Les Mustangs, toujours plus nombreux dans l’Ouest américain

Mustangs sauvages
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La plupart d’entre vous ont entendu parler du célèbre dessin animé Spirit, dont le héros du même nom, un bel étalon musclé et indomptable, se bat pour retrouver sa liberté et sa famille. Ce pur-sang n’est autre qu’un mustang, le cheval sauvage par excellence de l’Ouest des États-Unis, un symbole de l’histoire, un acteur de la conquête de l’Ouest. Mais, à ce jour, les mustangs ne sont plus autant appréciés et le problème de leur nombre commence à se poser. À travers cet article, je vous propose d’en savoir plus sur ces légendes nord-américaines afin de comprendre les causes et les conséquences de l’intolérance qu’ils sont en train d’engendrer au sein de la population.

Les mustangs : origine et présentation

Il fut un temps où tous les chevaux du monde étaient sauvages. Ils galopaient librement dans les vastes plaines, découvrant sans arrêt de nouvelles contrées pour pallier les changements de saisons. L’Ouest américain est la partie du monde où l’on trouvait le plus de chevaux sauvages et c’est de nos jours le seul endroit où l’on trouve des mustangs sauvages. C’est pourquoi ils sont aujourd’hui appelés « les survivants ».

Pourtant, au départ, ces chevaux ne sont pas natifs d’Amérique et ils sont encore moins sauvages. Ils viennent en fait des colons espagnols qui, au XVIIe siècle, lorsqu’ils décidèrent de s’installer au Nouveau Mexique pour la conquête de l’Ouest, amenèrent avec eux leur élevage de chevaux d’origine espagnole, des andalous pour la plupart. Nombre de ces équidés étaient également des barbes et des pur-sang arabes et les Espagnols en pratiquaient un élevage extensif (élevage d’un très petit nombre de chevaux sur de grands espaces). Malheureusement, cette pratique était risquée, car beaucoup  s’évadaient et a finalement conduit à la perte de nombreux équidés.

C’est ainsi que les chevaux espagnols perdus de la conquête de l’Ouest sont revenus à l’état sauvage. L’appellation « mustang » vient du mot espagnol Mostrenco, qui signifie « sans propriétaire ».

Ces chevaux sont uniques de par leur patrimoine génétique, ils ont du sang principalement espagnol, mais également barbe et arabe et par la suite américain du fait de leur reproduction avec les équidés du territoire. C’est pourquoi ils sont si importants pour l’histoire de l’Amérique et représentent désormais un véritable symbole.

Les mustangs n’ont plus leur place dans les plaines américaines

Malgré ce statut de symbole qu’on leur attribue, les mustangs n’ont hélas plus leur place sur le territoire américain. L’État estime qu’ils commencent à devenir un inconvénient du fait de leur nombre. En effet, on en compterait aujourd’hui plus de 50 000, principalement au Nevada et au Colorado, et leur nombre pourrait atteindre 150 000 d’ici cinq ans, une situation semble-t-il incontrôlable. Les mustangs ne cessent de se reproduire et occasionnent une réelle gêne pour la population américaine, notamment pour les fermiers qui n’ont apparemment plus de quoi nourrir leurs élevages. De plus, ils effraieraient le bétail et ne le laisseraient pas s’approcher des espaces d’eau.

La chasse aux mustangs est proscrite et punie par la loi depuis le gouvernement Nixon en 1970, car leur nombre avait, à cette époque, sensiblement baissé, passant de 2 millions à 10 000 en une cinquantaine d’années. Ils étaient chassés et tués par les fermiers principalement.

Pourtant, aujourd’hui, et ce, malgré la loi, l’État se charge depuis plusieurs années de contrôler leur accroissement en passant par un département du ministère, le Bureau de Gestion du Territoire (Bureau of Land Management), qui capture les équidés. Ces actions sont appelées des round ups et tournent parfois mal, engendrant de graves blessures à l’animal et pouvant même aller jusqu’à causer la mort. Les chevaux capturés sont pour la plupart revendus à des contribuables qui les envoient à l’abattoir, tandis que d’autres sont gardés enfermés.

Photos chasse aux mustangs

Photo : les mustangs sont poursuivis par un hélicoptère dans le but d’être attirés dans un piège pour les capturer

Une partie de l’héritage américain qui veut malgré tout être préservée

Si l’État et certains habitants de l’Ouest américain réprouvent de plus en plus la présence des mustangs sur le territoire, ce n’est pas le cas de tout le monde et un grand nombre de militants de la cause des mustangs se bat pour sauver ceux qui jouissent encore de liberté.

C’est par exemple le cas de Madeleine Pickens, une milliardaire déterminée et sensible à la cause animale qui a décidé de construire un ranch dans le Nevada pour accueillir un très grand nombre de mustangs sauvages, afin de leur éviter d’une mort cruelle. Elle compte agrandir petit à petit l’endroit destiné à l’hébergement, jusqu’à finalement pouvoir atteindre une capacité d’accueil de plus de 30 000 équidés. Elle se bat également pour que ces round ups soient arrêtés, et, au minimum, pour que leur déroulement soit moins violent pour les pauvres chevaux.

Photo de Madeleine Pickens

De nombreuses personnes suivent Madeleine Pickens dans son combat et font tout ce qui est en leur pouvoir pour changer les choses. Ils contestent les arguments de l’État concernant les raisons de cette mesure de captures, en affirmant que ces dernières ne sont pas recevables.

Néanmoins, ces militants sont totalement impuissants et démunis face aux round ups qui sont organisés. Ils doivent se contenter d’assister à la scène lorsque cela s’avère possible et d’en rendre compte à la population afin de la sensibiliser le plus possible au problème.

Et vous, que pensez-vous de cette décision de l’État de vouloir réduire le nombre de mustangs sauvages ? Croyez-vous que cela soit nécessaire ou êtes-vous plutôt du côté de Madeleine Pickens ? Donnez-nous votre avis dans les commentaires !

Mïmire

Sources texte :

chevauxmustang.com/
francetvinfo.fr/
lefigaro.fr

Sources images :

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6 réflexions sur “Les Mustangs, toujours plus nombreux dans l’Ouest américain”

  1. Je suis très heureuse et soulagée de voir des milliardaires ( ou non d’ailleurs )comme Madeleine Pickens lutter contre les injustices relatives aux Mustangs.
    Je ne pensais d’ailleurs pas qu’un animal herbivore tel que le cheval puisse se faire tuer à cause des fermiers, à croire que ça ne leur suffit pas de tuer les loups et autres carnivores. C’est un vrai problème sociétal je pense, mais bon encore une fois on en entend pas vraiment parler…
    D’ailleurs, moi même avant de lire cet article je n’étais pas au courant de cette « chasse » aux Mustangs, si les humains ne s’étaient pas appropriés l’entièreté des territoires habitables nous n’aurions pas de problème comme ça !
    Bref très bon article !

     
  2. C’est un article très intéressant ! Je ne savais pas que les mustangs étaient à ce point considérés comme un fléau 🙁
    Heureusement que des gens comme Madeleine Pickens existent !

     
  3. Je ne pensais pas qu’il restait autant de mustangs, encore moins qu’ils étaient nuisibles… heureusement que Madeleine est là ! C’est triste de devoir en arriver là…

     
  4. J’avais déjà entendu parler de cette situation sans vraiment en savoir plus, maintenant je connais un peu plus les détails c’est très instructif

     

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