La catastrophe de Saint-Jacques de Compostelle : le bilan

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Le mercredi 24 juillet, les chaînes de télévision diffusent des images horrifiantes de la catastrophe ferroviaire qui s’est produite à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne.
Saint-Jacques de Compostelle, petite ville du nord-ouest de l’Espagne, est connue pour ses chemins de pèlerinage empruntés par des chrétiens ainsi que par des férus de randonnée qui veulent admirer le paysage magnifique de cette région espagnole.

Pourtant, la tranquillité du lieu a été troublée ce mercredi par le déraillement d’un train à proximité de la gare de Saint-Jacques de Compostelle. Comme le lendemain avait lieu la Saint Jacques, il y avait une affluence particulière sur le lieu, ce qui peut avoir influencé le nombre de victimes.

Les causes de l’accident

Depuis que les médias se sont emparés de l’affaire et ont diffusé nombre d’informations, le chauffeur du train a été propulsé sur le banc des accusés. En effet, il a lui-même admis rouler à une vitesse bien trop élevée alors qu’il n’était qu’à 4 km de la gare de Saint-Jacques de Compostelle. Selon ses mots, il roulait à 190 km/h alors que, normalement, sa vitesse aurait dû avoisiner les 80 km/h.

Le chauffeur – déjà connu pour ses excès de vitesse qu’il exhibait sur Facebook sous forme de photos de son compteur kilométrique – s’appelle Francisco José Garzon. Après la catastrophe, il a dit qu’il espérait qu’il n’y aurait pas de victimes, car s’il y en avait, il savait que cela lui resterait sur la conscience. Malheureusement, nous savons actuellement qu’il y a presque une centaine de victimes.
Après avoir appris que sa folie avait coûté la vie à plusieurs personnes, le chauffeur a parlé de suicide et a admis qu’il n’aurait jamais dû faire cette erreur. À l’heure qu’il est, il a été placé en garde à vue par la police espagnole.
Au départ, un problème de frein avait été mis en cause. Des tests techniques sont en cours pour vérifier cette hypothèse. Néanmoins, la négligence du chauffeur est, pour une grosse part (si ce n’est la totalité), la cause de cet accident.

Le bilan humain

Au moins 80 personnes sont décédées dans l’accident, et 143 personnes ont été blessées.
Lors de l’accident qui s’est déroulé à 20 h 42, plusieurs des wagons du train ont déraillé et se sont emboîtés les uns dans les autres, s’écrasant et mettant fin à la vie de nombreuses personnes qui étaient assises dans ces wagons.

Dès que les gens autour se sont rendu compte de la catastrophe qui venait de se dérouler, il y a eu une véritable mobilisation et une grande solidarité. Les gens sont allés chercher des couvertures pour couvrir les morts et réchauffer les blessés. Ils ont également participé à la désincarcération de certaines personnes. On a même pu voir dans des reportages télévisés des civiles avec une hache ou un marteau qui essayaient de faire céder les vitres pour pouvoir faire sortir les personnes encore coincées. La catastrophe a provoqué un afflux de personnes qui souhaitaient donner leur sang afin d’aider les blessés.

Le train véhiculait 220 personnes.

Les réactions post-accident

Un bâtiment municipal a été libéré pour accueillir les familles et les passagers du train pour y rencontrer des psychologues ou pour y trouver des informations plus précises sur l’accident et sur le bilan humain.
Le chef du gouvernement (Mariano Rajoy) est allé sur place le lendemain de la catastrophe et a exprimé toute son affection et sa solidarité aux victimes ; il a décrété trois jours de deuil national en hommage à ces victimes.
De Rio de Janeiro, le pape a tenu à faire une déclaration et a invité ses fidèles à prier pour les personnes qui étaient à bord du train ainsi que pour leurs familles.
Suite à l’accident, les célébrations de la Saint-Jacques ont été annulées.

Les autres catastrophes ferroviaires

Cet accident a évidemment réveillé la douleur d’autres catastrophes ferroviaires qui se sont déroulées durant cette décennie.
On n’oubliera pas notamment la collision en Ukraine en octobre 2010 entre un train et un autocar qui fait 11 morts, ni la collision entre deux trains à Buizingen, en Belgique, qui avait fait 19 morts et 125 blessés. En Chine, en juillet 2011, une collision entre un train à grande vitesse et un autre train à l’arrêt avait fait 39 morts.
Plus récemment, on note l’accident du lac Mégantic, le 6 juillet, qui a fait 50 morts, ainsi que celui du 12 juillet en France où un train déraille en gare de Brétigny-Sur-Orge avec un bilan de 6 morts.

Avez-vous des réactions à propos de cette catastrophe ? Est-ce que tous ces accidents vous mettent mal à l’aise lorsque vous prenez les transports en commun ? Est-ce que vous pensez que la pression que l’on met aux chauffeurs y est pour quelque chose ? N’hésitez pas à commenter pour donner vos impressions, partager votre avis et parler des émotions que vous a fait vivre cette catastrophe.