De nombreux phénomènes impressionnants sont observables chaque année dans le ciel nocturne. Vous avez peut-être déjà pu voir des pluies de météores, des aurores polaires, des éclipses ou encore des phénomènes lumineux transitoires. Lisez la suite de cet article pour tout savoir sur l’origine de ces phénomènes.
Les pluies de météores
Peut-être avez-vous déjà fait un vœu en voyant passer une étoile filante. Lorsqu’elles sont nombreuses à traverser notre ciel, on parle de pluie de météores, mais savez-vous d’où provient ce phénomène ?
Les traits lumineux que l’on observe dans le ciel nocturne sont en réalité des débris de comètes et de morceaux d’astéroïdes brisés qui entrent en combustion lorsqu’ils pénètrent dans l’atmosphère terrestre. Les comètes sont des petits corps célestes constitués d’un noyau de glace et de poussière qui, tout comme les planètes du système solaire, tournent autour du soleil. À chaque fois qu’elles se retrouvent dans le système solaire interne, la glace qui se trouve à leur surface se transforme en gaz sans passer par l’état liquide, phénomène que l’on appelle la sublimation. C’est ce gaz qui forme la queue des comètes. Lors de la sublimation, de nombreuses particules de poussière et de roches sont libérées et peuvent se retrouver sur la trajectoire de la Terre. On parle alors de pluies de météores quand la Terre traverse une zone particulièrement dense en débris de comètes. Attirés par la gravité terrestre, ils pénètrent dans notre atmosphère et se désintègrent entre 60 et 120 km d’altitude formant des trainées colorées.
Depuis la surface de la Terre, les étoiles filantes semblent toujours provenir d’un point précis dans le ciel que l’on appelle le radiant. Les pluies de météores ont ainsi été baptisées en fonction du nom de la constellation d’où elles semblent provenir, bien que cela ne soit qu’une illusion d’optique. Au mois de juillet/août, on peut ainsi observer les célèbres pluies des Perséides en lien avec la constellation de Persée. De nombreuses pluies de météores sont visibles tout au long de l’année comme les Orionides en octobre/novembre ou les Géminides en décembre. S’il est possible de prévoir quand se produira la prochaine pluie de météores, il n’est pas possible d’en connaître son intensité. Dans tous les cas, pour les observer, il faudra s’éloigner de toute pollution lumineuse et attendre que la constellation donnant son nom aux météores soit bien haute dans le ciel nocturne.
Les aurores polaires
Les aurores boréales et australes sont des phénomènes lumineux et colorés que l’on peut observer la nuit près des pôles magnétiques de la Terre. En effet, le champ magnétique terrestre attire des particules chargées (électrons et protons) provenant du vent solaire vers les pôles où elles rentrent en collision avec le gaz présent dans la couche supérieure de l’atmosphère. Sous l’effet de l’impact, les particules se mettent à vibrer ce qui libère de l’énergie. Cette énergie génère les éclats qui illuminent le ciel de voiles aux multiples couleurs qui semblent danser dans la nuit. Les aurores polaires peuvent prendre des teintes roses, vertes, rouges ou bleu et mauve en fonction de différents facteurs, comme les molécules de gaz impliquées dans les impacts (diazote, dioxygène, dihydrogène ou hélium) et l’altitude à laquelle ils se produisent. Les aurores polaires bleu et mauve sont les plus rares, se produisant à une altitude de 500 km sous l’effet de la collision de particules chargées avec du dihydrogène et de l’hélium.
Ces phénomènes étant observables près des pôles, ils sont appelés aurores polaires. On parle plus spécifiquement d’aurores boréales lorsqu’ils se produisent dans l’hémisphère nord et d’aurores australes dans l’hémisphère sud.
Les cycles du soleil ont un impact sur les aurores polaires : plus l’activité solaire est importante et plus les aurores polaires seront impressionnantes. En effet, le champ magnétique protège la Terre du vent solaire, et l’activité solaire doit être plus intense qu’à l’accoutumée pour pouvoir passer cette barrière invisible. On estime que le prochain pic d’activité solaire se produira en 2025, une année qui sera donc idéale pour aller observer les aurores boréales et australes.
Pour voir les aurores polaires à l’œil nu, il vous faudra vous rendre près des pôles. La meilleure période pour les observer est l’hiver : du 21 septembre au 21 mars dans l’hémisphère nord et de mai à août dans l’hémisphère sud. De plus, de nombreuses autres conditions doivent être réunies pour pouvoir les observer parfaitement. La nuit doit être complètement tombée et vous devrez vous trouver à l’écart de toute perturbation lumineuse. Une lune trop éclatante peut être un frein à votre observation, pensez donc à vérifier le calendrier lunaire pour choisir au mieux le jour idéal. Enfin, le ciel doit être complètement dégagé, les nuages, les chutes de pluie et de neige ne permettent pas de bonnes conditions d’observation.
Il est possible d’observer des aurores boréales en Europe : en Norvège, Suède, Finlande et l’Islande, mais aussi au Canada et en Alaska. En France, c’est un phénomène très rare, bien qu’il se soit produit à trois reprises en 2023. Les meilleurs lieux pour voir des aurores australes sont la Patagonie, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande.
Les éclipses
C’est sûrement le phénomène le plus connu, mais c’est aussi le plus rare. Il s’agit, dans le contexte de l’astronomie, de l’occultation d’une source lumineuse par un astre. On parle d’éclipse solaire lorsque la lune vient dissimuler le Soleil et d’éclipse lunaire lorsque c’est la Lune qui se retrouve masquée par l’ombre de la Terre.
Les éclipses totales solaires décrivent le phénomène visible lorsque l’intégralité du Soleil est masquée par la Lune. Pour qu’une éclipse totale se produise, il faut que la Lune soit à la distance exacte de la Terre et du Soleil pour paraître de la même taille que ce dernier. Le phénomène peut durer pendant 7 minutes maximum durant lesquelles le disque solaire est remplacé par une lune noire. En France, la dernière éclipse totale était visible en 1999 et la prochaine se produira le 3 septembre 2081. À terme, les éclipses solaires totales sont vouées à disparaître étant donné que la Lune s’éloigne progressivement de la Terre. N’essayez pas de regarder une éclipse solaire à l’œil nu sous peine de brûler votre rétine, des lunettes spéciales existent pour profiter du spectacle.
Beaucoup moins impressionnantes que les éclipses solaires, les éclipses lunaires se produisent lorsque la Terre se trouve sur la trajectoire entre le Soleil et la Lune et que celle-ci se retrouve dans l’ombre projetée par la Terre. Ce phénomène se produit uniquement lorsque la Lune est pleine. Les éclipses lunaires sont plus longues que les éclipses solaires, elles peuvent durer jusqu’à 107 minutes et sont observables par un plus grand nombre de personnes, puisque certaines sont visibles depuis tout un hémisphère.
Les éclipses lunaires sont faciles et inoffensives à observer à l’œil nu et se produisent en moyenne deux fois par an. 37,3 % des éclipses lunaires sont des éclipses totales. Le 26 juin 2029 aura lieu une éclipse particulière qui ne se produit qu’une fois par siècle : le centre de la Lune passera quasiment par le centre de l’ombre de la Terre, provoquant un alignement presque parfait entre le Soleil, la Terre et la Lune.
Pour tout savoir sur les différents types d’éclipses et la manière de les observer, n’hésitez pas à aller voir notre article dédié.
Les phénomènes lumineux transitoires
Également appelés farfadets ou sprites, ces phénomènes lumineux observables dans le ciel n’ont été découverts que récemment, en 1989 ! Ils surviennent à la suite d’un orage particulièrement puissant et laissent des filaments rouges verticaux dans le ciel. Les sprites se forment à la suite de perturbations électriques dans la haute atmosphère entre 40 et 80 km de haut. Sous l’influence de certains éclairs, des particules positives sont emportées des nuages vers le sol. Débarrassés de leurs charges positives, les nuages se retrouvent chargés négativement ce qui entraîne un déséquilibre avec l’ionosphère où ils se trouvent. Un champ magnétique se forme alors au-dessus des nuages pouvant être à l’origine d’une décharge électrique. Comme pour les aurores polaires, les molécules présentent à cette altitude se mettent à vibrer sous l’effet de cette décharge et libèrent de l’énergie sous forme de traînée rouge du fait de la présence d’azote dans l’ionosphère.
Les phénomènes lumineux transitoires sont plus courants qu’on ne le pense, mais sont très difficiles à observer. À l’œil nu, seul un flash lumineux est visible dans le ciel. Pour les observer, il est plutôt conseillé de filmer un orage puis de visionner la vidéo au ralenti. N’importe quel orage important peut être à l’origine de sprites, mais certaines zones géographiques comme les Grandes Plaines aux États-Unis, la Méditerranée ou le Brésil sont particulièrement sujettes à ce type d’orages.
Vous savez maintenant tout sur ces quatre phénomènes observables depuis la Terre. Avez-vous déjà eu la chance d’assister à l’un d’entre eux ? Dites-nous votre expérience en commentaire !
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Sources :
– Numérama
– Futura
– Routard
– Le monde
