Les relations maître-animal de compagnie

Le chien (considéré bien souvent comme le meilleur ami de l’homme) et le chat sont fidèlement à nos côtés depuis plusieurs siècles. Ils sont les animaux de compagnie par excellence et, par oppositions aux NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie), peuvent être qualifiés de « traditionnels ». Il existe autant de relations humains-animaux qu’il y a de maîtres et d’animaux de compagnie sur Terre. Chaque relation est différente et dépend d’une multitude de facteurs, notamment des deux êtres qui la constituent. Alors, d’où vient cette attirance profonde entre un maître et ses animaux ? Comment se fait-il qu’ils aient une telle place dans notre société ? Que nous apportent-t-ils ? Toutes les réponses se trouvent ici !

Un mode de communication particulier, dû à des siècles de relations privilégiées

Si nous, les Hommes, pouvons interagir avec des animaux comme les chiens et les chats, c’est parce qu’en évoluant, ces deux espèces animales sont devenues capables d’adapter leur comportement aux humains. Les chiens et les chats seraient donc, en quelque sorte, en mesure de parler le langage canin (pour les chiens) ou le langage félin (pour les chats) et en plus, d’user d’un mode de communication compréhensible par les humains. Elles seraient, selon des études scientifiques comme celle de D.G. Freedman ou celle de E. Karsh-D.C. Turner, les deux seules espèces animales à posséder une telle dualité de comportement : l’un propre à leur espèce, et l’autre qui rend possible une relation avec les humains.

Cette capacité serait possible parce que nous considérons les chiens et les chats comme nos animaux de compagnie depuis très longtemps : le loup, ancêtre du chien, aurait été domestiqué depuis l’ère Paléolithique* par des chasseur-cueilleurs et les chats par les Égyptiens, 3000 ans avant Jésus-Christ.
Ceci étant dit, il n’est pas exclu que des espèces comme le lapin et le cheval soient également dotées d’un tel « double langage », mais, à ce jour, aucune étude scientifique n’a pu le démontrer.

Les meilleurs amis des hommes 

Pourquoi aimons–nous nos animaux de compagnie ? « Parce qu’ils nous touchent, parce qu’ils nous aiment, parce qu’ils sont beaux, parce qu’ils nous comprennent… » Voilà une multitude de réponses qui peuvent être données à cette question. Mais ce qui nous pousse vers eux, ce sont les nombreuses promesses qu’ils ont à offrir : amour inconditionnel, fidélité à toute épreuve, le fait qu’ils ne jugent pas ; tout cela, même lorsqu’un animal est maltraité par son maître. Certains voient en leur animal de compagnie l’espoir d’avoir un ami à tout épreuve, plus malléable et moins décevant que les personnes.

Misanthropie ou sociabilité inter-espèce ?

La société juge parfois difficilement les personnes qui ont, pour leurs animaux, des sentiments et une relation plus forts que de coutume. Très souvent, les personnes qui jugent ainsi ne possèdent pas d’animal. Lorsqu’on ne connaît pas l’intensité que peut avoir une relation entre un maître et son chien ou son chat, il est difficile de l’imaginer et cela peut surprendre.
Parfois, il arrive que certaines personnes, déçues par les humains ou fuyant l’humanité en général, trouvent en leurs animaux de compagnie les seuls êtres qui les comprennent et ne les trahissent pas. Il est rassurant d’avoir un ou plusieurs compagnons qui semblent compatir lorsque l’on vit des malheurs, qui sont toujours prêts pour un câlin ou pour nous donner une petite papatte réconfortante. Posséder un animal de compagnie peut être un véritable secours pour les personnes qui vivent seules, isolées de tout, volontairement ou non. C’est un moyen d’avoir un lien social, de ne pas se sentir totalement abandonné. Toutefois, gare aux préjugés : il est tout à fait possible et sain, pour des personnes possédant une vie sociale bien remplie, d’avoir des animaux et d’entretenir une relation aussi forte que particulière avec eux. Les animaux peuvent nous apporter quantité de choses, il suffit de leur en laisser l’occasion.

Les bienfaits d’une telle relation

Les animaux ont une présence réconfortante. Comme mentionné précédemment, ils sont un indiscutable soutien affectif et moral, qui parfois, aide les plus fragiles à éviter le pire, parce qu’ils ne sont plus seuls. Il a été prouvé que la responsabilité d’un animal de compagnie diminue les risques de dépression nerveuse.
Des études scientifiques ont également montré qu’avoir un animal de compagnie est bénéfique pour notre santé ! Oui, vous avez bien lu ! Il est prouvé que leur présence apaisante réduit notre tension artérielle et diminue les risques d’infarctus du myocarde. Cet état de détente favoriserait également l’amélioration de pathologies de l’appareil locomoteur. De plus, il existe de nombreuses thérapies incluant les animaux pour aider les enfants atteints de maladies mentales ou de certains handicaps, comme les thérapies avec les dauphins pour les enfants atteints d’autisme en Amérique.
Au sein d’une famille, la présence d’un animal de compagnie montre beaucoup d’aspects positifs. De nombreuses études françaises et américaines s’accordent pour dire que posséder un animal chez soi est facteur de développement de l’enfant de par la responsabilité que cela implique. Il peut devenir un véritable pilier dans son éducation : responsabilité, développement de l’autorité, prise de conscience que l’on peut faire mal, apprentissage des cycles de la vie lorsque l’on perd l’animal, etc.

Les dangers d’une relation d’égal à égal 

Attention toutefois à ne pas faire de l’anthropomorphisme, qui consiste ici à attribuer des caractéristiques comportementales ou physiques humaines aux animaux. Il ne faut en aucun cas oublier qu’un animal n’est pas un être humain et qu’il est dangereux de le traiter comme son égal. Prenons le cas d’un chien : il considère la famille dans laquelle il vit comme une meute. Une meute comporte un dominant et des dominés. Certains chiens auront tendance à essayer de prendre la place de dominant, mais il faudra à tout prix instaurer une hiérarchie, le chien doit avoir la place du dominé. Cela commence par l’emploi d’ordres fermes, en n’hésitant pas à hausser le ton. Il est important d’instaurer des rituels qu’il devra respecter, comme l’heure du repas : un chien dominé ne devra jamais manger avant ses maîtres, comme cela se passe dans une meute. Le chien n’en sera pas malheureux pour autant et vous vivrez la relation avec votre compagnon canin beaucoup plus sereinement si vous vous faites respecter, car votre animal se sentira encadré et donc rassuré.
Concernant les chats, il n’est pas possible d’établir une hiérarchie, comme avec les chiens. Un chat est un animal solitaire, qui n’a aucun rapport de soumission ou de domination, tant avec ses congénères qu’avec les humains. Il est possible qu’un chat soit plus ou moins gentil avec les humains qui vivent sous son toit (eh oui, bien souvent, on vit chez son chat !), mais c’est une question d’éducation et non de place au sein de la famille.

*Paléolithique : c’est la première période de la Préhistoire, qui commence avec l’apparition des Homo Habilis, il y a 3 millions d’années. Elle se termine en 12 000 avant Jésus–Christ.

Sources : 

http://www.facco.fr/Benefices-de-la-relation-maitre
http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Emotions/Articles-et-Dossiers/Pourquoi-les-animaux-nous-touchent
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pal%C3%A9olithique#Hominiens
http://www.mnhn.fr/museum/front/medias/publication/10595_Vigne.pdf
http://wamiz.com/chats/guide/bienfaits-therapeutiques-d-un-chat-de-compagnie-0565.html
http://www.facco.fr/Bienfaits-de-l-animal-de-compagnie
http://www.terrafemina.com/vie-privee/famille/articles/4132-enfants-et-animaux-de-compagnie-amis-pour-la-vie.html
http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Comportement/Articles-et-Dossiers/Ne-laissez-pas-votre-chien-vous-dominer

Images : 

http://wamiz.com/metier/comportementaliste
http://www.patriceseiler.com/galerie/animaux/