La liseuse

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Liseuse, livre électronique, reader, digital book, ebook, livrel… Je vais vous expliquer la différence entre tous ces termes qui se mélangent et vous parler plus précisément des liseuses. Ce sont des appareils qui permettent de lire des livres numériques, également appelés « ebook » (l’abréviation de electronic book). Attention donc aux raccourcis : un ebook n’est pas une liseuse. Cette dernière, également appelée « reader » ou « livrel », permet de lire des livres électroniques (« ebook » ou « digital book »), mais il existe d’autres supports pour les lire, comme les ordinateurs ou les tablettes. Dans cet article, je vous présenterai donc ce nouvel outil technologique, ayant moi-même sauté le pas il y a peu.

Historique des liseuses

Officiellement apparu dans les années 90, le premier modèle de liseuse, appelé « INCIPIT » fut élaboré par Franco Crugnola Varese et Isabella Rigamonti. La marque Sony s’est lancée dans la même période sur ce marché en créant son « Bookman », qui n’a pas obtenu le succès escompté : les causes évoquées par les utilisateurs sont la faiblesse de la résolution de l’écran, l’autonomie ainsi que le prix qui était élevé.

À la fin des années 90, des essais d’amélioration des liseuses sont lancés. Malheureusement, les faibles capacités de stockage (une dizaine d’ebooks), le poids (entre 700 grammes et 2 kilos) ainsi que le prix (300 dollars, soit environ 265 euros) ne séduisirent pas les consommateurs.

Ce n’est qu’en 2006 qu’apparaît la Cybook, lancée par la société Bookeen. Elle est caractérisée par un écran plus grand et une adaptation des caractères (en terme de taille pour les personnes malvoyantes). La génération 3, lancée en 2007, est très innovante : l’écran n’est plus rétroéclairé (c’est-à-dire éclairé « par l’arrière »), l’encre électronique fait son apparition. Il s’agit d’une technique qui cherche à imiter l’apparence d’une feuille de papier et qui, contrairement au rétroéclairage, n’est pas agressive pour l’œil.

Les liseuses que nous connaissons actuellement permettent de stocker un grand nombre de livres (pour information, la liseuse que je possède, la Kindle paperwhite 6 » de 2014, peut stocker jusqu’à 2 200 livres) et son poids est d’environ 200 grammes. Certaines liseuses possèdent également le réseau wifi, idéal pour télécharger / lire des livres en ligne, et un écran rétroéclairé (adapté à la lecture en étant plus doux pour l’œil)

Fonctionnement d’une liseuse : l’exemple de la KINDLE

Il est facile de se procurer une liseuse : de nombreuses enseignes (Darty, Fnac, Amazon…) en proposent pour des prix relativement variables (en moyenne une centaine d’euros, le coût pouvant aller jusqu’à 200 euros pour des modèles équipés de la 3G et / ou étanches). Le fonctionnement est relativement simple : un seul bouton (marche / arrêt – redémarrage – mise en veille), tout le reste se fait sur l’écran.

bouton commande

Dans cette liseuse, un tutoriel est déjà installé : pour changer de page, il suffit d’appuyer dans une certaine zone (une grande surface centrale). Pour revenir en arrière, appuyez sur le côté gauche. Tapotez en bas de l’écran, vous aurez accès aux chapitres. Enfin, appuyez en haut de l’écran et vous aurez accès à la barre d’outils, permettant d’effectuer des réglages (luminosité, si votre liseuse possède un éclairage interne, les ajustements de la police et de la taille des caractères, l’orientation…), de se déplacer dans l’ebook (mode recherche de page, marquages de pages…) ou de retourner à la page d’accueil (pour changer d’ebook par exemple).
Il faut savoir que certaines liseuses ne possèdent pas d’écran tactile (pour des versions plus anciennes), mais plutôt des boutons en bas de l’écran permettant de se déplacer dans le livre (boutons de changements de page, accueil, retour et menu)

déplacement sur l'ecran

Un câble USB est fourni avec l’appareil, permettant de le recharger sur un ordinateur ou sur secteur si vous possédez un adaptateur (l’autonomie est estimée à 2 mois, à raison de 30 minutes de lecture par jour, avec la connexion wifi désactivée).

Maintenant que l’appareil est pris en main, il faut charger des ebooks sur le support. Il est possible de trouver des ebooks gratuitement sur Internet ; il s’agit d’œuvres qui sont tombées dans le domaine public (70 ans après la mort de l’auteur pour la France, 50 ans au Canada). Pour lire les nouveautés, il vous faudra les acheter. De nombreux sites en proposent, j’utilise pour ma part Amazon. J’ai commandé ma liseuse sur ce site, qui propose des ebooks au « bon format ». En effet, les appareils KINDLE fonctionnent sur le format MOBI (chose précisée nulle part, j’ai découvert cela en changeant les formats d’ebooks grâce au logiciel Calibre. J’ai découvert plus tard que toutes les liseuses lisent le format Epub, sauf les appareils d’Amazon, pour qui le format lu est MOBI. Cependant, d’autres formats peuvent être lus (PDF, GIF, BMP…) mais cela varie en fonction des modèles)

Je vous conseille ce site Internet qui recense les sources pour obtenir des ebooks : en anglais ou français, gratuits ou payants, il y en a pour tous les goûts !

Disposant d’un câble reliant l’appareil à mon ordinateur, un simple copier-coller permet de déplacer les livres électroniques si vous les enregistrez sur votre ordinateur.
KINDLE fournit à ses utilisateurs une adresse e-mail de type XXX@kindle.com, pour envoyer directement vos ebooks sur votre liseuse, si cette dernière possède une connexion wifi.

Le format numérique ou le format papier ?

Les avantages d’une liseuse

Le premier avantage que je citerai est la capacité de stockage. En effet, ma bibliothèque déborde, les étagères s’affaissent sous le poids de mes livres. Les vendre ? Et si je souhaite les relire ? La liseuse permet de conserver énormément de livres. Comme je l’ai mentionné plus haut, la capacité de ma liseuse (KINDLE) est de 2 200 livres.
En second avantage, je pense qu’il est important de mentionner le coût. En effet, les livres numériques sont souvent moins chers que les livres « papier ». Certes, il faut investir dans la liseuse, mais finalement, l’ebook vous revient moins cher. Mais j’y reviendrai plus tard.
Grâce à son petit format (17 x 12 x 1 cm en moyenne), la liseuse se glisse facilement dans un sac et prend moins de place qu’un livre traditionnel ; elle est également moins lourde : 200 grammes pour 2 200 livres. Pour les gros lecteurs comme moi qui, quand ils partent en vacances une semaine, doivent prendre au minimum 3 livres, le calcul est vite fait.

différentes tailles de livres

La police d’écriture et la taille peuvent également être modifiées pour un meilleur confort de lecture. Par ailleurs, lire dans le noir n’a jamais aussi peu dérangé les autres : l’écran illuminé éclaire suffisamment. Si votre liseuse ne possède pas d’éclairage intégré, il est possible de s’acheter une housse protectrice avec une lampe intégrée. Néanmoins, pour avoir testé les deux (éclairage intégré ou rajouté), je vous conseille vivement la première solution, même si cela se ressent sur le prix de la liseuse. En effet, l’éclairage intégré permet de régler la luminosité en fonction de l’extérieur. En fin d’après-midi, l’éclairage extérieur baisse. Pouvoir régler la luminosité de la liseuse fait qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser un éclairage artificiel pour profiter d’un confort de lecture. De plus, je trouve que la lampe rajoutée n’éclaire pas uniformément l’écran, en tout cas pas aussi bien qu’un éclairage intégré pourrait le faire, tout en produisant des reflets sur la surface.

éclairage intégré

Il est plus agréable de lire des livres en langue étrangère, étant donné qu’un dictionnaire peut être intégré à la liseuse (dictionnaire langue étrangère ou française d’ailleurs, disponible en téléchargement). Plusieurs livres peuvent aussi être lus en même temps, il suffit de marquer la page d’un et passer à un autre (cette application étant présente chez toutes les liseuses).

dictionnaire intégré

Les inconvénients d’une liseuse 

C’est un coup de main à prendre que d’utiliser une liseuse : moins de poids dans les mains, pas de pages à tourner, pas l’odeur du papier (surtout pour les vieux livres, dénichés au fond de la cave de la grand-mère ou dans les foires aux livres).

Pour charger une liseuse, il faut passer par un ordinateur (seul le câble USB est fourni, mais comme mentionné plus haut, il est possible de brancher le câble sur secteur si vous possédez un adaptateur). Cependant, l’autonomie est relativement élevée, je ne charge pas quotidiennement ma liseuse, donc cet inconvénient ne m’handicape pas. Selon les sites de revente, l’autonomie peut aller de plusieurs semaines à plusieurs mois, à raison de 30 minutes de lecture par jour. Je lis énormément et la charge de ma liseuse a tenu 3 semaines. Je trouve cela correct, étant donné que je lis environ 1 heure 30 à 2 heures par jour.

Le coût des ebooks est également un inconvénient. En effet, si j’ai dit plus haut qu’un ebook est moins cher qu’un livre papier, la différence n’est pas si importante que cela selon moi : le prix de la plupart reste au-dessus d’une dizaine d’euros. Sachant qu’un livre de poche coûte en moyenne entre 6 et 7 euros, je trouve cela dommage d’avoir investi dans une liseuse si c’est pour payer des ebook plus chers qu’un livre de poche.

Prenons par exemple, « Demain », de Guillaume Musso. Sur le site de la Fnac, le broché est à 21,90 euros. Le livre en format poche est à 7,90 euros. L’ebook est à 12,99 euros. En conclusion, le format pocket est moins cher qu’un ebook.

Enfin, pour conclure concernant les inconvénients, la liseuse n’est pas adaptée pour la lecture de bandes dessinées puisqu’elle est en noir et blanc, cependant, cela n’est pas un obstacle pour les mangas !

Le verdict ? J’ai sauté le pas, je ne regrette pas du tout. Je trouve que les avantages valent bien quelques inconvénients. Cependant, je suis encore attachée au livre « papier ». Je pense néanmoins qu’il n’est pas incompatible de posséder les deux formats : papier et numérique !

La liseuse, la fin du livre papier ?

Eh bien… non ! La liseuse semble avoir du mal à s’imposer en France : 3,1 % du marché de l’édition. Mais pourquoi donc ? Parce que les bibliothèques commencent seulement à s’équiper (elles ne proposent pas encore un choix aussi vaste de titres numériques que de titres papier. D’ailleurs, posséder le réseau wifi sur sa liseuse permet, en tout cas pour les KINDLE, d’emprunter des livres en ligne. Cependant, le nombre d’emprunts est limité à un livre à la fois), les éditeurs sont réfractaires (par peur du piratage entre autres, même s’il existe des protections contre les copies) et enfin, le prix (comme vu plus haut : certains ebooks sont plus chers que des éditions de poche).

Selon un sondage effectué par Hubert Guillaud, rédacteur en chef d’InternetActu.net, 80 % des utilisateurs de liseuses lisent encore des livres papier ; rares sont donc les personnes qui ont abandonné toute lecture papier.

sondage

Ipsos a lancé une étude en 2011, sur une population française de 3032 personnes. À la question « Quels sont pour vous les principaux inconvénients des livres numériques », 56% mentionnent l’absence de contact physique avec le livre. Les autres raisons évoquées sont la lecture sur écran fatigante (58%), l’offre d’ebooks trop limitée (21%) et le prix des livres trop élevé (18%).

Et vous ? Prêt à sauter le pas, si ce n’est pas déjà fait ? La liseuse va-t-elle selon vous remplacer le livre papier ?

Antivirus

Sources :

Wikipedia 12

Darty

L’express

France Info

Le Monde

Livres hebdo

Fnac

14 thoughts on “La liseuse”

  1. J’aimerais trop avoir une liseuse, j’ai quelques bouquins sur mon portable, mais c’est pas fait pour et c’est tellement galère… Et vu que je lis surtout dans le bus/quand je me déplace, je fusille mes livres papier, c’est horrible 🙁

     
  2. J’ai déjà sauté le pas !
    J’ai une liseuse Sony, je l’aime bien. Par contre je ne renierai jamais les livres papiers, c’est toujours un plaisir d’en avoir un dans les mains.

     
  3. Je n’ai pas passé le cap de la liseuse mais je me sers beaucoup de mon téléphone bah comme d’une liseuse justement. Pas top niveau confort des yeux du coup. :’)
    Je préfère le touché tactile des livres papiers mais je comprend tout à fait les avantages que peut avoir ce petit engin !

     
    1. La même avec mon téléphone ahah :’)

      Quand j’aurai un peu plus d’argent peut-être que j’opterai pour une liseuse, mais comme beaucoup ça ne remplacera jamais un  »vrai » livre.

       
      1. Je me sens moins seule :’)
        Idem, peut être qu’un jour j’investirai dans la liseuse mais pour l’instant je préfère voir mes livres dans ma bibliothèque. Un des autres aspect négatif de la liseuse c’est que j’aime avoir des livres « de collection », numéroté ou non, avec de beaux formats ou de belles couvertures. La liseuse ne permet pas ça. 🙁

         
  4. Cela ne m’intéresse pas, j’ai toujours aimé les livres papiers, la sensations des pages sur mes doigts et leur odeur quand ils sont neuf 😀

     
  5. Justine Boucher

    J’avoue que je suis encore une adepte des livres papiers, j’aime les avoir dans mon placard, à côté des mes DVDs (:

     
  6. J’y réfléchis de plus en plus. J’aime beaucoup le côté papier et avoir un bon livre dans les mains mais niveau écologique la liseuse prend le dessus. J’imagine que ce n’est qu’une question d’habitude finalement… Et mes étagères deviendront bien vides ! Il y a aussi tous mes cours qui sont en format ppt ou pdf, si j’arrive trouver un moyen de les mettre sur une liseuse ce serait tip top (on a le droit de rêver non ? :))

     
    1. Tu peux mettre les documents en format PDF dessus ^^ Si besoin, tu peux aussi les convertir si jamais le format n’est pas pris en compte ^^

       
      1. Même si ce pdf comporte des images ? :/ car parfois ce sont des diapos de cours mis sous format pdf.. (si les images bug au pire tant pis mais faut que la liseuse accepte quand même le reste du pdf haha) En tout cas, ça me convainc un peu plus ^w^ je vais regarder ce que je trouve et sûrement me l’offrir pour mon anniversaire (le temps de mettre de côté :'()

         
        1. Hum, je n’ai pas tenté… Je vais essayer et je te tiens au courant si ça fonctionne ou non !

           
  7. MrsMinette

    Je suis en train de regarder sur un site les différentes liseuses mais je n’en avais jamais vu alors ton article est nickel ! Je pensais prendre une Kindle justement
    !! Haha
    Par contre, je croyais que la propriété intellectuelle était de 50 ans en France aussi ! Ca a dû être étendu, j’imagine…

    Sincèrement, je me l’achète parce que j’espère que cela me remotive à lire. Je perds trop de temps à geeker alors qu’il n’y a ne serait-ce que deux ans, j’étais une lectrice pro :p . Mais au tant où la technologie nous entoure, je cherche un moyen attractif pour m’y remettre et, je l’espère, retourner ensuite au bon gros bouquin papier qui prend toute la place dans son étagère. :$

     
  8. Merci pour ton commentaire MrsMinette 🙂

    Donc pour répondre à Siran en retard, oui, on peut mettre des images sur le document PDF, le « soucis » c’est qu’on peut difficilement agrandir l’image 🙁 Je me suis souvent servie de ma lieuse l’an passé, quand je devais effectuer des remplacements, et que je ne pouvais / voulais pas imprimer les documents envoyés par les titulaires. Commeune tablette en fait !

    Pour ma part, les bouquins papiers, je me tue les poignets avec. Et les épaules quand je les transporte. J’essaye de passer au maximum sur la liseuse, surtout quand on part en voyage (ma maman a d’ailleurs adoré le fait que je lui achète une KOBO, elle a pu partir à l’étranger avec une petite liseuse au lieu de 3 gros bouquins).

     

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