Quand la pop coréenne s’échoue sur nos rivages

Qui n’a pas eu vent de Gangnam Style l’été dernier ? La chorégraphie de l’artiste PSY imprègne encore nos mémoires. Beaucoup d’entre nous découvrent alors ce qu’est la pop coréenne ou plus souvent appelée « K-pop ».

La K-pop a principalement évolué pendant les années 1990 avec la fondation de quatre grandes maisons de disque, à savoir SM Entertainment, JYP Entertainment, YG Entertainment et DSP Entertainment. On a alors assisté au début des girls et boys bands en Corée du Sud. Voici quelque spécificités :

Un atout indéniable : la chorégraphie

Contrairement aux girls/boys bands que l’on connaît en Occident, tels que les Backstreet Boys ou les One Direction, ceux issus de Corée mettent en avant l’apparence et surtout la chorégraphie en plus du chant. Ainsi, lors de la représentation en direct d’une performance, le public peut voir une danse à laquelle il peut associer la mélodie qu’il entend.

Une danse effectuée par une seule personne paraît quelque peu ridicule, raison pour laquelle un artiste solo aura souvent recourt à des danseurs pour l’accompagner dans sa représentation. La particularité des groupes coréens est ainsi de pouvoir assurer, avec uniquement les membres du groupe, autant la partie chantée que la partie dansée. De ce fait, cela entraîne une difficulté supplémentaire.

Mouvements addictifs et innovatifs

Comme on a pu le constater avec PSY, les mouvements addictifs de la danse hippique sont un des facteurs ayant contribué au succès de sa chanson. Les managers ne s’arrêtent jamais de chercher des mouvements de chorégraphie encore plus accrocheurs, sans pour autant être compliqués, permettant au public de pouvoir suivre. La synchronisation est un élément clé de la chorégraphie. Le groupe féminin Nine Muses, ayant fait ses débuts en 2010, a su capter l’attention du public coréen grâce à l’incroyable synchronisation dans leur chorégraphie pour la chanson Figaro. Voyez par vous-même – une des répétitions du groupe, composé à ce moment de sept membres. Notez le bruit des talons tapant le sol formant un son homogène.

Dans la vidéo ci-dessous du groupe féminin le plus populaire en Corée du moment, SNSD (étant l’acronyme de So Nyu Shi Dae, qui veut dire en anglais Girls Generation), la variation des positions des membres du groupe au fur et à mesure de la chanson est particulièrement intéressante : les déplacements sur scène sont en effet incorporés à la danse. En quelques pas, chacune des filles a atteint l’endroit qu’elle devait rejoindre. Le changement est rapide et propre, donnant ainsi un meilleur visuel au public.

Enfin, en plus de chercher les mouvements addictifs, les chorégraphes essaient toujours d’innover leur danse. On peut citer par ailleurs le fait de tenir le micro non pas avec la main, mais avec le bras, que le groupe Rania a dévoilé au public pour sa chanson Masquerade.

Le fait de toujours chercher l’innovation lasse moins le public. À titre d’exemple, un groupe féminin, After School, a su maîtriser les claquettes, les tambours et la pole danse, entre autre. Un groupe masculin, Shinhwa, a expérimenté le style danse de vogue (ou voguing) pour sa chanson la plus récente This Love. « La vogue est caractérisée par la pose-mannequin intégrée avec des mouvements angulaires, linéaires et rigides du corps, des bras et des jambes ».

Des thèmes pour plaire à tous

Outre la danse, la K-pop dispose d’une grande variété de styles. Le genre musical peut aller de la pop classique à une polka retravaillée en passant par de la dubstep. Les tenues vestimentaires des artistes varient en conséquence. Un thème est attribué à chaque chanson. Dans les deux vidéos ci-dessus, le premier est le disco, tandis que le deuxième est plutôt militaire. Les thèmes varient aussi énormément : zombie, fanfare, ouvrier, féerie, pom-pom girl…

Les représentations en direct

N’oublions pas que les représentations en direct des groupes coréens se déroulent en moyenne trois fois par semaine. Ce rythme dépend des diffusions selon les stations de télévision ! Cela diffère également des occasionnels concerts des groupes auxquels on peut assister en Europe. Les représentations sont ensuite toujours mise en ligne sur le site YouTube, permettant ainsi aux spectateurs internationaux de pouvoir les voir en live. On peut aussi remarquer l’effort mis en place pour décorer la scène, le jeu de lumières qui est effectué, ainsi que la rapidité d’un changement de décor entre deux chansons.

En général, les groupes coréens se produisent essentiellement dans leur pays. Cependant, avec l’expansion de l’audimat de la K-pop, la musique traverse les frontières, et nous assistons à des représentations partout dans le monde. Une tendance générale fait que la plupart des groupes voyagent au Japon pour promouvoir leurs chansons, mais certains s’en vont aussi en Chine, à Taiwan ou encore aux États-Unis. Lors des tournées internationales, on se rend compte du nombre de fans partout à travers le monde.

Zoom sur la composition des groupes

Pour citer quelques noms de groupes coréens, parmi les girls bands les plus connus, il y a notamment Girls Generation (composé de neuf membres), Wonder Girls (cinq membres), 2ne1 (quatre membres). Du côté des boys bands, Shinhwa (six membres), SHINee (cinq membres), Big Bang (cinq membres) sont à mentionner.

Chaque membre du groupe a un rôle spécifique. Parmi les plus distincts, on peut citer celui du chef du groupe, du vocaliste, du rappeur et du visuel. Les trois premiers s’expliquent par eux-mêmes. Le visuel, quant à lui, est généralement le plus beau du groupe et est souvent mis en avant sur la scène afin d’attirer le public uniquement par son apparence. En principe, chaque membre est cantonné à son rôle spécifique. Cependant, les rôles peuvent changer selon les chansons ainsi que la popularité. Par exemple, si un membre vocaliste devient subitement très populaire, ce dernier sera souvent placé devant le groupe, remplaçant quelque peu le rôle du visuel. Un groupe féminin T-ara change même de chef toutes les années !

Contrairement aux personnalités les plus connues des États-Unis ou de la France, les artistes coréens ont également un rôle d’idole. Ils donnent ainsi une bonne image au public et par leur attitude bienveillante, servent de modèles aux plus jeunes. Cela se reflète aussi dans les paroles des chansons ou dans les chorégraphies. Des paroles trop vulgaires ou des danses trop provocantes sont ainsi censurées.

Pour conclure, la K-pop est le produit de paroles et de chorégraphies addictives. Il suffit de voir la vague de succès que la K-pop connaît dernièrement pour le constater. Nonobstant, si cet article semble faire l’éloge de la K-pop, tout n’est pas si rose. Chaque médaille a son revers. La K-pop a la sienne, et cette dernière est loin d’être jolie.

PS : Je tiens à préciser que j’ai uniquement fait mention de girls band et boys band de la K-pop dans cet article, mais il y a également de nombreux artistes solos en Corée. Certains sont même très populaires (tels que Huh Gak, IU, PSY – qui était populaire en Corée même avant Gangnam Style, ou encore Ailee), malgré les atouts des groupes coréens que j’ai mis en avant précédemment. L’accent est mis sur les groupes en raison de leur succès auprès des Coréens.

Falcon

Sources

• Connaissances personnelles
• http://www.allkpop.com/
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Gangnam_Style
• https://fr.wikipedia.org/wiki/K-pop
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Boys_band
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Girls_band
• http://en.wikipedia.org/wiki/Bang!_(After_School_song)
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Vogue_(danse)

Source image

• http://chplesgd.files.wordpress.com/2011/06/20110607_rania_4.jpg