Pokémon Soleil et Lune : que vaut la septième génération ?

Le moins que l’on puisse dire des sociétés The Pokémon Company et GameFreak, c’est qu’elles savent fêter dignement un anniversaire ! Ça ne vous aura probablement pas échappé : en 2016, la franchise des monstres de poche a soufflé sa vingtième bougie. À cette occasion, de nombreuses surprises ont pu ravir les fans : après, entre autres, un portage des premières versions sur 3DS en février et l’application mobile Pokémon Go cet été, cette année spéciale s’est achevée par la sortie en novembre de la septième génération de Pokémon, intitulée Pokémon Soleil et Pokémon Lune. Laissez-moi vous présenter ces deux versions…

Principe de base de la série

Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas le principe de base de la saga Pokémon, que l’on retrouve dans tous les jeux principaux de la franchise, faisons un petit rappel. Dans chacune des versions existantes, vous incarnez un jeune Dresseur de Pokémon dont le but sera de capturer plein de petits monstres différents et de les élever afin d’améliorer leurs caractéristiques et de devenir le meilleur Dresseur. Ainsi, vous pourrez combattre d’autres Dresseurs, plus ou moins puissants. Dans huit villes de chaque région, vous rencontrerez des Arènes tenues chacune par un Champion différent, utilisant un type de Pokémon bien spécifique. En battant ce Champion, qui peut être assimilé à un boss, il vous remettra son badge d’arène. Une fois vos huit badges récupérés, vous devrez vous essayer à l’épreuve ultime pour tout Dresseur : vaincre la Ligue Pokémon pour en devenir le Maître.

C’est là-dessus que se basent les différentes versions de la saga. Bien entendu, chaque génération apporte son lot de nouveautés et de surprises : par exemple, la région (ou carte) que vous explorerez sera différente pour toutes les générations. Vous y trouverez des espèces différentes, généralement accompagnées des certains Pokémon des jeux précédents. Le scénario, s’il suit toujours la trame de départ expliquée plus haut, sera évidemment propre à chaque jeu, et les personnages ne seront pas les mêmes d’un jeu à l’autre.
À chaque nouvelle génération de Pokémon, le jeu sort en deux versions quasiment identiques, à l’exception de certains détails et des espèces de Pokémon que l’on peut capturer : généralement, une dizaine de Pokémon sont exclusifs à chaque version. En plus de cela, pour la toute nouvelle version du jeu, sachez que, si vous choisissez Pokémon Lune, l’heure du jeu sera décalée de douze heures avec la réalité : c’est-à-dire que, si vous jouez de jour, il fera nuit dans le jeu. Pokémon Soleil suit par contre l’heure normale de votre console.

Objectifs et caractéristiques

Pokémon Soleil et Pokémon Lune n’échappent pas aux règles précédemment évoquées. Cependant, la septième génération est particulière, car les jeux apportent un grand nombre de changements, tant au niveau du scénario que de la manière de jouer.

L’histoire se déroule dans la toute nouvelle région d’Alola, pour laquelle les créateurs se sont inspirés d’Hawaii. Vous allez donc parcourir quatre îles différentes, pour collecter vos badg… Ah ben non, qu’est-ce que je raconte ? À Alola, fini les badges, pas de Ligue Pokémon, et place au Tour des Îles ! C’est une des principales nouveautés de cette génération, et probablement celle qui a fait couler le plus d’encre lors de son annonce, car les joueurs étaient habitués au système de badge d’arène depuis la toute première génération.

L’objectif du jeune Dresseur d’Alola est donc de compléter son Tour des Îles en passant plusieurs épreuves un peu partout dans la région. Celles-ci consistent généralement à vaincre un Pokémon sauvage particulièrement puissant après avoir réalisé d’autres tâches. Je ne vous en dis volontairement pas trop afin de ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte !
Au-delà de cette modification majeure, les deux nouvelles versions comportent aussi de plus petites différences avec les anciennes.

Par exemple, vous pourrez découvrir dans Pokémon Soleil et Pokémon Lune le tout nouveau système de combat à quatre Dresseurs : la Bataille Royale. Chaque participant s’inscrit avec trois Pokémon et devra tenter de mettre K.O. le maximum de Pokémon de ses adversaires. Le match s’arrête lorsque les trois Pokémon d’un même Dresseur ne sont plus en état de se battre, et un classement est dressé selon le nombre de Pokémon que l’on a soi-même perdu et mis au tapis.

Autre changement qui paraît minime mais qui divise les joueurs : dorénavant, à partir de votre deuxième rencontre avec une espèce de Pokémon (sauvage ou non), les efficacités des capacités sur ce Pokémon vous seront précisées sur l’écran de combat. Une grande partie des joueurs déplore ce changement qui rend les combats un peu trop faciles par rapport à « avant » où aucune indication n’était donnée. Personnellement, je trouve l’idée intéressante, mais elle aurait pu se limiter à préciser l’efficacité des capacités déjà utilisées sur le Pokémon adverse, et non pas toutes les capacités… Ainsi, il se serait plus agi d’une sorte de mémo de ce qui avait déjà été constaté par le joueur, à l’inverse du système choisi qui facilite le choix des capacités.

Autres grandes absentes de ces deux versions : les CS ! Les « Capsules Secrètes », qui elles aussi existaient depuis le début de la saga Pokémon, ont été remplacées par un nouveau système, appelé « Poké-Monture ». Ainsi, plus besoin d’apprendre Vol à votre Roucarnage ou Surf à votre Lokhlass, il vous suffit d’appuyer sur un bouton pour appeler les Pokémon qui se chargeront de vous transporter ailleurs ou de dégager les rochers qui vous bloquent le chemin. À l’origine, deux éléments distinguaient les CS des CT, c’est-à-dire les « Capsules Techniques » : les premières étaient indispensables pour continuer le jeu, car des éléments bloquant le chemin n’étaient surmontables qu’avec l’aide de la bonne CS, et surtout elles étaient utilisables à l’infini ! Vous pouviez donc apprendre la capacité contenue par une CS à autant de Pokémon que vous le souhaitiez, contrairement aux CT qui n’étaient utilisables qu’une seule fois avant de disparaître. Depuis la sixième génération en 2013, la restriction d’utilisation des CT a disparu et celles-ci peuvent désormais aussi être utilisées sans limite. L’intérêt des CS devenait donc limité, et leur disparition me paraît être la suite logique des événements. Je pense que ce changement a été bien accueilli par les joueurs, car le système de CS était souvent plus contraignant qu’avantageux, obligeant le joueur à apprendre à leurs Pokémon ces capacités qui bien souvent n’étaient pas très utiles en combat…

Qui dit « nouvelle génération », dit évidemment « nouvelles espèces de Pokémon » ! Les deux versions apportent avec elles pas moins de 79 nouveaux petits monstres.
En plus de ces Pokémon inédits, Soleil et Lune introduisent une toute nouvelle fonction : les formes régionales ! Pour l’occasion, 20 Pokémon de la première génération se sont vu attribuer de nouvelles caractéristiques, à commencer par un changement de design. On appelle ces Pokémon « formes d’Alola ». Vous avez peut-être vu passer sur Internet la nouvelle apparence du Pokémon Noadkoko, qui a beaucoup fait parler les joueurs et a inspiré de nombreuses blagues à ce sujet.

Mon avis sur Pokémon Soleil et Lune

Avant toute chose, précisons que j’ai choisi de jouer à Pokémon Soleil. Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps ! Malgré ses différences avec les jeux précédents, j’ai beaucoup apprécié cette nouvelle version.

La région d’Alola est très agréable à parcourir, et si la disparition des badges d’Arène m’inquiétait, je dois dire qu’au final, le jeu s’en sort très bien avec le nouveau système de Tour des Îles. Il m’a fallu environ 25 heures de jeu pour terminer la quête principale, et la durée de vie totale est bien plus longue si l’on veut terminer le jeu à 100 %, c’est-à-dire remplir toutes les quêtes annexes. Les fonctionnalités en ligne pourront aussi allonger considérablement le temps de jeu : pour être honnête, je pense que j’y jouerai jusqu’à la sortie d’un prochain opus !

Le scénario est plutôt intéressant et la plupart des personnages sont réussis et touchants. Seul le rival m’agaçait un peu à la longue, mais encore une fois, je ne vous en dis pas plus !

Toutefois, comme dans tout autre jeu, il n’y a pas que du positif : l’un des points qui m’a le plus gênée, si ce n’est le seul, est le nombre incalculable de cinématiques. J’avais l’impression d’être interrompue par les PNJ (personnages non joueurs, ceux qui ne sont pas contrôlables) tous les trois pas pour m’expliquer où je devais aller… Je n’apprécie pas trop cette sensation d’être tout le temps tenue par la main, j’aime bien pouvoir avancer dans mon jeu au rythme que je souhaite.
De plus, j’ignore s’il s’agit d’une impression ou si c’est avéré, mais la région d’Alola me paraît plus petite que les précédentes. J’aurais aimé avoir un peu plus de choses à explorer, même si c’est déjà très bien !

En dehors de ces petits bémols, cette nouvelle génération est pour moi une réussite et je conseille le jeu, aussi bien aux fans de la première heure qu’à ceux qui découvriraient la franchise via celui-ci !

Et vous, avez-vous joué à Pokémon Soleil et Pokémon Lune ? Qu’en avez-vous pensé ? Si ce n’est pas le cas, l’article vous a-t-il donné envie d’essayer ? Dites-nous tout dans les commentaires, et n’hésitez pas à nous rejoindre sur le forum de MonChval pour échanger avec la communauté à propos de Pokémon !

Kaalyn

Source texte :

Poképédia

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