La course à pied est, selon la croyance populaire, le sport le plus abordable, d’un point de vue financier. Il vous suffit au minimum d’une bonne paire de baskets pour vous lancer. Il y a beaucoup d’adeptes étant donné que vous pouvez aller courir quand vous voulez, sans avoir de contraintes liées à un horaire de cours. Je cours depuis bientôt cinq ans. Lisez la suite de cet article pour découvrir des conseils si vous souhaitez commencer !
Comprendre ses motivations
C’est pour moi le point le plus important. Avant de se lancer, il faut que vous sachiez pourquoi vous voulez courir, et ce qui vous motive. En effet, cela vous permettra d’oser commencer, mais aussi de pouvoir continuer. Seule ma motivation me permet de courir quand la météo n’est pas clémente par exemple.
Comme mentionné en introduction, j’ai commencé la course à pied il y a cinq ans, après mon premier accouchement. C’est mon mari qui m’a motivée. Je me sentais plus flasque (je n’ai jamais été une grande sportive dans ma jeunesse, je m’y suis mise sur le tard), essoufflée rapidement, etc. Lui, sportif, poussait la poussette et moi, je crachais mes poumons à côté de lui. Petit à petit, j’ai pris confiance en mes capacités et j’ai osé courir seule. Puis j’ai couru avec ma fille en poussette. J’ai ensuite eu pour objectif de courir 100 kilomètres en cumulé sur une année. J’ai ainsi appris à aimer le sport. Quand ma seconde grossesse est arrivée (et le confinement, je me limitais à trois kilomètres une fois par semaine, juste pour me sentir bien dans mon corps. Sur les injonctions de ma sage-femme, au début du septième mois de grossesse, j’ai stoppé toute activité sportive. Après mon accouchement, je trépignais d’y retourner. Seul un contrôle positif de mon périnée m’a donné le feu vert. J’ai retrouvé rapidement mon rythme, mon niveau et j’ai même dépassé mes limites. Au niveau psychologique, j’étais beaucoup moins agaçante et à fleur de peau avec mes proches.
Pour moi, la course à pied, c’est un exutoire, une soupape pour me recentrer sur moi-même. Au-delà du bien-être physique, c’est devenu une addiction. Je cours entre une et deux fois par semaine selon mon emploi du temps. Si je ne peux pas, je dois compenser par un autre sport (vélo ou natation). Je suis devenue tellement accro que je n’ai plus à me demander ce qui me motive. Mais vous, si vous souhaitez commencer, posez-vous cette question, cela vous aidera à commencer et à continuer !
Vérifiez votre condition physique
Vouloir courir c’est très bien. Mais est-ce que votre corps vous le permet ? Avant de vous lancer, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé : médecin du sport, kiné, etc. Pour les femmes, pensez à faire un détour chez votre gynécologue ou votre sage-femme pour vous assurer que votre périnée est suffisamment musclé pour la course à pied. En effet, ce sport est très violent pour le périnée et peut provoquer des fuites urinaires à plus ou moins long terme (je porte à chaque sortie course une protection hygiénique au cas où, malgré un périnée totalement rééduqué). Je vous conseille de procéder à des exercices de rééducation après chaque séance de course à pied.
Si vous ressentez une quelconque douleur (musculaire, articulaire ou autre) lors de votre sortie, consultez un professionnel de santé. Cela peut n’être rien, tout comme être plus problématique, mais ne pas la prendre en compte peut empirer la situation.
Je vous conseille aussi de ne pas sortir seul, soyez toujours accompagné, surtout les premiers temps. En cas de problème, une personne pourra vous aider. Si vous devez sortir seul, communiquez votre itinéraire à un tiers (personnellement mon mari me suit via l’application Runtastic et il sait toujours où je suis et quelles pauses je peux effectuer, car le suivi se fait en direct). Si jamais vous avez un souci, vous pourrez contacter cette personne pour qu’elle vienne vous chercher par exemple.
Anticipez et préparez votre course
En général, je réfléchis à mon itinéraire avant d’aller courir, en fonction de ma forme physique. J’ai des itinéraires pour courir entre cinq et dix kilomètres et je le choisis avant de partir. Savoir où je vais et combien je cours m’aide à rester constante dans mon rythme. Certains ont aussi besoin d’un objectif de course, comme aller chercher le pain (ma famille aime quand je reviens le matin avec les croissants !). D’autres peuvent faire des tours de piste sans éprouver la monotonie du terrain. Chacun fait comme il préfère.
Je prépare aussi ma playlist sur Deezer. J’en ai plusieurs et elles correspondent à mes objectifs de course. J’ai des chansons calmes si j’ai besoin de faire de l’endurance, des rythmes plus dynamiques lors de séances en fractionné… Vous pouvez aussi écouter des podcasts, mais moi je n’y arrive pas. En effet, quand je cours, j’essaye de me concentrer sur mon périnée, mon mouvement, mon souffle. Je n’arrive pas à prêter attention à un podcast par exemple, je préfère la musique.
Enfin, je regarde la météo, et en particulier le vent. En effet, je préfère avoir le vent de face quand je commence ma sortie, et revenir (quand je suis le plus fatiguée) avec le vent dans le dos (pour me pousser un peu). La température extérieure conditionne aussi mes sorties. En été, je préfère me lever tôt pour aller courir avant sept heures du matin. En hiver, j’attends midi, qu’il fasse un peu plus chaud. S’il pleut ou si le sol est mouillé, je privilégierai un itinéraire qui ne risque pas de me faire glisser, donc éviter la boue ou le goudron.
Investissez dans du bon matériel
Selon la croyance populaire, hop, une paire de basket et on peut aller courir. Je vous déconseille de prendre la première paire venue pour pratiquer la course à pied. Si vous débutez, allez acheter des chaussures spéciales pour la course à pied (20 euros pour un premier prix chez Décathlon). Rien ne sert d’investir plus d’argent surtout si vous ne savez pas si vous allez continuer à pratiquer ce sport. Cependant, si vous souhaitez poursuivre, je vous recommande d’aller dans un magasin spécialisé pour vous faire conseiller et essayer. Pour ma part, j’ai des Saucony qui m’ont coûté 140 euros. Pour les choisir, j’ai dû courir sur un tapis et procéder à diverses mesures. J’ai pris le temps d’essayer plusieurs paires, et surtout, on m’a appris qu’il fallait toujours prendre une pointure de plus qu’à l’habitude car les pieds ont tendance à gonfler pendant le sport.
Pour en rester sur la thématique des pieds, prenez aussi des chaussettes de sport, qui évitent les frottements et sont plus serrées au niveau du pied. Elles peuvent aussi réguler la transpiration.
Enfin, le dernier équipement obligatoire (à mon avis), pour les personnes possédant de la poitrine, reste la brassière de sport pour soutenir les seins.
Les autres accessoires peuvent être achetés plus tard, comme un haut thermique (pour l’hiver), un K-way, une ceinture avec rangements et gourdes, un brassard pour mettre le téléphone, des sous-vêtements adaptés, un short ou un legging, un tour de cou, un bonnet ou une casquette, des gants et des sous-gants. Cette liste n’est absolument pas exhaustive, mais donne des idées. Le matériel devra être adapté à la saison (il existe des chaussettes chaudes pour l’hiver, des plus légères pour la saison estivale), ou au type de terrain (des chaussures pour le bitume ou les pistes en terre).
Ainsi s’achève cet article de conseils pour se lancer dans la course à pied. Si vous débutez, ne vous attendez pas à courir tout de suite 10 kilomètres sans vous arrêter. Allez-y progressivement, commencez par jouer sur les distances, les chronomètres ou les rythmes. N’hésitez pas à faire du fractionné (alternance phases rapides et plus lentes ou marche), qui vous aidera à progresser. Enfin, la clé des progrès reste aussi la régularité. Alors, êtes-vous prêts à chausser vos baskets ? Est-ce que la course à pied est un sport qui vous intéresse ? Peut-être la pratiquez-vous déjà ? Dites-moi tout dans un commentaire !
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Expérience personnelle
