Vous avez sûrement déjà croisé un Épagneul breton, ce chien de chasse de taille moyenne, bi ou tricolore et plein de vie ! Ce sont les chiens d’arrêt (chien de chasse qui a pour rôle de trouver et indiquer le gibier et de le rapporter une fois tué) les plus nombreux en France. Vous voulez en savoir plus sur cette race ? Cet article est fait pour vous !
Les origines de l’Épagneul breton
Afin de comprendre l’origine de l’Épagneul breton, il faut revenir au Moyen Âge pour découvrir le chien d’Oysel, utilisé pour chasser les petits gibiers. Son nom remonte aussi à cette époque : il dérive du mot « espaigne » en vieux français, qui est l’attitude d’un chien qui se plaque contre la terre lorsque le chasseur lance son filet pour attraper les oiseaux ou les lièvres et « breton » indique son origine géographique. C’est en effet un comportement qu’adopte naturellement ce chien. L’Épagneul breton tel qu’il existe aujourd’hui a aussi été influencé par le Welsh Springer Spaniel, auquel il ressemble morphologiquement et dont il a hérité des aptitudes pour la chasse.
Il y a quelques siècles, chaque région française possédait son propre Épagneul. Comme son nom l’indique, l’Épagneul breton était la race originaire de Bretagne. Ils ont encore évolué par la suite, en particulier pour acquérir leur capacité d’arrêt. Ceci a été possible grâce à des croisements avec des chiens anglais (Setters, Pointers et Springers) au XIXe siècle, lorsque les Lords anglais se rendaient en Bretagne pour y chasser la perdrix ou la bécasse.
La race ayant eu la plus grande influence sur l’Épagneul breton est celle du Setter anglais, avec laquelle des croisements volontaires ont été programmés jusqu’en 1900. Ceci a permis d’apporter des capacités de travail essentielles à l’Épagneul, comme la persévérance, lui permettant de mener une chasse longue et étendue. Ces croisements l’ont aussi rendu plus grand et svelte, diminuant sa capacité à se faufiler dans les ronces et les broussailles.
Épagneul breton à gauche et Setter anglais à droite
Ensuite, c’est la sélection des reproducteurs qui a permis de fixer leurs caractéristiques morphologiques et leurs aptitudes à la chasse. En 1907, la race est officiellement reconnue et un standard est adopté en 1908, puis revu en 1956.
Aujourd’hui, l’Épagneul breton est populaire et traverse les frontières puisqu’il est présent dans de nombreux pays d’Europe ainsi qu’au Canada et aux États-Unis. L’Italie en fait d’ailleurs naître plus que la France.
Description physique de l’Épagneul breton
L’Épagneul breton est un chien de type cob, c’est-à-dire qu’il est aussi haut que long. De taille moyenne, il mesure de 46 à 51 cm pour 13 à 15 kg, ce qui en fait le plus petit des chiens d’arrêt. Bien qu’il soit trapu, il est très élégant et athlétique.
Son dos est court et droit et ses épaules sont musclées. Sa queue est courte et souvent coupée entre le 2e et le 4e jour après la naissance afin de faire 3 à 6 cm à l’âge adulte. Cette pratique est liée à l’usage de l’Épagneul en tant que chien de chasse, elle évite qu’il se blesse dans les ronces. Quand cela n’est pas le cas, elle peut être droite ou tombante. Certains chiots peuvent aussi naître anoures, c’est-à-dire sans queue.
La tête de l’Épagneul breton est triangulaire, avec des yeux ronds et très expressifs. Ses oreilles sont triangulaires avec un léger arrondi à l’extrémité et sont très mobiles.
Son poil est fin, plat ou légèrement ondulé. Il peut être bicolore (blanc et marron, blanc et orange ou blanc et noir), tricolore (blanc, orange et noir ou blanc, orange et marron) ou rouanné (c’est-à-dire le mélange de poils de couleurs différentes).
Caractère de l’Épagneul breton
L’Épagneul breton est un chien très vigoureux, enjoué et très endurant. Il est toujours prêt à partir pour de longues balades, par tous les temps et sur tous les terrains, car rien ne l’arrête. Il a besoin de se dépenser, c’est pourquoi il n’est pas adapté à la vie en ville et aux sorties juste pour faire ses besoins. C’est aussi un chien très dynamique, qui a besoin d’être stimulé et qui est toujours volontaire au travail.
Certains Épagneuls bretons peuvent s’adapter à la vie en ville, c’est aussi une question de caractère et d’éducation, mais même un chien qui ne peut, au quotidien, profiter que d’un jardin sera pleinement épanoui s’il bénéficie de longues promenades lâché. C’est aussi un moyen de veiller à son équilibre, tant mental que physique, car ce sont des chiens qui ont tendance à grossir s’ils manquent d’exercice.
L’Épagneul breton sait aussi canaliser son énergie débordante et se montrer doux et très affectueux. C’est un chien sociable et intelligent, qui a besoin de beaucoup de présence et de complicité avec son maître, pour qui il fera toujours de son mieux. S’il se montre parfois jaloux, c’est uniquement parce que c’est un grand sentimental.
L’Épagneul breton est un bon chien de famille. Il est facile à vivre et s’entend avec les petits comme les grands. Très joueur et patient, il ravira les enfants. Si vous souhaitez en adopter un, essayez de le prendre vers 10 à 12 semaines, lorsqu’il a été sociabilisé, vermifugé et vacciné. Il faut éviter de le prendre avant la 8e semaine, car le chiot est très sensible, puisqu’il est en pleine période d’imprégnation et de sociabilisation.
Concernant l’éducation, l’Épagneul breton peut être têtu, c’est pourquoi il est important d’établir rapidement la hiérarchie et de se montrer patient et doux mais ferme avec lui. Si tout cela est en place, le chien sera dans les meilleures conditions pour montrer son intelligence et sa volonté. Il est essentiel de bien apprendre l’ordre du rappel, car même si l’Épagneul est très proche de son maître, il peut avoir tendance à suivre les odeurs qu’il flaire et à mettre un certain temps à réapparaître.
Aptitudes de l’Épagneul breton
L’Épagneul breton est un excellent chien de chasse. Contrairement au Cairn terrier, qui est, comme son nom l’indique, un Terrier, l’Épagneul breton est un chien d’arrêt continental de type « épagneul ». Il peut être formé à la chasse dès 7 à 8 mois afin de développer ses capacités naturelles (flair, endurance) et sa puissance.
L’Épagneul est caractérisé par une technique de chasse dite « en lacets », c’est-à-dire qu’il analyse toutes les touffes d’herbe et les buissons localisés jusqu’à 30 m devant son maître et 100 m sur les côtés. Lorsqu’il détecte quelque chose, il s’immobilise, les narines frémissantes, marquant ainsi l’arrêt.
Malgré sa petite taille, l’Épagneul breton peut se mesurer aux plus grands chiens de chasse grâce à son agilité et son sens de l’adaptation (terrains, temps, animaux…). Il est aussi très courageux et généreux dans l’effort. Ainsi, c’est un chien qui chasse aussi bien la bécassine que les petits gibiers (perdrix, faisan, caille, canard, lapin…).
L’instinct de chasseur des épagneuls peut rendre la cohabitation avec les oiseaux ou les nouveaux animaux de compagnie difficile, mais s’ils sont habitués petits, ils peuvent très bien s’entendre avec tous les autres animaux.
Finalement, comme le Border collie, l’Épagneul breton est parfaitement adapté à la pratique de sports canins tels que l’agility et l’obéissance rythmée, qui lui permettent de rester en forme et de resserrer les liens avec son maître.
Connaissiez-vous cette race ? Possédez-vous un Épagneul breton ou aimeriez-vous en avoir un ? N’hésitez pas à donner votre avis sur ce chien plein de vie dans un commentaire !
Ursuline
Sources texte :
– Mon chien l’épagneul breton – Marie-Luce HUBERT et Jean-Louis KLEIN – Editions S.A.E.P
Sources images :
– Image 1
– Image 2 : montage entre cette image et cette image
– Image 3
– Image 4 : photo personnelle
– Image 5
– Image 6
3 thoughts on “L’Épagneul breton”
Hiiii ils sont trop adorables ! (enfin, ils le sont forcément, puisqu’ils sont bretons 8))
Merci pour l’article, très intéressant 😀
Très intéressant et très complet ! J’ai la chance de connaître l’un de ces chiens, adorable et toujours plein de vie !
Merci pour vos commentaires ! Ce sont vraiment des chiens magnifiques et très attachants ! Lorsqu’on a pris notre chienne, j’avais peur que le côté « chasseur » la rende très indépendante, mais finalement pas du tout, elle est très proche de toute la famille et est indépendante quand il faut, mais pas trop !