L’agility

Notez cet article :

Agility : Sport, discipline canine qui consiste à guider son chien au mieux sur un parcours donné.
Vous devez forcement tous connaître le célèbre jeu Nintendogs sur DS ! Un petit aperçu :

L'agility selon Nintendogs

En trois coups de stylet, le chien sait tout faire parfaitement ! Maintenant, j’aimerais vous expliquer un peu mieux en quoi consiste ce sport…

Mais tout d’abord, un peu d’histoire !

L’idée d’agility canine a été trouvée en grande partie grâce aux pratiques équestres.
1978 : Création de l’agility dog en Angleterre, comme un « mini parcours équestre ».
L’idée de John Varley était une compétition de saut de chiens, certainement née de sa relation avec le monde du cheval. Étant un excellent homme de scène, il avait bien en tête le type d’événement qu’il voulait, mais il avait besoin d’une personne pratiquant l’entraînement de chiens pour lui fournir des réponses.
Il contacte donc Peter Meanwell, juge et conducteur en « Working Trials » (épreuves de travail pour chiens) et lui demande de faire un essai et de concevoir l’équipement approprié. À eux deux, ils vont, pour le Crufts de février 1978, établir les modalités de la première démonstration d’agility au monde. Les cynophiles (personnes qui manifestent un intérêt particulier pour les chiens ou les différentes races de chiens) sont conquis.
1988 : Apparition de l’agility en France, premiers concours homologués par la S.C.C.
1989 : 1er Championnat de France
1992 : Création de la CNEA (Commission Nationale d’Éducation et d’Agility)
1996 : 1er Championnat du Monde

Certains sont peut-être déjà allés voir les chiens en concours et, là encore, vous avez très certainement trouvé que ce n’était pas bien compliqué !
Et pourtant… Combien d’années d’entraînement ont tous les chiens que vous voyez galoper lors d’un concours ? Deux, trois, quatre… ?
Ça n’y parait pas, mais l’entraînement a très certainement été rude pour chacun, chaque chien nous en fait baver d’une manière ou d’une autre, les débuts sont loin d’être simples !
Voici les étapes de la progression en club (dans un cas assez global ! Ici, je vous propose les étapes de mon club) :

* Dans un premier temps, faire faire de l’obéissance au chien, c’est-à-dire les ordres basiques, assis, couché, pas bouger, marche en laisse, etc.
Certains d’ailleurs vont devoir gagner en autorité (n’oubliez pas le son, la façon dont s’adresse le maître à son chien est assez marrante) :

Il y a aussi la découverte des obstacles d’agility, tout se fait en jouant, et on apprend au chien à aimer travailler. Quels sont-ils, ces obstacles ? Nous aussi, partons à leur découverte :

Les différents obstacles de l'agility

Le slalom n’est découvert que plus tard.

Les ordres généraux donnés au chien pour chaque agrès (on n’utilise qu’un ordre précis pour le chien) :

Tunnel : Dedans/tunn
Balançoire : Monte/dessus/bal
Pneu : Dedans/saute/pneu
Chaussette : Dedans/chauss
Palissade : Monte/dessus
Saut et saut en longueur et le mur : Saute
Table : Monte/dessus/table
Passerelle : Monte/dessus/pass
Slalome : Slam/slalom/dedans

* Deuxième temps lorsque le chien semble parfait, on continue essentiellement l’agility (l’obéissance ne se travaille plus que chez soi), on commence à enchaîner les obstacles petit à petit sur des parcours assez simples avec beaucoup de lignes droites :

Une vidéo de moi et Flocon à nos débuts.

C’est aussi à ce moment-là qu’on donne des règles au jeu, c’est-à-dire pour les descentes de zones (passerelle, balançoire, palissade), le chien a maintenant obligation de poser une patte minimum sur la partie colorée (ici sur la partie rouge) :

Partie colorée d'une descente de zone

Le chien doit aussi à présent rester 5 secondes sur la table sans bouger dans la position qu’il désire.

Et surtout, on commence l’apprentissage du slalom, l’obstacle le plus compliqué.
Ses règles sont simples, le chien entre toujours à gauche, l’écart entre chaque piquet est de 60 cm et le tout est composé de 12 barres. Que le maître se trouve à la droite du slalom ou à gauche, c’est toujours la même entrée pour le chien !

Maintenant, place aux différentes méthodes d’apprentissage :

* Le slalom couloir très bien expliqué sur ce site :

http://www.au-chien-agile.fr/monblog/2011/03/16/le-slalom-couloir-de-a-a-z/

–> Essentiellement utilisé pour les grands chiens, cette méthode peut être commencée dès les 2 mois de l’animal chez soi, au calme, et toujours dans le jeu et la détente, mais au début il faudra laisser les rangées de piquets suffisamment espacées, le chien doit pouvoir passer sans se tordre de droite à gauche, sinon, vous risquez de l’abimer ! Ne pas commencer le rapprochement des piquets qui, forcément, obligera votre chien à bouger de gauche à droite, avant qu’il n’ait totalement fini sa croissance ! Lors du rapprochement de vos piquets, faites-le lentement, ne brusquez pas le chien en les rapprochant trop rapidement ! Vous risquez de gâcher tout votre travail en faisant ainsi. Quelques centimètres de temps en temps suffisent amplement.

Niveau méthode : Très bonne méthode et surtout conseillée ! Le chien comprend très vite ce qu’on attend de lui et il atteint une rapidité impressionnante !

* Le slalom grillagé :

Slalome grillagé (schéma)

(Les poteaux bleus et jaunes sont entourés d’un grillage, on le pose de cette manière)

–> Méthode essentiellement utilisée pour les petits chiens, mais qui est aussi parfois utilisée pour de plus gros chiens.
Le chien est lâché seul dans le slalom. Il existe plusieurs techniques pour enlever le grillage sans pour autant bloquer le chien : si vous tenez à récupérer en entier (enfin presque) votre grillage, commencez par enlever une porte dans le milieu du slalom et ainsi de suite jusqu’aux extrémités. Lorsque le chien rate une porte, n’hésitez pas, remettez à l’endroit même un bout de grillage ! Après, vous pouvez aussi couper en hauteur votre grillage sur toute la longueur de votre slalom, il diminuera donc de taille proportionnellement, et ainsi de suite jusqu’à ne plus exister, seulement, après, n’espérez pas récupérer votre grillage. Même principe que pour le slalom couloir, le faire en douceur pour ne pas bloquer le chien !

Niveau méthode : Très bonne méthode et surtout conseillée ! Le chien prend son autonomie dès le début dans le slalom, il n’a pas de problème d’entrée, ne fait pas de faute, donc le travail est totalement positif.

* Le slalom dit « basique » :

–> Cette méthode est apprise d’une façon assez « militaire », on utilise un ordre pour qu’il aille à gauche et un autre pour qu’il aille à droite et ainsi de suite. Pour ma part, au début, ne connaissant pas bien l’agility et ces méthodes, j’ai été contrainte de lui apprendre celle-ci avec passe/pieds. Et, le hic, c’est que le chien met déjà du temps à assimiler, il a du mal à entrer dans le slalom de façon autonome et n’est pas à fond dedans, et pour cause, le jeu n’était pas la principale attraction, c’était la nourriture.

Niveau méthode : Je ne la conseille pas, le chien comme vous l’avez vu sur la vidéo est constamment induit en erreur, recommence encore et toujours, ne sait pas quelle porte prendre, et surtout, cette méthode n’est pas drôle du tout pour l’animal, même si le chien semble prendre du plaisir, aujourd’hui ce n’est plus tellement le cas, donc méthode à éviter sauf si vraiment vous n’avez pas d’autre choix.

Voilà, vous avez très certainement compris que le slalom ne s’apprend pas en 3-4 coups de stylet ! Il faut de la persévérance, du temps et surtout du jeu !

* Troisième temps, on complique nos parcours pour conditionner le chien et pour avoir un niveau nous permettant de commencer les concours. Voici à peu près le type de parcours :


Encore une vidéo de moi-même.

Les règles en agility :

Le parcours doit être effectué par le chien dans un ordre déterminé, sans fautes et le plus vite possible! L’agility est donc à la fois une course de vitesse et d’agilité.
Chaque barre de saut qui tombe provoque une pénalité de cinq points.
La passerelle, la palissade et la balance ont à la montée et à la descente des zones de couleur différente où le chien doit poser une patte au minimum, sinon c’est de nouveau une pénalité de cinq points.
Si le chien passe à côté d’un obstacle qu’il doit effectuer, cela s’appelle un refus et il reçoit une nouvelle pénalité de cinq points.
S’il prend un mauvais obstacle ou fait un pipi sur le terrain, c’est l’élimination.

L’agility, pour qui ?

Tout type de chien, tout type de race, n’importe quel chien peut faire de l’agility ! Le coût annuel, n’étant pas très élevé, permet aux gens qui le désirent de pratiquer ce sport sans aucun souci.

L’agility, à quel âge ?

Le chien peut commencer ce sport dès ses 2 mois, mais il ne fera pas tous les obstacles, on protège avant tout la santé de l’animal !
Sachez qu’un chien prend sa «retraite » au niveau des concours lorsqu’il atteint les 9/10 ans en moyenne, il continue de pratiquer pendant un ou deux ans plus doucement en entraînement au club. Cette moyenne varie d’un chien à l’autre, bien évidement.

Beaucoup d’amoureux d’agility pratiquent ce sport, certains même vont jusqu’à le faire avec d’autres animaux, je vous propose en images, chat, lapin, souris et hamster !

Le chat en agility :

Merci à Breath. pour cette vidéo.

Le lapin en agility :

Merci à jujuloustic pour cette vidéo.

Et pour finir, revenons à l’agility canine, une vidéo gag ! Bonne lecture :

Discipline, sport, jeu, complicité… c’est ça l’agility !

Fly With Me

3 réflexions sur “L’agility”

  1. Article super intéressant, j’ai fait un peu d’agility avec ma chienne c’est vraiment sympa a tester, puis ça reserre les liens avec l’animal!

     

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