Doré, le cheval de Barbie, mais en vrai !

Aujourd’hui je souhaite vous présenter mon premier cheval : Doré ! Son arrivé est un événement qui a changé ma vie, un rêve qui est devenu réalité. C’est avec beaucoup d’émotions que je souhaite vous raconter cette aventure.

Un rêve de petite fille

Quelle petite fille n’a jamais rêvé d’avoir son propre cheval à la maison ?
Entre les Petits Poneys, les poupées Barbie et les peluches, tous mes jouets ont toujours été en rapport avec le monde du cheval depuis mon plus jeune âge.
C’est à l’âge de deux ans et demi que j’ai commencé l’équitation, j’en ai maintenant 20, et je n’ai jamais arrêté, avec en tête mon plus grand rêve : avoir un jour mon propre cheval !
18 ans c’est long, trèèès long à attendre, j’ai eu le temps de m’imaginer comment serait la bête… Je rêvais d’un cheval de robe originale, gentil, avec du punch…
Un beau pie bai aux yeux bleus, c’était mon rêve…
Et puis, un beau jour, j’ai obtenu mon poste de diététicienne (et donc de quoi assumer mon rêve financièrement) et mon envie d’avoir un cheval était plus forte que jamais !
Je savais que je n’avais pas encore signé mon CDI, mais je me disais que je pouvais quand même regarder les annonces sur Leboncoin pour rêver un peu plus… Puis le rêve est devenu réalité.

Une idée folle

Le 26 août 2017, je tombais sur une annonce qui a retenu mon attention.
Doré est un jeune hongre bai silver de 4 ans de père Appaloosa proposé au prix de 1900 €. D’après l’annonce, c’est une véritable perle, il est très bien manipulé en éthologie, mais non débourré. Comme disait l’annonce, il s’agit « d’un cheval à faire à sa main ».
Bref, je ne mets pas longtemps pour craquer même si je n’ai pas signé mon CDI, qu’il n’est pas pie bai, qu’il n’a pas les yeux bleus, qu’il n’est pas débourré et que je n’ai jamais débourré un cheval de ma vie ! Mais à ce moment-là je m’en fiche, tout me passe au-dessus, je sens que ce cheval fait chavirer mon cœur…
Malgré ce coup de foudre, je me suis dit que ce n’était pas le bon moment et pourtant j’y ai pensé toute la journée.
Le soir même, j’ai senti l’adrénaline monter en moi. Je me suis dit que j’ai envie de faire quelque chose de complètement débile et je pris donc mon téléphone pour envoyer un SMS à sa propriétaire, pour lui dire que je le trouvais sublime, que j’aimerais énormément l’avoir, mais que ce n’était pas le moment, donc si elle pouvait me tenir au courant de la vente, au cas où dans six mois il ne serait pas encore parti avant la signature de mon CDI (oui oui, j’ai vraiment dit ça…).
J’ai été surprise que la propriétaire me réponde aussi vite ! Elle a été super gentille, mais évidemment elle m’a fait comprendre que Doré risquait de partir avant. De plus, je n’étais pas la seule à lui demander d’être informée en cas de proposition d’achat, et que, si elle devait tenir informée chaque personne pour chaque cheval, elle ne s’en sortirait plus.

Le rêve devient réalité

Le 27 août au matin, je me sens juste perdue… Ce cheval, sans mauvais jeu de mot, il me trottait dans la tête.
Entre-temps, j’en ai parlé avec une amie expérimentée dans le domaine du cheval, Johanna. Elle m’a dit qu’effectivement il est très beau, qu’il a l’air super, bien dressé, mais que le débourrage d’un cheval ce n’est pas rien, qu’il ne faut pas se rater au risque de se retrouver avec un cheval irrespectueux voire dangereux, qui peut blesser son cavalier ou se blesser lui-même. Malgré tout, elle est prête à m’aider si je me lance.
J’en ai parlé avec mon fiancé qui trouvait Doré vraiment beau (dites-vous bien que c’est exceptionnel venant de lui sachant qu’il n’aime pas plus que ça les chevaux !), et qu’il pensait qu’en y réfléchissant, je pourrais l’assumer même sans mon CDI. En effet, j’avais fait des économies depuis ma plus tendre enfance, grâce aux anniversaires et à mon petit travail d’étudiante dans un magasin. J’avais donc l’argent nécessaire pour m’offrir cette beauté et en assumer les conséquences. C’est à ce moment-là que tout se chamboula dans ma tête : entre mon amie et mon fiancé qui me disaient que ce cheval semblait parfait pour moi et qu’il représentait bien mes attentes… C’est tout ce qu’il me fallait pour sauter le pas.
J’appelais donc la propriétaire en ce fameux dimanche 27 août, je lui posais plein de questions sur le caractère de Doré, son avancée dans le travail, son état de santé… Tout avait l’air de me convenir, jusqu’à ce qu’elle me dise que quelqu’un devait venir voir Doré l’après-midi même…
Par chance, cette personne a dû décaler son rendez-vous et ne savait pas quand elle pouvait revenir… Vous devinez qu’il ne m’en fallut pas plus, je lui dis que dès le lendemain je prendrai ma voiture pour venir le voir !

Une rencontre de rêve

C’est donc le 28 août 2017 que j’allais rencontrer Doré pour la première fois.
Après trois heures de route avec ma sœur cavalière (qui a bien voulu m’accompagner, alors que je comptais sur elle pour me dissuader de faire une bêtise), nous sommes arrivées sur les lieux. Je vis alors un superbe cheval bai silver à la longue crinière et, bien entendu, je craquais. Mais… ce n’était pas lui, en fait Doré était derrière !
Donc je vis un cheval tout aussi beau que le premier et qui hennissait en me voyant, je craquais de nouveau !
J’inspectais un peu mon nouvel ami, je posais beaucoup de questions à sa propriétaire pour en savoir plus sur lui, sur son passé, je regardais ses papiers d’identité ainsi que son carnet de santé et je vérifiais que tout était à jour.
Je l’emmenais ensuite en carrière, la propriétaire me montra ce qu’il savait faire et j’essaya à mon tour. Tout se passa à merveille, Doré était proche de moi, on s’entendait super bien !
La dresseuse me dit qu’il a l’air de vraiment m’apprécier et que je suis une fille hyper douce avec les chevaux (moi, influençable ? Pas du tout !) et donc que ça ne peut que coller avec moi…
Je regardai ma sœur, elle me dit qu’il est juste top, donc je fis comprendre à la dresseuse que j’étais plutôt pour, mais que j’avais besoin de passer un coup de fil !
À ce moment-là des personnes arrivèrent pour voir Doré et une autre jument à vendre. La dresseuse leur dit « désolée, je crois que Doré va partir… », ils étaient déçus. J’appelais donc Johanna, je lui racontais tout, elle me confirma que c’est un bon cheval et qu’on a l’air fait l’un pour l’autre.
Alors que je lâchais Doré dans son parc, il se mit à me suivre et à me demander des caresses… Même quand je passais à côté du foin, il continuait à marcher pour me rejoindre. À ce moment-là, ma décision fut prise : je signais les papiers, ça y est, mon rêve se concrétisait, je devenais propriétaire ! J’irai chercher Doré quand Johanna pourra venir avec son van !
Entre-temps ma patronne m’a appelé pour me dire qu’elle avançait la signature de mon CDI, donc plus de panique, quelle bonne nouvelle !

Une fois rentrée chez moi, j’ai annoncé la nouvelle à mes parents, car avant d’aller le voir je ne leur en avais pas encore parlé.
Pour qu’ils prennent bien les choses, je leur ai dit qu’ils allaient être grands-parents… Ils étaient choqués, puis je leur ai dit « oui, je suis devenue la maman d’un superbe cheval ». Finalement, ils ont très bien pris la nouvelle !

Je n’ai donc pas fait de visite vétérinaire, car la vente s’est faite au coup de cœur et donc un peu rapidement (sachant qu’une autre dame était très intéressée par Doré), de plus, la visite vétérinaire n’est pas obligatoire. Cependant, quand il est arrivé à la maison dès la 1ère semaine, j’ai fait venir l’ostéopathe, le dentiste, la saddle fitter pour ma selle, puis le vétérinaire pour vérifier que tout allait bien. J’ai pu ainsi garnir ma trousse à pharmacie avec le nécessaire (produit pour coliques, pansements, vermifuge, seringues…).
Entre temps j’avais fait des recherches pour trouver un terrain, et j’ai obtenu un contrat pour celui qui se trouve à 200 m de ma maison ! Le rêve ! J’ai pu y installer deux grands parcs et même une carrière avec un rond de longe intégré. En plus de cette bonne nouvelle j’ai trouvé un superbe producteur de foin de qualité, pas cher !
J’avais laissé Doré en pension chez Marion, sa dresseuse, pendant mes recherches.

Une histoire qui ne fait que commencer…

Je suis donc allée chercher Doré le 14 septembre, c’était tellement long d’attendre !
Tout s’est bien passé, il a été super sage dans le van.
Depuis, on a beaucoup travaillé, on a fait énormément de séances à pied avec l’aide de mon amie Johanna, on a fait du travail en longues rênes, des exercices d’éthologie, de la liberté, des balades…
Doré est un cheval merveilleux, il est câlin, il me suit beaucoup, il est très curieux, il aime apprendre, mais il me teste très souvent, donc je dois rester ferme avec lui, pour que son éducation soit optimale. On fait parfois des erreurs, mais on se corrige vite !
La plupart du temps, j’ai le dessus, sauf le jour où il a sauté par-dessus la clôture du rond de longe parce qu’il en avait marre… Résultat : un poney volant à 1,15 m du sol qui s’en va dans les champs… Je vous avais dit que c’était le cheval de Barbie !
Le 22 octobre 2017 fut un grand jour pour nous : j’ai monté Doré pour la première fois, et je suis fière d’avoir été la première à pouvoir le faire !
Il a été exceptionnel, très sage… Un cheval magique pour un moment magique. J’ai versé toutes les larmes de mon corps étant donné que ce n’était pas prévu pour ce jour-là, mais comme il a été parfait lors de la séance, mon amie Johanna nous a fait sauter le pas.
Depuis, on a continué notre travail à pied et monté.
Johanna nous a beaucoup aidé, désormais elle nous laisse travailler tout seuls comme des grands.

Réaliser un rêve de petite fille ? C’est une utopie

Aveuglée par ce rêve de petite fille, je n’ai pas vu la réalité en face. Un cheval reste un animal imprévisible et pour construire une relation avec lui, il faut du temps.
Je me suis perdue, en voulant bien faire, je n’ai pas vu que Doré me grapillait quelques morceaux d’exercice, par-ci par-là…
Finalement, j’ai perdu son respect, je suis tombée de haut (enfin de 1,55 m pour être exacte… 2 fois !).
Mes premières chutes, fin novembre, m’ont permis de prendre conscience que je faisais fausse route. J’étais vraiment trop gentille avec Doré et je laissais passer trop de choses, ce qui m’a valu la perte de son respect.
C’est grâce à ces chutes que Doré m’a appris certaines choses : je dois être plus ferme et arrêter de rêver si je veux que notre couple fonctionne !
Je dois m’affirmer. Je dois prendre confiance en moi, pour qu’il puisse à son tour me faire confiance.
On fait tous des erreurs, il faut apprendre de celles-ci pour mieux se relever.
J’ai appris grâce à cette histoire qu’être propriétaire d’un jeune cheval c’est dur, mais pas impossible à condition qu’on se remette en question et qu’on se donne les moyens d’y arriver.
Je souhaite donc beaucoup de courage aux futurs propriétaires, à travers mon histoire, j’espère pouvoir en aider quelques-uns.
Dans le futur, j’aimerais faire de Doré un cheval de loisir, faire des balades, du dressage, du saut, du TREC, du travail en liberté et pourquoi pas des petits concours amicaux !
J’aimerais aussi participer à des rassemblements déguisés, faire le carnaval à cheval : j’ai plein de projets en tête avec Doré.
Notre histoire ne fait que commencer, on a encore du chemin à faire, mais ensemble on va y arriver !

Dédicace à toi mon Doré, je t’aime fort !

Je souhaite également remercier Johanna, sans qui tout ça ne serait arrivé. Son avis et son aide ont été précieux pour moi. Elle nous accompagne dans notre histoire, elle m’a fait confiance, elle a cru en moi alors qu’elle ne me connaissait pas très bien. Sans son soutien, je n’aurais jamais franchi le pas, ou du moins je n’aurais pas pris le risque de prendre un poulain comme premier cheval.

Et vous, vous rappelez-vous du jour où vous avez acheté votre premier cheval ? Aimeriez-vous être propriétaire ? Partagez vos aventures en commentant cet article !

Quaramel-Love

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