L’automne a laissé place à l’hiver, et l’équipe du MC Mag’ a encore fait de belles découvertes littéraires, emmitouflée dans un bon plaid au coin du feu. On vous présente dans cet article les meilleures lectures qui ont accompagné notre automne !
La chronique d’Absolem : Le Château des animaux, de Xavier Dorison et Félix Delep
Fiche d’identité
Titre complet : Le Château des animaux
Auteur : Xavier Dorison
Dessinateur : Félix Delep
Maison d’édition : Casterman
Genre : Bande-dessinée, fable, dystopie
Date de première parution : 18/09/2019
Nombre de pages : 72 pages
Prix : 15,95 €
Synopsis
Quelque part dans la France de l’entre-deux-guerres, niché au cœur d’une ferme oubliée des hommes, le Château des animaux est dirigé d’un sabot de fer par le président Silvio… Secondé par une milice de chiens, le taureau dictateur exploite les autres animaux, tous contraints à des travaux de peine épuisants pour le bien de la communauté…
Miss Bengalore, chatte craintive qui ne cherche qu’à protéger ses deux petits, et César, un lapin gigolo, vont s’allier au sage et mystérieux Azélar, un rat à lunettes, pour prôner la résistance à l’injustice, la lutte contre les crocs et les griffes par la désobéissance et le rire…
Mon avis
J’ai craqué pour cette bande-dessinée avant tout grâce à sa couverture : les dessins sont très beaux, le taureau très impressionnant et la petite chatte blanche entourée des gros dogues paraît très courageuse. Le trait et les couleurs sont doux, les animaux superbement représentés en leur donnant tout de même un air humanoïde (le lapin marche sur deux pattes, par exemple). Le Château des animaux est une libre adaptation du roman La Ferme des animaux de George Orwell, qui narre l’acquisition de l’indépendance des animaux d’une ferme suivie d’une dictature menée par les porcs et enfin d’une révolution.
Le Château des animaux nous conte donc une histoire similaire, du point de vue de la chatte blanche Miss Bengalore qui essaie de rendre la vie meilleure pour tous ses congénères à poils et à plumes. J’ai dévoré ce tome 1 ainsi que les tomes 2 et 3 dans la même soirée, et j’attends avec impatience le tome 4 (et dernier tome) qui devrait sortir au courant de l’année 2024.
Si vous appréciez les dystopies avec des animaux, que vous soyez familiers ou non de l’œuvre de George Orwell, Le Château des animaux s’inscrit si fort dans l’actualité qu’il ne pourra que vous parler.
La chronique d’Antivirus : La lame, tome 1 : Forelsket, de Josepha Cornuaille
Fiche d’identité
Titre complet : La lame, tome 1 : Forelsket
Autrice : Josepha Cornuaille
Maison d’édition : L’Abeille bleue
Genre : Fantastique, romance
Date de première parution : 04/05/2023
Nombre de pages : 353 pages
Prix : 17,99 € (broché) – 5,99 € (numérique)
Synopsis
Iris est la meilleure tueuse de la Guilde des Saints Chevaliers. On la surnomme « La Lame », et pour cause, gare à quiconque voudrait se frotter à ses épées. Sa spécialité : les vampires. Elle les traque et les élimine sans remords. Sauf que voilà, quand la Guilde décide de lui coller une séduisante sangsue dans les pattes, tout bascule. Entre traque mortelle et manipulation, la mission ne sera pas de tout repos. Surtout quand son attirance nouvelle pour un Viking immortel vient bazarder tous ses plans…
Mon avis
J’ai emprunté La lame grâce à l’abonnement Amazon, en étant intriguée par le résumé. J’aime le fantastique, les mondes de vampires avec un soupçon de romance et je n’ai pas été déçue. Ce roman s’adresse néanmoins à des adultes, étant donné qu’il contient des scènes sensuelles explicites. Je trouve dommage de ne pas avoir été prévenue avant.
J’ai été séduite par le caractère bien trempé de l’héroïne, Iris. Le fait d’avoir choisi une narration interne permet de mieux s’imprégner du personnage. J’ai dévoré ce roman en quelques jours à peine (mon emploi du temps ne me permettait pas de cumuler plusieurs heures de lecture à la suite) : j’ai eu des difficultés à lâcher ce roman, car j’étais prise dans l’histoire, pleine de rebondissements et facile à lire. Je suis impatiente de lire la suite des aventures d’Iris et de son beau Viking…
La chronique de Sometimes : L’affaire Crystal Singer, d’Ethan Chatagnier
Fiche d’identité
Titre complet : L’affaire Crystal Singer
Auteur : Ethan Chatagnier
Traduction : Michelle Charrier
Maison d’édition : Albin Michel
Genre : Science-fiction
Date de première parution : 27/09/2023
Nombre de pages : 280 pages
Prix : 20,90 € (broché) – 9,99 € (numérique)
Synopsis
C’est en 1896 que l’Humanité observe les premières inscriptions extraterrestres gravées sur la surface de Mars : un problème mathématique enfantin auquel la Terre ne tarde pas à répondre. Dès lors un dialogue s’engage à coups d’immenses équations de plus en plus ardues. Les échanges prennent fin dans les années 1930, lorsqu’une équation sur la relativité met en défaut Albert Einstein lui-même.
Trente ans plus tard, un groupe d’étudiants en mathématiques du MIT se rend dans le désert de l’Arizona. Une jeune femme brillante, Crystal Singer, propose une solution. Et aussitôt la communication avec Mars reprend, sous la forme d’une équation encore plus complexe que la précédente. Mais Crystal disparaît, laissant derrière elle son petit-ami Rick, inconsolable. Et beaucoup de questions. Quand, des années plus tard, Rick se décide à partir à sa recherche, il ignore à quel point sa vie va en être bouleversée.
Mon avis
Si L’affaire Crystal Singer s’inscrit dans le genre de la science-fiction de par les thématiques qui sont tissées en toile de fond, ce roman est avant tout une histoire intimiste, celle de Crystal Singer, une brillante mathématicienne qui a réussi à décrypter une équation mathématique transmise par des extraterrestres depuis la planète Mars. Raconté principalement du point de vue de son petit-ami Nick, le récit explore la vie de Crystal de manière cryptique, accentuée par une narration qui la présente comme une figure lointaine, un fantôme dont les volutes ne cessent de nous échapper.
La planète Mars, habitée par des êtres inconnus communiquant via des équations mathématiques, sert avant tout de cadre à l’intrigue. Le but du récit n’est pas de livrer une histoire de premier contact et de percer les mystères de la vie martienne. Ce dialogue qui s’installe entre hommes et extraterrestres et qui est à la fois fascinant et si frustrant dans toutes les interrogations qu’il amène, sert avant tout de métaphore, métaphore sur les difficultés à comprendre l’autre.
L’intrigue prend réellement son envol dans les parties 2 et 3, où les questions philosophiques sur la distance se mêlent aux mathématiques, en particulier à la notion d’entropie. Le texte aborde aussi brillamment le thème du manque à travers le personnage de Nick, qui voit Crystal s’éloigner de lui. L’auteur traite cette thématique avec justesse et intimité, offrant une histoire douce-amère avec une fin réussie qui dévoile une facette différente de Crystal, soulignant l’idée que comprendre pleinement l’autre reste toujours un défi.
En résumé, L’affaire Crystal Singer offre une histoire captivante mêlant science-fiction, mathématiques, philosophie, et relations humaines, avec un accent particulier sur le sentiment de manque et la complexité à comprendre pleinement autrui.
Est-ce que certains vous tentent ? N’hésitez pas à laisser vos recommandations en commentaire !
