Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamère et Baptiste Lecaplain : la tournée du trio

Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamère et Baptiste Lecaplain
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Assister à un spectacle d’humour, c’est bien : plongés dans l’univers d’un humoriste, on partage avec lui quelques heures de rire. Mais un spectacle avec non pas un, pas deux, mais bien trois humoristes, qui viennent sur scène pendant 2 h 30, n’est-ce pas encore mieux ? C’est ce que nous proposent Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamère et Baptiste Lecaplain. À voir ou à éviter ? Venez en lire davantage sur les humoristes, leur univers comique et leur spectacle !

Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamère et Baptiste Lecaplain

La tournée du trio : trois humoristes talentueux

La tournée du Trio avec Baptiste Lecaplain

Baptiste Lecaplain

Baptiste Lecaplain est né le 23 mai 1985 à Mortain, dans la Manche. Il travaille tout d’abord comme animateur pour enfants, mais quitte cet emploi pour devenir humoriste. Après quelques années difficiles, le normand lance en 2008 son premier spectacle « Baptiste se tape l’affiche ». Il y joue des sketchs, parfois autobiographiques, et rencontre rapidement le succès. Ainsi, plus de 4 ans après, il joue encore ce spectacle qui marche toujours aussi bien.

Très rapidement, il a reçu le soutien d’un grand humoriste, Gad Elmaleh, qui parle de lui comme « le meilleur de sa génération ». Son succès s’accompagne de nombreuses propositions à la télévision et au cinéma. C’est ainsi que, depuis 2010, il présente une chronique dans l’émission télévisée Ce soir avec Arthur sur Comédie !  et participe à la série télévisée Bref diffusée sur Canal +. Au cinéma, il a joué dans Grand garçon et dans Nous York, deux films sortis en 2012.

La carrière de Baptiste Lecaplain est lancée, il a même rempli neuf Bataclans en 2012 avant de partir en tournée. Sa participation à de nombreux festivals lui a permis de se faire connaître des spectateurs, il y a remporté le prix du public plusieurs fois. C’est le cas lors de sa participation au festival de Mâcon et à celui de Villeneuve-sur-Lot en 2008. Il remporte également ce prix au festival Juste pour rire de Nantes et à celui de Tournon-sur-Rhône en 2009.

Baptiste Lecaplain profite de sa notoriété pour s’engager et cosigne un appel d’artistes en faveur du mariage pour tous et du doit d’accès à l’adoption pour les couples homosexuels.

La tournée du Trio avec Arnaud Tsamère

La tournée du trio avec Arnaud Tsamère

Arnaud Tsamère, dont le vrai nom est Arnaud Tsedri, est né le 11 mars 1975 à Bordeaux, mais a grandi dans les Yvelines. Après son baccalauréat, il entame des études de droit et c’est à l’université qu’il découvre, en 1994, les matchs d’improvisation dans lesquels deux équipes s’affrontent lors d’une joute d’improvisation théâtrale : rien n’est écrit, répété, tout est inventé sur le moment. Ces spectacles deviennent rapidement une passion pour lui.

En 1998, l’humoriste obtient sa maîtrise de droit et devient commercial dans l’exportation, métier qu’il exercera jusqu’en 2001. En effet, c’est il y a 12 ans qu’il décide de changer radicalement de voie afin de se consacrer entièrement au spectacle. Il commence à écrire son premier One Man Show, Réflexions profondes sur pas mal de trucs, en 2002 avec Arnaud Joyet, en s’inspirant de François Rollin. Effectivement, ce dernier pratique lui aussi un humour absurde.

Parallèlement, il commence sa carrière en faisant du théâtre. Ainsi, dès 2003, il joue avec la Compagnie de la Pastière une adaptation de la pièce Cyrano de Bergerac. Sa participation en 2005 dans La folle de Chaillot ainsi que dans Monique est demandée caisse 12, entre 2008 et 2010, lui permettent de se faire un nom dans le milieu.

La notoriété d’Arnaud Tsamère est aussi due à des rencontres qui ont bouleversé sa carrière. En 2004, il est repéré pendant l’une de ses représentations par Pierre Palmade, qui boostera sa carrière en le faisant participer à son émission télévisée Made in Palmade, en 2007, et à sa pièce de théâtre Le Comique, en 2008 et 2009. En 2005, il rencontre Frédéric Testot, grâce à qui il obtiendra une chronique au Grand Journal (Canal +) et il apparaîtra dans le « SAV des émissions ». Cette même année, il rencontrera l’homme qui l’a inspiré, François Rollin, avec qui il collaborera pour l’écriture de son nouveau spectacle, Chose promise. Ce spectacle est joué depuis 2005.

Grâce à ces rencontres, Arnaud Tsamère se fait reconnaître, participe à des séries télévisées (Hero Corp en 2007, Off Prime en 2008 ou Caméra Café, la boîte du dessus en 2010) et à des films (Bouts de ficelle en 2010, Au bistro du coin et La croisière en 2011).
Malgré toutes ces rencontres, l’humoriste n’oublie pas sa première passion, l’improvisation : il est membre de la Ligue Majeure d’Improvisation (LMI). Il participe aussi à des matchs d’improvisation et y a remporté la première étoile en 2010 et 2011.

Après s’être fait une réputation dans le milieu du spectacle, l’émission On ne demande qu’à en rire lui permet de se faire connaître du grand public. Il y a participé entre 2010 et 2012, devenant l’un des pensionnaires de l’émission. Entre octobre 2012 et janvier 2013, il participe au ONDAR Show, émission réunissant les pensionnaires de On ne demande qu’à en rire.

Aujourd’hui, Arnaud Tsamère est un homme reconnu, qui a reçu de nombreuses récompenses pour son travail. Il obtient en particulier le 1er prix du jury aux festivals de Capbreton et de Mâcon en 2007 et est le gagnant de la route du rire en 2010.

La tournée du Trio avec Jérémy Ferrari

La tournée du trio avec Jérémy Ferrari

Et le meilleur pour la fin ! Je vous avais déjà parlé de Jérémy Ferrari dans les sélections On ne demande qu’à en rire, et il reste pour moi l’un des meilleurs humoristes actuels.

Jérémy Ferrari est né le 6 avril 1985 dans les Ardennes. Il se rend compte très tôt qu’il n’est pas fait pour les études, mais pour la comédie, et n’entame pas d’études supérieures. Il s’investit plutôt au sein de l’école « Ludus », du théâtre de Charleville-Mézières, où il rencontre Bruno Nion, qui va l’encourager à faire du spectacle. Il le mettra en scène et le poussera à faire son premier One Man Show, De sketches en sketches, qui aura une portée régionale.

À 17 ans, le jeune humoriste va à Paris pour y jouer son spectacle Moi, méchant ?, qu’il représentera 300 fois.

Il se fait repérer et remporte à 19 ans le prix du public au Festival Top In Humour. L’année suivante, il intègre l’équipe du Morning Café (M6) et, en 2007, il jouera dans la pièce Deux chaises vides avant de se consacrer à son One Man Show.

C’est en 2009 qu’il commence à jouer Mes 7 péchés capitaux, dans lequel il évoque les principales religions monothéistes. Afin de maîtriser le sujet, il a lu la Bible, le Coran et les cinq premiers livres de l’Ancien Testament et participera à des débats avec des représentants religieux. Ce spectacle, où il mêle provocation et humour noir, est bien accueilli par le public. Il sera amélioré et la version actuelle est Allelujah bordel, qui rencontre toujours autant de succès et avec lequel il a fait une tournée dans toute la France.

Jérémy Ferrari a participé aux deux premières saisons de On ne demande qu’à en rire, entre 2010 et 2012. Il est rapidement devenu un habitué de l’émission. Son humour noir et provocateur plaisait, mais pouvait aussi diviser le jury. Entre octobre 2012 et janvier 2013, il a participé au ONDAR Show avec d’autres pensionnaires.

L’émission de Laurent Ruquier a réellement permis à Jérémy Ferrari de se révéler et de faire accepter son humour. C’est aussi grâce à l’animateur qu’il a participé à On va s’gêner (Europe 1) et à La bande à Ruquier.

Jérémy Ferrari a rencontré, dans On ne demande qu’à en rire, l’humoriste Constance dont il est devenu le co-auteur de son spectacle Les mères de famille se cachent pour mourir. Il a aussi aidé Guillaume Bats à écrire son spectacle Attention la tête.

 

Réunis dans un spectacle hilarant : la tournée du Trio

Avant d’arriver au spectacle, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Trois humoristes, réunis pour une tournée, mais vont-ils faire des sketches ensemble ? Se succéder ? Mystère jusqu’au début du spectacle.

Salle dans le noir, musique à fond et jeu de lumières. Les silhouettes des trois humoristes se dessinent peu à peu dans l’ombre, droites au milieu de la scène. Puis le rideau se ferme et un film est projeté. Au départ, j’ai été surprise que le spectacle commence par un film, mais il est en fait le trait d’union entre tous les artistes, les introduit et met le public dans l’ambiance. Cette petite projection est une bonne idée et est très réussie, elle présente le spectacle puis chaque humoriste.

Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamère et Baptiste Lecaplain dans la tournée du trio

Les petites scènes projetées se déroulent dans un hôtel où les trois humoristes se retrouvent et introduisent leur univers : noir pour Jérémy Ferrari, décalé pour Arnaud Tsamère et le stand-up plein d’autodérision et de dynamisme de Baptiste Lecaplain.

Après le petit film, Jérémy Ferrari est arrivé sur scène pour commencer la soirée. L’humour noir et provocateur de l’humoriste est présent du début à la fin. La religion est au centre de cette petite heure de spectacle : Jérémy Ferrari se base sur les vrais textes religieux, prend à part le public pour vérifier ce qui est écrit, dénonce.

Jérémy Ferrari fait preuve d’une énergie débordante et a un vrai message à transmettre. Il arrive à répondre aux provocations du public et à adapter son spectacle au lieu dans lequel il joue. Par exemple, à Lyon, il a commencé en se faisant huer, car il comparait la salle à celle de Saint-Étienne, éternelle rivale de la capitale des Gaules…

Je l’avoue, c’est en particulier pour lui que je voulais voir La tournée du Trio. J’avais déjà vu son spectacle Allelujah bordel en 2011 et souhaitais voir comment il avait évolué depuis. Je n’ai absolument pas été déçue, il y a toujours de nouvelles trouvailles et je ne me suis pas ennuyée une seconde !

Après une seconde partie du film introductif, trait d’union entre les humoristes, c’est Arnaud Tsamère qui est entré en scène. Il a commencé humblement en jouant un sketch qu’il avait écrit pour On ne demande qu’à en rire, une sorte d’hommage à l’émission, qui lui a permis d’être reconnu et de remplir les salles. Après ça, l’univers complètement fou de l’humoriste réapparaît, plein de surprises et de rebondissements.
Arnaud Tsamère démontre à la fois sa maturité scénique, qu’il met au service de la folie, de l’absurde et du décalage. C’est le même humour que celui qu’il montrait dans l’émission On ne demande qu’à en rire.

Des rires ininterrompus, des situations très drôles, j’ai adoré ses sketches ! Petit bémol ? Je n’ai pas forcément été surprise comme j’ai pu l’être en découvrant le spectacle de Jérémy Ferrari, qui a un fil conducteur du début à la fin. Là, j’avais l’impression d’une suite de sketches comme il aurait pu les faire pour On ne demande qu’à en rire, en un peu plus long… Ça fait aussi partie de son univers, donc ça ne gâche rien au spectacle et aux rires, mais ça m’a un peu manqué.

Et finalement, Baptiste Lecaplain vient présenter son spectacle. Je dois avouer que… je ne le connaissais pas avant La tournée du Trio, je ne l’avais jamais vu à la télé ou entendu à la radio. C’était donc une vraie découverte et… une très bonne surprise !

Un humour frais, très ancré dans le quotidien, beaucoup de mouvement sur scène et une grande proximité avec le public. Je trouve qu’il transmet particulièrement bien le plaisir de la scène : il est là, il s’amuse et le fait savoir !

Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamère et Baptiste Lecaplain dans La tournée du trio

Il y a des passages singulièrement drôles où il met en avant son talent de comédien. En y repensant, c’est sûrement son imitation d’un crabe essayant de s’enfuir d’un supermarché (mais comment on peut en arriver là dans un sketch…), qui m’aura le plus marquée ! J’ai totalement adhéré à son univers, qu’il construisait devant nous. Il donnait l’impression de poser des objets qui lui ont servi dans un sketch quelque part, ne plus les voir pendant un moment et nous surprendre après en les « réutilisant » alors que personne ne s’y attend.

Comme vous l’aurez compris, c’est un spectacle à voir ! Tout est bon, à garder, il n’y a pas de faiblesses ou de moments d’ennui. Au lieu de 2 h 30, le spectacle a duré plus de 3 h, entre les improvisations des humoristes, les interventions du public et le bêtisier du film diffusé à la fin, ce sont vraiment 3 h de pur bonheur ! Je vous conseille vraiment d’assister à La tournée du trio si vous en avez l’occasion !

Ursuline

Sources texte:

– Wikipédia: Baptiste Lecaplain, Arnaud Tsamère et Jérémy Ferrari

Baptiste-Lecaplain.fr

ArnaudTsamère.com

JérémyFerrari.fr

Voilàmonavis

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