La religion égyptienne

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Peut-être avez-vous déjà entendu parler de la civilisation égyptienne dans un précédent article sur les Mastabas ? Que diriez-vous d’en apprendre un peu plus sur les Égyptiens à travers un article sur leur religion ? Préparez-vous pour un bond de quatre millénaires en arrière, à l’époque des pharaons et des pyramides !

Les principes de la religion égyptienne

L’Égypte antique pourrait être située dans l’actuelle Égypte, c’est-à-dire de la Mer Méditerranée et des premiers rapides du Nil à la mer Rouge. Elle se trouve également entre le désert du Shinaï et celui de la Lybie. Elle se développe vers – 3150 grâce à l’unification politique de la Haute et de la Basse-Égypte. Le peuple y était commandé par un pharaon, considéré comme la réincarnation d’un dieu primordial : Amon. Il était d’ailleurs le seul intermédiaire entre les mortels et les divinités.

La religion égyptienne a compté plus de 3 000 ans d’existence, entre le 4e millénaire avant J.C et le IVe siècle. Elle était polythéiste (plusieurs dieux étaient vénérés), et des cultes étaient voués à des divinités thérianthropes (possédant des formes animales, humaines ou hybrides). L’importance et la place des dieux dépendaient de la région et de la période. Il en existait un grand nombre, mais les mêmes divinités pouvaient être représentées de différentes façons ou bien posséder les mêmes attributs. Par exemple, Anubis, le dieu des morts, pouvait être représenté par un homme à tête de chacal ou bien un chacal noir. De la même façon, Horus, dieu du ciel, et Rê, dieu du soleil, étaient tous les deux représentés par des hommes à tête de faucon.


Dans cette religion, la Terre aurait été créée par les dieux de manière harmonieuse, afin de permettre le miracle de la vie au fil des jours. Cette harmonie doit être conservée par le pharaon.

L’histoire de la création du monde différait également à cette époque, suivant la région, la principale différence étant le dieu à l’origine de la création. L’histoire la plus répandue est celle d’Héliopolis, originaire de la ville du même nom, qui raconte que tout commença par la présence d’une source d’eau infinie et éternelle appelée le « Noun ». Le dieu Atoum se donna naissance et il s’installa sur une parcelle de terre ayant émergé du Noun. Il créa alors Shou, dieu de l’air, ainsi que sa compagne, Tefnout, déesse de l’humidité. Ils enfanteront par la suite Geb, dieu de la terre, et Nout, déesse du ciel. Eux-mêmes donneront naissance à Osiris, Seth, Isis et Nephtys. Enfin, Horus naquît de l’union entre Osiris et Isis. Cette « famille » divine était alors appelée « l’Ennéade ».

Mais il ne s’agit que d’un seul mythe parmi bien d’autres.

On pourrait aussi parler de la cosmogonie (manière dont l’univers a été créé) hermopolitaine, donc originaire de la ville d’Hermopolis, où le dieu primordial Thot dépose un œuf sur une butte du Noun . Il sera couvé par quatre dieux et quatre déesses. Ce dernier éclot, il donna alors naissance au soleil. Il s’agit là de ce que l’on appelait « l’Ogdoade d’Hermopolis ». Elle était composée de Noun et Nounet, représentant l’eau, Heh et Hehet, symbolisant l’infini, Kekou et Keket étant les ténèbres et enfin Amon et Amonet, possédant les pouvoirs d’un élément inconnu autre que la terre, le feu, l’eau et l’air.

Parfois, la cosmogonie est propre à une ville, comme pour celle de Memphis, où le dieu Ptah créa le monde entier par la pensée et donna la vie grâce à la parole.

La religion, une part importante dans la vie des Égyptiens

Les croyances égyptiennes

Un grand nombre de mythes et de légendes, expliquant des faits de la vie courante, entourent les croyants : par exemple, l’âme d’un défunt a la possibilité de renaître dans le « royaume des morts » pour un repos éternel bien mérité. Le lever du jour est possible grâce au combat incessant du dieu du soleil, Rê (qui correspond en fait au dieu Atoum, et donc le soleil, à son zénith), contre Apophis, dieu de la nuit et du mal. On raconte que lorsque le soleil disparaissait, Rê empruntait une barque sacrée se situant dans la bouche de Nout, la déesse du ciel, pour traverser douze portes sur le Nil souterrain. Elles correspondaient aux 12 heures de la nuit. Son périple achevé, Rê renaissait en sortant d’entre les cuisses de la déesse, ce qu’indiquait chaque lever de soleil.

Toutes les couleurs possédaient des significations : le jaune était par exemple le symbole de l’or, du soleil et de l’immortalité. Quant au noir, même s’il symbolise également la nuit et le royaume des morts, il incarnait avant tout la renaissance et la fertilité.  Certains objets avaient également une signification particulière. La crosse, nommée « Heka », portée par le pharaon, représentait sa puissance magique divine. Elle était accompagnée par le flagellum, symbole de fécondité et de protection.

L’autorité que le pharaon avait sur le peuple égyptien pouvait être indiquée par le port de la couronne blanche, Hedjet, montrant le pouvoir de ce dernier sur la Haute-Égypte, tandis que la couronne rouge, Decheret, montrait sa domination sur la Basse-Égypte. Si le pharaon contrôlait la totalité du royaume, les deux couronnes fusionnaient pour ne plus faire qu’une, le Pschent. Le pilier Djed, signifiant « stabilité » ou bien « durée », personnifiait la colonne vertébrale d’Osiris, ainsi que la résurrection. Les animaux pouvaient eux aussi être des symboles : le scarabée représentait la naissance ainsi que la résurrection alors que le vautour incarnait la protection maternelle, particulièrement celle des déesses.

Les pratiques égyptiennes connues

Les temples, lieux de prière des Égyptiens, étaient, pour eux, l’habitation terrestre des divinités, qui y résidaient sous forme de statues, gardées par les prêtres. Ces derniers apportaient des offrandes et s’occupaient du bien-être du dieu ; ils étaient d’ailleurs les seuls à pouvoir pénétrer à l’intérieur des temples. Ils étaient également chargés de pratiquer des rituels lors de la momification pour assurer la conservation du corps des défunts.

Les rites funéraires, pratiqués à la mort de chaque individu, suivaient une organisation précise. Ils commençaient par le deuil familial : les cheveux du défunt étaient recouverts de terre, et chaque membre de la famille frappait sa propre tête de la « main de la mort », la gauche. Les hommes ne devaient pas se raser pendant 70 jours. Ensuite, les prêtres embaumeurs se chargeaient de la momification : tout d’abord, le cerveau du mort était retiré à l’aide d’un crochet inséré dans ses narines. Suite à cela, une solution de soude naturelle appelée « le natron » était versée dans le crâne du défunt. Elle était destinée à dissoudre le reste des éléments organiques qui étaient remplacés par des résines et autres huiles végétales. Un des prêtres pratiquait ensuite une incision sur le flanc gauche afin de retirer cœur, intestins, poumon, foie et estomac. L’abdomen était alors lavé avec du vin de palmier, puis rempli de différents parfums. Le cœur était remis en place, car essentiel pour le jugement dernier, tandis que les autres organes, enveloppés dans des toiles de lin, étaient déposés dans quatre vases. Le corps était ensuite déshydraté en usant encore une fois du natron (sous forme de poudre cette fois-ci), mais aussi de la chaleur du soleil. Le corps était alors lavé, puis bourré de tissus, avant d’être entouré de bandelettes. La tête était finalement recouverte d’un masque représentant généralement une divinité.

Les divinités de l’Ennéade

De peur d’avoir besoin de quatre autres millénaires pour vous présenter toutes les divinités égyptiennes, je ne décrirai ici que les dieux et déesses de l’Ennéade, qui représentaient toutes les forces de l’univers.

Atoum

Pouvant signifier « le néant » ou bien « la totalité », Atoum est considéré dans l’Ennéade comme le dieu primordial, le démiurge (le créateur) à l’origine du monde. Plus tard remplacé par Rê, il porte plusieurs noms suivant la position du soleil : on le nomme Khépri au lever du jour, Rê à midi et Atoum le soir. Il est tout d’abord le créateur du premier couple divin : Tefnout et Shou. Il est généralement représenté par un homme portant la double couronne de Haute et Basse-Égypte, symbolisant sa puissance sur tout le royaume, ainsi que le sceptre Ouas, montrant également sa puissance divine et la croix ansée (ou « ânkh »), symbole de la vie. Les animaux sacrés qui lui sont associés sont soit le lion et le serpent, soit l’anguille et l’ichneumon (un insecte). Le lieu de culte le plus important se trouvait dans le temple d’Héliopolis.

Tefnout

Déesse de l’humidité, représentant la source de vie qu’est l’eau, elle est responsable de la pluie, des nuages, ainsi que de la rosée. Sœur et femme de Shou, elle est également la fille d’Atoum et la mère de Geb et Nout. Elle serait née de la semence d’Atoum en même temps que son frère. Cette femme à tête de lionne possédant un disque solaire sur la tête était surtout vénérée à Memphis, Oxyrhynque et Léontopolis.

Shou

Dieu de l’air, Shou représente l’élément indispensable à la vie des dieux et des hommes. Sa fonction est de supporter le ciel, Nout, et de le séparer de la terre, Geb. Il est le fils d’Atoum, le jumeau et le mari de Tefnout, ainsi que le père de Geb et Nout. Il est né de la même façon que sa sœur. Shou est généralement incarné par un homme barbu avec une plume d’autruche au côté de Geb, tenant Nout bras tendus. On peut aussi le voir sous la forme d’un lion, l’animal auquel on l’associe, ou encore d’une colonne d’air. Il porte la croix ansée ainsi que le sceptre Ouas. Son culte était surtout pratiqué à Héliopolis, et un temple lui était dédié à Léontopolis.

Nout

Nout, la déesse du ciel, était considérée comme la mère de tous les astres, c’était en rentrant et sortant de son corps que ces derniers pouvaient être visibles ou non par les hommes. De la même façon, on pensait que son corps englobait la Terre afin de la protéger et ses quatre membres, disposés autour de la planète, représentaient le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest.  Elle était celle qui protégeait et accompagnait les morts. Fille de Shou et Tefnout, elle est la jumelle et femme de Geb. C’est aussi la mère de Seth, Osiris, Isis et Nephtys. On la voit très souvent  sous les traits d’une femme au corps étoilé, arquée, appuyée du bout des orteils et des doigts. Lorsqu’elle symbolisait celle qui rendait la vie aux défunts, on pouvait la voir sortir de derrière un sycomore, son arbre symbolique. On la vénérait à Héliopolis.

Geb

Considéré comme le dieu de la Terre, Geb représentait également les minéraux et les plantes. La présence d’eau ou de végétation était son œuvre, et les tremblements de terre n’étaient ni plus ni moins que ses rires. Représentant de la royauté, il prêta son nom au trône du pharaon : le « trône de Geb ». Fils de Tefnout et Shou, son union avec sa femme et jumelle, Nout, engendra quatre enfants : Osiris, Seth, Isis et Nepthys. Il était souvent représenté par un homme à la peau verte, barbu, allongé sur le dos (la plupart du temps avec Nout au-dessus de lui) et portant la couronne de Basse-Égypte. Son animal sacré était l’oie. Il était, tout comme sa femme, vénéré à Héliopolis, plus particulièrement dans le temple de Coptos.

Osiris

Tout d’abord dieu de l’agriculture et de la végétation, Osiris sera ensuite considéré comme celui des morts, après avoir été tué par son frère, Seth. Il gouverna successivement le monde des vivants et celui des morts, il protégeait et il jugeait alors les défunts. Fils de Nout et Geb, il est le frère de Nephtys et Isis, cette dernière était également sa compagne, avec qui il eut un enfant : Horus. Étant mort, il est représenté momifié du cou aux pieds avec une barbe et les bras croisés, tenant le flagellum ainsi que la crosse. Il portait également la couronne Atef ou une couronne blanche ornée de deux plumes d’autruche. Sa peau était de manière générale verte quand il était invoqué pour la végétation ou la renaissance, et noire pour la mort. Il était adoré à Héliopolis, Busiris et Biggeh. Un temple lui était dédié à Abydos.

Seth

Extrêmement ambigu, Seth semble avoir plus de mauvais côtés que de bons, et il est tout autant vénéré que redouté. Considéré comme le dieu du mal, il est un trouble-fête manipulateur et ambitieux qui n’a pas hésité à tuer son frère, Osiris. Il est aussi le frère de Nepthys et Isis. Plus tard associé aux tempêtes et au tonnerre, il est le protecteur du soleil et donc d’Atoum. On peut le reconnaître grâce à sa tête, représentant un animal mythique ressemblant à l’oryctérope. Il porte la croix ansée et le sceptre d’Ouas, tout comme Shou. On compte cinq temples principaux érigés à son égard dans le royaume.

Isis

Isis est la déesse protectrice des Égyptiens. C’est grâce à sa volonté et ses pouvoirs qu’elle a pu rendre la vie à son frère et mari, Osiris. Elle symbolise la féminité et est parfois considérée comme une guérisseuse. Elle est la sœur de Nephtys et Seth ainsi que la mère d’Horus. On la retrouve sous les traits d’une femme portant la croix ansée et le collier menat, symbole de fécondité, coiffée d’une sorte de siège ou de haut dossier. Elle était particulièrement vénérée sur l’île de Philaé.

Nepthys

Nephtys était la déesse protectrice des morts. À ce titre, elle protégeait un des quatre vases contenant les organes des défunts, en l’occurrence, les poumons. Elle est la sœur d’Isis, Seth et Osiris. Il s’agissait d’une femme coiffée de deux hiéroglyphes composant son nom. Elle était surtout vénérée à Héliopolis.

Horus

Divinité majeure, Horus est vénéré dans toute l’Égypte. Il est le dieu faucon capable de voir à travers le soleil et la lune, représentés par son œil droit et son œil gauche, ainsi que le dieu protecteur des pharaons. Étant l’opposé de Seth de par sa représentation du bien et de l’ordre, ces derniers se querellent pour deux raisons principales : Horus veut se venger de son oncle pour ce qu’il a fait subir à son père, Osiris, et ils se disputent tous deux la place de roi d’Égypte. Horus sort victorieux de ce combat et devient alors le premier pharaon, mais dans la bataille, il perd un œil. Il réussit à le retrouver plus tardivement, et cet organe est alors nommé l’ « Oudjat », symbole de la victoire du bien sur le mal. Le fils d’Osiris et Isis est représenté par un homme à tête de faucon ou bien un faucon coiffé du Pschent. Son temple principal se situe à Edfou, mais Horus est aussi particulièrement vénéré à Nekhen.

Alors, est-ce que cet article vous a donné envie d’en savoir plus sur cette civilisation ? Vous a-t-il captivé jusqu’au bout ? Que saviez-vous déjà sur la religion égyptienne ?

 

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Sources textes :

http://fr.wikipedia.org

http://jfbradu.free.fr/egypte/SIXIEMES/religion/dieux.html

http://www.egyptos.net/

http://jfbradu.free.fr/egypte/LE%20PHARAON/le-pharaon06.php3

http://www.immortelleegypte.com/articles.php?lng=fr&pg=429

Sources images :

http://fr.wikipedia.org/ 

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