« Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. » Si ce proverbe vous dit quelque chose, c’est que vous avez connu les Shadoks ! Vous rappelez-vous de ces drôles d’oiseaux, hauts sur pattes et incapables de voler, et de leur grandes aventures pour traverser l’espace et arriver sur Terre ? Il s’agit d’une série animée datant de 1968 créée par Jacques Rouxel et connue pour la voix off de Claude Piéplu qui narrait les mésaventures de nos amis Shadoks, tout au long des courts épisodes qui ne duraient pas plus de 5 minutes. Il y eut au total 208 épisodes diffusés en 4 saisons. Pour en savoir plus sur ce dessin animé culte et humoristique, lisez cet article !
Quelques mots sur Jacques Rouxel, créateur des Shadoks
Jacques Rouxel est un animateur et producteur de dessins animés français, né en 1931 et mort en 2004, à l’âge de 73 ans. Alors qu’il suivait des études en école de commerce, il découvrit peu après son talent pour le dessin lorsqu’il fit son service militaire. Il travailla ensuite dans différentes agences publicitaires avant de se mettre à son compte. Il devint le co-fondateur de la maison de production animation art graphique audiovisuel, plus communément appelée aaa, avec René Borg, qui l’aida à réaliser la première saison des Shadoks.
L’idée des Shadoks lui vint en 1965, quand il commença à travailler sur l’animographe, une invention produisant des dessins animés rapidement tout en restant peu coûteux, car ils étaient créés de façon très simple, pour le compte de l’Office de Radiodiffusion-Télévision Française (ORTF). En effet, les dessins des Shadocks sont très simples, il y a peu de détails, les personnages sont réalisés en quelques traits, ce projet fut accepté par l’ORTF, mais à condition qu’il soit diffusé sous forme de feuilleton avec des épisodes très courts.
Les trois premières saisons furent diffusées entre 1968 et 1973, la dernière apparut quelques années plus tard, au début de l’an 2000. À l’origine, les saisons devaient s’appeler respectivement Ga, Bu, Zo et Meu, car ces mots représentent les seuls chiffres utilisés par les Shadoks. Mais les saisons furent finalement nommées « La préhistoire » pour la première sortie en 1968, « Le grand déménagement de la Terre » pour la seconde datant de 1969, « Les Shadoks pompent toujours » pour la troisième réalisée en 1973 et « Les Shadoks et le big blank » pour la dernière, créée en 2000.
Jacques Rouxel fut également l’auteur d’environ 80 films, en général des courts métrages, mais dans toutes ses productions, nous pouvons y retrouver l’humour utilisé lors de la réalisation des Shadoks.
Les Shadoks, ces drôles d’oiseaux
L’univers des Shadoks
Au commencement, il n’y avait rien, ou plutôt pas grand chose, mis à part trois planètes bien différentes. L’une se trouvait à droite dans l’espace et appartenait aux Gibis, des espèces d’animaux très intelligentes, à quatre pattes et avec un chapeau sur la tête pour se saluer poliment. Ils aimaient l’ordre, les fleurs et la nature, d’ailleurs ils pouvaient colorer leurs vêtements juste en mangeant des fleurs. Ils pouvaient communiquer grâce à leurs chapeau. L’autre planète se trouvait à gauche de l’espace, il s’agissait de la planète des Shadoks, de drôles d’oiseaux hauts sur pattes, au caractère bien trempé et pas très futés. Enfin, au milieu, il y avait la Terre, cette planète était convoitée par les Gibis et les Shadoks, car les deux autres planètes n’étaient pas assez stables. L’une penchait s’il y avait trop de Gibis d’un côté et les faisait tomber, l’autre changeait de forme, ce qui faisait également tomber ses habitants, les Shadoks. Ce fut la course à qui arriverait en premier à quitter sa planète pour habiter sur Terre !
La logique Shadoks
Dans le but d’éduquer les petits Shadoks, le professeur Shadoko propose un petit cours de logique pour définir une passoire au cours d’un épisode. En effet, une passoire est un objet bien plus complexe que vous ne le pensez, il existe de nombreuses passoires différentes, avec des caractéristiques qui leurs sont propres. Certaines vous permettront de faire passer l’eau, tout en gardant les nouilles, d’autres feront passer les nouilles, mais conserveront l’eau, et certaines seront capable de garder à la fois l’eau et les pâtes, mais ces dernières sont plus communément appelées casseroles…
Comment ? Je vous ai perdus ? Dans ce cas, cet épisode présentant le tout premier cours du professeur Shadoko devrait vous faire comprendre l’une des plus grandes théories Shadoks !
Comme cela a été dit précédemment, les Shadoks ont un vocabulaire très limité, qui est composé de seulement quatre mots : Ga, Bu, Zo et Meu. Ces quatre mots leur servent à la fois pour parler, échanger, mais aussi pour compter. En effet, le Ga représente le 0, le Bu signifie 1, le Zo est égal au 2 et le Meu remplace le 3. C’est après le 3 que cela devient compliqué… Heureusement, le professeur Shadoko a tout prévu ! Il explique à ses élèves, au cours d’un épisode, la logique mathématique. Il fut d’ailleurs très applaudi par les Shadoks, à l’exception du Devin Plombier, qui proposa alors de brûler le professeur. Cette idée fut également applaudie.
Pour comprendre la logique mathématique des Shadoks, regardez bien cet épisode et prenez des notes ! Réussirez-vous à répondre à l’énigme proposée à la fin et ainsi sauver le professeur Shadoko du Devin Plombier ?
Mon avis sur les Shadoks
Cette série, vieille de plus de 46 ans, m’a toujours passionnée. J’ai connu les Shadoks dès mon plus jeune âge, je regardais chaque jour des épisodes le midi et je riais de les voir pomper sans fin et courir dans tous les sens. Il s’agit d’un humour léger, les situations absurdes auxquelles ils font face sont vraiment amusantes. Les épisodes sont très courts, mais je pense qu’il s’agit du bon format, car il permet de profiter pleinement des histoires à la fois compliquées et drôles de nos amis Shadoks.
Au niveau des dessins, le fait qu’ils soient très simples ne me dérange absolument pas, au contraire, ils permettent de mettre en évidence les éléments clés sans être gêné par les décors.
Mes deux épisodes préférés sont ceux présentés plus haut dans cet article : l’explication de la notion de passoire et les mathématiques du professeur Shadoks. Il s’agit de l’humour que j’aime, je ne me lasse pas de visionner ces épisodes pour comprendre toutes leurs subtilités.
J’aime beaucoup cette série et mes proches l’ont remarqué, c’est d’ailleurs pour ça que je reçois essentiellement des cartes d’anniversaires Shadoks, composées de citations connues, comme « Il faut pomper pour vivre et donc vivre pour pomper. » ou « S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème. ».
Sachez que vous pourrez retrouver des épisodes sur ITunes ou sur Internet, par exemple sur la chaîne de la production des Shadoks aaa sur YouTube.
Connaissiez-vous les Shadoks avant de lire cet article ? Aimez-vous cette série ? Quelle est votre épisode préféré ? N’hésitez pas à partager vos avis en commentant cet article !
Densetsu
Sources textes