Les préparatifs de concours

Un concours est un évènement assez stressant pour le cavalier et sa monture. Ces montées d’adrénaline nous font parfois oublier de nombreuses choses essentielles pour la compétition. C’est pourquoi il est indispensable d’être fin prêt pour le jour-J. Alors que certains se repassent maintes et maintes fois dans leur tête le matériel dont ils ont besoin, d’autres suivent au pied et à la lettre leur petite liste maison. Afin d’être sûrs de vous, voici un récapitulatif des choses à faire avant un concours…

Préparer son cheval la veille du concours

Voilà certainement le point le plus important : la préparation de son cheval. En compétition, un couple doit être propre et élégant. C’est pourquoi il est préférable d’effectuer un bon pansage la veille. Si votre cheval est très sale et plein de taches (principalement sur les chevaux gris), la douche peut être une solution, mais uniquement si le temps le permet. Des produits douches, que vous trouverez en supermarchés, conviendront parfaitement !

Il faut ensuite procéder au pansage de votre monture. Pour cela, munissez-vous d’une étrille américaine, d’un bouchon, d’une brosse douce, d’un cure-pied et de lingettes (ou d’une éponge). L’étrille américaine enlevant les plus grosses saletés, il ne vous reste plus qu’à enlever la poussière à l’aide du bouchon et à lustrer le poil avec la brosse douce. Le cure-pied vous permettra de vérifier l’état des fers et des sabots,  car « pas de pied, pas de cheval » ! Avec les lingettes, n’hésitez pas à nettoyer les fesses, les yeux et les naseaux de votre cheval pour son propre confort. Sachez par contre que remettre son cheval au pré après l’avoir préparé est très risqué pour le pansage que vous venez d’effectuer… Eh oui, les chevaux, voulant garder le frais, se roulent la plupart du temps !

Le petit plus pour rendre sa robe éclatante de propreté est d’appliquer un spray lustrant sur son corps. Celui-ci va fortifier les crins et limiter les dépôts de poussière. Ainsi, votre cheval sera encore plus propre le lendemain matin, au moment de passer sur la piste.

Une fois votre monture lustrée, il faut vous attaquer aux crins. Pour ce faire, munissez-vous d’un peigne, d’une brosse à crins, de démêlant et d’élastiques. Commencez par enduire la queue de démêlant (attention, il ne faut pas en mettre trop, sinon les crins seront huileux et difficiles à manipuler) et brossez-la à l’aide de la brosse à crins (une brosse à cheveux peut faire l’affaire). Pour la crinière, passez un petit coup de brosse et limitez-vous à cela. En effet, le démêlant la rendrait glissante. Pensez à bien l’égaliser. Il faut qu’elle soit totalement homogène en longueur. Bannissez les ciseaux et préférez le simple peigne pour obtenir une crinière plus naturelle. Vous êtes prêts à démarrer vos pions, ces « boudins » sur la crinière. Pour cela, commencez par séparer la crinière de votre cheval en paquets de crins égaux (le mieux serait qu’il y en ait un nombre aux alentours de 10 ou 20).

Astuce 1 : on dit souvent de préférer un nombre impair de pions, ce qui rend mieux sur l’ensemble de la crinière. Pour les superstitieux, éviter 13 pions, sauf si vous êtes marseillais ou fétichistes du nombre !

Astuce 2 : vous pouvez faire une marque sur votre peigne en enroulant un élastique autour de plusieurs branches. Ainsi, vous pourrez faire la même taille de pions sur toute l’encolure de votre monture ! Il faut cependant veiller à ce que la crinière soit bien coupée pour une perfection impeccable et à ce qu’elle soit uniforme niveau du volume.

Une fois votre crinière séparée en plusieurs parties, vous pouvez débuter vos pions. Il vous suffit de faire une tresse par touffe de crins, mais il est très important de bien la serrer pour la suite de la préparation. Une fois vos tresses faites, il ne vous reste plus qu’à la replier sur elle-même (une à trois fois) pour faire une sorte de « boudin » et de la fixer à l’aide d’un ou deux élastiques. Voila, vous êtes prêts à pionter votre cheval!

Pour embarquer votre cheval sereinement le lendemain matin, il est conseillé de préparer à l’avance ses protections de transports et de charger son matériel (selle, filet, tapis, guêtres et protèges-boulets) dans un véhicule. Enfin, les affaires de votre liste, préparée auparavant, devront être prêtes à l’emploi et chargées dans le camion (les papiers du cheval, les filets à foin – environ un par cheval -, un seau pour l’eau…).

Pour partir en compétition, votre matériel doit être propre et graissé. Cependant, la graisse a tendance à rendre votre équipement plus glissant. Il est préconisé de l’appliquer sur l’harnachement au moins deux jours avant le concours. La veille, vous pouvez simplement passer un coup de savon glycériné sur vos rênes pour qu’elles soient propres et souples.

Votre fidèle monture et votre matériel sont donc prêts à partir tôt le lendemain matin !

Se préparer la veille du concours

Tout cavalier doit savoir être dans de bonnes dispositions physiques et psychologiques pour partir en concours. Tout d’abord, il faut pouvoir tenir debout et à cheval toute une journée. Pour cela, il est nécessaire d’être en forme et bien reposé ! C’est pour cela qu’il est préférable de se coucher avant 23h la veille, pour que vous puissiez vous endormir sereinement. En effet, le départ pour le concours se fait très souvent aux aurores, ce qui implique une dure et fatigante journée. Si le stress est là, vous pouvez faire des exercices de respiration. Par exemple, vous pouvez faire la méthode « conscience de la respiration ». Celui-ci, comme l’indique son nom, a pour but de vous faire prendre conscience du simple fait… de respirer ! Pour cela, allongez-vous dans un endroit calme et concentrez-vous sur le chemin que prend l’air dans votre organisme (narines, poumons), de sa température, des vibrations de votre corps à son contact… Un deuxième exercice consiste à inspirer puis expirer pendant un temps imparti (par exemple huit secondes). Cela nécessite beaucoup de calme et de relaxation.

Une fois prêts psychologiquement, il est temps de songer à disposer son équipement. Il faut donc être en possession d’une tenue de concours adaptée. En effet, elle est obligatoire dans les compétitions amateur et fortement conseillée en club. Cette tenue est composée d’un pantalon blanc ou beige, d’une chemise de concours et d’une veste de compétition. Bien entendu, le pantalon doit être parfaitement propre, chose assez difficile à faire. Eh oui, vive le blanc à cheval ! Autant dire que certaines chutes sont fatales pour ce pauvre vêtement… Si votre pantalon est taché à un certain endroit, je vous conseille de le mouiller, puis d’ajouter une goutte de javel sur la tache en question. Attention, il ne faut surtout pas en abuser, auquel cas votre vêtement pourrait jaunir. Ensuite, il suffit de le rincer. Si l’impureté persiste, un lavage à la machine peut être efficace.

Toujours dans la volonté d’être élégant, il est souhaité de redonner un coup de jeune à vos bottes, ou boots. Pour ce faire, il faut d’abord supprimer toutes les taches de boue et autres, à l’aide d’une éponge humide (il est important qu’elle ne soit pas trempée, car le cuir n’aime pas l’eau !) et d’une brosse à dents. Il est possible de les nettoyer au savon glycériné tout comme les cuirs pour chevaux. Une fois nettoyées, il faut utiliser du cirage pour cuir (ou daim suivant vos chaussures) noir ou marron pour donner à vos bottes un aspect neuf.

Voilà votre tenue prête à servir !

Astuce 1 : Très souvent, des photographes professionnels sont présents sur les terrains de concours. Si vous voulez ramener un joli souvenir de votre journée à cheval, des photos de votre parcours seront en vente à leur stand et au centre équestre. Je vous conseille donc d’apporter de l’argent pour vous offrir ce beau cadeau. Les photos coûtent souvent aux alentours de 10/20 €. Des selleries tiennent parfois un stand lors d’événement compétitifs dans certains clubs. Une opportunité à prendre pour ne pas avoir à se déplacer et faire ses achats tout en profitant des conseils de vos amis cavaliers !

Astuce 2 : Les journées de concours sous la pluie ne sont pas rares, malheureusement… C’est pourquoi je vous conseille d’apporter avec vous un imperméable ou un poncho de plus, qui vous tiendront au sec.

Astuce 3 : Pensez à prévoir des affaires de rechange, en particulier un jean ou un survêtement, que vous pourrez mettre avant ou par-dessus votre tenue de concours. En effet, l’embarquement de votre cheval et l’attente durant la compétition augmentent le risque de tacher votre ensemble et notamment votre culotte blanche. C’est pourquoi il est préférable de prendre de quoi vous protéger.

N’oubliez pas de préparer votre pique-nique si vous désirez manger sur place. C’est d’autant plus important, car vous pratiquerez une activité physique intensive et que vous passerez une journée bien remplie et fastidieuse. Une salade, des rillettes et des chips feront très bien l’affaire ! Si vous vous entendez avec les cavaliers de compétition de votre club, il est possible de préparer un repas collectif. Quelquefois, les centres équestres vendent des plats (frites, saucisses, gaufres…). Souvent, cela est spécifié dans le formulaire de présentation du concours, sur le site de la FFE (Fédération Française d’Équitation). Enfin, n’oubliez pas de prendre un appareil photo dans vos affaires pour prendre de beaux clichés et des vidéos, qui vous seront d’une grande aide pour progresser et analyser vos défauts !

 Préparer son cheval le jour-J de la compétition

Le réveil a sonné, le soleil n’est pas encore levé, mais il faut y aller ! C’est l’heure ! Et le matin, il ne faut pas perdre son temps. C’est le moment de prendre ses affaires, de manger (c’est très important !) et de se laver, mais pas plus. Une fois arrivé au club, vous devez aller chercher votre monture. Si vous partez de nuit, prévoyez une lampe si votre cheval se trouve en pâture. Un bon pansage est nécessaire et il faut ensuite équiper votre fidèle destrier avec ses protections de transport et un protège-queue, voir une chemise et un protège-nuque.

Pensez à vérifier votre matériel et à prendre les derniers équipements laissés (selle, filet, qui auraient pu servir). Il ne faut pas oublier non plus les friandises pour récompenser votre cheval après votre tour en carrière, et vos bombe et cravache, si vous laissez votre matériel au centre équestre.

Tout est prêt pour votre cheval, il ne reste plus qu’à l’embarquer dans le van et à partir à l’aventure !

Être prêt le jour-J de la compétition

Une journée de compétition est synonyme de stress et de dynamisme. Il faut donc être en forme. Pour ce faire, je vous conseille de manger un petit déjeuner équilibré et consistant le matin (exemple : jus de fruit, chocolat chaud et tartines de beurre). Avant de partir au centre équestre, allez faire un tour sur votre fameuse liste. Vérifiez bien si vous avez tout préparé et si tout est ok, cela vous évitera un stress en plus. N’oubliez pas votre nourriture pour le midi, votre crème solaire (eh oui, dehors toute la journée dans une carrière avec peu d’ombre, ça grille un peu !) et surtout… votre fair-play et votre bonne humeur !

Vous êtes donc opérationnel pour partir en compétition. Comme je viens de le rappeler, il ne faut surtout pas oublier l’esprit sportif et l’ambiance conviviale d’un concours, à savoir, encourager ses partenaires, ne pas crier victoire quand un « adversaire » fait une faute, ne pas être mauvais perdant, respecter son cheval et les autres cavaliers… En effet, une compétition est, avant tout, un évènement pour pratiquer l’équitation et passer une journée plaisante entre cavaliers. Le petit plus pour un souvenir parfait est de prendre une photo de groupe ainsi que de chaque passage des cavaliers du club, à poster sur un réseau social ou à imprimer pour afficher dans sa chambre !

Et vous, quels sont vos petites astuces pour être prêts à sortir en compétition ?

Initiale

Sources texte :

http://www.psycho-ressources.com/bibli/respirer-cest-vivre.html

Sources images :

Pions cheval : hunter-lorraine.skyrock.com

Respiration : blogg.org