Depuis le 20 décembre 2014, un nouveau musée a ouvert ses portes à Lyon : le musée des Confluences, situé dans le quartier Confluence, là où le Rhône et la Saône se rencontrent. Ce nouveau musée est desservi par certaines lignes de bus, ainsi que la ligne T1 du tramway, cette dernière passant également par les gares de Perrache et de la Part Dieu.
Il s’agit d’un muséum d’histoire naturelle, héritier du musée Guimet de Lyon, qui a fermé ses portes en juillet 2007, suite à des défaillances de sécurité (la verrière menaçait de s’effondrer) et de sauvegarde de certaines pièces. Dans cet article, je vous propose de découvrir ce musée : alors, vaut-il le déplacement ?
Origines du musée des Confluences
À l’origine, il n’y avait rien. Ou presque. En effet, le quartier des Confluences n’était pas encore restructuré et les collections se trouvaient au musée Guimet, situé vers le parc de la Tête d’Or. En 2000, la ville de Lyon et le département du Rhône décidèrent de créer un nouvel espace dédié à la culture, situé à la confluence du Rhône et de la Saône.
Un grand concours d’architecture a été lancé et c’est finalement le projet du cabinet Coop Himmelb(l)au qui a été retenu. En 2003, le permis de construire a été délivré. La livraison était initialement prévue pour 2009, mais le chantier a pris du retard du fait de problèmes liés à la perméabilité du site et à de nombreux désaccords entre les différents acteurs. Ce n’est finalement que le 20 décembre 2014 que le muséum a pu ouvrir ses portes au public, affichant une facture de plus de 328 millions d’euros (nous sommes loin des 61 millions prévus au démarrage du projet).
Le bâtiment est composé de trois ensembles, « Socle », « Cristal » et « Nuage » pour une longueur de 190 m, une largeur de 90 m et une hauteur de 41 m.
« Socle » est une partie en béton. Elle constitue le piédestal de la structure, regroupant les espaces d’accueil, de restaurations et les zones techniques.
« Cristal » est composé essentiellement de vitres ; c’est le siège de la librairie et du centre documentaire.
« Nuage » correspond au reste du musée : c’est l’espace des expositions temporaires et permanentes.
Qu’est-ce qu’on peut voir dans ce musée des Confluences ?
Il s’agit d’un muséum d’histoire naturelle, avec des expositions temporaires, dont je ne parlerai pas ici du fait de leur côté éphémère, et des permanentes. Elles se situent dans la partie « Nuage », au 1er étage pour les temporaires, au 2nd pour les permanentes.
Il y a quatre espaces d’expositions : origines, les récits du monde ; sociétés, le théâtre des hommes ; espèces, la maille du vivant ; éternités, visions d’au-delà :
– Origines, les récits du monde :
Les dinosauuuuuuuures ! Pardon, un peu de sérieux. Oui, c’est là que vous pourrez apercevoir les squelettes (celui d’un camasaurus, d’un masasaure…), mais également des restes de météorites, des fossiles (de trilobites, d’œufs de dinosaures…).
– Sociétés, le théâtre des hommes :
Des cocottes minutes et des poêles ! Ce sont les premières choses que j’ai aperçues en rentrant dans cette salle. Vous pourrez y trouver des objets de la Chine ancienne (avec une armure de cheval japonais), l’arbre généalogique des téléphones, ainsi que divers objets lyonnais (une voiture Berliet ou un métier à tisser de canut par exemple).
– Espèces, la maille du vivant :
Alors là, c’est typiquement la collection du musée Guimet : les animaux empaillés ! Il y a beaucoup d’exemplaires d’animaux, mammifères ou non (je pense notamment à des insectes (avec une superbe collection de papillons) ou des oiseaux).
– Éternités, visions d’au-delà :
Comme son nom l’indique, cette salle est consacrée à la mort et aux rites funéraires (avec une vraie momie ! Bon, elle fait la timide, on la devine à peine derrière la mousseline sombre, mais elle est bien là).
Informations pratiques
Situé au 86 quai Perrache, dans le 2e arrondissement de Lyon, le muséum est ouvert du mardi au vendredi, de 11h à 19h, et de 10h à 19h les samedis et dimanches. Tous les jeudis, le musée organise une nocturne, jusqu’à 22h.
Concernant les tarifs, l’entrée adulte est à 9 euros, avec un tarif à 6 euros à partir de 17 heures. Il existe un tarif réduit pour les jeunes de 18 à 25 ans.
L’entrée est gratuite pour les étudiants (de moins de 26 ans), les demandeurs d’emploi et les mineurs.
Le musée est desservi par des lignes de bus (C7, C10, 15, 63 et 88) et le tramway T1, arrêt « musée des Confluences ».
Un parking est actuellement en cours de construction, l’ouverture est prévue prochainement. Actuellement, il est possible de venir en voiture, mais le stationnement est compliqué : il existe des parkings à proximité (à la Halle Tony Garnier ou au centre commercial Confluence, tous les deux à un arrêt de tramway), mais ils sont mal indiqués.
Pour plus d’informations, je vous invite à vous rendre directement sur le site internet du musée des Confluences.
Mon avis
Je suis restée … scotchée, en arrivant devant cette immensité, posée près de l’eau : quelle prouesse architecturale. C’est vraiment impressionnant. Et je ne vous dis pas la nuit, avec ses lumières : on aurait dit un cristal étincelant.
Certes, l’habit ne fait pas le moine comme on dit. Donc, armée de mon e-billet (je suis prévoyante, et j’ai bien fait, vu la queue qu’il y avait à la billetterie !) je pénètre dans le musée. Et là je suis carrément perdue. Je ne sais pas vraiment où aller. Il y a énormément de monde devant la billetterie (c’est trompe-l’oeil parce que, de l’extérieur, je n’ai pas vu qu’il y avait autant de monde), j’avais l’impression que les files d’attente n’avançaient pas. Une fois sortie de la foule, je repère un stand où des plans sous forme de dépliants sont mis à disposition des visiteurs. C’est grâce à ces derniers que je comprends où je dois me rendre : 2e étage, aux expositions permanentes (puisque c’était ma priorité. Ensuite, en fonction du temps, je pensais visiter les expositions temporaires). J’emprunte alors les immenses escalators, qui permettent d’en mettre encore plus plein la vue au public, que ce soit au niveau de l’architecture intérieure ou de la vue sur Lyon.
Cependant, quelque chose m’a dérangée : on peut rentrer dans ce musée comme dans un moulin. Où sont les personnes qui contrôlent mon billet ? On peut donc rentrer dans le musée, utiliser les toilettes, aller dans la boutique… sans présenter de billet. Il ne m’a été demandé que lorsque je suis arrivée devant les expositions temporaires.
Il y avait énormément de monde. Pourtant, j’y suis allée un soir de semaine pour, justement, éviter la foule ; il y avait une file d’attente pour pénétrer dans les salles d’expositions, afin d’éviter que trop de monde n’y pénètre en même temps.
J’ai été saisie par les contrastes : un couloir blanc, menant aux salles d’expositions, bien éclairé, et des salles très sombres, où tout l’éclairage était dirigé vers les collections, très bonne mise en scène pour les mettre en avant !
Les cartels (petites cartes, sorte de légendes) sont très détaillés et rédigés en français et en anglais. Idéal pour les touristes, c’est un bon point.
Cependant, je suis restée sur ma faim. Il faut dire que j’espérais beaucoup de choses de ce muséum, ayant connu le musée Guimet, qui lui était presque surchargé. Avec le temps, j’ai peut-être idéalisé cet ancien musée et j’ai trouvé que le musée des Confluences n’était pas à la hauteur de mes attentes, surtout au niveau de la salle « espèces, la maille du vivant », ce qui, réflexion faite, est normal : comment faire rentrer toutes les collections d’histoire naturelle d’un musée dans une seule salle d’un autre ?
Par contre, j’ai apprécié le fait de proposer des expositions temporaires : je sais que, quand je retournerai dans ce musée (parce que oui, je vais y retourner !), j’aurais de nouvelles choses à découvrir.
Ainsi s’achève cet article sur le musée des Confluences de Lyon. Si vous êtes encore hésitants, n’hésitez pas à essayer la visite virtuelle, qui peut suffire à vous convaincre de faire le déplacement jusqu’à Lyon.
Avez-vous déjà entendu parlé de ce musée ? Y êtes-vous déjà allés, ou projetez-vous de le visiter ? Dites-nous tout dans les commentaires !
Je ne connaissais pas ce muée et je ne penses pas pouvoir y aller vu la distance, mais en tout cas, il sonne envie d’être visité !
J’ai essayé la visite virtuelle, c’est super sympa !