Vous êtes un grand amateur de chevaux et vous voulez que votre métier tourne autour de cette passion ? Vous êtes dynamique, motivé, et les études ne vous font pas peur ? Ce mois-ci, je vous propose de découvrir un nouveau métier autour du cheval, celui de vétérinaire équin. Pour en savoir plus, lisez la suite !
Les missions du vétérinaire équin
Nul besoin d’un niveau équestre élevé pour devenir vétérinaire équin. D’ailleurs, vous n’avez même pas besoin d’être cavalier, mais je vous conseille d’aimer les chevaux sans en avoir peur. En effet, le vétérinaire équin travaille au contact des chevaux, qui sont ses patients. Imaginez s’il en avait peur !
En pratique, un vétérinaire équin est un vétérinaire comme les autres, c’est-à-dire qu’il s’occupe du soin des animaux, mais il est spécialisé dans le domaine équin : il soigne donc des chevaux, des ânes, des mules, etc.
Il possède un cabinet, mais ne s’y rend que rarement (pour les interventions chirurgicales comme des castrations, des blessures importantes, etc.), la plupart du temps, il se rend à domicile. Le vétérinaire équin intervient en amont, en réalisant des traitements préventifs (vermifuge, vaccins, etc.), mais soigne aussi sur le moment des maladies (colique, fourbure, etc.) ou des blessures d’accidents. Il prescrit des médicaments et réalise des soins si nécessaire. Le vétérinaire peut aussi être appelé dans des cas de poulinage, dans le suivi de la gestation ou dans le cadre d’une insémination (en fonction de sa spécialité). Vous pouvez aussi faire appel au vétérinaire équin pour réaliser des visites médicales avant achat ou pour ce qui a trait à la dentisterie.
Quelle formation pour devenir vétérinaire équin ?
Il est conseillé de présenter un bac S (scientifique), STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) ou STAV (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant). Après deux années de classe préparatoire BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la terre) ou deux à trois années de licence de sciences de la vie voire certains BTS ou BUT, vous aurez la possibilité d’intégrer sur concours (très sélectif) une école nationale vétérinaire, au nombre de quatre en France : Nantes, Maisons-Alfort, Toulouse et Lyon.
Au bout de cinq années (trois pour une formation de base, la quatrième pour le choix de la filière équine avec des stages et une dernière année pour les stages), vous devrez soutenir une thèse de doctorat vétérinaire qui permet d’exercer la médecine et la chirurgie sur des animaux.
Les qualités du vétérinaire équin
Bien sûr, la première qualité est d’aimer les animaux, en particulier les équidés, mais cela ne suffit pas. Il vous faudra être travailleur et très persévérant pour réussir le concours d’entrée dans les écoles nationales vétérinaires. Les études ne doivent pas non plus vous faire peur : comptez au minimum sept ans avant d’obtenir votre diplôme de vétérinaire. Si vous êtes pressé, vous pourrez vous arrêter à trois années d’études en école nationale de vétérinaire pour devenir assistant vétérinaire.
Vous devrez aussi être diplomate, surtout lorsque vous vous adressez à un propriétaire. Ne soyez pas trop brusque dans vos paroles, soyez patient, ménagez la personne : c’est de son cheval dont on parle ! Pensez aussi à adapter votre discours, essayez de vulgariser votre diagnostic pour le rendre compréhensible.
Le vétérinaire équin est très souvent sur les routes, à conduire entre deux interventions. Bien entendu, vous devrez avoir passé votre permis de conduire et être véhiculé. Qu’il pleuve ou que la route soit verglacée voire non dégagée, une urgence reste une urgence, vous devrez pouvoir vous rendre sur place. Un vétérinaire équin parcourt en moyenne 300 km par jour ! De plus, vous ne devrez pas compter votre temps. En effet, si une urgence perturbe votre tournée, vous devrez la traiter et faire avec, quitte à retarder tous vos rendez-vous. De la même façon, si vous pensez terminer à 19 h et qu’à 19 h 05, on vous appelle pour un problème urgent, vous ne répondrez pas « Non, j’ai terminé ma journée, ça attendra demain ! ».
Le vétérinaire équin doit aussi savoir faire preuve de sang froid, pour agir efficacement dans l’urgence, mais aussi pour réussir à se maîtriser dans des situations difficiles. Rappelez-vous que le vétérinaire côtoie les naissances mais aussi les décès, qui font partie du cycle de la vie. Il est amené à réaliser des actes chirurgicaux qui peuvent déranger les personnes les plus sensibles.
Le vétérinaire ne doit pas non plus craindre le froid. En effet, les écuries ne sont pas toutes munies de chauffage, et certaines régions de France battent des records dans les températures négatives. Ne soyez pas trop frileux et ne craignez pas non plus de vous salir… ainsi que de salir votre véhicule !
Les évolutions du métier
Ce métier offre des perspectives d’évolution comme :
- vétérinaire d’équipes sportives ;
- chercheur ou enseignant à l’école nationale vétérinaire ;
- vétérinaire inspecteur de la santé publique vétérinaire (nécessitant une formation complémentaire).
En conclusion, le métier de vétérinaire équin est une très bonne alternative pour ceux qui aiment le domaine de la santé et les chevaux, même s’il se révèle tout de même exigeant. Avez-vous déjà songé à devenir vétérinaire équin ? Connaissiez-vous ce métier et sa formation avant d’avoir lu cet article ? Dites-nous tout dans un commentaire !
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Sources texte :
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Image à la une : crédits illustration Clemthenurse
Je ne savais pas qu’il existait des écoles spécialisées dans l’équin, est-ce que les faire permet tout de même d’exercer en tant que vétérinaire « normal » ? C’est un gros challenge que de commencer ces écoles, si on ne va pas au bout (changement d’avis par ex) ça veut dire qu’on a plus rien après ? Et wahou 300 km par jour, déjà que 100 je trouve ça énorme ^^
il faut souligner qu’il faut une bonne formation car les risques auxquels sont confrontés les professionnels des soins vétérinaires sont ainsi nombreux et très divers : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=473
J’aime Bien l’être mais qu’elle sont les tache pour le devenir
Devenir vétérinaire équin demande rigueur et travail. Mais le métier passionnant qui est à la clef fait très vite oublié toute ses nuits et soirées à étudier. J’aimerais simplement préciser qu’il existe aussi des formations pour auxiliaires vétérinaires équins. C’est aussi un métier qui existe et qui pourrait être intéressant pour les personnes ne souhaitant pas passer plusieurs années à l’école.
Quest ce qu’ils entendentpar soutenir la thèse de doctorat ? Qu’est ce que c’est ?
La thèse c’est un travail de recherche sur lequel doit travailler un candidat pour obtenir le grade de docteur (en médecine vétérinaire dans ce cas). C’est un travail que l’on effectue au cours des études pour devenir vétérinaire !
Bonjour, je voulais vous féliciter pour cet article très intéressant sur le métier de vétérinaire équin. Vous avez su décrire avec précision les différentes missions de ce métier passionnant et les compétences nécessaires pour l’exercer. Votre article m’a permis de mieux comprendre les enjeux de cette profession et de l’apprécier davantage. J’espère que vous continuerez à nous éclairer sur les différents métiers liés à l’univers du cheval. Merci pour ce partage instructif !