Journée mondiale des donneurs de sang

Aujourd’hui, le vendredi 14 juin, nous célébrons le 10e anniversaire de la journée mondiale des donneurs de sang. Ces personnes, souvent bénévoles, ont permis de récolter 92 millions d’unités de sang l’année dernière et de sauver des millions de vies !

Le Mag’ s’associe donc à cette journée pour vous proposer un article sur le don du sang : son importance, son parcours avant d’être transfusé, qui peut en faire et surtout, pourquoi ce geste est si important.

Le sang : c’est quoi ?

Le sang est le liquide qui circule dans nos veines et nos artères. Il est indispensable à la vie et les différents éléments qui le constituent remplissent des rôles très différents, mais tous essentiels.

Le sang est composé de :

– cellules à 55 %. Il existe trois types de cellules qui circulent dans le sang. Tout d’abord, les globules rouges ou hématies, qui sont responsables du transport de l’oxygène des poumons vers l’intégralité des tissus. Ensuite, les globules blancs ont pour rôle de protéger l’organisme contre toutes les infections extérieures (bactéries, virus…). Finalement, les plaquettes permettent la coagulation du sang en cas de blessure.

– plasma, à 45 %. Il permet de donner une consistance liquide au sang afin que les cellules y circulent facilement.

Pourquoi a-t-on besoin de dons de sang ?

Le sang prélevé chez des donneurs est utilisé lors des transfusions, qui peuvent être de plusieurs types.

– La transfusion de sang total, qui contient tous les éléments du sang, est utilisée dans le cas d’une hémorragie, suite à un accident ou une opération par exemple.

– Si le sang est fractionné, c’est-à-dire que ses différents composants sont séparés, les transfusions permettent de répondre à des besoins plus spécifiques et de soigner plusieurs patients. Les globules rouges sont utilisés dans le cas d’une anémie (déficit en hémoglobine ou en globules rouges), le plasma lors d’une infection et les plaquettes permettent de prévenir un saignement par exemple.

Des dons réguliers sont nécessaires, car les éléments recueillis ne se conservent pas longtemps. Le plasma est congelé et peut être conservé plusieurs mois, mais les globules rouges ne se gardent que 42 jours, et la durée de vie des plaquettes est de seulement 5 jours.

Il n’existe actuellement aucun substitut artificiel permettant de remplacer le sang humain prélevé sur des donneurs. Ainsi, tous les besoins doivent être assurés par des dons qui peuvent être de plusieurs types.

Tout d’abord, il peut s’agir d’un don effectué de façon volontaire et non rémunérée. C’est le cas le plus courant, en particulier dans les pays développés.

Le deuxième cas concerne un don à un membre de la famille, quand cette personne se trouve dans une situation d’urgence. Comme précédemment, il s’agit d’un geste volontaire et gratuit, la différence réside dans le fait que le sang est destiné à une personne en particulier et n’est pas anonyme.

Le dernier cas est celui des donneurs rémunérés. Dans certaines situations d’urgence et plus particulièrement dans les pays pauvres où il y a moins de donneurs bénévoles, des collectes rémunérées sont organisées. Cependant, ces collectes risquent d‘attirer des personnes vivant dans une situation très précaire qui ont plus de risques de porter des maladies (VIH, hépatite…).

Il est important de noter que même si le don de sang total est le plus pratiqué, des machines permettent aujourd’hui de prélever uniquement un type de composant tandis que le reste du sang est réinjecté au donneur. Il est donc possible de faire uniquement un don de plasma ou un don de plaquettes. Ces dons permettent de collecter une quantité plus importante du composé ciblé par rapport aux dons de sang total.

Étapes obligatoires : du don du sang à la transfusion

Une fois prélevé, le sang n’est pas utilisé directement et passe par plusieurs étapes obligatoires.

En arrivant sur le site de collecte, vous devez tout d’abord vous présenter à un médecin qui notera vos coordonnées et vous donnera une fiche de renseignements à remplir. Une fois complétée, vous vous présentez avec cette feuille à un médecin, afin qu’il vérifie que vous n’avez pas de contre-indication vous empêchant de donner votre sang. Il est important de répondre sincèrement à toutes les questions posées, ces critères sont là pour assurer votre sécurité et celle du receveur.

Une autre étape permettant d’assurer votre sécurité est le test d’hémoglobine. Il faut en effet avoir un taux d’hémoglobine supérieur à 12 g/dL pour une femme et à 13 g/dL pour un homme. Dans le cas contraire, le risque d’anémie est trop élevé, et vous ne pourrez donner votre sang.
Pour faire ce test, un médecin fait une petite piqûre à l’extrémité du doigt et prélève la goutte de sang qui en sort. Elle est ensuite placée dans un petit appareil qui mesure le taux d’hémoglobine.

Vous arrivez ensuite dans la salle de collecte où vous pourrez vous installer confortablement sur un brancard pendant le prélèvement. Pour faciliter l’écoulement du sang dans la poche de prélèvement, pressez une balle qui se trouve dans votre main.

Il faut savoir que 400 à 500 mL de sang sont recueillis à chaque don. La quantité est paramétrée avant le don pour être ajustée à chaque donneur : quelqu’un de plus petit ou faisant son premier don donnera moins de sang qu’un donneur régulier.

Le sang  est recueilli dans une poche contenant un produit l’empêchant de coaguler. Ceci permet une meilleure conservation et facilite les traitements suivants. Il est aussi conservé avec des produits protégeant les cellules et des conservateurs.

Ensuite, le sang peut être conservé tel quel, sous forme de sang total, ou bien subir un fractionnement. Ce dernier concerne 91 % des prélèvements dans les pays riches contre seulement 31 % dans les pays pauvres. Une telle différence s’explique par le coût de cette étape malgré son intérêt, puisqu’elle permet de répondre exactement aux besoins des patients.

Le fractionnement permet de séparer les différents constituants du sang. La première étape est une simple filtration qui permet d’isoler les globules blancs. Une centrifugation permet ensuite de séparer les autres constituants.

Tous les dons collectés sont testés, ce qui permet non seulement de déterminer le groupe sanguin, mais aussi de déceler la présence d’infections. La détection des virus de l’hépatite B et C, du VIH ainsi que de la bactérie responsable de la syphilis est systématique. Dans certains pays, d’autres infections sont recherchées, par exemple la maladie de Chagas en Amérique latine. Seuls les prélèvements sains seront utilisés.

Qui peut faire un don de sang ?

Pour donner son sang, il faut avoir entre 18 et 70 ans et peser plus de 50 kg. Des contre-indications médicales existent et sont vérifiées lors de la visite médicale qui précède tout don. Les femmes enceintes ou ayant accouché il y a moins de six mois ne peuvent pas donner leur sang, tout comme les personnes souffrant d’un diabète insulino-dépendant, entre autres. Des délais doivent aussi être respectés après la prise de médicaments ou en cas d’infection.

Les femmes peuvent donner leur sang jusqu’à 4 fois par an, contre 6 fois pour les hommes. Il faut cependant toujours respecter un délai d’au moins huit semaines entre chaque don.

Il est possible de faire un don de plasma toutes les deux semaines et jusqu’à 24 fois par an. Pour les plaquettes, c’est toutes les 4 semaines maximum et jusqu’à 12 fois.

Dix bonnes raisons de faire un don de sang

Le don du sang permet de sauver des vies.

Argument classique, mais qui n’est pas pour autant « bidon », l’aspect citoyen et nécessaire du don de sang est à lui seul une bonne raison de donner son sang. Ce qui vous est prélevé sera comblé par votre organisme en peu de temps, vous n’en manquerez donc pas, tandis que cela pourra sauver la vie de ceux qui le recevront.

Des collectes de don du sang sont organisées partout en France.

De nombreuses villes, petites et grandes, organisent régulièrement des collectes. Il est donc possible de donner son sang assez souvent et sans avoir à se déplacer trop loin. S’il n’y a pas de site fixe de l’EFS près de chez vous, vous pouvez vous renseigner sur les collectes mobiles organisées dans la région.

Le don du sang ne prend pas longtemps.

Un don du sang ne prend que quelques minutes, moins de 15 minutes pour le prélèvement. En tenant compte de la visite médicale et de l’attente, vous pouvez être sur pieds pour continuer votre journée en moins d’une heure. Il est même possible de prendre rendez-vous à l’Établissement français du sang (EFS) pour éviter l’attente et choisir l’horaire qui vous arrange.

Le don du sang, c’est quand vous vous sentez prêts.

Même si les femmes peuvent donner jusqu’à 4 fois par an et les hommes 6 fois, chacun peut adopter le rythme qui lui convient. Si vous remarquez qu’après un don, vous êtes fatigués pendant plusieurs jours, vous pouvez par exemple n’en faire qu’une fois par an !

Vous pouvez aller à plusieurs au don du sang.

Si vous n’avez pas le courage d’y aller seuls, vous pouvez aller donner votre sang à plusieurs pour vous soutenir les uns les autres. C’est aussi rassurant au moment de rentrer chez soi de savoir qu’on est accompagnés si on se sent mal. 

En plus de multiplier le nombre de dons en invitant plein d’amis, c’est l’occasion de faire quelque chose d’important ensemble, qui peut resserrer les liens entre vous !

Le don du sang vous oblige à goûter avant et après.

Contrairement à une prise de sang, il faut toujours avoir mangé avant un don du sang. Afin de s’en assurer, les collectes proposent toujours à manger et à boire aux donneurs. Alors que d’habitude, il faut résister à l’appel du goûter à 10 h ou 16 h, le don du sang donne une parfaite excuse pour y succomber !

Vous êtes entourés de médecins pendant le don du sang.

Pour les angoissés, il faut se rassurer : des médecins sont toujours présents lors des collectes, même mobiles. Ils assurent non seulement la visite médicale avant le don, mais sont aussi prêts à intervenir en cas de malaise et veillent à ce que vous ne repartiez que s’ils sont sûrs que tout va bien.

Deux dons du sang vous permettent d’avoir une carte de donneur.

Après le deuxième don, vous recevrez chez vous une carte nationale de donneur de sang bénévole. Et quelle fierté de pouvoir montrer à tous vos proches cette carte, preuve de votre courage et de votre générosité ! Plusieurs informations sont même récapitulées sur cette carte, qui vous permet par exemple de connaître votre groupe sanguin et pourra servir aux secouristes si un jour vous avez besoin d’une transfusion !

Assez de dons, c’est s’assurer de ne pas avoir à en acheter ailleurs.

S’il y a assez de donneurs en France pour combler les besoins, il n’y aura pas besoin d’aller en chercher ailleurs. L’autosuffisance en sang dans notre pays permet d’être sûrs du sang utilisé (tests de dépistage bien réalisés, santé du donneur…). Chacun peut contribuer à son niveau à préserver cette sécurité par un don.

10e anniversaire de la journée mondiale des donneurs de sang

Cette année, c’est le 10e anniversaire de la journée mondiale des donneurs de sang : l’occasion de décrocher votre téléphone pour prendre rendez-vous à l’EFS ou vous renseigner sur la collecte la plus proche de chez vous !

Le don du sang est donc un geste qui ne demande pas beaucoup de temps, mais peut avoir de grosses conséquences. Et vous, profitez-vous de cette journée pour donner votre sang ? L’avez-vous déjà fait ou souhaitez-vous le faire ? N’hésitez pas à nous faire partager votre expérience !

Ursuline

Sources texte :

 – Etablissement Français du Sang

– Organisation Mondiale de la Santé 

– Don du sang – SNCF

– Institut National de la Transfusion Sanguine

– Le Parisien : cinq bonnes raison de donner son sang

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