Evoland, le RPG évolutif

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Les plus vieux d’entre nous se rappellent probablement des premiers jeux vidéo. Vous savez, à l’époque où tout était en 2D sur nos petits écrans de Game Boy ? La génération actuelle a la chance de connaître la 3D et les graphismes poussés des consoles récentes, mais ce sont les jeux d’hier qui ont permis ceux d’aujourd’hui, et c’est cette évolution des jeux vidéo que souhaite retracer Evoland, un petit jeu de rôle que je vais vous présenter dans cet article !

Evoland, qu’est-ce que c’est ?

Comme expliqué plus haut, il s’agit d’un RPG, c’est-à-dire un jeu de rôle. À l’origine, il a été développé par Nicolas Cannasse, du studio indépendant français Shiro Games, lors de la 24e édition d’un concours de développement de jeux vidéo, le Ludum Dare, en 2012, et a été déclaré vainqueur de cette édition devant 1406 autres jeux. La première version est accessible gratuitement en ligne et en anglais sur le site officiel, et suite au succès dû au concours, une deuxième version a été créée, reprenant le concept de la première en y ajoutant de nouvelles améliorations comme les fameux graphismes 3D ! Contrairement à l’originale, cette version est accessible moyennant 9,99 €, et téléchargeable depuis le site officiel, mais aussi sur Steam et Good Old Games. Une version pour mobiles et tablettes est également disponible sur Google Play et l’App Store, au prix de 4,99 €. La version téléchargeable pour ordinateurs, mobiles et tablettes est également disponible en français.

Evoland veut vous faire découvrir l’évolution du jeu vidéo ! Vous commencez donc dans un univers basique, en 2D et en noir et blanc et, au fur et à mesure de vos aventures, vous débloquerez de nouvelles fonctionnalités qui affecteront directement les graphismes et le gameplay du jeu.

Des petites références à des jeux vidéo (Minecraft, The Elder Scrolls : Skyrim, Secret of Mana, Mario Bros., etc.), mais aussi à l’univers geek dans son ensemble (comme Le Seigneur des Anneaux) accompagneront votre aventure, à commencer par le personnage principal du jeu, Clink, un petit blond tout de vert vêtu, qui est bien sûr un clin d’œil à Link, le héros de la série The Legend of Zelda.

Côté scénario, après avoir exploré la première partie du monde et avoir fait évoluer le jeu, Evoland revient sur une histoire plus classique : vous rencontrez une jeune fille du nom de Kaëris qui vous explique que son village, Aogai, a été victime d’une malédiction et vous charge de régler le problème en combattant le mal à sa source, dans l’Arbre de Mana. Plusieurs quêtes commencent alors, vous faisant alterner entre niveaux en 2D, rappelant Zelda, et d’autres en 3D à la manière d’un jeu Diablo, jusqu’à vous mener au boss final. Entre les niveaux, des combats au tour par tour façon Pokémon sont accessibles, contre des monstres qui vous rappelleront sûrement d’autres jeux vidéo…

Les points positifs et négatifs d’Evoland

De par son système de jeu évolutif, Evoland se dote d’une grande originalité et de références à des jeux récents comme plus anciens qui feront le bonheur des connaisseurs. L’humour est également présent tout au long de l’aventure, à travers le scénario et les paroles des PNJ (personnages non joueurs), mais aussi dans les messages qui apparaissent à chaque fois que vous débloquez une amélioration. Les graphismes, qu’ils soient en 2D ou en 3D, sont travaillés et offrent au jeu une ambiance chaleureuse. La bande-son est également très agréable, tant dans les musiques de fond que dans les bruitages qui accompagnent les actions, ce qui rend le jeu plaisant. Dans la plupart des niveaux, le gameplay est sympathique, notamment lorsqu’on doit alterner entre 2D et 3D pour trouver les réponses aux énigmes, mais le tout est malheureusement gâché par un scénario trop peu développé et une durée de vie bien trop courte pour un RPG (trois à quatre heures vous suffiront pour le terminer). De plus, les deux quêtes annexes ne suffiront pas à améliorer le temps passé sur le jeu : en effet, ces dernières consisteront simplement à trouver toutes les étoiles cachées dans des coffres, ainsi que des cartes à collectionner, avec lesquelles vous pourrez participer à un mini-jeu sympathique, mais qui n’apporte pas grand chose au jeu.

De plus, certains aspects du jeu auraient mérité d’être plus travaillés, au moins pour la deuxième version (la première ayant dû être développée en quarante-huit heures pour respecter les règles du concours, ces petites imperfections se comprennent), comme les combats tour par tour qui nous occupent lors de nos changements de niveau : aucune indication sur le niveau ou les statistiques des ennemis ne sont données (pas même leur barre de vie) et l’on ne peut pas vraiment développer de stratégie puisque Clink ne dispose que d’une possibilité jusqu’à la fin du jeu : attaquer avec son épée. Kaëris est capable de magie, mais sa réserve de mana est illimitée, ce qui rend le tout un peu trop simple puisqu’il suffit de répéter les mêmes actions inlassablement à chaque monstre qui surgit pour le vaincre. Des objets sont achetables, comme des potions, mais on ne peut malheureusement pas les utiliser hors-combat pour se régénérer, alors que ce serait nécessaire dans certains niveaux suivant le schéma Zelda. L’argent, quant à lui, est gagné si facilement qu’il en est presque anecdotique. J’ai également trouvé certaines parties de la quête principale ennuyeuses, du fait de devoir faire des allers-retours entre plusieurs personnages et lieux, à la manière d’un point and click. Enfin, le combat contre le boss final s’est révélé si répétitif à mon goût que je n’ai même pas pris la peine de terminer…

Conclusion

En définitive, Evoland se dote d’un bon concept mêlant originalité et humour, qui se voit malheureusement gâché par de nombreux petits défauts tant au niveau du scénario que du gameplay. Le prix de la version ordinateur est alors un peu trop élevé pour une durée de vie bien courte, mais la version mobile, plus abordable, pourra vous occuper un dimanche après-midi pluvieux si vous ne savez pas quoi faire. Toutefois, Evoland 2, annoncé pour cet été, est d’ores et déjà disponible en pré-commande sur le site officiel. Sa bande annonce est prometteuse et il est fort possible que ce nouvel opus vienne rectifier les erreurs du premier tout en en reprenant le concept original !

Et vous, connaissiez-vous Evoland ? Avez-vous envie de l’essayer ou de pré-commander sa suite pour y jouer cet été ? Dites-nous tout dans les commentaires de l’article !