Les actualités équestres de la fin d’année 2023

Notez cet article :

Si vous n’avez pas suivi les nouvelles qui ont animé le monde équestre ces derniers mois, je vous propose une petite séance de rattrapage avec cet article !

Diminution de la TVA des centres équestres

En 2012, un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne a entraîné la mise en place de plusieurs taux de TVA distincts en fonction des activités équestres allant de 2,10 % à 20 %. Ainsi, l’enseignement de l’équitation dans les centres équestres s’est retrouvé imposé à hauteur de 20 %, ce qui avait été largement critiqué par la filière équine. Cette augmentation de la TVA s’était en partie répercutée sur les tarifs mis en place par les centres équestres et on estime que la fédération française d’équitation a perdu 100 000 licenciés entre 2012 et 2020.

En 2022, une nouvelle directive européenne a vu le jour permettant aux centres équestres de bénéficier à nouveau d’une TVA à 5,5 % pour l’enseignement équestre. Cependant, la France ne s’était pas alignée à cette directive jusqu’en octobre 2023 où le gouvernement a retenu un amendement permettant à l’enseignement équestre de repasser à un taux d’imposition de 5,5 %. Cet amendement fait partie du projet de loi de finances 2024 adopté par le gouvernement après l’utilisation du 49.3 permettant de faire passer un texte sans le faire voter à l’Assemblée nationale. Il devrait être mis en place dès le 1er janvier 2024.

Outre l’enseignement de l’équitation, ce nouveau taux d’imposition concernera également l’accès aux infrastructures sportives dédiées à cette pratique, l’animation et les activités de démonstration aux fins de découverte et familiarisation de l’environnement équestre. Si cette baisse de la TVA est une bonne nouvelle pour la filière équine, il ne faut pas s’attendre à ce que les tarifs appliqués par les centres équestres soient diminués pour autant.

La bataille de l’Australie contre les chevaux sauvages

L’Australie compte une population de 400 000 chevaux sauvages, dont 19 000 vivant dans le parc national du Kosciuszko, en Nouvelle-Galles du Sud. Ces équidés appelés brumbies sont les descendants de chevaux ramenés en Australie par des colons européens au cours du XIXe siècle, qui se sont échappés puis adaptés à la vie sauvage. Aujourd’hui, la présence de ces chevaux emblématiques sur le sol australien est controversée, les brumbies étant accusés de détruire l’écosystème local. En effet, avant leur importation, les chevaux n’étaient pas présents sur le sol australien et la croissance de leur population entraîne depuis une vingtaine d’années la dégradation de cours d’eau et la destruction de l’habitat des espèces endémiques de l’Australie. Ils sont ainsi considérés par certaines autorités australiennes comme une espèce nuisible. Des mesures sont déjà en place pour contrôler la population de brumbies, mais qui ne suffisent plus d’après la ministre de l’Environnement de Nouvelle-Galles du Sud. Ainsi les autorités de cette région viennent de prendre la décision de réduire le nombre de chevaux sauvages par une méthode d’abattage par hélicoptère afin de passer de 19 000 individus à 3 000 au sein du parc national du Kosciuszko. Cette méthode avait déjà été utilisée dans les années 2000 conduisant à la tuerie de plus de 600 chevaux sauvages en trois jours. Cependant, les autorités avaient renoncé à continuer face à l’indignation que cette décision avait générée. Les opposants à la mise à mort des brumbies qui militent pour que des solutions alternatives soient mises en place sont nombreux, mais les autorités estiment aujourd’hui que l’abattage est la seule voie possible.

Inauguration du pôle international de sports équestres du haras du Pin

Le 30 octobre 2023, 750 personnes se sont réunies pour l’inauguration du pôle international de sports équestres (PISE), un évènement attendu depuis plusieurs années marquant la renaissance du haras du Pin situé en Normandie. On peut désormais retrouver bureaux, salles de réunion, espaces de restauration, boutique, carrières de compétition et de détente, ronds de longe ainsi que 300 box sur le site, de quoi accueillir toutes sortes de compétitions, des plus modestes jusqu’aux concours internationaux cinq étoiles. Le PISE a d’ores et déjà pu accueillir un concours international d’attelages, la Coupe d’Europe de concours complet et le Championnat du monde d’attelage à deux chevaux. Et le planning pour l’année 2024 est déjà bien rempli puisque le site accueillera un concours international d’attelage fin juin, une fanzone des Jeux olympiques du 27 juillet au 6 août et le Championnat du monde d’attelage à un cheval à la mi-septembre.

Outre l’inauguration de ce nouveau pôle centré sur les compétitions, deux autres projets axés sur la formation et le tourisme verront le jour au haras du Pin. La formation et la recherche seront développées avec l’installation d’une école vétérinaire équine permettant la formation de 400 à 600 élèves et d’un centre de recherche, le Cirale. Côté tourisme, des hébergements touristiques de type cabanes et lodges seront construits sur le site. Enfin, un restaurant tenu par un chef étoilé et un hôtel seront installés dans le château et le cœur du Haras.

Aviez-vous entendu parler de ces différentes actualités liées au monde équestre ? Avez-vous d’autres informations que vous aimeriez nous partager ? N’hésitez pas à vous exprimer en commentaire !

Sometimes

Sources :

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut