Histoire
Cheverny… Château de la Loire, situé en Sologne. Bel ouvrage qui date de 1624 pour le château que l’on connaît actuellement. En effet, les premières constructions datent de 1500, et il ne reste que quelques vestiges de ces constructions, vestiges situés dans les communs du Château et là où se trouvent actuellement les écuries. Le château est passé entre plusieurs mains, à commencer par le fondateur, Henri Hurault. Après avoir été saisi par la couronne, il fut offert à Diane de Poitiers par Henri II. Philippe Hurault, fils du premier propriétaire, racheta le château. C’est ce dernier et son épouse, Marguerite Gaillard de la Morinière, qui ont fait construire le « nouveau » château (soit en 1624). Leur fille, Elisabeth, termina la décoration intérieure. Ainsi, Anne Marie Louise d’Orléans de Montpensier put qualifier le château de « Palais enchanté ». Pendant 150 ans, la propriété changea encore plusieurs fois de propriétaires. Après cela, il fut racheté par Anne-Victor Hurault, Marquis de Vibraye en 1825. Depuis, il appartient toujours à la famille Hurault ; cela fait donc 6 siècles.
La propriété est ouverte au public depuis 1922. Elle n’a fermé ses portes qu’à trois dates : pour la visite de Sa Majesté La Reine Mère d’Angleterre (1963), pour les obsèques du Marquis de Vibray (1976) et pour le mariage de l’actuel propriétaire (1994).
Visite
Maintenant, commençons la visite !
En arrivant pour aller chercher nos tickets, nous pénétrons dans une caverne remplie de choses et d’autres : souvenirs du château, confiseries, confitures, boissons, babioles sans importance… Et les célèbres bandes dessinées de Tintin ! En effet, Cheverny inspira Hergé pour créer le château de Moulinsart.
Les billets en mains, nous pouvons sortir de cette… Supérette ! À gauche, les écuries. Mais personne n’a le droit de franchir les grilles, ouvertes, des écuries du château…
Nous continuons jusqu’à ce qu’un petit chemin nous mène au jardin rempli de diverses plantes et orné d’un bassin en son centre. Derrière nous, la salle des trophées, plutôt pauvre en trophées, bien plus chargée dans mes souvenirs. Elle contient 12 tableaux représentant douze scènes de chasse différentes. Elle contient aussi une cheminée immense avec un tableau. Vraiment, c’est un magnifique tableau.
Direction le chenil, il abrite une cinquantaine de chiens français tricolores. Cheverny est un domaine où l’on pratique encore la chasse à courre.
Ensuite, place au château. À l’entrée, on nous remet un guide pour une visite autonome. Tout au long de la visite, nous retrouverons le H et M entrelacés, symbolisant Henri Hurault et Marguerite Gaillard de la Morinière qui ont fait construire le château actuel.
À droite, nous entrons dans la salle à manger : elle contient une cheminée, très grande elle aussi, avec une petite horloge incrustée, des meubles aux moulures magnifiques et pas du tout altérées par le temps, une table au centre qui a l’air bancale (on aurait presque peur de poser une main dessus), des chaises disposées devant les fenêtres et dotées à chacun de leur pieds d’une roulette en os de mouton. Cette salle est dominée par un lustre qui pèse plus de cent kilos !
Ensuite, nous montons à l’étage. Sur le premier palier est disposée une armure, surmontée d’un bois âgé de plus de 6000 ans ! Il appartenait à l’ancêtre du caribou et, de plus, est accroché à hauteur réelle de l’animal (environ 3 mètres).
En haut de l’escalier à droite, il y a les appartements privés : on y trouve la Chambre des Naissances décorée à merveille dans des tons écrus avec un très joli berceau. Il servait ainsi aux mères pour présenter leur nouveau-né. La visite se poursuit avec Un Petit Boudoir Rouge. Ce salon des Dames est, comme son nom l‘indique, principalement décoré de rouge. Puis, c’est avec une chambre d‘enfant que nous poursuivons la visite avec de très jolis petits chevaux de bois qui sont de l’époque de Napoléon III. La chambre des Mariés où se trouve la robe de mariée de l’actuelle propriétaire, la marquise de Vibraye, qui s’est mariée avec le Marquis en 1994. On trouve également une Salle à Manger dont la vaisselle disposée sur la table a été créée spécialement pour la famille : « Un Automne à Cheverny » ainsi qu’Un Petit Salon avec une représentation en pied d’Anne-Victor Hurault de Vibraye.
Nous poursuivons la visite dans la Salle des Armes. Les décorations, qui n’ont toujours pas été restaurées, appatriennent à Jean Monier, c’est la plus grande salle du château, des armes et armures des XV, XVI et XVIIème siècles y sont exposées. Il y a aussi une petite armure qui a appartenu au Duc de Bordeaux alors qu’il avait 4 ans. Il l’offrit ensuite au Marquis de Vibraye.
Au bout de cette salle, il y a la chambre du roi, elle était réservée aux rois bien sûr et aux hôtes prestigieux. C’est la pièce la plus richement décorée du château. Le lit qui y est disposé paraît petit mais ce n’est qu’une impression. En effet, il fait 2m par 1m60. Après tout, à l’époque, ils dormaient assis car la position couchée était réservée aux morts.
Nous empruntons ensuite les escaliers pour redescendre et nous arrivons dans le vestibule où est placé l’arbre généalogique de la maison Hurault de Vibraye.
Dans la galerie, il y a des documents authentiques signés par Georges Washington, on y retrouve aussi plusieurs tableaux.
Au fond de ce couloir, nous arrivons dans le salon des portraits, où sont accrochés plusieurs portraits d’ancêtres de la famille.
Nous achevons la visite par la bibliothèque, dont le mobilier date du Premier Empire, qui renferme 2000 livres avec des collections complètes.
Personnages
– Les Hurault sont une famille de financiers et d’officiers qui se sont fait remarquer au service de plusieurs rois de France.
– Diane de Poitiers était comtesse de Saint-Vallier, duchesse de Valentinois, elle était aussi la favorite du roi Henri II.
– La Grande Demoiselle était Anne Marie Louise d’Orléans de Montpensier, c’était une princesse de sang royal, petite-fille du roi Henri IV et fille de Gaston d’Orléans.
