Le monde équestre a été marqué au cours du mois d’avril par la suspension du cavalier Andrew Kocher pour utilisation d’éperons électriques. Qui est ce cavalier ? Comment fonctionnent les éperons électriques ? À quoi a-t-il été condamné ? Lisez la suite de cet article pour le découvrir !
Andrew Kocher, un cavalier de saut d’obstacles
Andrew Kocher est un cavalier américain de saut d’obstacles né le 29 mars 1983. Il a commencé sa carrière en tant que professionnel du monde des courses avant de se diriger vers le saut d’obstacles dans les années 2010.
Sa meilleure performance est sa victoire au Grand Prix 5* de Calgary (Canada) en 2019 avec son cheval de tête Carollo. Il a aussi participé à la finale de la FEI World Cup de saut d’obstacles en 2018 à Paris, où il s’est classé 29e, ainsi qu’à la finale de la Coupe des Nations de la Fédération équestre internationale (FEI) la même année avec les États-Unis.
Il a pu se hisser jusqu’à la 71e place du classement mondial de la FEI des cavaliers de saut d’obstacles et jusqu’au top 5 du classement américain.
L’utilisation d’éperons électriques
En 2020, le cavalier a commencé à être suspecté d’utiliser des éperons électriques dans plusieurs compétitions en 2018 et 2019.
L’affaire a été révélée par le magazine Grand Prix en juin 2020, après qu’il ait reçu une alerte anonyme. L’étude de nombreuses photos a permis de mettre en évidence la présence d’un système pour électrifier les éperons lors de compétitions avec au moins cinq de ses montures : Flying Dachshund au CSIO 5* de Barcelone, Ciana au CSI 5* de Bâle, Kahlua au CSI 3* de Wellington ainsi que Blaze of Glory II et Virginia WZ au CSI 5* de Calgary.
Andrew Kocher aurait été équipé d’éperons reliés par un câble à un déclencheur qu’il garderait dans sa main. Il dissimulerait le câble sous sa veste et son pantalon. Il aurait alors pu activer le système lorsqu’il l’aurait souhaité à l’aide d’un bouton poussoir afin d’envoyer une décharge électrique dans les flancs de ses chevaux à travers les éperons.
L’utilisation d’un tel dispositif n’est pas isolée, bien qu’elle soit fermement condamnée. Nous pouvons par exemple citer le jockey américain Roman Chapa qui a été suspendu 5 ans en 2015 et a dû payer environ 83 000€ d’amende pour mauvais traitement.
Les mesures de suspension
La Fédération équestre internationale (FEI) et la Fédération équestre des États-Unis (USEF) ont été averties de l’affaire et ont suspendu le cavalier à titre provisoire le 28 octobre 2020, le temps de mener l’enquête.
Le verdict a été rendu en avril 2021. Andrew Kocher a tout d’abord été disqualifié des épreuves lors desquelles il aurait porté ce dispositif. Il s’agit des concours d’Hickstead (juin 2018), Lexington (mai 2019), Calgary (juin 2019), Traverse City (août 2019), Colombus (octobre 2019) et Toronto (novembre 2019).
Il a aussi été suspendu pour une durée de 10 ans, soit jusqu’au 27 octobre 2030. À ce titre, il ne pourra pas participer ou assister à une compétition ou un évènement équestre autorisé ou organisé par une fédération équestre nationale ou internationale.
Pour finir, il a été condamné à payer une amende d’environ 9 000 € et doit aussi rembourser environ 6 800 € de frais de procédure.
Andrew Kocher va faire appel
Le cavalier, qui a toujours clamé son innocence, a annoncé son souhait de faire appel de cette décision auprès du Tribunal arbitral du sport. Il a ainsi confié à Grand Prix : « En réponse aux accusations retenues à mon encontre par la Fédération équestre internationale (FEI), je ne peux que déclarer que j’ai l’intention de faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). ».
Le cavalier affirme que l’enquête s’est basée essentiellement sur les propos d’employés d’une entreprise qu’il poursuit en justice parce qu’elle lui doit beaucoup d’argent et qu’il s’agit d’une vengeance à son encontre. Il dit aussi que le dispositif pour électrifier les éperons appartiendrait à cette même entreprise et pas à lui. Andrew Kocher regrette que ce système n’ait pas été conservé comme preuve et qu’il n’ait donc pas pu l’examiner. Il insiste aussi sur les difficultés qu’il a rencontrées pour examiner les différentes preuves avec ses équipes juridiques. Enfin, il assure qu’aucun officiel des compétitions (juge, steward…) n’a été en mesure de témoigner d’avoir vu ce dispositif et encore moins d’avoir vu le cavalier l’utiliser.
Cette affaire semble loin d’être terminée. En avez-vous déjà entendu parler ? Connaissiez-vous ce cavalier ? Que pensez-vous des sanctions annoncées ? Dites-nous tout dans un commentaire !
Ursuline
Sources texte :
Sources images :
– Image 1 – © Sportfot
– Image 2
Je suis vraiment choquée par cette histoire, mais dans le fond je ne suis pas si étonnée … Les pratiques dans les sports équins de haut niveau sont souvent aberrantes …
Je ne savais même pas que les éperons électriques existaient xD
Je trouve ca incroyable que quelqu’un fait ca juste pour de l’argent.OK,c’est une compete,mais tu payes plus cher et c’en est fini de toi.
Ca existe vraiment les epperons electrique?