Le compost est une solution naturelle pour apporter un fertilisant de bonne qualité à votre jardin. En effet, il s’agit d’un ensemble d’éléments naturels décomposés qui permet d’obtenir un engrais sans produit chimique ! C’est également d’une bonne solution pour réduire considérablement la quantité de nos déchets alimentaires. Pour en savoir plus sur le compost et sur son entretien, lisez donc cet article !
Comment fonctionne un compost ?
Un compost est le résultat de plusieurs phases de décomposition qui ont lieu à des températures propre.
La première étape est la phase mésophile. Les éléments verts commencent à se décomposer grâce aux micro-organismes (principalement des bactéries) qui se multiplient sur les aliments ; cela les rend mous et parfois malodorants. Une bonne aération du compost (remuer les couches de temps en temps) vous permet d’éviter les odeurs désagréables. La température du compost augmente durant cette phase et peut dépasser les 50 °C, car l’énergie contenue dans les aliments se transforme en chaleur.
La seconde phase de décomposition est appelée « phase thermophile ». La température du compost dépasse alors les 60 °C ; l’augmentation varie en fonction de la taille du compost : plus il sera grand, plus la température sera élevée. Les champignons se trouvant sur les aliments sont détruits, et les éventuelles maladies sont partiellement neutralisées.
La troisième phase de décomposition est la phase de refroidissement. La température du compost chute (elle peut perdre jusqu’à 30 °C). Les champignons qui permettent la décomposition réapparaissent, et les déchets biodégradables se dégradent pour finir par disparaître du compost.
Enfin, le compost entre en phase de maturation lorsqu’il descend en dessous des 30 °C. Les micro-organismes sont toujours présents dans le compost, mais ils ne sont plus seuls ! En effet, de plus gros organismes, tels que des vers, des acariens ainsi que de nombreux autres insectes plus ou moins ragoutant, emménagent dans votre compost. Ainsi, les micro-organismes et les macro-organismes travaillent ensemble au bon maintien du compost : les micro-organismes continuent de transformer les aliments en matière molle et les macro-organismes s’alimentent de cette matière. En rejetant cette dernière après digestion, les macro-organismes apportent au compost d’autres éléments, tels que de l’eau et de l’air. Votre compost devient alors de l’humus, d’où sa douce odeur de forêt.
Comment créer son compost
Le matériel nécessaire pour créer son compost
Avant de commencer quoi que ce soit, assurez-vous d’avoir le matériel nécessaire pour créer votre compost. Pensez à mettre de côté une poubelle à déchets organiques dans votre maison afin de garder de quoi alimenter votre compost.
Bien entendu, vous devez également prévoir un espace dédié à votre compost : un silo permettra de gagner de l’espace, car il sera particulièrement haut. Si vous n’en avez pas, vous pouvez simplement creuser un petit espace au fond de votre jardin, mais celui-ci sera peut-être moins esthétique et prendra plus de place ; de plus, vous devrez penser à retourner régulièrement votre tas afin de l’aérer à la base. Si vous choisissez d’utiliser un tas en guise de compost, n’oubliez pas de le couvrir d’une bâche en cas d’intempéries.
Que vous choisissiez un silo ou un tas, vous devrez dans tous les cas laisser votre compost au contact du sol afin de faciliter l’accès aux micro-organismes. Il peut être intéressant d’avoir deux composts afin de pouvoir les utiliser à tout moment : quand l’un rentre en période de fermentation, vous pourrez alors rejeter vos déchets dans le second.
Enfin, pensez à vous munir d’un thermomètre de couche afin de veiller à la bonne évolution de votre compost. Si la température est trop haute, c’est que votre compost n’est pas assez aéré, si elle est trop basse, c’est qu’il n’y a pas assez de matières organiques en décomposition.
Un tamis sera également nécessaire afin de filtrer et trier les différents composants de votre compost, en l’homogénéisant : trier les éléments qui sont plus importants permet d’avoir un tas plus régulier et harmonieux.
Après avoir réalisé une check-list des différents outils à prévoir, vous devez choisir l’endroit idéal pour votre compost ! Préférez un endroit ombragé pour éviter que le soleil ne l’assèche.
L’apport de carbone et d’azote dans un compost
Parmi les différentes matières organiques que vous ajoutez à votre compost, vous devez surveiller les quantités d’azote et de carbone qui les composent !
Il est important de veiller à ce que votre compost possède des éléments qui contiennent du carbone, afin de nourrir et d’apporter de la chaleur aux organismes qui se trouvent dans votre compost et des matières composées d’azote pour les faire évoluer et les multiplier, car les éléments composés partiellement d’azote se dégradent particulièrement rapidement…
Les aliments qui comportent du carbone sont reconnaissables par leur couleur brune, leur aspect sec et dur. Il s’agit des feuilles mortes, des branches, ou encore des cartons, qui se révèleront être une source de chaleur pour votre compost.
Les déchets qui contiennent de l’azote sont généralement verts, ils sont également humides et ont une consistance molle. Vous l’aurez deviné, cela concerne les fruits, les légumes et l’herbe fraichement tondue. Ces éléments se dégradent très rapidement, et, du fait de leur consistance molle, ils peuvent étouffer votre compost si ce dernier n’est pas suffisamment aéré ; c’est pour cette raison qu’il est essentiel qu’un compost soit aussi composé d’éléments durs tels que les déchets carbonés.
Vous devrez apporter plus d’azote que de carbone à votre compost. Ainsi, le bon rapport de carbone et d’azote conseillé est de 20 unités de carbone contre 30 unités d’azote (par exemple 20 g de carbone pour 30 g d’azote), ce qui permettra un bon développement pour votre compost.
Comment entretenir son compost
Un compost est prêt à être utilisé après trois à six mois de maturation en printemps et en été, mais il vous faut attendre deux voire trois mois de plus pour les saisons automnale et hivernale. Vous pouvez savoir exactement quand votre compost est prêt si ce dernier émet une odeur d’humus, similaire à l’odeur des forêts. C’est également à ce moment-là que vous pouvez appliquer la base de votre compost comme engrais pour vos plantations.
Pour entretenir votre compost, vous devez utiliser des déchets naturels, tels que ceux qui proviennent de votre jardin (plantes, fleurs, herbes). Pensez à jeter des éléments variés pour permettre à votre compost de devenir un engrais de grande qualité contenant plusieurs types de nutriments pour votre potager. Cependant, veillez à ne jamais y ajouter des plantes malades ou portant des parasites, car même si la chaleur émise par le compost permet d’éliminer certaines maladies, il serait dommage de contaminer le reste de votre jardin si un parasite venait à résister à la chaleur. De plus, inutile de vouloir composter des éléments qui ne se dégradent pas, tels que le plastique, les os, le métal…
Bien sûr, aérez bien votre compost pour ne pas qu’il s’étouffe en homogénéisant votre tas (d’où l’intérêt de posséder un tamis) et pensez à arroser votre compost pour préserver un certain taux d’humidité en cas de période chaude et prolongée.
Cet article touche à sa fin, vous connaissez maintenant les principales règles pour créer et entretenir votre compost.
Réduisez-vous vos déchets grâce au compostage ? Aimeriez-vous essayer cette méthode ? Avez-vous des conseils à nous apporter ? Dites-nous tout en commentant cet article !
Densetsu
Sources texte :
Site compostage.info
Site gerbeaud.com
Site terrevivante.org
J’adore le compost, j’en ai un chez moi et cela est bien pratique, de plus, cela a diminuer mes sac poubelles de moitié de faire cela…Après, cela me sert pour mon potager,….
C’est super intéressant comme principe, malheureusement, habitant en grande ville, je n’ai pas la possibilité d’en avoir un « à moi » et ma ville n’en a pas encore mis à disposition… Dommage, une belle initiative écologique en perspective !
Très intéressant tout ça, je n’ai pas encore testé mais ça ne va pas tarder ! Merci pour cet article
Merci pour vos retours, ça fait plaisir !
On en a un géant au taf, genre 3×2 mètres, et personne s’est jamais posé toutes ces questions… J’imagine que ça explique pourquoi même le fond sent plus le sanglier mort que la forêt. xD
Merci pour les infos, on savait justement pas si on pouvait y mettre des branches ou pas!
Par contre les mauvaises herbes c’est bon de les fourrer dedans? Comme tout y pousse (les patates s’y sont développées à l’aise)?