en évidence les compétences acquises et les mots clés que le client peut chercher. 

Ensuite, il y a donc les entretiens avec des managers (ou chargés d’affaires). Ce sont les personnes qui gèrent les consultants, cherchent des clients, trouvent des missions aux personnes qu’ils gèrent, suivent les missions, s’intéressent à l’évolution l’évolution du consultant (formations ? mission suivante ? compétences à développer ? envies pour la suite ?). Là, l’entretien se divise souvent en trois parties : le manager se présente ; le candidat se présente et parle de ses expériences ; le manager présente la société. 

Pour certains entretiens, il y a d’autres exercices :
– Vulgarisation : ils prennent le CV, choisissent des mots « compliqués » et le candidat doit les expliquer comme s’il s’adressait à un enfant de sept ans. Exercice intéressant à faire même en préparation et pour rédiger son CV, puisqu’on ne sait pas toujours à qui il est adressé (RH ? manager ? technicien ?).
– Mise en situation : ils font comme s’ils étaient le client et le candidat doit défendre sa candidature pour être retenu pour la mission. C’est dur, souvent déstabilisant, il faut être sûr de ses forces, mais c’est un très bon entraînement pour la suite.
– Autre mise en situation : le candidat est le manager et il doit présenter la société à un consultant qui ne la connait pas, les spécificités, un petit historique. Il doit montrer qu’il s’intéresse à eux ! 

Si tout se passe bien, il y a la signature du contrat. De façon classique, c’est un CDI avec un statut de cadre, rémunéré 30 à 35 k€ brut/an en début de carrière. Souvent, il y a deux types d’embauches :
– Sur projet : dans ce cas-là, il y a souvent un entretien avec un client avant. Dans le cas où ça se passe bien avec le client et où il veut travailler avec le consultant, ce dernier signe son contrat. Ainsi, la société ne prend pas de risque, elle sait que le consultant a une première mission.
– Sur profil : quand les entretiens se passent parfaitement, qu’ils savent qu’ils pourront trouver une mission au consultant, mais qu’ils n’en ont pas immédiatement. Ils font donc signer un contrat, avec une date de début repoussée de quelques semaines pour trouver une mission. 

Finalement, quand tout est bon, il n’y a plus qu’à se présenter chez le client et à « gagner la mission ». Souvent le manager s’y rend avec le consultant, qui a été préparé pour mettre toutes les chances de son côté.

Quelques sociétés de conseil pour l’industrie pharmaceutique 

Maintenant que nous avons défini ce que fait un consultant et comment le devenir, voici quelques sociétés de conseil en industrie pharmaceutique. 

La majorité est localisée dans les grands pôles pharmaceutiques : région parisienne, région lyonnaise et Normandie pour la France, mais aussi en Belgique et en Suisse. Certaines sont de jeunes sociétés (à peine quelques années) tandis que d’autres ont plusieurs dizaines d’années d’expérience. Il y a aussi des petites entreprises de conseil (une centaine de personnes) et d’autres beaucoup plus grandes (plusieurs dizaines de milliers de personnes réparties à l’international). Finalement, toutes ont plusieurs agences, en France et/ou à l’étranger, ce qui peut permettre de se faire une expérience internationale. 

En voici quelques-unes :
– Abylsen ;
– Agap2 ;
– Alten ;
– Altran ;
– Amaris ;
– Caduceum ;
– Consultys ;
– Efor Healthcare ;
– IMPAC ingénierie ;
– MCA Benelux ;
– Nalys. 

Mon expérience comme consultante dans l’industrie pharmaceutique

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Une fois mon diplôme de master de biochimie obtenu en septembre dernier, j’ai commencé à chercher du travail. Je savais que je souhaitais travailler dans l’industrie pharmaceutique, mais je voulais surtout découvrir la variété des missions qui pouvaient être proposées et ne pas « m’enfermer » dans un poste interne. 

Après plusieurs recherches sur les possibilités qui s’offraient à moi, je me suis arrêtée sur le métier de consultant et les avantages qu’il offrait :
– C’est un métier où les juniors sont acceptés, ce qui est quand même très rare pour entrer directement en interne dans l’industrie. Ainsi, en tant que jeune diplômée, ça me permettait de ne pas chercher trop longtemps du travail.
– C’est utile de d’avoir un pied dans l’entreprise si finalement j’avais envie de plus de stabilité, d’être embauchée en interne, puisque je suis connue chez le client.
– C’est un CDI, il y a donc la sécurité de l’emploi. La rémunération est intéressante (30 à 35 k€ brut/an en jeune diplômé, sachant qu’en plus si la mission m’oblige à m’éloigner de mon domicile, la société peut prendre en charge des frais).
– Il y a une variété d’environnements, de clients, de sites géographiques, de missions qui permettent de voir énormément de choses et de gagner beaucoup de compétences.
– Les sociétés de conseil sont très variées (petites et familiales, grandes offrant beaucoup de perspectives d’évolution interne, jeunes en pleine construction, anciennes avec de l’expérience…), j’ai pu attendre de trouver celle qui me correspondait.

Un mois après ma remise de diplôme, j’ai été contactée par la société pour laquelle je travaille grâce à mon CV que j’ai déposé en ligne. J’ai passé plusieurs entretiens :
– un entretien téléphonique avec un manager pour échanger rapidement sur mon parcours (10 minutes) ;
– un entretien Skype avec ce même manager pour discuter plus largement de nos attentes respectives (1 h) ;
– un entretien avec deux managers comprenant nos présentations et les diverses mises en situation citées plus haut dans l’article ;
– un entretien plus orienté ressources humaines et détails administratifs avant de signer le contrat. 

J’ai donc signé un CDI et commencé ma première mission deux semaines plus tard. La recherche d’emploi a été très rapide, car le secteur est porteur. 

L’intégration au sein de l’équipe chez le client est très importante, surtout lorsqu’on se retrouve en mission loin de notre domicile, dans une région où on ne connait personne. On m’avait prévenue que parfois, les consultants sont peu considérés par les personnes travaillant chez le client, mais je n’ai personnellement pas eu cette impression et je me suis sentie très bien intégrée. 

Concernant la mission, elle a une durée de trois mois, renouvelable. C’est donc une mission courte, mais qui me permet de me faire une première expérience. J’ai été appelée pour répondre à un besoin très ponctuel, mais avec un enjeu réglementaire important pour le client, donc même si la durée est courte, c’est très formateur. 

C’est sur cette expérience que s’achève cet article sur le métier de consultant pour l’industrie pharmaceutique. Connaissiez-vous de métier ? Vous plairait-il ? N’hésitez pas à laisser un commentaire !

Ursuline

Sources texte :

Expérience personnelle

Sources images :

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19 réflexions sur “Métier de consultant pour l’industrie pharmaceutique”

  1. Je connaissais ce métier car une de mes profs de marketing travaillait en tant que consultante, mais pas dans le domaine pharmaceutique par contre.
    Du coup, le métier reste à peu près le meme en fonction des secteurs ?

     
  2. Je ne connaissais pas vraiment ce métier, et pourtant j’ai une amie proche qui travaille dans ce milieu. Maintenant, je comprends un peu mieux ce qu’elle fait, merci !

     
  3. DELPHINE BLINO

    Bonjour,
    Votre article m’a beaucoup apporté et j’aurais souhaité savoir s’il était possible de s’entretenir avec vous pour plus de détails sur votre parcours et vos missions ? Je suis jeune diplômée d’une école d’ingénieur en chimie et je suis très intéressée par le métier de consultant en pharma.
    Merci d’avance,
    Delphine

     
  4. Bonjour Madame,
    Votre article a été très intéressant pour ma part également, je souhaiterais m’entretenir avec vous également pour échanger sur ce sujet car je vais probablement rentrer dans ce type de fonction très prochainement.
    Est-ce envisageable que nous puissions trouver un moment ?
    Cordialement,
    Richard.

     
  5. Le métier peut être différent selon les secteurs, mais le principe est toujours un peu le même !

    Delphine et Richard, je me suis permise de vous envoyer un mail, si vous voulez discuter !

     
  6. Bonjour Madame,
    Je m’intéresse beaucoup à ce métier qui s’avère adéquat pour moi, d’après mes études universitaires.
    Est-ce possible de vous contacter?
    Merci

     
  7. Assa, je me suis permis de vous envoyer un mail pour que nous puissions discuter directement. Passez une bonne journée !

     
  8. Bonjour,
    Article très intéressant. Je suis en court de recrutement pour ce type de poste. Puis-je vous contacter pour en discuter?
    Merci pour votre aide

     
  9. Bonjour Joe, je vous ai envoyé un mail suite à votre commentaire pour que nous puissions discuter ! Bonne journée 🙂

     
  10. Bonjour Madame,

    Article très intéressant. Je suis intéressée par ce secteur d’activité et j’ai un entretien prévu dans ce sens. Puis-je avoir votre contact pour en discuter svp?
    Merci.

     
  11. Bonjour,
    Merci pour le partage d’experience, article tres enrichissant qui répond a beaucoup de questions
    est-ce possible de vous contacter pour plus amples informations? je souhaite moi meme integrer cet univers de consulting
    en attendant de vous lire
    Cordialement

    Redha

     
  12. bonjour Ursuline,
    Merci beaucoup pour cet article très intéressant.
    Je suis en cdémarche d’embauche pour consultant en AQ et il me reste l’entrtien avec le Manager directeur.
    J’aimerais discuter avec toi concernant ce métier.
    Merci beaucoup

     
  13. Bonjour Redha et layal,
    Je vous ai envoyé un mail à l’adresse que vous avez indiquée dans votre commentaire pour que nous puissions échanger si vous le souhaitez toujours, n’hésitez pas 🙂
    Bonne journée

     
  14. Baptiste Diane

    Bonjour,

    Je me présente mon nom est Diane et je suis fortement intéressée par ce métier! J’aurais quelques questions concernant le cursus à poursuivre. Serait-il possible de s’entretenir avec vous à ce sujet?

    Merci et bonne journée!

     
  15. Poitou-Verkinder Anne Laure

    Bonjour,
    Merci pour votre article.
    Je suis médecin spécialiste et m’intéresse vivement à cette activité de consulting.
    Peut-on échanger à se sujet?
    Très cordialement

     
  16. Saadi Sofiane

    Bonsoir, j’ai un entretien demain pour le poste AQ consultant, j’aimerais bien avoir une petite discussion avec vous si c’est possible.
    merci

     
  17. Bonjour,

    Je tenais à vous féliciter pour cet article très intéressant sur le métier de consultant pour l’industrie pharmaceutique. J’ai apprécié votre analyse approfondie et vos conseils pratiques pour réussir dans ce domaine. Votre expérience et votre expertise sont clairement mises en avant, ce qui rend cet article très convaincant.

    Je suis moi-même consultant dans un domaine connexe et je suis toujours à la recherche de nouvelles idées et d’approches innovantes pour améliorer mes compétences. Votre article m’a inspiré et je suis certain que je pourrais appliquer certains de vos conseils dans mon travail quotidien.

    Merci encore pour ce partage d’informations précieux et j’espère avoir l’opportunité de discuter avec vous de ce sujet passionnant.

    Bien cordialement,
    Un lecteur intéressé

     
  18. Bonjour,

    Je tenais à vous féliciter pour votre article sur le métier de consultant pour l’industrie pharmaceutique. Vous avez su expliquer de manière claire et concise les différentes missions et compétences nécessaires pour exercer cette profession. J’aurais toutefois aimé en savoir davantage sur les formations et les certifications requises pour devenir consultant dans ce domaine. Peut-être pourriez-vous aborder ce sujet dans un prochain article ?

    En tout cas, votre blog est une mine d’informations pour les professionnels de l’industrie pharmaceutique et je suis impatient de lire vos prochaines publications.

    Cordialement.

     

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