Le panda géant : les préjugés sur le mangeur de bambou

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Avec sa tête noire et blanche et son air de grosse peluche, difficile de ne pas craquer devant le panda. Et vous, connaissez-vous bien ce nounours de Chine ? Pour le vérifier, pourquoi ne pas lire la suite de cet article ?

Existe-t-il plusieurs espèces de pandas ?

Le panda géant

En observant cette image, tout le monde reconnaîtra le panda, mais il est plus approprié de dire qu’il s’agit d’un panda géant.

Ce panda, Ailuropoda malanoleuca de son nom latin, est un ours vivant dans les zones montagneuses, froides et humides de la Chine. Il vit en solitaire dans des forêts riches en végétaux, et plus majoritairement en bambous qui constituent sa nourriture principale.

Alors, cela signifierait-il qu’il y a un panda plus petit, une autre espèce ?
Pas exactement, mais le petit panda ou panda roux, existe bel et bien. Contrairement à son alter ego plus grand, il n’est pas un ours, mais fait partie de la famille des ratons laveurs. Il est omnivore, se nourrissant d’œufs, de petits animaux ainsi que de végétaux. Il vit dans les forêts montagneuses au Népal. Le panda roux est plus petit, il mesure à peine 60 cm, a de grands yeux noirs adorables et son pelage peut aller du roux au marron.

Le panda roux

C’est au cours du XIXe siècle que l’on a étudié et nommé ces deux espèces. D’abord le plus petit, ensuite l’ursidé qui a donc pris l’adjectif de « géant ». Le fait qu’ils vivent dans les mêmes zones géographiques a dû influencer le choix de la dénomination.

Le panda peut-il vivre en groupe ?

Même s’il a une bouille qui attire la sympathie, le panda est de nature solitaire. Il passe presque tout son temps à trouver sa nourriture et à la mâcher. Il se déplace toujours lentement pour conserver son énergie, parcourant un demi-kilomètre en moyenne sur une seule journée. Chaque individu possède également son petit territoire, qui peut s’étendre jusqu’à 6,5 km². Parfois, de jeunes individus peuvent cohabiter sur une même surface, mais ils finissent par se séparer avec le temps. Ces animaux restent seulement ensemble en période de reproduction ou lorsque le petit est élevé par sa mère.

Deux pandas qui partagent leur repas

Pour communiquer entre eux, les pandas peuvent parfois se servir de cris, mais ce n’est pas leur méthode la plus efficace puisqu’ils vivent seuls. Une dizaine de cris différents leur permettent de se reconnaître et sont souvent utilisés quand la période de reproduction débute, mais les scientifiques ne savent pas encore ce que ces sons signifient avec exactitude.

Ces ursidés utilisent surtout un marquage olfactif. Ils peuvent par exemple marquer différents arbres de leur territoire en griffant les troncs ou grâce à leurs glandes anales. Non seulement leur territoire est spécifié, mais il permet aussi de s’identifier lors de la reproduction : les mâles et les femelles se retrouvent plus facilement.

Le panda peut-il facilement se reproduire ?

Malheureusement, avoir des petits chez les pandas n’est pas une chose aisée. Comme on l’a déjà dit, ce sont des animaux solitaires, ce n’est que vers la mi-mars que le mâle va se mettre à rechercher une femelle, et cette période prendra fin à la mi-mai.
La future maman est prête à se reproduire durant un mois seulement. Elle va marquer son territoire de musc pour signaler aux mâles environnants qu’elle recherche un partenaire.

Une fois fécondée, la femelle prépare alors un endroit pour accueillir un ou deux petits qui vont naître durant l’automne. L’ourson est tout petit et complètement rose : il n’est pas nu, mais recouvert d’un duvet très fin. À cette période, le bébé est vulnérable, il est aveugle, ne peut pas se déplacer et pèse à peine 100 g.
Pour devenir véritablement autonome, il faut attendre que le panda ait atteint l’âge de trois ans, mais c’est à cinq ans qu’il est adulte et quitte sa mère. Entre temps, la mère n’a pas d’autre petit.

Le petit penda autonome

C’est aussi l’une des raisons qui expliquerait que la population des pandas peine à augmenter. Sans compter que, durant la saison des amours, des mâles peuvent parfois se disputer une femelle, se battre et se blesser très gravement. Pour les animaux en captivité, le problème de la reproduction persiste aussi, puisque le délai où la femelle est capable de se reproduire est très court.

Le panda ne mange-t-il que du bambou ?

Comme tous les ours, le panda est un omnivore. C’est vrai que son régime est principalement composé de bambou et qu’il passe la majeure partie de son temps à manger, mais pas uniquement.

D’abord, il faut savoir qu’il existe plusieurs sortes de bambous et que, durant certaines saisons, l’animal consomme ce végétal de plusieurs façons. En captivité, les soigneurs suivent aussi cette diversification pour que le panda puisse bénéficier d’une alimentation plus variée.
Seulement, le bambou ne suffit pas ou il se raréfie. Dans de pareils cas, l’animal va se rabattre sur d’autres aliments. Ce sera souvent d’autres plantes ou des racines, mais il peut même se mettre à manger du poisson quand il est poussé par la faim. Croire que c’est le seul ours végétarien est une grosse erreur.

Panda mangeant du bambou

Un autre détail amusant sur ce nounours, c’est qu’il possède un « sixième doigt » opposable aux pattes antérieures, ce qui lui permet de mieux saisir les tiges de bambou lorsqu’il se nourrit.

Le panda n’est-il plus un animal protégé ?

Détrompez-vous ! Aujourd’hui, le panda est une espèce en voie de disparition. C’est un animal classé vulnérable selon l’UICN (l’Union internationale pour la conservation de la nature) qui a établi la liste rouge des animaux et végétaux en danger.

En effet, le panda est resté un mystère jusqu’au début du XXe siècle pour l’Europe, malgré les nombreuses références dans des écrits chinois qui remontent à plus de 3000 ans. La première trace du panda qui a été ramenée en Europe date de 1869 : il s’agissait d’une peau de l’animal, ce qui avait donné l’idée d’un premier nom latin Ursus melanoleucus (ours noir et blanc).
Ce n’est qu’en 1936 qu’un spécimen vivant a été déplacé de son pays d’origine vers les États-Unis. Depuis lors, les globe-trotter américains, voyageurs séduits par la beauté de l’animal, sont allés en Chine pour tirer sur les pandas et en ramener des trophées. Partout dans le monde, le panda a été chassé pour sa fourrure ; c’est une des causes pour lesquelles l’animal est en train de disparaître.

La disparition de son habitat naturel constitue une autre raison qui explique la vulnérabilité de l’espèce. Le panda habite dans six régions montagneuses où pousse le bambou. Malheureusement, ces forêts sont en train de disparaître peu à peu : l’homme les détruit plus vite qu’elles ne repoussent.

Bien sûr, on tente aujourd’hui de le protéger au mieux. On crée des réserves naturelles, on contrôle la vie des spécimens à l’état sauvage aussi bien que ceux qui vivent en captivité. Tout est mis en œuvre pour ne pas voir disparaître cette jolie boule de poils.

D’ailleurs, en 1961, le WWF (world wide fund for nature) choisit le panda pour représenter son organisation. C’est un des logos le plus connu internationalement.

Alors, que saviez-vous sur cet ours aussi particulier ? Dites-nous tout dans un commentaire.

 

Enley Tyler

 

Sources texte

Le panda géant”, article dans Vikidia

Panda.fr

Le grand panda, article encyclopédique de Larousse

 

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