Allons faire un petit tour en Grèce à présent. Non, non, pas cette Grèce-là, qui connaît la crise, plutôt la Grèce antique avec sa mythologie et son histoire.
Qui n’a jamais entendu parler du Parthénon ?
D’abord, situons-nous dans le temps. La guerre Médique a pris fin avec la bataille navale de Salamine en 480 avant J.-C. Cette guerre opposait les Perses aux Grecs, ces derniers ayant remporté la victoire. Par la suite, Périclès ordonna la reconstruction des nombreux sanctuaires ayant été ravagés par les Perses. C’est durant cette période que le Parthénon fut édifié.
Il s’agit d’une construction conséquente pour l’époque puisque ses dimensions sont de 69,5 mètres de long pour 31 mètres de large et 13 mètres de hauteur. Sa construction prend 10 ans et est rendue possible par l’esclavage pratiqué à cette époque. Les architectes sont Ictinos et Callicratès. C’est un bâtiment qui laisse beaucoup de traces derrière lui, car de nombreux documents sur pierre datant de sa période de construction sont retrouvés. Le Parthénon est érigé à la gloire d’Athéna, déesse qui protège Athènes. On la dit Athéna polias (du grec polis = la ville).
La statue abritée dans ce bâtiment est une statue chryséléphantine d’Athéna. Cela signifie que des plaques d’or et d’ivoire, provenant de molaires d’hippopotame, ont été fixées sur une structure de bois. Son créateur est Phidias. Il ne reste aujourd’hui plus grand-chose de sa création qui faisait à l’origine 11 mètres de hauteur.
Malgré tout, cette construction n’est pas un temple. Elle possède une statue, la forme d’un temple, l’architecture d’un temple, mais il s’agit en réalité de ce que l’on nomme une offrande monumentale. Quelle est la différence ? Il n’y aura jamais de sacrifice au Parthénon, car il n’y a pas d’autel et aucun personnel de culte.
La décoration du Parthénon est extrêmement riche. Elle est faite de deux frises différentes l’une de l’autre alors que les temples normaux n’en ont qu’une seule.
La première frise alterne métopes (parties plates) et triglyphes (trois bandes verticales). Les 92 métopes sont en haut-relief, c’est-à-dire que le haut du corps des personnages est décollé du fond. Ces métopes représentent plusieurs scènes de la mythologie grecque. On y trouve des scènes de centauromachies (Lapithes [tribu humaine] contre les centaures), de gigantomachies (dieux contre les géants), d’amazonomachies (dieux ou héros contre les amazones) et enfin des scènes de la Guerre de Troie.
La seconde frise est une frise continue de 160 mètres de long. Elle représente les fêtes dédiées à l’Athéna polias : les Panathénées. Tous les citoyens sont conviés à cette fête. On y organise de multiples concours (de danse, chant, sport, …) et on y fait des sacrifices pouvant aller jusqu’à l’hécatombe – par exemple, le sacrifice de 100 bœufs – lors des Grandes Panathénées qui ont lieu tous les 4 ans. Tous les 4 ans également, la statue est amenée lors d’un défilé jusqu’à la mer pour y être baignée. Ensuite, on lui offre une nouvelle péplos, tissée par les jeunes filles vierges des grandes familles d’Athènes. Elles sont appelées Ergastines. On notera que durant ces fêtes, rien n’est gaspillé. Une fois les sacrifices réalisés, tous les citoyens sont conviés à un immense repas où la viande des animaux tués est partagée.
Le fronton est en ronde bosse, ce qui signifie que les statues sont entièrement indépendantes du fond. Il représente le combat entre Poséidon et Athéna pour savoir qui contrôlera l’Attique (= Athènes et sa région). Ce conflit est arbitré par Zeus qui décide que celui qui fera le cadeau le plus beau et le plus utile aura l’Attique. Poséidon propose – selon les versions – soit la connaissance de l’élevage des chevaux, soit une source qui ne tarit pas. Athéna, quant à elle, offre un olivier qui fera la fortune d’Athènes. C’est ainsi qu’elle remporte cette bataille.
Phénix
Tiens, ça me rappelle quelques vagues souvenirs des cours d’histoire de… 6ème je crois! (mais oui, quand on fait l’Egypte, puis Rome, puis la Grèce, j’ai toujours voulu approfondir ça!) (les Panathénées j’avais vu ça en 6ème j’aimais trop haha)
Article bien construit, très intéressant et accessible, agréable à lire! J’aime, merci!